Après avoir proposé pendant plusieurs années un stage intensif sur la création de monde imaginaire à l’école Les Mots, je me suis rendu compte d’un truc : il y a certainement de la place – et apparemment de l’intérêt – pour une plongée avancée dans ces techniques. Des choses destinées à des auteurs et autrices qui connaissent déjà extrêmement bien l’imaginaire, l’aiment, sont familiarisé·es avec ses défis et ses difficultés, et veulent trouver de quoi les appréhender et peut-être les franchir. Bref, pour une conversation pointue où l’on se demande comment établir de la meilleure manière les règles de son monde imaginaire, comment l’environnement nourrit et influence la narration, et où l’on réfléchit à ce qui constitue du carburant à histoires et des éléments d’atmosphère (sachant que c’est bien aussi, l’atmosphère).

Bon, tu te doutes, auguste lectorat, que si j’en parle, c’est que… 

… ce stage est maintenant prévu, et il se déroulera les 4 et 5 septembre prochains à l’école Les Mots (4 rue Dante, Paris) ou en visio.

Qui ne connaît pas le célèbre « Luke, je suis ton père », le pouvoir terrifiant de l’Œil de Sauron ou encore que Winter is coming ? Des succès planétaires de « Star Wars » au Seigneur des Anneaux, de « Game of Thrones » à Harry Potter, l’imaginaire forme la première culture mondiale, transcendant les générations et les nationalités. 

Parler des « littératures de l’imaginaire » est en réalité un raccourci pour désigner les littératures des mondes imaginaires. Ces réalités fictionnelles peuvent être proches de la nôtre dans le cadre du fantastique ou de la fantasy urbaine, ou bien totalement disjointes comme dans le cas de la Terre du Milieu ou de Westeros. Ce qui régit ce monde, qu’il s’agisse de l’horreur indicible des Grands Anciens de Lovecraft, des systèmes magiques extrêmement poussés et complexes de Brandon Sanderson ou de la science du voyage spatial et des relations entre espèces extraterrestres dans « Star Trek », constitue ce que l’on peut appeler « l’hypothèse de monde » imaginaire. 

Or la construction d’un monde imaginaire est une entreprise créative à part entière, mais pour laquelle l’auteur ou autrice doit ménager un équilibre délicat : proposer une réalité complexe, tangible et intéressante, sans pour autant ensevelir l’intérêt de son récit sous l’exposition. 

Cet atelier vise à explorer les difficultés spécifiques de cette approche à travers des exercices et techniques opérantes afin d’étoffer ses mondes imaginaires, d’y rechercher de nouvelles occasions narratives, et surtout de dynamiser ses histoires et d’esquiver les pièges les plus courants. 

Il n’est pas nécessaire d’avoir assisté à l’atelier « Créer un monde imaginaire » pour suivre celui-ci, même s’il y forme une bonne introduction. Il est en revanche indispensable : 

– de posséder une familiarité de base avec l’imaginaire et ses genres (science-fiction, fantasy, fantastique), que ce soit sous forme littéraire, cinématographique et/ou ludique ; 

– d’arriver à l’atelier avec une proposition succincte d’hypothèse de monde imaginaire (une demie-page minimum définissant les grandes règles du fonctionnement de la réalité fictionnelle en question selon les intérêts de l’auteur ou autrice : réalité géographique, physique, magique, ou bien sociale, ou encore un peu de tout cela à la fois). Elle servira de base au travail du stage. 

J’insiste spécialement sur les prérequis – bon, normalement, si vous avez l’info ici, ça ne devrait pas vous faire peur. À vue de nez, je mettrai pas mal l’accent sur l’embûche principale de l’imaginaire à mon sens, c’est la présentation du monde. (Protip : ça ne se présente pas. Enfin pas vraiment. Enfin vous verrez. Ha.)

Les places sont limitées à 10, mais l’atelier ne se tiendra qu’à 7 participants inscrits, donc ne tardez pas !

➡️ Infos et inscriptions