Ce week-end, c’est Cidre et Dragon !

Yep ! Ce week-end se déroule ce festival vraiment très agréable en Normandie, grand rendez-vous de l’imaginaire et de ses cultures sous toutes ses formes avec des auteurs, concerts (Eluveitie ! Oui, j’ai ma place), cosplay, jeux de rôle, une allée entière avec un marché médiéval prodigieux, et j’en passe.

J’y serai tout le week-end en dédicace avec plein de beau monde ; c’est vraiment un rendez-vous très agréable où j’ai beaucoup de plaisir à revenir après l’année dernière, et ne peux que vous exhorter avec ! plein ! de points ! d’exclamation ! à venir aussi.

Toutes les infos pratiques sur le site officiel.

2017-09-23T14:26:23+02:00lundi 11 septembre 2017|À ne pas manquer|10 Commentaires

Dédicace ce vendredi, à Lannion ce week-end

Le Port d’Âmes World France quelques villes tour commence ce vendredi, auguste lectorat : si tu veux attraper le livre – ou les anciens – je serai donc :

  • En dédicace à la librairie Critic à Rennes ce vendredi après-midi en compagnie de Romain d’Huissier ;
  • À l’excellente convention Scorfel tout le week-end, à Lannion – où il y a aussi du jeu, du jeu de rôle, des expositions et pleiiin de livres et d’éditeurs.
Dessin Gaboo

Dessin Gaboo

Ne reste pas chez toi à rien faire ! Viens découvrir de belles choses !

(En passant, message de service pour ceux-lles qui ont réservé des Port d’Âmes dédicacés : c’est en cours. Surveillez vos boîtes mail !)

2015-11-19T10:49:09+01:00mardi 22 septembre 2015|À ne pas manquer|5 Commentaires

Cinq leçons retirées de l’écriture de Léviathan

lachute-points
Couv. Plainpicture / Bluegreen / Michael Pitts

Howdy hey, l’excellent Jérôme Larré, rôliste, game designer et théoricien de la narration appliquée au jeu m’a aimablement proposé de participer à sa série “cinq trucs”. Cinq trucs ? Ouais, cinq trucs, cinq choses, cinq leçons apprises lors de la construction d’un livre, d’un jeu, d’un projet narratif, qu’on souhaiterait partager.

Cinq leçons dont pas forcément glorieuses, sans langue de bois, dans l’espoir d’éviter à peut-être d’autres de se casser les dents sur les mêmes problématiques. Ou, en tout cas, d’être averti.

Voici les miennes, pour élaborer sur l’écriture de la trilogie Léviathan :

  1. Un livre, c’est long (et un univers, encore plus)
  2. N’allez pas jusqu’à 11 (enfin, pas tout le temps)
  3. Sans enjeu, pas de jeu
  4. Sachez dire non
  5. Mais sachez dire oui

Ça semble sybillin ? Hey coco, c’est du teasing 2.0, ça. Pour lire l’article en entier, il faut aller sur le blog de Lapin Marteau.

2019-08-28T21:37:59+02:00lundi 20 avril 2015|Best Of, Technique d'écriture|3 Commentaires

L’étrange entretien de la convention Scorfel

Dessin Gaboo

Dessin Gaboo

C’est un peu tôt pour l’annoncer, mais je serai à la convention Scorfel, axée autour du jeu et de la littérature, les 25-26 octobre prochains à Lannion. Si je vous en parle maintenant, c’est que la présentation des invités arrive peu à peu en ligne, et que le ton est résolument rôliste. Pour ma pomme, ça se passe ici, mais vous pourrez découvrir les fiches de tous les autres invités dans la rubrique News du site de la manifestation (Mélanie Fazi, Jean Millemann, Maëlig Duval)…

2014-07-01T19:17:13+02:00vendredi 4 juillet 2014|Entretiens|3 Commentaires

Pensées aléatoires : les grands garçons

(Merci à Nico)

(Merci à Nico)

Toujours un peu charrette, alors je regarde dans ma boîte à malices ce que je pourrais bien sortir. Suis retombé sur cette réponse, qui date de juin 2008 (ça nous rajeunit pas), à l’invective suivante vue sur une liste de diffusion littéraire professionnelle :

Ceci étant, la fantasy est un milieu assez spécial, qui abonde en grands garçons post-estudiantins ayant appris l’anglais dans les règles de Donjons et Dragons et qui rêvent de gagner (passer ?) leur vie dans ce monde hors normes, alors pourquoi pas traduire ? (Je grossis un peu le trait bien sûr).

Grossir le trait, c’est rien de le dire.

D&D n’est pas une plus mauvaise source d’apprentissage de l’anglais que James Joyce, surtout pour un adolescent désoeuvré qui aura une motivation pour lire le premier peut-être absente – avant un âge plus mûr – pour le second. Cela le poussera à la meilleure pratique de la langue qui soit: lire, lire sans arrêt, inférer le sens des mots, etc.

De ma génération, je connais justement bon nombre de “garçons post-estudiantins” qui ont appris l’anglais à un âge précoce et qui font aujourd’hui d’excellents professionnels reconnus de la littérature et de la traduction, en indépendant ou en entreprise.

Je trouve ce genre d’image d’Épinal limite insultante; on a déjà assez droit aux clichés “la fantasy, la SF, c’est une littérature d’ados attardés” de la part d’un grand public aux belles intentions, j’avoue que j’espérais bien y échapper parmi cette assemblée éclairée. La fantasy, ce n’est pas que LanceDragon, c’est aussi Robin Hobb, GRR Martin, Jeffrey Ford et j’en passe des auteurs à la plume magnifique, de vrais conteurs avec une finesse psychologique et stylistique souvent inégalée.

Alors, oui, le trait est grossi, c’était dit, mais je pense que vous ne mesurez pas combien ce rabâchage est usant.

2014-02-04T20:01:22+01:00jeudi 6 février 2014|Humeurs aqueuses|26 Commentaires

Ce que le jeu de rôle enseigne à l’écriture

Alors que je retravaille Léviathan : Le Pouvoir en vue de sa publication prochaine, je réfléchissais encore aux différences de narration entre la littérature et le jeu de rôle, ce dont nous avions parlé aux dernières Utopiales en particulier avec Romaric Briand sur la table ronde dédiée. Il est dangereux de transposer les leçons ou pratiques d’une forme à l’autre, parce que la littérature est faite pour être vécue seule, alors que le jeu de rôle est par essence une expérience collective ; ce qui se joue ne fonctionne pas forcément de la même manière que ce qui se reçoit. Convertir un scénario de jeu (l’exploration d’un donjon en tête) en roman est un exercice fortement casse-gueule, du moins sans adaptation, et une scène d’action excitante en jeu s’avère souvent plate une fois narrée.

Mais au lieu de s’attarder sur les différences, il m’est venu un point commun potentiellement utile, que je pratique plus ou moins consciemment. Il s’agit, non pas de concevoir l’histoire comme un scénario de jeu de rôle, mais de penser à son approche pour les personnages. En effet, dans une saga où ceux-ci se multiplient, où chacun a un caractère, des allégeances, des talents particuliers, il peut être difficile de garder la trace de tout de manière ordonnée. C’est là que le jeu de rôle vient à la rescousse, car il propose une façon de “modéliser” un personnage selon ses aptitudes naturelles (caractéristiques), ses talents acquis (compétences) et ses traits particuliers (avantages / désavantages).

dd_extract

Attention, il ne s’agit pas de passer trois heures à se demander si Bob a 17 ou 18 en Force ni de remplir chaque case méticuleusement – ni même de remplir une fiche réelle (sauf si c’est votre dada), car quel système adopter ? À partir du moment où l’on se contraint à des cases, à des formulaires, on court le risque d’handicaper la créativité, soit parce que l’esprit se trouve forcé à répondre à des questions sans importance pour le projet en question, soit parce que les réponses nécessaires pour lui donner vie se trouvent justement dans les marges.

Néanmoins, on a coutume de penser à l’histoire personnelle, aux alliés, ennemis, au caractère, à l’apparence d’un personnage lors de sa création, des éléments bien sûr indispensables, mais c’est avant tout ce qu’il sait faire, ce à quoi il est doué ou non, qui va déterminer son action dans l’histoire, et donc la faire avancer. Pour cette raison, c’est aussi important que son passé, si ce n’est davantage. Quantité de romans pulps ou même de séries policières modernes s’en tirent avec un passif pour les personnages qui tient sur une serviette en papier, mais ce sont les compétences extraordinaires de ceux-ci qui propulsent l’histoire – et motivent le lecteur.

Pour prendre un exemple très récent, le pilote d’Unforgettable nous sert une héroïne avec une histoire rebattue cent fois (sa soeur est morte assassinée, c’est ce qui l’a poussée à entrer dans la police puis à démissionner, ajoutez un ex un peu benêt resté flic avec qui on sent que tout n’est pas fini), mais le côté extraordinaire, et ce sur quoi repose le concept, est que cette femme se trouve incapable d’oublier quoi que ce soit, ce qui en fait un témoin de première qualité, et la rend capable de tirer des déductions uniques : voilà la motivation du récit. (Bon, à part ça, la série est pas terrible, hein.) Ayez le passif pour les personnages ET les compétences et vous tenez potentiellement les éléments d’un Game of Thrones. 

Introduire un soupçon de mécanistique dans la conception des personnages pose donc des questions intéressantes sur eux, mais permet également de mieux cerner ce dont ils sont capables, ce qui crédibilise leurs actions, leurs rapports et fonde leur cohérence. Si Jack crochette une serrure p. 24, il faut qu’il l’ait appris au cours de sa vie – et quel type de personnage apprend à crocheter les serrures ? Et, confronté à la même p. 154, il ne peut pas rester les bras ballants si sa vie en dépend. Pour parler de ce que je connais le mieux, dans Léviathan, l’ordre de puissance des mages est clair : par exemple, globalement, Masha est moins douée que Julius, qui est moins doué qu’Alukar. Cela ne signifie pas que les plus faibles ne pourraient l’emporter sur les plus forts, mais il leur faudra alors déployer une ingéniosité particulière ou disposer d’un avantage inattendu. Si quelqu’un bat Julius en duel, cela signifie quelque chose de fort concernant cet adversaire.

fantasy_roleplaying

Les choses deviennent très amusantes quand on doit décider si les personnages sont conscients – ou non – de ce rapport de force ; s’ils le savent, mais se laissent aller à l’agressivité et tentent le tout pour le tout ; bref, il y a toutes les variations humaines et surprenantes induites par les circonstances d’un moment unique, celui de la scène que l’on écrit. Et les personnages ont bien sûr différentes façons de se positionner l’un par rapport à l’autre : qui ne peut l’emporter sur le terrain des armes manoeuvrerera peut-être sur celui de la politique. Julius est meilleur duelliste que Masha, mais elle parvient à le manipuler car elle connaît ses faiblesses et joue sur ses secrets – un levier qu’ici, d’ailleurs, une fiche de personnage représentera mal.

Je crois ne pas m’avancer en affirmant qu’il y a parmi les auteurs d’imaginaire, expérimentés ou non, une convenable proportion de geeks ; et si vous cherchez à faire vos premières armes, sortir vos livres de jeu de rôle, réfléchir à la façon dont ceux-ci s’efforcent de représenter la richesse de l’expérience humaine, vous permettra peut-être de trouver de nouveaux leviers scénaristiques différents de vos réflexes et qui vous surprendront vous-même. N’hésitez pas aussi à jeter un oeil aux adaptations de l’un vers l’autre : les évaluer, juger si vous êtes d’accord, stimulera vos réflexions et vous aidera à cerner ce dont vous, vous avez vraiment envie – ce qui est le fondement de toute création.

À toi, ô auguste lectorat : as-tu déjà réfléchi à cette approche ? Comment la considères-tu ? Des recommandations à faire, des lectures à conseiller ?

2015-06-29T16:51:54+02:00vendredi 11 janvier 2013|Best Of, Technique d'écriture|32 Commentaires

Table ronde “Jeu de rôle et littérature” aux Utopiales 2012

Affiche Nicolas Fructus

Le site de référence ActuSF a filmé des extraits des tables rondes des Utopiales 2012 et tout compilé sur ce site.

Depuis la nuit des temps, les héros incarnent dans l’imaginaire collectif la figure de la rébellion contre les injustices, les dieux ou le destin. Ulysse dans l’Antiquité, Arthur au Moyen-Âge comme D’Artagnan à la Renaissance… Mais ces dernières décennies ont vu émerger de nouveaux héros qui peuplent aujourd’hui notre imaginaire. Qui sont-ils ? Comment se créent-ils ? Une lecture transversale sur héros dans le jeu de rôle et dans la littérature.

Avec Romaric Briand, Lionel Davoust, Sébastien Gallot, Julien Heylbroeck, Isabelle Perier, Thomas Poussou. Animé par Aloys Bourguenolle.

2012-11-12T18:13:12+01:00mercredi 14 novembre 2012|Entretiens|6 Commentaires

Bonjour tentacule

Petit instant fanboy : cette année, nous apprennent les éditions Sans Détour, c’est le trentième anniversaire du jeu de rôle L’Appel de Cthulhu, tiré évidemment des oeuvres d’Honoré Patricia Lovecraft. Pour l’occasion, Sans Détour a publié une épaisse édition commémorative du “vrai” jeu, celui que les purs et durs connaissent, basé sur le système Chaosium, pas la trahison d20 à base de « j’ai un investigateur niveau 5 ». Sauf que nous avons en France le bonheur de profiter d’une réelle édition de passionnés, dont le système a été refondu pour en corriger les défauts, dont le contenu est augmenté avec des ajouts vraiment utile pour le jeu et dont la maquette intérieure est juste à tomber par terre (et je ne dis pas ça parce que Christian Grussi, directeur artistique et éditorial, est un copain : ceux qui ont tenu Asphodale entre les mains ou les bouquins d’Extraordinary Worlds Studio connaissent la qualité de son boulot).

Alors oui, je n’ai pas le temps de jouer, oui, j’ai déjà 42 éditions de Cthulhu RPG, en français, en anglais, en moldovalaque, j’ai Cthulhu à la plage, Cthulhu cadre supérieur, Cthulhu Vs. Hello Kitty, mais, franchement, comment résister :

2011-09-15T10:13:45+02:00jeudi 15 septembre 2011|Geekeries|12 Commentaires

Pas de repos pour les passionnés

Visiteur, prends garde : la boutique lyonnaise Trollune est un lieu de perdition. Installée dans des locaux fraîchement réaménagés et étendus, la chaleureuse équipe propose certainement ce qui s’approche le plus du paradis sur Terre pour un geek amoureux d’imaginaire : un local associatif grand et lumineux tout entier dévolu au jeu, un rayon librairie VF et VO digne des meilleurs et amplement fourni en petits éditeurs et raretés, tout le matériel dont on peut rêver (et même au-delà) pour le jeu de figurines, et, surtout, le plus bel éventail de jeu de plateau et de jeu de rôle qui soit, comportant VO, matos rigolo et donc indispensable, raretés, éditions collector… C’est bien simple, je n’en ai jamais vu l’équivalent, même quand je passais mon adolescence dans tous les relais Descartes – fort honorablement fournis ! – de Paris. Sans compter que les trois trolls sont tous de véritables passionnés fidèles d’imaginaire et de jeu et ont une culture ludique effarante, ce qui en fait de parfaits conseillers.

Bref, si vous êtes lecteur et/ou joueur et habitez dans la région lyonnaise, je ne crois pas m’avancer beaucoup en vous disant que, si vous ne connaissez pas Trollune, il vous faut absolument découvrir la boutique. De préférence avec quelques économies sur le compte en banque… !

Ce fut donc un vrai bonheur d’y dédicacer samedi dernier La Volonté du Dragon – et, surprise, L’Importance de ton regard fraîchement disponible. Un très grand merci à l’équipe, et à tous les lecteurs lyonnais qui ont fait le déplacement en ce jour férié !

Quelques photos après la pause…

2010-05-10T11:57:36+02:00lundi 10 mai 2010|Le monde du livre|1 Commentaire

Titre

Aller en haut