On a un mot français pour désigner la fantasy depuis douze ans et on ne m’avait jamais rien dit

Et ce titre s’appelle un test de charge pour voir comment la mise en page du nouveau site fonctionne si je mets trop de trucs dans des champs qui sont pas tellement conçus pour des expressions longues comme ça parce que voyez-vous un titre c’est censé être impactant mais bon on pourrait dire qu’il l’est quelque part même s’il n’y a pas la promesse d’une liste en huit points pour sauver la paix dans le monde ou autre chose

Donc :

fantasie, n.f.
Domaine : Littérature-Audiovisuel.
Définition : Genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l’histoire, les mythes, les contes et la science-fiction.
Note : La fantasie est un genre d’origine anglo-saxonne.

Legifrance

(Merci aux échanges sur Twitter)

Donc.

Donc fantasie, comme en son temps cédérom, quoi.

Donc donc donc.

La définition est très juste, remarquez, concise et efficace.

Mais, donc.

Comme dirait l’autre, je pose ça là.

2019-06-06T22:27:52+02:00mercredi 12 juin 2019|Expériences en temps réel|23 Commentaires

Le genre de l’orque

Orca_size-2.svg

Par Chris huh, licence CC-By-SA

Un petit sujet pas polémique, tiens (enfin, je ne crois pas), mais qui revient assez régulièrement sur les réseaux sociaux, du coup, comme pour toute question récurrente, je m’efforce d’en faire un article pour placer toutes les informations au même endroit.

Ce dont il est question :

orque_genre_discussion

Si vous avez lu Léviathan, je parle des orques au masculin. Résolument. Pas les orcs à la Tolkien, hein, les trucs noirs et blancs qui figurent là (/^ – |^ – rhaa zut, en haut à droite, quoi).

Ce mot a toujours représenté une des savoureuses “difficultés” de la langue française. (Il figure d’ailleurs dans le Jouette, outil tellement indispensable que les vieilles versions montent à 200 euros en occasion.) Si l’on consulte la bible du français, le Trésor de la Langue Française Informatisé, on lit que

orque_tlf

… orque est un substantif féminin. (Ce que confirment tous les dictionnaires modernes). Sauf que. Piquons un vieux Robert1 :

 orque_robert

Le genre du mot a toujours été un peu flou. J’avais un vieux Larousse (si ma mémoire est bonne) qui, d’ailleurs, ne se mouillait pas et donnait les deux genres. Or, récemment (il y a quelques années), l’Académie Française a tranché : comme le reflète le TLF, orque est féminin.

Sans vouloir être mauvaise langue (tout en l’étant complètement quand même), quand on voit les récentes néologisations absurdes de l’Académie (mél, cédérom), on peut songer que la décision prise était forcément la mauvaise.

Toutes les années où j’ai travaillé au contact des orques, en captivité puis en biologie marine, tout le monde parlait des orques au masculin. Les rares à employer le féminin suscitaient un moment d’arrêt autour d’eux, comme s’ils venaient de dire “un voiture” ou “une pain ». Je ne prétends pas que nous avions raison dans notre usage, mais c’était notre usage et, de ce que j’en ai vu, il était répandu.

Je le conserve donc résolument à l’oral comme à l’écrit, parce que je considère qu’à travailler près d’eux, à les étudier (je fais ici référence aux scientifiques que je côtoie), on décide mieux du genre d’un terme qui représente une réalité quotidienne et tangible, que reclus à décider qu’« e-mail » deviendra “mél” alors que le parfait “courriel” québécois existe. Les écrivains ne subissent pas leur langue, ils l’utilisent, contribuent à la façonner, la recréent même parfois, et chez moi, les orques seront toujours de genre masculin. Tant pis si, depuis, les dictionnaires ont décidé que c’était un barbarisme.

  1. Ce scan est piqué à ce site, qui propose des compléments d’information sur la question.
2013-05-13T10:17:16+02:00lundi 13 mai 2013|Humeurs aqueuses|25 Commentaires

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