La synchro cloud de Scrivener un peu cassée sous iOS

Après en avoir chanté les louanges pendant plusieurs années, je vais devoir pour la première fois râler – et te mettre en garde, auguste lectorat : la synchronisation de la version iOS de l’application avec Dropbox est quelque peu dysfonctionnelle en ce moment, pour les machines passées sous iOS 13. Seul un petit nombre d’utilisateurs est touché mais j’en fais partie, et je ne vais pas risquer mon presque-gigaoctet-et-années-de-travail que représente le projet entier de « Les Dieux sauvages » dans les méandres d’un cloud un peu bancal, du coup je fais actuellement sans les versions mobiles de l’application, ce à quoi je peux survivre, mais ça peut être gênant pour certain.es.

Ce qui est décevant en revanche est l’attitude peu concernée du support technique (malgré un fil de forum de 24 pages), qui blâme Apple et/ou Dropbox (ce qui est fort possible) mais, surtout, reconnaît à peine le problème et propose des solutions de contournement hyper alambiquées sans admettre que, eh bien, l’approche historique de Scrivener commence probablement à empêcher l’existence d’une synchronisation moderne (soit : transparente) sur terminaux mobiles. Refondre l’application pour se conformer à ce standard serait un chantier gigantesque, une réécriture de fond qui bloquerait le développement pendant peut-être six mois, c’est une réalité, cependant je doute que les utilisateurs acceptent encore bien longtemps de devoir sauter dans des cerceaux pour bénéficier de l’ubiquité des données que l’on considère aujourd’hui pour acquise. Surtout quand la concurrence principale le fait très bien.

Bref, pour la première fois, ma confiance dans ce vénérable logiciel est entachée. Je continuerai à m’en servir au moins jusqu’à la fin de L’Héritage de l’Empire, voire de « Les Dieux sauvages », mais je lorgne de plus en plus vers Ulysses, son concurrent direct. Lequel propose une approche radicalement différente et épurée (voir le comparatif ici).

Si jamais j’effectue la transition, je risque d’être un peu embêté pour proposer une recommandation d’outil : je continue à penser que Scrivener reste la meilleure application (et la plus simple d’emploi parmi les vrais studios d’écriture puissants…). On peut recréer presque toutes ses fonctions avec Ulysses, mais cela nécessite l’apprentissage d’une syntaxe qui fera fuir le monde entier, si j’en juge déjà par la résistance à Scrivener, pourtant très graphique et pas si dur à prendre en main. Que faire ? Eh bien, je risque de me retrouver, en une rare situation de Normand, à recommander les deux.

Bref, encore une raison de plus d’attendre, même dans le monde Apple, pour les mises à jour. Il semble que la compagnie se soit rendue compte de ses récents errements logiciels et ait réorganisé son processus de test pour mieux peaufiner les versions 2020 de ses OS. Y a intérêt.

2020-01-08T07:57:41+01:00mardi 14 janvier 2020|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur La synchro cloud de Scrivener un peu cassée sous iOS

Comment synchroniser (et utiliser) Scrivener sous Android

Grand jour, auguste lectorat, pour tous les auteurs aficionados du petit robot vert et qui aimeraient, comme nous chanceux sous iOS, travailler en mobilité sur leurs projets Scrivener (dont on parle ici régulièrement). Sabine Sur, autrice et traductrice (ça arrive à des gens très bien), a pris du temps pour tester en conditions réelles les bonnes applications à utiliser et les bonnes pratiques à appliquer pour synchroniser ses projets Scrivener sur son appareil Android et donc, dans les faits, pouvoir y travailler en déplacement. Elle propose quantité de captures d’écran dans un article simple et pas technique du tout, et je suis honoré qu’elle m’ait proposé de l’héberger ici pour bénéficier à toute la communauté.

Alors on dit un grand merci à Sabine, et on va jeter un œil à ses deux blogs : le premier sur l’écriture, l’autre sur la traduction. Bien sûr, ce qui suit est valide à l’heure de sa rédaction, et est fourni sans garantie d’aucune sorte – ni Sabine ni moi ne serons tenus de quelconques dégâts si les manipulations ci-après proposées devaient entraîner une perte de données, faire rancir votre beurre ou déclencher une guerre thermonucléaire avec la Corée du Nord.

Sans plus tarder, je laisse la parole à Sabine. (N’hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir en cas de besoin.)


Pouvoir écrire partout aide à écrire plus souvent. Scrivener, un logiciel très pratique pour l’organisation et la productivité, est disponible sur Mac et PC, mais seulement sur iOS pour ce qui est des appareils mobiles. Or, comme l’a expliqué Lionel, rédiger sur un smartphone ou une tablette, c’est le bien.

Comment faire pour utiliser Scrivener quand on ne fait pas partie du royaume des élus n’a pas d’iPhone, mais un appareil avec Android ?

Je voulais prendre un texte de base pour servir d’exemple à cette démonstration, mais l’inspiration a été la plus forte et j’ai fini par laisser s’exprimer librement mon cœur d’écrivaine.

Voici le résultat :

C’est vrai, en plus.

L’objectif est d’arriver à ce résultat :

En revanche quand je commence une blague je ne sais pas m’arrêter, on m’a déjà dit que c’était un problème.

En dehors de l’aspect blagounette, ce texte est pratique pour deux raisons :

  1. les modifications sont bien visibles, donc toute erreur sera facile à repérer ;
  2. il va falloir ajouter des chapitres, ce qui permettra de mettre en lumière les limites du dispositif.

Pour pouvoir travailler sur un projet Scrivener depuis son téléphone, il faut que le système d’exploitation du téléphone puisse accéder aux fichiers et les lire. J’ai utilisé mon compte Dropbox pour créer un fichier dénommé « Test ». Ensuite, dans Scrivener, j’ai choisi dans le menu « Fichier » la fonction « Synchroniser » puis « avec un dossier externe ». Il devrait être possible de transférer aussi les fichiers avec un câble micro-USB pour ceux qui n’ont pas Dropbox ou refusent de l’avoir pour une raison quelconque, mais je n’ai pas essayé.

D’abord, préparer la synchronisation des fichiers :

Ne pas oublier de cocher « synchroniser tous les autres documents texte du projet » pour pouvoir aussi modifier les fichiers de préparation (dans le dossier Recherche) !

Il est possible de choisir le format des fichiers : .rtf, .txt et Final Draft pour les scénaristes. J’ai choisi .txt par préférence personnelle : il est plus léger, je peux l’ouvrir et le modifier directement depuis Dropbox, et quand j’écris sur mon portable je n’ai pas la moindre envie de me soucier du formatage, je sais que je pourrai rattraper ça ultérieurement.

Sinon, il est possible d’éditer les documents sur Google Drive ou avec un autre logiciel de traitement de texte gratuit (à voir sur le Google Play Store).

Une fois qu’on a fini d’écrire sur son téléphone, il faut enregistrer en s’assurant d’avoir activé le Wi-Fi ou la connexion des données (ne faites pas comme moi, qui ai perdu des modifications en oubliant de le faire), puis synchroniser le projet sur ordinateur si on a oublié de quitter Scrivener en partant. Dans le cas contraire, Scrivener se synchronise immédiatement à l’ouverture et à la fermeture. Le nom des fichiers modifiés est indiqué sur la barre de gauche.

1. Fonctionnement par défaut

Quand j’ouvre le projet dans Dropbox sur mon téléphone, je vois deux fichiers : Ébauche et Notes.

Le dossier Ébauche ne comporte que des fichiers texte, normal vu mes paramètres. Les dossiers sont affichés en tant que fichier texte vide.

Tout ce qui se trouve dans le dossier Recherche sera dans le dossier Notes, y compris toutes sortes de fichiers-type (formatage d’ebook, fiche de personnage, etc.). Je finis par tomber sur mon fichier Idées, en 15ème position.

Sur mon ordinateur, le contenu du document Idées, c’est ça :

J’ajoute une phrase sur mon téléphone, j’enregistre et je synchronise sur l’ordinateur. J’obtiens ça :

Jusque-là, tout est normal.

Je crée aussi une fiche personnage et une fiche décor sur mon ordinateur, d’après les modèles de Scrivener. J’arrive à les modifier sur mon téléphone selon le même principe.

2. Création de fichiers sur smartphone

Sur mon téléphone, je crée à partir de Dropbox un nouveau fichier nommé « miscellanées » dans les notes : la synchro se passe bien.

En revanche,  quand je veux créer le dossier « Fin » dans le dossier Ébauche de mon téléphone, ça ne marche pas. Le message d’erreur suivant apparaît :

Pour contourner, je crée un document texte et une fois revenue devant mon ordinateur, je crée le dossier lui-même.

Au passage, je n’ai pas accès aux notes ni à l’inspecteur de document sur le mobile.

Je peux aussi créer un fichier texte dans les Notes, mais sans bénéficier des modèles « personnages » ou « endroits ».

3. Perdre son travail

Pour finir, je teste une manipulation qui m’a posé problème lors de la rédaction de mon roman : la suppression et l’ajout de scènes côté ordinateur. Je supprime donc le fichier « Conclusion » pour le remplacer par un « Épilogue ».

Oui, je sais, mais après c’est fini. C’est la dernière capture d’écran, là.

Je synchronise et regarde mon téléphone : entre « Ébauche » et « Notes » s’est glissé un nouveau dossier, « Fichiers supprimés », qui contient le fichier « Conclusion ». Bien pratique pour ceux qui n’ont pas utilisé la fonction « Snapshot » de Scrivener pour avoir un instantané de leur texte et qui regrettent après coup leurs modifications.

Conclusion

Vers la fin de la rédaction de mon roman, je n’ai plus écrit sur mon téléphone, d’abord parce que j’en avais assez peu l’occasion, ensuite parce que je ne voulais vraiment pas risquer de perdre mon travail et que je préférais pécher par excès de prudence. En fait, après avoir fait ce test, je me dis que j’aurais probablement dû commencer par là pour voir les possibilités et les limites du procédé. J’y invite tous les écrivains détenteurs de Scrivener et d’un appareil tournant sous Android.

2019-06-04T20:18:54+02:00jeudi 9 novembre 2017|Best Of, Technique d'écriture|5 Commentaires

Productivété (7) : les outils de base, vivre dans le nuage

mushroom_cloud(Retrouvez tous les articles de l’été sur organisation et productivité ici.) 

OK, maintenant, on se rapproche de plus en plus de la pratique. Avant d’aborder en détail les outils directement liés à l’organisation et aux systèmes comme GTD, nous allons passer en revue les principes des outils “génériques” qui semblent indispensables afin que la technologie travaille pour soi et non l’inverse.

Des principes de base

Voici ce que la technologie apporte (ou que l’on peut attendre d’elle) :

  • Qu’elle nous rappelle ce que l’on ne veut pas avoir à se rappeler (rendez-vous…)
  • Qu’elle note et sauvegarde de façon sûre ce qui nous vient en tête
  • Qu’elle conserve et fournisse les informations usuelles importantes (contacts)
  • Qu’elle nous permette de tirer avantage de chaque moment libre (à glander dans une file d’attente) (si on le souhaite)
  • Qu’elle tienne prêtes les informations concernant les projets en cours et en prenne soin
  • … sans employer une myriade d’outils.

Cela se fait aujourd’hui avec l’emploi massif du cloud, ou nuage. Pour ceux qui ont passé les trois dernières années dans une cave de Plan-de-Cuques, le cloud est une forme de stockage de données décentralisée : elles deviennent accessibles par le Net, et tout changement apporté à celles-ci se trouve répercuté sur tous les terminaux qui s’en servent. Plus besoin de transporter le rapport Cofredip sur une disquette 5″1/4, la dernière version est accessible de n’importe quel terminal autorisé.

On ne peut toutefois compter sur une connexion permanente au Net ; on considérera qu’une version locale, ou hors-ligne, de toute application sera indispensable avant de considérer sérieusement un service.

Ne faites pas votre mijaurée…

… ouvrez un compte Google.

Oui, Google mange nos enfants et achète le Norfolk pour y cultiver du paprika, mais il y a une raison, c’est qu’ils fournissent les services les plus efficaces et les mieux conçus qui soient dans le cloud. Un compte Google vous offre, à tout le moins :

  • Un agenda employant les formats standard, synchronisé avec votre smartphone (Android, ça va de soi), qui vous envoie tous les rappels que vous voulez
  • Un courriel accessible de partout, avec un espace de stockage pharaonique, sans même nécessiter de changer d’adresse
  • Et aussi :
    • Une application de gestion de tâches (Google Tasks) suffisante pour des besoins de base (… mais il y a mieux, on verra ça la semaine prochaine)
    • Une application de prises de notes (Google Keep)… rudimentaire (trop)
    • Un outil de stockage de fichiers dans le cloud, Drive… auquel on préférera Dropbox !

GMail est en soi une plate-forme si puissante qu’elle nécessite un mot à part entière : il existe des knowledge workers qui font tout, absolument tout, depuis GMail, même gérer leurs tâches. Devenir un pro et maintenir son inbox à zéro nécessiterait un article en soi (… que je n’écrirai pas parce que je peine chroniquement à tenir le rythme de mon courriel et qu’on ne va pas se moquer du monde) mais, s’il existe une seule raison de passer sous GMail, c’est ActiveInbox. Ce plugin freemium incorpore un véritable flux de travail à la GTD dans GMail : chaque courriel est traité selon qu’il nécessite une action, urgente ou pas, qu’il attende une réponse, et il est possible de demander à AIB de ressortir un certain message à une date donnée. Le courriel se transforme en véritable assistant personnel à l’aide de scénarios, très simples à définir, comme : “J’ai demandé une information dans ce message, si je n’ai pas de réponse d’ici dix jours, ressors-le-moi pour que je relance.” Dans l’intervalle, le message disparaît et on peut sereinement l’oublier pour passer à autre chose.

aib

Mon Activeinbox, configuré selon mon goût actuel.

Notons que GMail se synchronise aussi avec les applications de gestion de courrier comme Thunderbird, et propose un mode hors-ligne aux utilisateurs de Chrome.

Il existe bien sûr d’autres solutions que Google, qu’adopteront ceux que la firme rebute (et on peut les comprendre). Cependant, cela nécessite des compétences en informatique largement supérieures à cette solution clé en main, et si nous sommes une auguste communauté, je ne pars pas ici du principe que tout le monde biberonne EMACS depuis la naissance. N’hésitez toutefois pas à partager vos propres solutions en commentaires.

Stockage de fichiers

dropboxLe stockage en ligne est la grande mode et la guerre des tarifs fait rage. Toutefois, tous les services ne sont pas égaux. Certains proposent de stocker les fichiers en ligne et d’y accéder d’un navigateur ; cependant, depuis Dropbox, on ne saurait considérer sérieusement ce genre d’offre sans synchronisation automatique et copie locale des données. Voici ce qu’on doit attendre d’un service de stockage dans le cloud :

  • Rapidité, sécurité des données
  • Stockage local des fichiers aussi bien que dans le cloud (pour y accéder hors ligne). Dans les faits, cela se traduit par un dossier sur le terminal qui se comporte normalement, mais dont on sait que les données sont en même temps synchronisées partout.
  • Synchronisation à travers un réseau local (pour restaurer facilement et rapidement une éventuelle copie de sauvegarde)
  • Conservation de l’historique des versions de fichiers (pour restaurer un effacement accidentiel)

Les ténors du genre aujourd’hui sont

  • Dropbox (le plus ancien et donc l’entreprise la plus expérimentée)
  • Google, avec Drive (mais qui ne propose pas de synchro en réseau local)
  • Amazon, avec Cloud Drive (pas cher, mais dont l’outil de synchro locale est assez jeune)
  • Microsoft, avec son jeune service Skydrive.

J’utilise Dropbox depuis des années avec bonheur et joie. C’est compatible avec pour ainsi dire tout, et l’équipe reste très active sur l’ajout de fonctionnalités. On peut reprocher le prix un peu élevé des formules payantes, mais le service est irréprochable, et il offre l’avantage de ne pas être lié à un autre écosystème numérique que le sien. Pour ouvrir un compte, c’est par là1. Gràce à cela, vos notes sont disponibles partout, vos textes sont synchronisés et partagés entre terminaux, vous pouvez passer de la tablette à l’ordinateur portable sans manipulation autre qu’attendre quelques minutes la propagation des données.

Bientôt, le boulot

Tout cela constitue l’infrastructure de base pour bâtir ensuite un système d’information qui travaillera pour vous. Ce que nous verrons la semaine prochaine dans un catalogue d’applications qui tiendra probablement de l’inventaire à la Prévert, pour suivre les tâches, gérer la documentation, lire et se concentrer, avant tout, sur le travail.

  1. Lien sponsorisé offrant 1 Go d’espace bonus.
2018-07-17T14:18:16+02:00lundi 12 août 2013|Technique d'écriture|2 Commentaires

Des post-its partagés

Du coup, comme proposé hier, voici une première manip’ pour utiliser Dropbox à son plein potentiel. L’écrivain voyageur est moderne, il a son netbook dans une main, sa clé 3G dans l’autre, et ses données dans le cloud. Et ses post-its, évidemment, sont virtuels, tapissant son fond d’écran. Comment les garder les machine à l’autre ? La manipulation est très simple. Le système cherche les données de cette application toujours au même endroit. Nous devons donc lui expliquer que non, il doit aller les chercher ailleurs, merci (sur la Box).

  1. Fermez l’application des Post-its (bouton droit sur la barre des tâches, fermer la fenêtre).
  2. Localisez le fichier StickyNotes.snt, qui contient vos post-its. Il se trouve dans le répertoire Utilisateurs\(votre nom)\AppData (dossier caché, il faudra peut-être en activer l’affichage via les Options des dossiers du Panneau de configuration)\Roaming\Microsoft\Sticky Notes1. Copiez-le sur votre Dropbox (par exemple dans un répertoire prélablement dédié à contenir les profils de vos applications, comme Dropbox\Profils\Sticky Notes). Attendez la fin de la synchro.
  3. Effacez ensuite le répertoire Sticky Notes d’origine (pas le fichier, le dossier entier), celui qui est contenu dans Utilisateurs\(votre nom)\AppData\Roaming\Microsoft.
  4. Ouvrez l’invite de commandes (Démarrer > Tous les programmes > Accessoires).
  5. Vous allez informer le système que le dossier que vous venez d’effacer se trouve maintenant dans votre Dropbox : vous allez donc créer un lien artificiel à l’endroit où le système s’attend à trouver les données, qui pointe vers l’endroit où elles se trouvent réellement. Dans l’invite de commandes, tapez l’instruction suivante (en indiquant l’emplacement du fichier selon le format DOS : par exemple, si votre box se trouve sur le disque D:, et le fichier Sticky Notes dans un dossier de profils tel que proposé précédemment, le chemin sera d:\dropbox\Profils\Sticky Notes).
mklink /J "%APPDATA%\Microsoft\Sticky Notes" "[Chemin du dossier où vous avez
placé le fichier StickyNotes.snt dans la Dropbox]"

Relancez l’application Post-its. Magie !

Manipulation à répéter sur toutes les machines où vous voulez que les post-its soient synchronisés.

  1. Pour ceux qui l’ignorent, sous Windows, on note les enchaînements de répertoires avec des antislashs (\) pour donner le chemin d’une ressource.
2011-03-10T16:03:59+01:00jeudi 10 mars 2011|Geekeries|2 Commentaires

Dropbox mon amour

Photo via Getty

Il y a des côtés sympas à être son propre patron, notamment pour ce qui est, prétend-on, des horaires de travail que l’on organise à sa convenance. Bon, il faut tout de suite tordre le cou à ce mythe : organiser ses horaires à sa convenance, ça veut souvent dire bosser comme un âne, comme le savent tous les indépendants – d’où l’importance de faire quelque chose qui compte vraiment pour soi.

L’autre aspect, souvent symbolique de la littérature, c’est le voyage. Aaaah, la vision romantique d’un Hemingway griffonant sur son Moleskine à la plume dans la diligence entre Fort Lauderdale et Draguignan, avec pour seuls effets qu’un portemanteau en cuir élimé contenant un costume trois pièces pour les soirées mondaines du soir où il irait danser avec Lauren Bacall. (Quoi ? J’ai dit que cette vision était romantique.) Ah là là, à l’époque, on n’avait pas besoin de connexion à Internet, de vérificateurs orthographiques, d’épais dossiers de personnage et de scénarisation, de communications instantanées avec des informateurs aux quatre coins du monde.

J’aurais été malheureux comme les pierres à cette époque.

Je suis un structurel assumé – j’ai besoin de planifier à l’avance mon intrigue, de tracer des schémas, des tableaux, des matrices compliquées, d’avoir mes petits fichiers bien ordonnés dans des cases pour être libre d’écrire (chacun ses béquilles). Et ça génère une paperasse ahurissante. Il me faut ma doc, mes livres de référence, pouvoir aller piocher un truc dans un volume abscons, un truc que personne ne verra d’ailleurs, mais moi si, et puis on ne sait jamais.

C’est quand même idiot de ne pas pouvoir faire un peu le Proust en griffonnant sur des feuilles de parchemin au Mont Blanc dans l’Orient Express Katmandou – Tokyo – Rouen en attendant d’aller danser le soir avec Shakira. (Vision romantique, on a dit.)

Et là, notamment au détour d’un commentaire d’Erik Wietzel (Erik, tu ignores tout de l’impact que tu as eu sur ma vie avec ce commentaire, mais sache-le, tout a changé), je me décidai (le passé simple, c’est la classe) à essayer sérieusement Dropbox, depuis le temps qu’on m’en parlait.

Et les cieux s’entrouvrirent, et les trompettes sonnèrent, et des anges habillés de lumière descendirent sur terre et me libérèrent à jamais des contraintes matérielles. OK, que tu dis, ô auguste lectorat, mais tout le monde connaît Dropbox, il est mignon, lui, bientôt il va découvrir OS/2 Warp. Sauf que non, je t’arrête dans ton élan légitime. L’astuce n’est pas dans le fait de connaître Dropbox, mais de s’en servir comme un power ranger, pardon, user.

(Pour ceux qui ne connaissent pas Dropbox, et il y en a, je m’en doute, comme d’autres qui ne connaissent pas OS/2 Warp, c’est un service de stockage de fichiers en ligne. C’est-à-dire qu’on indique à quels fichiers l’on désire accéder de n’importe où ; l’application les synchronise sur le serveur et voilà, avec le login / mot de passe qui va bien, on peut y accéder de n’importe où une fois que l’ordinateur a récupéré les données. Sinon, pour OS/2, c’est ici. Ça me fait plaisir.)

Changer de poste et travailler dans la mobilité n’est pas tant une question de documents que d’environnement, et c’est là que le bât blesse : comment conserver la foule de données éparpillées un partout, ses mails, ses petites notes virtuelles, équivalent de piles de serviettes en papier portant des numéros de téléphone ? Mais Dropbox fonctionne parfaitement avec des profils de foules d’applications, des post-its de Windows 7 (oui, oui, on peut les partager entre machines) aux gigas entiers d’archives que pèse un profil Thunderbird vieux de quinze ans (mon cas, donc). Une seule règle, sinon tout s’écroule, c’est la fin du monde, les anges sortent les trompettes de l’Apocalypse et te les carrent Dans Ton Cloud : attendre que la synchronisation soit achevée sur un poste avant de passer sur un autre – et ne pas lancer deux instances de la même appli en même temps pour accéder aux mêmes données. Je respecte ces règles, en conséquence de quoi la route m’est ouverte, tel un Kerouac à bord d’Apollo 11 écrivant sur un Remington avant d’aller danser le Mia avec Mata Hari.

Cela te servirait-il et t’intéresserait-il, ô auguste lectorat, que j’explique de temps en temps les petites manips dont il est question au rythme de leur mise en place ?

2011-03-09T12:17:37+01:00mercredi 9 mars 2011|Geekeries|11 Commentaires

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