Procrastination podcast s06e09 – Flashforwards et prophéties

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s06e09 – Flashforwards et prophéties“.

Après l’aperçu dans le passé qu’est le flashback, Procrastination discute des aperçus de l’avenir ! Lionel met en avant le risque pour le suspense que présente un fragment du récit annonçant ce qui va se passer, mais se retrouve très vite avec Estelle sur le fait que c’est surtout l’exécution qui va susciter l’intérêt par les questions que le récit pose. Pour celle-ci, c’est en plus un outil très amusant pour interroger une situation où un personnage peut aboutir ; quant à la figure de la prophétie et de l’élu qui doit y répondre, cela peut en dire beaucoup sur un univers au-delà du simple motif narratif… Mélanie ajoute en plus une distinction opérante entre la prolepse, qui annonce une certitude envers le fait dépeint, et le fait que dans la prophétie, en réalité, rien n’est certain.

Références citées

– Alias, série créée par J. J. Abrams

– Réminiscence, film de Lisa Joy

– Le rendez-vous de Samarcande (ou Voyage à Samarcande), conte ancien

– Le Moineau de Dieu, Mary Doria Russell

– James Bond, licence dérivée des romans de Ian Fleming

– Babylon 5, série de Joe Michael Straczynski

– Jean Racine (notamment Andromaque)

– Howard Phillips Lovecraft

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2022-01-31T18:18:02+01:00lundi 17 janvier 2022|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s06e09 – Flashforwards et prophéties

Expériences en temps réel, bilan 2017

Oooh, un article de bilan, voilà longtemps qu’il n’y en avait pas eu. Mais il me semble que ce pourrait être utile, surtout qu’un blog et un site sont appelés à constamment évoluer avec les usages, avec les envies, avec les demandes, aussi. Et, tout les deux ou trois ans au moins, je pense qu’il est judicieux de regarder un peu le chemin parcouru, ce qui semble s’ouvrir devant soi pour éventuellement infléchir une trajectoire. Et puis aussi ouvrir la discussion avec toi, auguste lectorat, pour voir si on se rejoint à peu près.

Résumé des épisodes précédents

Ce blog existe depuis la fin de l’année 2009 (soit l’ère secondaire en termes Internet) ; le site en lui-même est plus ancien, mais ne présentait guère d’intérêt. Faisons-nous donc peur en voyant comment ouh, c’était moche :

Comment ouh, c’était moche.

Le blog est passé par MySpace (eh ouais) puis Over-blog avant de finir définitivement ici et se joindre au site proprement dit. En 2012, pendant mon volontariat dans les Hébrides, je décide de tenter l’expérience de proposer quelque chose de nouveau (article, interview, chronique) chaque jour ouvrable et, à l’exception des périodes de déconnexion pendant les fêtes et d’une poignée de jours, j’ai tenu parole.

La fréquentation a augmenté régulièrement au fil de ces neuf années, pour arriver actuellement à une moyenne de 10 000 visites par mois, pour 136 000 visites en 2017.

Ces stats ne sont pas là pour me gargariser (on pourrait parler des humbles débuts ou des semi-échecs d’autres expériences que j’ai pu tenter), mais pour cerner un objectif qui a toujours été important pour moi : me faire plaisir sur cette plate-forme mais quand même offrir du contenu susceptible d’intéresser du monde – c’est la métaphore du bar. Je suis content de voir que j’y arrive à peu près, et surtout de manière stable, au lieu de faire du clickbait pour justifier ma présence. Merci à vous toutes et tous de votre fidélité, de vos interactions, de vos retours !

Au fil des ans, j’ai évidemment beaucoup appris, mais la plus importante leçon, je crois, a consisté à trouver comment m’exprimer dans un tel espace. Une expérience qui était partie à la base pour être purement ludique s’est transformée (à ma grande surprise) en un média important pour communiquer tous ensemble, et comme toutes les belles histoires, il y a là une part de coïncidences. Il m’a fallu trouver des ajustements, il y a certains articles dans les archives dont je ne suis pas entièrement fier avec le recul, mais on change en bientôt dix ans, comme écrivain bien sûr, comme être humain aussi, et je n’ai jamais prétendu offrir au monde une façade lisse et parfaite. Un des trucs que j’ai pigé, c’est qu’on n’est ni lisse, ni parfait, jamais, que c’est épuisant d’essayer – que le seul objectif consiste à apprendre pour s’efforcer d’être meilleur demain qu’hier, mais on peut aussi avoir de la tendresse pour hier, car on ne savait pas ce qu’on sait aujourd’hui. Certaines conneries que j’ai pu dire avec le recul figurent toujours dans les archives, elles sont le reflet d’une époque, je ne vais pas réécrire l’histoire; je me suis efforcé de faire amende honorable le cas échéant (et souvent c’est en commentaires).

J’ai aussi pas mal recentré le blog vers les questions d’écriture, de productivité, de technique. À la fois parce que ce sont les sujets qui m’occupent vraiment beaucoup en ce moment, donc mécaniquement cela se reflète ici, mais aussi parce que j’en ai un peu saturé de descendre dans l’arène d’Internet et de me prêter à l’exercice du billet d’humeur. Il y en a et y en aura toujours (j’aurai toujours un côté rageux et j’assume, je l’aime, mon côté rageux), mais ces temps-ci, je voudrais porter une parole plus “positive”, en création et dans l’optique d’ajouter de la valeur, plutôt qu’en contradiction et en révolte. Attention, la contradiction et la révolte ont éminemment leur place, et elles sont nécessaires dans le monde ; je dis juste que, pour ma part, j’en ai eu à un moment ras-le-bol de voir mes paroles “travesties par des gueux pour exciter des sots” (gloire à Rudyard Kipling pour cette parole des plus sages). Je me sens moins dans la confrontation et davantage dans la construction – mais, encore une fois, c’est mon rapport au monde à ce moment-là ; peut-être qu’à soixante-dix ans, je braquerai des lances à incendies sur ces sales jeunes qui viendront fumer de l’herbe sur ma pelouse.

Parfois, on se demande où un photographe a eu l’idée d’une photo.

Bon, alors déjà, ça suppose qu’un jour, j’aurai une pelouse.

Les limites actuelles et là où l’on va aller

On grandit, en neuf ans, on évolue comme auteur, et je suis très heureux, touché et reconnaissant de voir les livres trouver leur public, certaines initiatives s’installer dans la durée. Merci ! 

Forcément, cela implique quelques changements de fonctionnement. Notamment, il y a dans le site et le blog actuels des trucs qui commencent à coincer voire à être ridicules, dont j’ai conscience, et qu’il va falloir changer – ce sur quoi je n’ai pas toujours des idées très arrêtées, mais discutons, justement.

La revue de presse. C’est probablement le truc le plus absurde à l’heure actuelle. J’ai toujours tenu à relayer, au moins sur les réseaux sociaux, les articles intéressants sur mon boulot qui parviennent à ma connaissance, mais j’ai toujours pris soin de ne pas non plus submerger le monde avec ; un blog / réseau social, c’est comme une pizza, faut un subtil équilibre des saveurs. Clairement, la formule actuelle est devenue ridicule – j’ai toujours douze (vraiment douze) articles de retard dont certains remontent à six mois. Il faut que je sois plus réactif là-dessus. Action : Cela veut dire que ces informations doivent sortir du programme de publication du blog, ce qui m’amène à…

Périodicité et sujets du blog. L’approche ici est tellement poussiéreuse que j’ai une crise d’éternuements chaque fois que je m’en approche : la liste des thèmes est vieille comme mes robes, et ne reflète plus l’équilibre du contenu (sans parler qu’elle est un peu absconse). Surtout, l’idée de proposer quelque chose de nouveau chaque jour ouvrable a probablement atteint ses limites (voir la revue de presse ci-dessus). Cela me jette depuis quelque temps dans l’impératif de proposer quelque chose à tout prix et je peine à mêler les articles sur l’actualité des bouquins (car il faut bien les relayer un peu aussi, c’est mon boulot) de manière harmonieuse avec les articles plus didactiques sur l’écriture. Action : je vais probablement m’astreindre à un, deux articles de qualité dans la semaine (pas forcément sur l’écriture, mais souvent, bien sûr), et le reste à l’avenant en fonction de l’actualité du moment. Cela signifiera qu’il pourra peut-être y avoir un ou deux jours ouvrables dans la semaine sans rien… mais ce sera déporté sur les réseaux sociaux. C’est surtout là que j’ai besoin de ton retour, auguste lectorat : est-ce une haute trahison passible de pendaison ? Tu me dis. 

La newsletter. Là aussi, c’est pas terrible. Une liste pour les infos, une liste pour le blog, on peut être sur l’une et pas l’autre, mais pas l’inverse… Sur ce point, j’ai des idées assez abouties. En gros, faut simplifier tout ça dans les grandes largeurs. J’en reparlerai dès que j’aurai trois secondes pour mettre les idées à plat et les proposer dans un article à part.

Le site actuel et ses problèmes. Nous sommes à la v8 de ce site et j’aimerais qu’il tienne jusqu’à la fin de « Les Dieux sauvages », mais je crains que ça ne soit pas possible. La base technique sur laquelle je l’ai construite est un peu bancale et plus le temps passe, plus il fait vieillot par rapport aux standards actuels du web. Je n’aime pas ces énormes bannières qui bouffent tout l’espace, mais je crains qu’il faille y passer, surtout en une ère de navigation principalement mobile – c’est pour l’intérêt de la clarté, et c’est bien, la clarté. Il y a de petits bugs dans tous les coins qui montrent les limites de ce que j’ai voulu faire, les portails sur les univers sont repoussés depuis une éternité, bref – ça a besoin d’un vraie période de travaux de fond. Un site d’auteur en 2018 avec plusieurs livres, deux univers, une grosse bibliothèque d’articles sur l’écriture n’a rien à voir avec un site de nouvelliste en 2009, et je paie le prix de l’existant ; si je veux continuer à proposer une information qui soit pertinente, et utile à ceux et celles qui me font le plaisir de venir se balader ici, à un moment, va falloir fermer le bar et péter un ou deux murs. Action : C’est en cours de réflexion, j’ai une jolie carte heuristique qui s’étoffe peu à peu, mais pour l’instant, je n’ai pas le temps1. Mais ceci explique pourquoi certains petits bugs ne sont pas corrigés depuis longtemps – ça ne sert à rien de refaire le dessus du comptoir si on refait tout dans six mois de toute manière.

N’hésitez pas à donner votre avis

En général, écrire cette phrase est un moyen très sûr de voir deux commentaires se battre en duel et de passer pour un gros égocentrique qui est persuadé d’avoir intéressé du monde, mais peu importe, la démarche est sincère : à mesure que je réfléchis à comment amener cet endroit d’une manière qui intéresse tout le monde (vous et moi), autant que j’essaie un peu de savoir ce que je peux faire de mieux. J’ai toujours dit que le blog est aussi pour moi une manière de payer ma dette karmique et de partager, d’expérimenter sur ce que j’ai pu apprendre, mais si je paie cette dette en emprunts russes parce que le média qui la porte est mal fichu, c’est un brin idiot.

Donc, s’il y a des choses que vous voulez voir changer, mieux fichues, des protestations ou des envies sur la manière dont ça (ne) marche (pas), c’est totalement bienvenu. (Ne vous ennuyez juste pas avec les bugs ponctuels du site actuel, puisqu’il va certainement évoluer.)

Merci !

  1. J’avoue que je temporise un peu aussi jusqu’à la release de Gutenberg dans WordPress 4, ça risque de changer pas mal de choses. Si vous n’avez pas compris cette phrase, rassurez-vous, c’est pour ça qu’elle était en note de bas de page.
2018-01-21T23:41:18+01:00lundi 22 janvier 2018|Journal|13 Commentaires

Le retour à Évanégyre

La question qui revient le plus en entretiens ces temps-ci, c’est : “Et après Léviathan ? Que fais-tu ?”

J’ai une crainte chronique à parler de ce qui n’est pas signé, mais j’aime pouvoir quand même partager mes intentions et mes envies avec toi, auguste lectorat, histoire que tu saches ce qui se trame et où je compte aller… Bon, tant que nous sommes d’accord que tout cela est du travail en cours, que les priorités, les objectifs, les contrats peuvent évoluer entre l’intention d’un projet et sa réalisation finale, cela ne peut pas faire de mal de lever un peu le voile, hein ?

Je reviens à Évanégyre. 

Avec Léviathan : Le Pouvoirl’histoire de Michael Petersen s’est conclue. Mais l’univers de Léviathan et de la Voie de la Main Gauche dépasse cette trilogie, et je conçois mes univers de façon bien plus vaste que l’histoire principale qui s’y déroule. Je compte retourner à celui-là : il y a une grande histoire autour de la petite, et j’espère avoir l’occasion de la raconter. Mais le moment n’est pas encore venu ; j’ai besoin de prendre du recul sur la série et les impacts profonds qu’elle aura sur le Jeu Supérieur, de recharger mes batteries et de réfléchir à la direction que prend la narration à la conclusion du tome 3. Je sais ce que j’ai envie de faire, mais je veux laisser reposer la pâte pour prévoir les prochains ensembles narratifs. Mais Alukar, Elssa, Eldred, Puck et tous les autres ont erré sur la planète depuis des siècles, pour certains d’entre eux. Leur errance est loin d’être terminée ; leur ardence brûle de s’imposer au monde par l’intermédiaire de leur volonté inébranlable et de leur épée rituelle. Il y a d’autres mystères, d’autres enjeux, d’autres trajets.

(Après, le jeu des dates de publication et d’écriture fait que les projets sortiront peut-être dans l’ordre inverse d’écriture. Je parle simplement de l’endroit où, question création, je me trouve actuellement. S’il y a une règle importante dans ce métier, c’est d’être patient.)

C’est donc le moment pour revenir à Évanégyre, que j’ai toujours eu l’intention de continuer à développer aussi. Il y a là aussi une vaste, une très vaste histoire autour des récits ponctuels que vous avez pu découvrir, notamment La Volonté du Dragon. La bonne nouvelle, c’est qu’au stade où en sont les publications, je peux commencer à envisager de plus en plus sereinement le développement sur le long terme de cet univers-là.

“La fin de l’histoire”

Je peux annoncer qu’un premier texte court paraîtra en octobre ou novembre pour le n°1 de la revue Mythologica (dont les visiteurs de plusieurs festivals ont pu découvrir le très beau n°0), avec un long entretien avec Lucie Chenu sur cet univers, ses liens avec la fantasy au sens large, et le monde du jeu. Car ce premier numéro est consacré aux liens entre jeu de rôle et fantasy, avec un dossier dirigé par Romain d’Huissier (auteur entre autres de La Brigade Chimérique, le jeu de rôle et de Qin).

La nouvelle dont il est question sera, comme toujours, indépendante de tous les autres récits. L’Empire d’Asreth, mécaniste et technologique, s’enfonce dans la forêt vierge afin de soumettre un mystérieux peuple isolationniste, les Isendrais. Mais ceux-ci sont insaisissables et leur culture violente choque et effraie Soval Veithar, conservateur culturel, dont la mission consiste à diriger l’assimilation dans le calme. Une course contre la montre s’engage : l’Empire peut-il – et doit-il – sauver ce peuple incompréhensible de lui-même ?

Pour les aficionados de la continuité de l’univers, “La fin de l’histoire” – c’est son titre – se déroule assez tôt dans le plan de conquête impérial (bien avant La Volonté du Dragon). Elle développe également le corps de la Conservation culturelle, auquel il est fait allusion dans d’autres récits, et qui est chargé d’une mission moralement très ambiguë. Enfin, elle lève davantage le voile sur la raison pour laquelle l’Empire du Dragon s’est engagé dans ce plan de conquête mondiale…

J’en reparlerai évidemment à l’approche de la publication.

2014

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Couv. Cyrielle Alaphilippe

2014 verra la publication d’un nouveau livre situé sur Évanégyre1. Il s’agira d’un épais recueil concentré sur l’ère impériale asrienne, avec au moins un court roman et plus de la moitié d’inédits. Mais mon intention n’est pas d’en faire une collection de récits de bataille, même si l’éthique de la guerre se trouve souvent au centre des récits ayant trait à Asreth. J’aimerais en profiter pour développer d’autres aspects du monde, la vie de citoyens ordinaires dans ce monde dominé par un plan de conquête, et aussi révéler des tas de surprises sur le monde qui n’ont pas encore été mentionnées où que ce soit !

Ce sera chez Critic, comme La Volonté du Dragon. J’en reparlerai !

En conclusion

Si j’ai l’énergie, mon but consisterait à terme à développer ces deux mondes en parallèle : Évanégyre et La Voie de la Main Gauche. Un projet sur lequel il me faut commencer à m’activer, c’est réaliser sur le site ces pages sur les univers ainsi que je souhaite le faire de longue date. Les deux commencent à devenir suffisamment complexes pour pouvoir bénéficier d’une petite présentation visant à satisfaire ceux qui veulent en savoir plus, comme pour les introduire auprès des nouveaux venus. Dans un premier temps, auguste lectorat, sache que, par deux adresses cachées, on peut toujours accéder :

  • À l’intégralité des textes relevant d’Évanégyre : http://lioneldavoust.com/ensemble/evanegyre/
  • À l’intégralité des textes relevant de Léviathan (La Voie de la Main Gauche) : http://lioneldavoust.com/ensemble/la-voie-de-la-main-gauche/

Et voilà. Il restera à vous parler de l’édition numérique de L’Importance de ton regard, qui se prépare aussi pour la rentrée, et de la suite de l’édition poche chez Points du Mystère Léviathan !

  1. Comme d’habitude, sous réserve de tremblements de terre, de peste noire, de guerre mondiale ou autre cas de force majeure.
2013-08-07T14:47:47+02:00mercredi 7 août 2013|À ne pas manquer|14 Commentaires

Tu vois, petit, ceci est un livre

Vu sur un site agrégateur de nouvelles, au contenu généré en grande partie automatiquement :

wtf_livre

OK. Le contenu est généré automatiquement. L’extrait de Wikipédia a été récupéré par le site. Il n’empêche. Voir ce genre de définition sur la page d’un bouquin suscite, l’espace d’une fraction de seconde, un étrange vertige cognitif et donne l’impression d’avoir fait un hypothétique bond en 2060, où, eh bien… :

2013-04-26T17:23:29+02:00mercredi 1 mai 2013|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Tu vois, petit, ceci est un livre

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