En complément à l’épisode 19 de Procrastination, un mot sur l’auto-édition

Pierre Gaulon a eu l’amabilité de nous laisser sur Facebook un commentaire sur l’auto-édition assez développé en réponse à l’épisode 19 de Procrastination, qui portait sur l’éditeur et ses rôles, et pour compléter l’exposé que nous avons proposé, je pense qu’il est intéressant de le reproduire ici pour un son de cloche un peu différent du nôtre (avec l’autorisation de l’auteur bien sûr ; source).

J’ai écouté ” Procrastination 19″, que j’ai beaucoup aimé comme toutes celles que vous faites. J’aurais cependant sur celle-ci un petit bémol à mettre sur l’auto-édition. Je pense qu’il aurait été intéressant d’avoir un avis de quelqu’un, peut-être même de plusieurs personnes publiant ” à leur compte “. En effet, parmi les trois intervenants, aucun n’a publié de livre ” par lui même ” et on sent donc, vous l’avouez d’ailleurs, que vous n’êtes pas vraiment aptes à en parler, car vous avez fait le choix de l’édition traditionnelle. Vous expliquez que les auteurs autoédités ne se rendent souvent pas compte de la promotion à effectuer. Je serais d’accord avec vous si les méthodes de promotion des auteurs autoédités étaient similaires à celles de l’édition traditionnelles, Le fait est que le circuit des livres auto-édités n’obéit pas aux mêmes règles que celles de l’édition classique grâce à, vous le dîtes à demi-mot dans l’émission, l’essor de l’e-book. Car il existe dans l’auto-édition comme une économie souterraine, disons plutôt ” virtuelle “, souvent complètement laissée de côté par les éditeurs classiques. J’ai moi-même demandé à récupérer les droits numériques de certains de mes textes, tout en laissant à l’éditeur le soin de promouvoir leur version grand format ou poche et je reste assez halluciné par le public demandeur de ce genre ( plus de ventes en 15 jours qu’un éditeur en 4 ans). J’ai croisé des auteurs autoédités qui avaient vendus plusieurs milliers de livres numériques ( quand je dis milliers je parle entre 5000 et 20 000 livres) et dont le rêve était pourtant d’étre publiés, eux-mêmes ne se rendant pas compte qu’ils avaient touché plus de public que s’ils avaient été publié dans une bonne maison d’édition traditionnelle. Et il ne s’agit pas de cas isolés, j’en connais bien une vingtaine dans ce cas. Voilà, c’était juste une petite parenthèse. Loin de moi l’idée de critiquer l’émission, hein, je souhaitais juste donner mon point de vue sur cette petite partie. Je suivrai avec grand plaisir le reste des émissions. Je la conseille d’ailleurs à tous les participants de mes ateliers d’écriture.

Soit dit en passant, nous ne sommes absolument pas fermés à l’idée d’inviter des interlocuteurs extérieurs dans le podcast pour parler de sujets précis ; nous en parlons entre nous de loin en loin. Nous ne le faisons pas pour l’instant car nous souhaitons installer davantage l’émission et le format dans la durée, mais nous n’y sommes absolument pas opposés dans l’absolu.

(Et grand merci pour le podcast !)