Vers l’autre bout du monde

Suddenly, the sea

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Grande nouvelle, auguste lectorat : je m’en vais.

Naaaan, pas pour de vrai. Mais quand même un peu.

Une annonce qui tient de l’annonce de service mais surtout du partage : ma compagne a trouvé un volontariat à l’île de la Réunion ; nous en avons discuté et décidé conjointement que c’était une occasion en or pour elle comme pour moi.

Je pars donc là-bas la suivre, pour une bonne partie de cette période. Dans les faits : je serai là-bas (dans le cadre à droite, enfin pas trop loin, parce que le PC ne fonctionne pas dans l’eau de mer, kids, don’t try this at home) cet été. Je reviens spécifiquement à l’automne pour le lancement de Port d’Âmes, tenir mes engagements divers, assister aux salons et festivals de la rentrée et découvrir mes arriérés de quittances empilés dans la boîte aux lettres.

Bien entendu, rien ne change à mon travail pendant les déplacements. À présent que j’ai quasiment parfait mon bureau mobile, je me suffis d’un portable, d’une connexion à Internet et de ma tablette / bloc-notes pour travailler. (Plus un contrôleur ou deux pour la musique, mais ça reste transportable.)

J’espère partager un peu ici de la vie là-bas, auguste lectorat, en particulier, vu que les saisons sont inversées, je pourrai t’envoyer du soleil de loin dans l’espoir d’alléger la déprime saisonnière. Et je sais qu’il y a quantité de dauphins et baleines qui croisent dans ces eaux ; avec un peu de chance, je pourrai peut-être proposer mes services comme volontaire. On verra ; c’est un peu la panique l’aventure, vu que le logement et quantité d’autres choses vont se décider sur place. Mais hey ! C’est justement le côté plaisant de la chose : vivre dans le flux, et voir ce qui va se passer, ouvert et disponible à l’univers, sans se projeter.

(Et s’il y a des salons ou festivals réunionnais qui aiment la SF, la fantasy ou les ateliers d’écriture, je suis évidemment plus que disposé à profiter de cette occasion pour venir vous voir !)

 

2015-10-13T19:07:05+02:00jeudi 11 juin 2015|Carnets de voyage|33 Commentaires

Dropbox mon amour

Photo via Getty

Il y a des côtés sympas à être son propre patron, notamment pour ce qui est, prétend-on, des horaires de travail que l’on organise à sa convenance. Bon, il faut tout de suite tordre le cou à ce mythe : organiser ses horaires à sa convenance, ça veut souvent dire bosser comme un âne, comme le savent tous les indépendants – d’où l’importance de faire quelque chose qui compte vraiment pour soi.

L’autre aspect, souvent symbolique de la littérature, c’est le voyage. Aaaah, la vision romantique d’un Hemingway griffonant sur son Moleskine à la plume dans la diligence entre Fort Lauderdale et Draguignan, avec pour seuls effets qu’un portemanteau en cuir élimé contenant un costume trois pièces pour les soirées mondaines du soir où il irait danser avec Lauren Bacall. (Quoi ? J’ai dit que cette vision était romantique.) Ah là là, à l’époque, on n’avait pas besoin de connexion à Internet, de vérificateurs orthographiques, d’épais dossiers de personnage et de scénarisation, de communications instantanées avec des informateurs aux quatre coins du monde.

J’aurais été malheureux comme les pierres à cette époque.

Je suis un structurel assumé – j’ai besoin de planifier à l’avance mon intrigue, de tracer des schémas, des tableaux, des matrices compliquées, d’avoir mes petits fichiers bien ordonnés dans des cases pour être libre d’écrire (chacun ses béquilles). Et ça génère une paperasse ahurissante. Il me faut ma doc, mes livres de référence, pouvoir aller piocher un truc dans un volume abscons, un truc que personne ne verra d’ailleurs, mais moi si, et puis on ne sait jamais.

C’est quand même idiot de ne pas pouvoir faire un peu le Proust en griffonnant sur des feuilles de parchemin au Mont Blanc dans l’Orient Express Katmandou – Tokyo – Rouen en attendant d’aller danser le soir avec Shakira. (Vision romantique, on a dit.)

Et là, notamment au détour d’un commentaire d’Erik Wietzel (Erik, tu ignores tout de l’impact que tu as eu sur ma vie avec ce commentaire, mais sache-le, tout a changé), je me décidai (le passé simple, c’est la classe) à essayer sérieusement Dropbox, depuis le temps qu’on m’en parlait.

Et les cieux s’entrouvrirent, et les trompettes sonnèrent, et des anges habillés de lumière descendirent sur terre et me libérèrent à jamais des contraintes matérielles. OK, que tu dis, ô auguste lectorat, mais tout le monde connaît Dropbox, il est mignon, lui, bientôt il va découvrir OS/2 Warp. Sauf que non, je t’arrête dans ton élan légitime. L’astuce n’est pas dans le fait de connaître Dropbox, mais de s’en servir comme un power ranger, pardon, user.

(Pour ceux qui ne connaissent pas Dropbox, et il y en a, je m’en doute, comme d’autres qui ne connaissent pas OS/2 Warp, c’est un service de stockage de fichiers en ligne. C’est-à-dire qu’on indique à quels fichiers l’on désire accéder de n’importe où ; l’application les synchronise sur le serveur et voilà, avec le login / mot de passe qui va bien, on peut y accéder de n’importe où une fois que l’ordinateur a récupéré les données. Sinon, pour OS/2, c’est ici. Ça me fait plaisir.)

Changer de poste et travailler dans la mobilité n’est pas tant une question de documents que d’environnement, et c’est là que le bât blesse : comment conserver la foule de données éparpillées un partout, ses mails, ses petites notes virtuelles, équivalent de piles de serviettes en papier portant des numéros de téléphone ? Mais Dropbox fonctionne parfaitement avec des profils de foules d’applications, des post-its de Windows 7 (oui, oui, on peut les partager entre machines) aux gigas entiers d’archives que pèse un profil Thunderbird vieux de quinze ans (mon cas, donc). Une seule règle, sinon tout s’écroule, c’est la fin du monde, les anges sortent les trompettes de l’Apocalypse et te les carrent Dans Ton Cloud : attendre que la synchronisation soit achevée sur un poste avant de passer sur un autre – et ne pas lancer deux instances de la même appli en même temps pour accéder aux mêmes données. Je respecte ces règles, en conséquence de quoi la route m’est ouverte, tel un Kerouac à bord d’Apollo 11 écrivant sur un Remington avant d’aller danser le Mia avec Mata Hari.

Cela te servirait-il et t’intéresserait-il, ô auguste lectorat, que j’explique de temps en temps les petites manips dont il est question au rythme de leur mise en place ?

2011-03-09T12:17:37+01:00mercredi 9 mars 2011|Geekeries|11 Commentaires

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