À propos de LD

Cet auteur n'a pas encore renseigné de détails.
Jusqu'à présent LD a créé 2981 entrées de blog.

Procrastination podcast s08e11 – Du bien-fondé des allégories

procrastination-logo-texte

Binary contents unsupported.

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e11 – Du bien-fondé des allégories“.

L’allégorie est la représentation d’une idée abstraite par la métaphore ou un symbole ; technique aussi ancienne que la littérature elle-même, il peut être facile d’en faire un usage un peu excessif. Quelle est la place de la symbolique dans la fiction en 2024 ?
Pour Mélanie, elle est intemporelle, indissociable de l’art, car elle s’enracine dans le réel. Néanmoins, elle ne doit pas se faire au détriment des événements purs du récit, qui doivent fonctionner sans elle.
Estelle met en avant les différentes dimensions de la narration, dont la symbolique fait partie, et souligne qu’elle n’est jamais assez forte que lorsqu’elle fonctionne en accord avec l’action et l’émotion.
Lionel formule le piège de l’intellectualisme, où la ruse de la symbolique prend le pas sur l’émotion ; une allégorie réussie est celle sur laquelle on accepte de lâcher prise, en l’offrant au lecteur et en acceptant qu’il ne la voie pas.

Références citées

  • Jean de la Fontaine, La Cigale et la Fourmi
  • Stephen King, « La tour sombre »
  • Le règne animal, film de Thomas Cailley et Pauline Munier
  • The Lobster, film d’Efthimis Filippou et Yorgos Lanthimos
  • Peter Greenaway

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-02-28T08:21:20+01:00jeudi 15 février 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e11 – Du bien-fondé des allégories

Stage en présence ou à distance : Création de mondes imaginaires, techniques avancées (11-12 mai)

Ce stage que je craignais voué à l’obscurité la plus totale est devenu l’un de mes plus populaires, ce qui est génial – merci pour votre confiance. Du coup, l’école Les Mots et moi remettons le couvert pour une nouvelle édition en 2024 : Créer un monde imaginaire, techniques avancées se tiendra les 11 et 12 mai.

Qui ne connaît pas le célèbre « Luke, je suis ton père », le pouvoir terrifiant de l’Œil de Sauron ou encore la devise Winter is coming ? 

Des succès planétaires de Star Wars au Seigneur des Anneaux, de Game of Thrones à Harry Potter, l’imaginaire forme la première culture mondiale, transcendant les générations et les nationalités. 

Parler des « littératures de l’imaginaire » est en réalité un raccourci pour désigner les littératures des mondes imaginaires. Ces réalités fictionnelles peuvent être proches de la nôtre dans le cadre du fantastique ou de la fantasy urbaine, ou bien totalement disjointes comme dans le cas de la Terre du Milieu ou de Westeros. Ce qui régit ce monde, qu’il s’agisse de l’horreur indicible des Grands Anciens de Lovecraft, des systèmes magiques extrêmement poussés et complexes de Brandon Sanderson ou de la science du voyage spatial et des relations entre espèces extraterrestres dans Star Trek, constitue ce que l’on peut appeler « l’hypothèse de monde » imaginaire. 

Or la construction d’un monde imaginaire est une entreprise créative à part entière, mais pour laquelle l’auteur ou autrice doit ménager un équilibre délicat : proposer une réalité complexe, tangible et intéressante, sans pour autant ensevelir l’intérêt de son récit sous l’exposition.

Cet atelier vise à explorer les difficultés spécifiques de cette approche à travers des exercices et techniques opérantes afin d’étoffer ses mondes imaginaires, d’y rechercher de nouvelles occasions narratives, et surtout de dynamiser ses histoires et d’esquiver les pièges les plus courants.

Pour suivre cet atelier il est indispensable : 

● De posséder une familiarité de base avec l’imaginaire et ses genres (science-fiction, fantasy, fantastique), que ce soit sous forme littéraire, cinématographique et/ou ludique.

● D’arriver à l’atelier avec une proposition succincte d’hypothèse de monde imaginaire (une demie-page minimum définissant les grandes règles du fonctionnement de la réalité fictionnelle en question selon les intérêts de l’auteur ou autrice : réalité géographique, physique, magique, ou bien sociale, ou encore un peu de tout cela à la fois). Elle servira de base au travail du stage.

Une pause repas d’une heure est prévue chaque jour de 12:30 à 13h30. Vous êtes libres de déjeuner à l’extérieur ou d’apporter votre repas sur place – un frigo et un micro-ondes seront à votre disposition, ainsi que du thé et café à volonté !

Les inscriptions se font via l’école Les Mots, et tout peut être suivi sur place à Paris, ou bien à distance (ça fonctionne très bien). Comme toujours, les places sont limitées (10 maximum) et cela se remplit déjà, donc si vous êtes intéressé·e, ne tardez pas.

2024-02-10T23:49:26+01:00lundi 12 février 2024|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Stage en présence ou à distance : Création de mondes imaginaires, techniques avancées (11-12 mai)

Bluesky est maintenant ouvert à tout le monde

Dans le sillage de l’implosion de Twitter / X en raison de… pfouuuu, par où commencer ? Le racisme antisémitisme ultranatalisme la désinformation généralisée propagation de théories de la conspiration les mensonges répétés d’Elon Musk (ne rayez même pas les mentions inutiles : j’en ai au contraire oublié une douzaine), deux réseaux de microblogging ont tiré leur épingle du jeu : Mastodon et Bluesky. Le premier est open source, mais intimidant pour l’utilisateur non-technique, morcelé et, franchement, je le trouve lourd d’usage. Bluesky ressemble le plus à l’ancien Twitter, débarrassé de toutes les verrues qui lui avaient fait prendre un virage désagréable (on n’y trouve notamment pas de flux algorithmique amplifiant des comptes problématiques). Je préfère largement Bluesky à Mastodon, mais jusqu’à maintenant, il fallait une invitation pour y entrer.

Sauf que, depuis aujourd’hui, Bluesky est ouvert à tout le monde. L’absence de course à l’engagement, d’amplification de contenu délétère et la présence d’une vraie modération donnent au réseau une ambiance étonnamment bonne : il n’y a pas (pour l’instant) les comportements fâcheux habituels, tout le monde est beaucoup plus détendu et on y retrouve, comme jadis sur Twitter, un vrai partage.

Vous connaissez mon hostilité envers les réseaux, donc si je vous dis que Bluesky est à la fois simple et cool, vous pouvez me croire (en espérant évidemment que ça dure).

Un réflexe simple de survie cependant sur Bluesky : ne discutez pas avec les cons, bloquez-les. Comme il n’y a pas de flux algorithmique, la seule façon pour un troll de se voir amplifié est de pousser à la discussion, car cela le fait apparaître dans les flux de tous vos abonnés. Donc : n’engagez pas ces discussions. Retirez-leur simplement l’oxygène en les ignorant et en les bloquant. Cela ne prend qu’une poignée de secondes, vous assure la sérénité, ainsi qu’à tout le monde autour de vous.

Et si jamais vous n’en avez pas marre de ma tronche, je suis à https://bsky.app/profile/lioneldavoust.bsky.social.

Piqué à Rich Burroughs
2024-02-07T01:58:13+01:00mercredi 7 février 2024|Geekeries|Commentaires fermés sur Bluesky est maintenant ouvert à tout le monde

Pétition des syndicats d’auteurs français pour les conditions de travail du secteur à l’échelon européen

La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et la Ligue des auteurs professionnels, les deux organisations parmi les plus proches des réalités de nos métiers, ont mis en place une pétition à l’attention de l’Europe pour surveiller, améliorer et régulariser les conditions de travail des créateurs et créatrices de la culture, dont les artistes auteurs :

Ce combat est vital alors qu’une résolution pour créer un cadre sur ces questions a été signée en novembre dernier, et les risques que les avancées technologiques comme les algorithmes génératifs font peser sur le secteur doivent être urgemment pris en compte. Si vous êtes soucieux·se de l’avenir des métiers de la culture, votre voix serait la bienvenue :

➡️ Lire et signer la pétition

2024-02-16T07:07:04+01:00mardi 6 février 2024|À ne pas manquer, Le monde du livre|Commentaires fermés sur Pétition des syndicats d’auteurs français pour les conditions de travail du secteur à l’échelon européen

Remembering Christopher Priest (1943-2024)

Christopher Priest, towering writer of a clever, multifaceted, poignant science fiction passed away this week-end. My deepest thoughts go his wife, Nina, of whom he spoke so often and so fondly, and his family.

I’m writing this in English, because, well, this seems only fitting and more natural to me at this moment. I had the luck of meeting him through my translator work at Imaginales, where I have been blessed to accompany for a few days legends of the field – and, for reasons that will never be clear to me but for which I am profoundly grateful, he took a liking to me, and we started exchanging beyond his journeys to France, developing what I hope I can call a friendship. 

This, in a nutshell, will tell you who Chris was: this giant of a man (both physically – he was tall! – and culturally, with such a refined, successful career) took a genuine, caring interest in the random guy allocated to him for just a few days. He was such a gentle, discreet presence – and yet so funny, of course, so witty in that English way I’ve always admired. Having dinner with him was always to promise of lots of laughs, sudden deep questions about art and life, and funny, biting anecdotes about the Golden Age of SF. We discovered we had a common love for Australia and Scotland, and a common hatred for Brexit.

When you learn that you will be following such a legend as Christopher Priest, you are of course quite anxious to do your job right, and to do service to anything that he says – because you are, in essence, his voice for the French audience. I will always remember – and cherish, among other things – the first time we met; I was quaking a little inside, put on my most professional face of course, and said something inane along the lines of « Hello, I am Lionel, I will be your translator, are you Christopher Priest? » He immediately answered: « Yes, but do not call Christopher. That’s too formal. If you’re my translator, you call me Chris. » 

I still cannot believe that he treated me as an equal, that I got to speak and joke with him – and he may possibly be quite irritated at me to read me speak so highly of him, as he was always so humble and disregarding of honors; but again, I am so grateful to have been able to know him a little. There is a whole section in Comment écrire de la fiction ? that I owe to talking with him, to benefitting from his vast experience simply through our talks – near the end of the book, about the fact that your judgment on your writing will always move faster than your skill, leading to potential despair. As I was skirting burn-out, and I kind of whined about it in our correspondence, he never judged, but instead led me, with humility, to understand and grasp this vital lesson for myself. This is how kind and masterful he was.

He loved to tease me during our panels together and find the most wacky things to say, or even do on stage, to have me translate or imitate. There’s a story he often told around The Prestige, about a magician who would spend his whole life walking stooped like a very old man so that nobody could ever guess that he could actually walk upright, which allowed him to produce on stage, from under his clothes, a huge fishbowl seemingly out of thin air. He would show the struggling gait to the audience; and then be adamant that I « translate » it, which of course I was only delighted to do. I remember fondly the twinkle in his eye as we played that unspoken game, as I answered his tricks and traps with some of mine. 

There was another panel where, to make things interesting, he said among a bunch of fantasy writers that good books should never come with maps (actually making very good points about how the words themselves should produce the sense of space, landscape and exploration). After the panel, I showed him smiling the maps in my own books – he was immediately so embarrassed, thinking he had been insensitive to me; that’s how gentle he was. Of course, he had not been – he did raise some excellent points about maps – and this became a long-standing joke.

Not long enough, I’m afraid, even more as I’m a terrible correspondent (as some of you here might know) and started about every email with apologies as to why I had not written for the past three months (as some of you here might also know). 

I am not sure he would like me to feel so terribly sad as I am now, feeling I have missed so much. I try my very best to feel grateful and fortunate instead. Thank you, Chris, for giving me the wondrous gift of your friendship. And for giving me your most precious advice:

The secret of a good book is NO BLOODY MAPS.

At Imaginales 2015, with Christophe de Jerphanion (moderator, left) and Chris in the middle (vidéo ActuSF)
2024-02-04T07:47:55+01:00lundi 5 février 2024|Journal|1 Commentaire

Procrastination podcast s08e10 – Naissance et développement d’une maison d’édition indépendante, les éditions Critic, avec Éric Marcelin

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e10 – Naissance et développement d’une maison d’édition indépendante, les éditions Critic, avec Éric Marcelin“.

Suite de cette conversation au long cours qui accompagnera toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements. On passe sur le versant éditorial dans ce troisième épisode : Éric retrace la genèse des éditions Critic, son développement, et surtout sa stratégie en termes de programmation et de communication en tant que maison d’édition à taille humaine.
Retrouvez la librairie et les éditions Critic en ligne et sur les réseaux :

  • https://www.librairie-critic.fr et https://editions.critic.fr
  • https://twitter.com/_CRITIC
  • https://www.facebook.com/librairie.CRITIC et https://www.facebook.com/editionscritic
  • https://www.instagram.com/librairiecritic/ et https://www.instagram.com/editionscritic/

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-02-16T07:06:38+01:00jeudi 1 février 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e10 – Naissance et développement d’une maison d’édition indépendante, les éditions Critic, avec Éric Marcelin

Écrire en musique : State Azure

Écrire en musique ou pas est un sujet propre à déchaîner les passions du métier, juste après le fait de compter la longueur des textes en signes ou en mots (c’est en signes. Arrêtez de débattre là-dessus). Trouver la bonne ambiance est difficile – juste assez pour porter le flow, pas trop intrusive ni hors de propos pour l’étrangler (pas sûr qu’on puisse écrire une tendre scène romantique au son de Who’s that Chick).

À la liste des possibilités, je soumets à la sagesse collective State Azure, artiste d’ambient intéressante, c’est-à-dire qui trouve l’équilibre délicat entre texture et évolution – pour le dire autrement, il se passe assez de choses pour ne pas qu’on s’emm s’endorme. Sa chaîne YouTube propose des tas de mixes durant plusieurs heures très joliment filmés, les services de streaming et son Bandcamp comportent des tas d’albums, et il a un goût extrêmement sûr, comme en témoignent les reprises qu’il réalise, dont cette version de Ricochet. Je suis encore en train de tout explorer, parce que je déguste. (Dans le bon sens du terme…)

2024-01-29T01:20:48+01:00mercredi 31 janvier 2024|Décibels|Commentaires fermés sur Écrire en musique : State Azure

L’Alphasmart, ancienne alternative low-tech aux Freewrite

J’attends toujours une réponse satisfaisante du support technique d’Astrohaus concernant leur changement de disposition clavier non documenté sur les Freewrite, et ça s’annonce mal (le premier retour prétend que c’est dans les notes de version – non – et évacue totalement la question. Avant de les incendier ici en cas de fin de non-recevoir, je vais insister).

Dans l’intervalle, auguste lectorat, si tu es intéressé par le concept d’une machine à écrire sans distraction, je porte à ta connaissance l’existence des Alphasmart (à ne pas confondre avec l’Alpha, de la même compagnie qui fabrique les Freewrite, et a racheté la marque déposée). La compagnie a coulé dans les années 2000, mais on trouve encore quantité de leurs machines sur eBay entre 60 et 150€ selon le modèle et l’état. (Soit, bien sûr, une fraction du prix d’une Freewrite.)

Plus basique que cette machine, tu meurs : c’est un clavier relié à un écran LCD de quelques lignes. Aucune connexion au nuage, aucune manière d’expédier les documents de façon moderne : on transfère les textes en la branchant en USB sur un ordinateur, en ouvrant un traitement de texte, et en pressant le bouton Send. La machine retape alors l’intégralité du travail tel un clavier automatique. C’est littéralement l’orgue de barbarie du traitement de texte, mais ça assure leur compatibilité avec les machines d’aujourd’hui (et du futur). Enfin, les piles qui l’alimentent fonctionnent apparemment pendant des mois et elles sont bâties comme des tanks.

Le problème, pour un utilisateur francophone, c’est que les Alphasmart ne peuvent pas se passer en clavier AZERTY (il semble exister des manipulations ésotériques en ligne, mais ça me semble très peu documenté). Néanmoins, quantité d’anglophones ne jurent que par l’Alphasmart, qui forme une alternative excellent marché aux Freewrite. Il faut juste accepter d’apprendre le QWERTY (ou le DVORAK). Je sais, c’est pas idéal.

Mais bon, contrairement aux Freewrite, on ne risque pas de changer la disposition du clavier ni ajouter un service d’abonnement d’un seul coup, hein ?

2024-01-29T01:22:41+01:00lundi 29 janvier 2024|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur L’Alphasmart, ancienne alternative low-tech aux Freewrite

Titre

Aller en haut