Liseuse, tablette, quoi t’est-ce, que prends-je ? (3)

Retrouvez les précédents articles de cette série : Introduction, nécessité ou non d’un livre électronique

Hier, nous discutions de l’intérêt du livre électronique (livrel) ; aujourd’hui, nous allons parler du matos en soi et des deux supports rois de la lecture sur support informatique, la tablette, et la liseuse, une distinction souvent mal comprise.

La tablette (qui n’est pas du chocolat)

Une tablette, c’est facile à définir. Vous voyez un smartphone ? Vous voyez un ordinateur portable ? C’est le chaînon manquant entre les deux. Une tablette fait souvent fonctionner un système d’exploitation hérité du monde mobile (Android, iOS, maintenant Windows 8) et en récupère la polyvalence des applications (Internet, bureautique, courriel, jeux…) ainsi que l’autonomie et la simplicité d’usage. Là-dessus, on peut, comme sur un smartphone ou un ordinateur, importer et lire des fichiers numériques, ainsi qu’installer les applications de lecture propriétaires des grandes librairies numériques (Kindle). Une tablette est donc un appareil polyvalent mais assez cher (quelques centaines d’euros), équipée d’un écran classique, ce qui, dans l’optique de la lecture, n’est pas le plus agréable. En résumé, avec une tablette, on fait plein de trucs, dont lire.

La liseuse (qui n’est pas une lampe)

Au contraire, la liseuse est un appareil avant tout destiné à la lecture. À cette fin, elle est équipée, non pas d’un écran, mais d’encre électronique, et ça fait vraiment toute la différence. L’encre électronique est visuellement identique à une page imprimée ; des billes microscopiques bicolores insérées dans l’épaisseur du support se disposent de manière à composer la page consultée, à la manière de gouttes d’encre que l’on pourrait réagencer comme on le souhaite. Le résultat équivaut au confort du papier, il est même supérieur, tant l’« impression » est fine. On n’a pas le désagrément de la luminosité du rétroéclairage comme sur un écran classique ; cela se lit parfaitement en plein soleil – en contrepartie, si la clarté ambiante est basse, il faudra une lampe d’appoint (une… liseuse). Exactement comme avec du papier. Si le but est avant tout de lire, il faut une liseuse, pas de doute là-dessus. En plus, elles sont bien moins chères que les tablettes (on commence à voir des modèles à moins de 100 euros). Certaines commencent à importer des fonctionnalités des tablettes – lecteur de musique, navigateur Internet, applications de prise de notes – mais c’est un luxe.

Tactile ou pas tactile ?

Les liseuses se déclinent de plus en plus en modèles d’entrée de gamme, non tactiles, et modèles avancés, tactiles. Il apparaît que le tactile reste un luxe superflu si le simple but est de lire : tourner les pages d’un bouton et naviguer dans les menus d’un curseur n’est guère plus inconfortable que de le faire au doigt. On pourra en revanche se poser la question dans le cas de la prise de notes. Prendre des notes avec une liseuse non tactile et sans clavier équivaut à lire Guerre et Paix en le recopiant à la main. C’est tellement fastidieux qu’on approche de l’impossible. Si vous désirez pouvoir griffonner dans la marge tout ce que vous inspire votre lecture ou que vous souhaitez prendre des notes sur l’intégrale de Michelet pour votre agreg’, alors un modèle tactile (ou doté d’un stylet) pourra s’imposer.

Jusqu’ici, nous ne sommes toujours pas entrés dans ce qu’on pourrait considérer comme le vif du sujet : les fabricants. Ce sera le sujet de lundi, avec le nœud du problème : les DRM. Quant à toi, auguste lectorat, qu’est-ce qui te fait envie entre les deux approches ?

2014-08-30T16:35:31+02:00vendredi 14 décembre 2012|Le monde du livre|8 Commentaires

Noël arrive, paix heureuse, achetons tous des liseuses (1)

Nous nous levons à l’heure où l’aube blanchit la campagne et rougit les pommettes, de suspects personnages avinés et victimes d’obésité morbide secouent des cloches en faisant ho ho ho, bref c’est l’époque du chiffre d’affaires : Nowel. Et j’ai reçu en rapide succession des messages de camarades et proches formulant tous la même question : « toi qui as forcément étudié la question, j’offre quelle liseuse à Noël ? »

Ahem.

Non, j’ai pas étudié la question. Du moins, pas en mode guide d’achat pour éliminer scrupuleusement un à un tous les modèles candidats jusqu’à brandir le LD Seal of Approval sur ce modèle, c’est çui-là qu’il faut, la quadrature du cercle. En revanche, j’ai étudié comment ça marche, je m’en sers, j’essaie de suivre à quelle sauce les commerçants veulent manger les auteurs et donc les lecteurs. Je voudrais également en profiter pour établir quelques notions de base sur le sujet, faire des articles qui pourront servir de référence plus tard.

Donc, pour cinq articles (ouais, cinq !), on va causer livre électronique et aide à l’achat, mais pas comme un guide Fnac : on va parler principes et fonctionnement, les points auxquels prendre garde. Et après, auguste lectorat, comme tu es la Communauté la Plus Cool du Net (vainqueur du prix Lionel Davoust 2012 de la Communauté la Plus Cool du Net), tu feras ton choix comme tu l’entends, en fonction de ce qui se sera dit. Par ailleurs, ce qui se reflète ici est le résultat de mon expérience et ma vision (voir les caveats d’usage).

Un fil de discussion est déjà né sur mon mur Facebook autour de la question ; pour cette série d’articles, je te demande, auguste lectorat, de t’aider toi-même. Vous avez certainement des bonnes ou mauvaises expériences, des réactions à ce qui se dira : donnez-vous vos bons plans, vos recommandations, de manière à ce qu’on en sorte tous grandis (enlarge your IQ).

Demain, on lance les hostilités avec la question fondamentale : une liseuse ? Mais pourquoi, en fait ? 

2012-12-08T16:00:06+01:00mercredi 12 décembre 2012|Geekeries|13 Commentaires

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