Présent sur Bluesky, et ma foi, c’est fort cool

Comme les réseaux commerciaux sont en train d’imploser et que TwiX devient irrespirable, faut bien aller expérimenter avec ce qui se passe, et après avoir ouvert un compte sur Mastodon (coucou), me voilà sur Bluesky (recoucou).

Impressions au bout de deux semaines : je me trouve à avoir plus de plaisir à consulter Bluesky que Mastodon. Mastodon a cet aspect mal équarri, un peu inutilement compliqué qu’a souvent l’open source (brûlez-moi, mais c’est mon avis) : les instances distinctes qui composent le réseau lui donnent un aspect extrêmement insulaire à mon goût. En gros, hormis certaines personnes avec qui j’échange depuis longtemps, je ne vois personne en-dehors de mon instance, et personne ne me voit, ce qui enlève quand même beaucoup de l’aspect social au terme réseau. En pratique, j’ai l’impression d’une version publique de Discord, voire d’un forum (le rythme de Mastodon étant plus lent), mais sans les avantages (pas de recherche ni d’archivage des conversations).

Par comparaison, Bluesky est… l’ancien Twitter. Littéralement. Mêmes fonctions de base, mais en plus léger : le site est minimaliste, sans algorithme (je n’ai plus l’habitude d’une timeline réellement chronologique !) ni pub. L’ambiance est excellente pour l’instant (peut-être parce qu’il n’y a pas encore masse de fâcheux à cause des invitations requises, peut-être parce que la modération est sévère), et il semble que le milieu de l’édition s’y déplace plus favorablement que sur Mastodon (qui attire plutôt un public technologique, forcément).

Bluesky est en revanche beaucoup plus rudimentaire que Mastodon en termes d’outils et d’automatisations. Pour planifier des messages, je n’ai trouvé littéralement qu’un seul outil, Fedica (concurrent de Buffer). Pour poster automatiquement les mises à jour du site, il faut passer par une manip’ d’assez haut vol (configurer un bot via un container Docker, voir cet article très utile – ça tourne pour ma part sur mon Synology).

Bref, si vous voulez faire des choses un peu compliquées avec Bluesky comme une intégration WordPress, préparez-vous à devoir aller chercher loin. Sinon, vous serez plus content sur Mastodon, mais préférez le cas échéant une instance à la fois grosse et bien ciblée en termes de thème.

2023-12-11T08:32:31+01:00lundi 30 octobre 2023|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Présent sur Bluesky, et ma foi, c’est fort cool

Annonce de service : conversion du profil Facebook en page

Cliquez pour agrandir. Sérieusement.

Cliquez pour agrandir. Sérieusement.

La réflexion entamée la semaine dernière sur l’usure lente causée par la modération de ce fantastique espace de discorde qu’est Internet (et la constatation que je me bats avec le problème depuis au bas mot quatre ans) mûrit donc en quelques décisions et changements d’envergure au cours des semaines à venir. Merci à vous tous, vraiment, pour vos commentaires et messages de soutien, pour vos retours d’expérience, et pour vos propositions de solutions.

La discussion a fait naître le principal problème : c’est Facebook. Sans entrer dans des détails de technicité, mon profil est public car il est semi-professionnel et c’est nécessaire pour l’intégration des commentaires avec le blog (point indispensable pour fédérer les discussions). Ce qui attire tout un tas de trolls et complique même la sémantique de la modération (l’expérience prouve que certains mal-comprenants ne saisissent pas que des règles puissent s’appliquer sur un profil personnel). Et, aussi, je vais être candide : cela me complique la vie (ainsi que celle d’amis proches) en brouillant les distinctions entre vie privée et vie publique.

La première mesure effectuée hier est que, dorénavant, mon contact public sur Facebook ne sera plus un profil personnel mais une page. Pas d’inquiétude, cela ne change rien dans le ton (qui est de toute façon celui du blog, lequel, si telle chose existe, est plus “officiel” encore et ça ne m’empêche pas de poster des lolcats since 2006). Mais cela ouvre tout un tas d’outils de modération dont j’ai à présent besoin, et clarifiera aussi pour les nouveaux venus ce qui se passe où. Ce sera dorénavant cette page, qui a commodément la même adresse qu’avant, qui sera ma tête de pont sur Facebook.

Voici donc ce qui va se passer / ce qu’il faut faire de votre part :

Nous sommes déjà amis Facebook : normalement, vous n’avez rien à faire. Facebook propose commodément un outil de transfert et celui-ci, effectué hier, s’est normalement passé sans accroc. Vous êtes donc ajouté.e à la page sans action de votre part et c’est là que l’activité se poursuit.

Vous êtes abonné.e Facebook, mais nous ne sommes pas amis : attention. Apparemment, les abonnés ne sont pas transférés. Il faut donc que vous “aimiez” de vous-même la page (si vous êtes abonné, je suppose que ça vous intéresse, donc je ne me sens pas ouvertement putassier à vous le proposer).

N’oubliez pas d’activer les notifications de la page, car, nous le savons, Facebook ne vous montre pas tout le contenu auquel vous êtes abonné, notamment les pages. Pour cela, pointez (sans cliquer) sur le bouton “J’aime”, un menu apparaîtra pour vous proposer de recevoir les notifications. Sinon, abonnez-vous à la newsletter, ça restera entre nous et on fera ensemble la nique à Mark Zuckerberg.

Le compte personnel sera remis à zéro et désactivé sous quinzaine. J’insiste sur le point suivant : ne vous sentez pas floué si je vide entièrement ma liste d’amis, je ne vous ferme pas la porte au nez ; je remets tout à zéro dans un premier temps pour séparer le public du privé. De toute façon, il y a de fortes chances que le compte personnel soit une coquille vide peu active, puisque je suis surtout sur Facebook pour échanger avec toi, auguste lectorat, et pas jouer à FarmVille. (Y en a qui jouent encore ?) Comme dit plus haut, je passerai le plus clair de mon temps sur Facebook présent sur la page.

Et voilà. Pour information, la deuxième action sera une remise à plat des catégories du blog, qui partent dans tous les sens depuis, quoi, dix ans maintenant depuis MySpace ? (Merci à ceux qui m’ont rappelé ce point, lequel est, en somme : franchement, c’est pas clair. Et je suis d’accord.) On va clarifier tout ça.

2016-05-04T08:44:30+02:00jeudi 5 mai 2016|À ne pas manquer|2 Commentaires

Du profil à la page Google+

feels_to_post_on_g+Attention, annonce de service.

Version courte : pour rester en contact sur Google+, veuillez ne plus utiliser mon profil personnel mais ma nouvelle page, dont l’adresse est 

https://plus.google.com/u/0/b/117766829303271560413/

(Je sais, c’est une adresse à la con, mais G+ est ainsi.)

Version longue. J’ai déjà dit le mal que je pensais de ce réseau, mais, suite aux pratiques de Facebook, je suis revenu y établir un semblant de présence pour rester en contact avec tous. (Je rappelle que, pour ce faire, s’abonner directement au site est la manière la plus efficace de ne louper aucune info ou bêtise.)

Je n’apprécie pas l’idée d’une “page” auteur, sur Facebook ou ailleurs, parce que cela tient du mini-site, et qu’un site, j’en ai un (il est là, tout autour de vous, regardez, oooh). Je ne suis pas très à l’aise non plus avec l’idée de me présenter comme une entreprise au même titre que Nestlé ou Dunlop ; je sais qu’il est inévitable (et peut-être même, d’un point de vue économique, souhaitable) qu’un auteur dérive en une sorte de “marque” (de fabrique) et, par ailleurs, je reste volontairement discret sur ma vie personnelle en ligne, ce qui contribue à renforcer la création de cette espèce d’entité qui m’échappe appelée Lionel Davoust et dont le nom apparaît sur les couvs des livres, mais : je ne suis pas une marque, je suis un mec qui écrit des bouquins. Qui met dedans, parfois, des coups de gueule, des interrogations, auxquelles les personnages trouvent des réponses qui le surprennent lui-même. Qui tient à ce que ses lecteurs, avant tout, trouvent les leurs. Dans l’expression “mec qui écrit des bouquins” le mot important est “mec ». À l’échelle de l’univers, je ne suis pas plus important que mon voisin (même si, à ma propre échelle égocentrée, si l’un de nous deux doit prendre un piano sur la tête, je suis navré mais j’aime autant que ce ne soit pas moi, mais ça s’appelle de l’instinct de conservation), et j’ai donc un problème avec le fait qu’il existe une Page, à Mon Nom, érigée comme une espèce de statue virtuelle à ma gloire. Ça m’agace. Le profil personnel sur les réseaux sociaux, ça va très bien. Y a un mec qui écrit des bouquins, il est là, wala. (C’est aussi pour cela que je n’ai pas de page Facebook – j’en aurai une le jour à j’atteindrai la limite d’amis autorisés par un profil personnel, ce qui n’est pas demain.)

Ce site est autre chose : déjà, y a des lolcats dessus, ce qui me met perpétuellement à l’abri du bon goût, ensuite, c’est un outil pour aider à faire connaissance avec les livres. Je le vois davantage comme une main tendue que comme une statue, de la même façon qu’employer des phrases claires et accessibles dans un récit représente une main tendue alors qu’abuser d’une prose absconse et destructurée relève de la statue érigée à sa propre gloire.

Après, c’est mon truc. Camarades qui avez une page pour vous, c’est très bien, je n’ai pas de problème avec ça, comme on dit au Québec. Chacun le voit comme il fait son chemin qui ménage sa monture de lunettes.

Alors, pourquoi établir une page G+ ? Parce que G+ me gonfle, G+ ne peut rien faire comme tout le monde, G+ ne permet pas de poster automatiquement depuis les outils standard comme Buffer ou TweetDeck. Les réseaux sociaux m’amusent et j’y passe du temps avec (trop de) plaisir, mais je n’ai pas le temps ni l’envie de faire des manipulations fastidieuses pour m’en servir et rester en contact avec tous ces flux. Je veux m’en servir, pas sauter dans des cerceaux. Or, Google a récemment ouvert la possibilité de piloter à distance (comme Facebook et Twitter, ce qui est indispensable pour utiliser efficacement ces canaux et ne pas se laisser submerger) une page, mais pas un profil personnel.

Donc, soit j’ai une présence moribonde (et donc inutile) sur G+ avec un profil perso, soit j’essaie de m’en servir un peu plus (c’est le but, sinon pourquoi y être ?) avec une page. Le choix est fait.

N’essayez donc pas de me contacter avec mon profil perso, j’ai toutes les chances de rater l’info. Je ne crois pas pouvoir supprimer ce profil sans la page qui va avec (encore un truc trop bien pensé), mais il sera rendu invisible sous peu. Dorénavant, sous G+, je suis cette page-là et rien d’autre. Merci ! 

2013-08-08T12:19:14+02:00vendredi 9 août 2013|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Du profil à la page Google+

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