Worldcon: jour 3

La nuit devait être de courte durée car je tenais absolument à venir au business meeting de la convention. Ces réunions, auxquelles tout participant de la Worldcon peut assister et où il peut voter, décident de l’avenir d’un certain nombre de projets de la science-fiction américaine, dont le lieu des conventions suivantes et la forme des prix Hugo.

None shall pass.

None shall pass.

C’était pour cette raison que je souhaitais particulièrement assister à la réunion du matin. Cheryl Morgan a alerté l’opinion sur le projet de suppression de la catégorie semi prozine, réduisant les revues aux fanzines et aux revues professionnelles, sans moyen terme. Exit donc la reconnaissance de Locus ou de Clarkesworld.

La forme même de la réunion est assez impressionnante, avec une discipline ferme quant au temps de parole, à l’organisation des débats et aux propositions d’amendement, façon parlement, mais avec des geeks pour la plupart quinquagénaires proclamant sur leur T-shirt leur amour de Doctor Who et s’esclaffant à la moindre private joke. De quoi être encore plus consterné par notre Assemblée nationale.

La proposition d’abolition de la catégorie a été rejetée par environ deux voix contre une. Les défenseurs de la motion ont expliqué leurs raisons : mal définie et mal cernée, la catégorie nécessite une refonte entière, et comment mieux procéder qu’en la supprimant ?

Mouais.

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