De retour fugacement

Eh bien, ma foi, le site lui-même avait décidé de partir en vacances, on dirait : que ne fut pas ma surprise en le découvrant en rideau total, étranglé par on ne sait quelle malédiction de dépassement de mémoire – impossible d’effectuer la moindre action au risque de tout foutre en rideau1. Mais tout est bon, le revoici fringuant, comme lors de son installation en 2009, ou presque, sa table wp_options allégée au passage d’un audit rageur de lignes orphelines.

Et moi itou, donc, reviendu des paysages idylliques plus beau que des cartes postales, des eaux plus chaudes que l’air, de la respiration de l’air comprimé et de la rencontre incroyable de bestioles sous-marines multiples et émouvantes. Je suis là, en ligne et frais comme un poisson perroquet.

Petite annonce de service cependant : d’ici deux-trois semaines, je connaîtrai une nouvelle semi-déconnexion d’un mois environ pour raisons de vadrouillages familiaux et amicaux consécutivement à notre mariage l’année dernière. Je sais, je suis doublement impardonnable, je m’occupe beaucoup de ma vie perso ces temps-ci. Mais j’ai chopé une légère gastro sur la fin de notre voyage de noces, donc vous pouvez être tranquille : sachez que mon karma ne me laisse pas en paix.

  1. Si vous être curieux.se : après un laborieux traçage de debug et une plongée dans la base de données, j’ai découvert que pour des raisons parfaitement mystérieuses, une tâche programmée cron d’un de mes anti spams, normalement effectuée deux fois par jour, s’était trouvée dupliquée plus de 35000 fois, ce qui, heu, étouffait un rien le truc. Mystère supplémentaire, c’est arrivé le 14 juillet, pour des raisons peut-être révolutionnaires. Une requête SQL ciblée plus tard, le serveur allait beaucoup mieux.
2023-07-24T10:37:31+02:00jeudi 20 juillet 2023|À ne pas manquer|2 Commentaires

Un point sur les livres épuisés, bientôt épuisés, en retirage (Léviathan, Évanégyre, Comment écrire de la fiction)

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Avec l’augmentation du prix du papier, les maisons d’édition se montrent un peu prudentes sur la gestion de leurs stocks, et elles ont bien raison (vous voulez qu’elles vivent, et moi aussi à travers elles). D’autre part, certains livres devenus anciens (dix ans ou plus) ont atteint leur fin de vie naturelle, ou sont en passe d’y arriver ; comme j’ai reçu pas mal de questions récemment, c’est l’occasion de faire un point rapide. Quels sont les livres épuisés, en passe de l’être, ou en réimpression ?

Épuisé en papier, dispo en numérique : La Volonté du Dragon

Le tout premier livre d’Évanégyre à être publié a connu une belle vie (publié en 2010, plusieurs retirages, a connu une réédition spéciale collector pour les dix ans des éditions Critic). Il demeure disponible en numérique sans limite de durée, cependant. Peut-être envisagerons-nous à un moment une réédition de ce texte sous une forme différente, mais avant d’envisager quoi que ce soit, il faut finir « Les Dieux sauvages », et il reste encore un sacré boulot.

En passe d’épuisement définitif : Léviathan : la Nuit (tome 2)

Couv. service artistique Seuil Image © Bertrand Desprez / Agence VU

Le deuxième tome de la trilogie Léviathan, publié initialement en 2012, atteint des niveaux de stock dangereusement bas (le diffuseur n’a déjà pas livré un festival où je devais avoir l’ouvrage). Une fois celui-ci épuisé, il sera selon toute logique définitivement indisponible, puisque la série a dix ans et que la marque Don Quichotte a disparu, absorbée dans le Seuil. (Je ne les vois pas réimprimer.) Or il n’existe pas d’édition numérique, les conditions proposées à l’époque par le Seuil n’étant pas satisfaisantes. Donc : si vous voulez vous lancer dans la série, ne tardez pas (ou bien reportez-vous sur le marché de l’occasion).

En passe de réimpression : La Messagère du Ciel (« Les Dieux sauvages » 1) grand format et Comment écrire de la fiction ? Rêver, construire, terminer ses histoires

Enfin, beaucoup plus proche temporellement : le grand format de La Messagère du Ciel chez Critic et Comment écrire de la fiction ? Rêver, construire, terminer ses histoires chez Argyll peuvent être actuellement un peu plus difficiles à trouver que d’habitude : il n’y a presque plus de stock, ce qui se trouve chez vos libraires étant les seuls exemplaires disponibles en ce moment. Ces ouvrages sont activement exploités, et des réimpressions vont arriver. Je ne sais pas exactement quand, en revanche, et il est possible que ce ne soit pas pour les fêtes. Donc, si vous souhaitez offrir l’un ou l’autre (ou les deux, HEIN), là aussi, ne tardez pas à commander là où il en reste. Je donnerai l’info quand j’aurai vent que les stocks ont été renouvelés.

2022-11-15T02:04:24+01:00jeudi 17 novembre 2022|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur Un point sur les livres épuisés, bientôt épuisés, en retirage (Léviathan, Évanégyre, Comment écrire de la fiction)

Bulletin de santé numérique et digital (4 mars)

(Rappel des épisodes précédents.)

Encore merci à toutes et tous pour vos bons vœux de rétablissement au fil du temps ! C’est simplement incroyable de voir tant de suivi et de prévenance quand, parfois, on ne s’est rencontrés en vrai que deux ou trois fois (mais qu’on communique largement en ligne – et c’est, vraiment, l’aspect positif des réseaux commerciaux, que j’ai pu retrouver ces derniers temps :).

Merci.

Je refais un peu surface, aussi me disais-je qu’il était grand temps de donner des nouvelles.

La situation est maintenant, en fait assez simple car stabilisée et… longue. J’ai clairement franchi le pire : les médecins sont contents de ma jolie cicatrice en forme de Z à la Harry Potter sur toute la longueur du doigt (et qui me permettra probablement de sentir la présence de Voldemort). L’opération s’est déroulée aussi bien que possible, les points sont enlevés, bref, ça suit son cours.

Sauf que maintenant, le cours est long. Déjà, ça reste diablement pas pratique au quotidien : le doigt est quand même raide comme une brindille toute sèche, mais surtout, le fait d’avoir un nerf sectionné vous rend donc toute la zone insensible, comme une anesthésie qui refuserait de passer. Sauf que c’est sur le côté du doigt, donc toute l’autre zone reste normale – et à la confluence entre les deux, c’est le bordel. Exercer une pression (genre, sur une touche de clavier) envoie toute une foule de signaux d’alerte hyper contradictoires : “cerveau, cerveau, c’est pas normal, on est en train de se brûler / se retourner l’ongle / se couper / ah en fait probablement pas mais steuplaît arrête de faire ce que t’es en train de faire plz plz parce que c’est chelou.” Sans parler du fait qu’il est difficile de jauger de la juste pression dans un effort aussi simple que de lever son verre de whisky pour oublier tout ça, et que parfois, tu te rends compte que tu touches un truc depuis trente secondes avant de t’en rendre compte. Et évidemment, il y a comme un programme en tâche de fond qui s’est installé dans ta tête contre ton gré et qui te rend empoté parce que qu’il te dit : “jamais plus tu ne devras utiliser ta main pour faire quoi que ce soit de plus dangereux qu’un coucou à distance flegmatique façon Elizabeth II”.

Bref : ça se passe aussi bien que possible, mais c’est diablement chiant. Pour vaincre le diablement chiant, il n’y aura d’autre solution que

  • Se faire violence (j’ai mentionné dans un article précédent une embûche psychique au long cours, donc il se trouve que ça je sais à peu près faire, j’y arriverai)
  • Attendre, pour voir à quel point le câblage nerveux se retisse (avec un horizon de 6 à 12 mois), pour voir quelle mesure de sensibilité reviendra.

Ce que cela signifie pour les projets en cours

J’ai donc perdu du temps avec ces conneries, entre autres parce que, eh bah, ça m’a un chtipeu chamboulé quand même, pour tout avouer, et avec le recul, j’ai mis une dizaine de jours à m’en rendre compte et à pouvoir me secouer ensuite. Cependant, selon toute logique, les projets planifiés (principalement L’Impassible armada et L’Héritage de l’Empire) sortiront aux dates prévues (juin et automne, respectivement), même si on a dû un peu jongler avec les calendriers en interne.

Je reviens timidement sur les réseaux commerciaux et espère pouvoir reprendre une activité plus fournie sur le blog sous peu. Cependant, cette absence forcée a eu un effet bénéfique : comme je ne pouvais alimenter ni l’un ni l’autre, j’ai pris de la distance et me suis donc reconcentré sur les activités de réflexion et production. Ce qui, ô attention surprise et révélation que personne n’a jamais eue avant moi, m’a finalement libéré pour penser à l’écriture, à l’organisation, et me remettre à envisager des choses que je repoussais toujours parce que, eh bien, 168h par semaine.

Cette capacité de concentration a drôlement bon goût, pour tout avouer. Et pour tout avouer, je n’ai pas envie de la perdre. Je préfère prendre deux heures pour produire un épisode de Procrastination, réfléchir à une nouvelle, que de m’écharper en ligne avec des imbéciles qui ont de toute façon décidé qu’ils ne seraient pas d’accord juste pour faire monter leur e-réputation. Encore une fois, merci, Captain Obvious !

Quelque part, j’ai suivi le régime sec technologique recommandé par Cal Newport dans Digital Minimalism, et je suis à présent en situation de réintroduire, petit à petit, les choses dont j’ai été forcé de m’éloigner. Honnêtement, je jette bien moins la pierre aux réseaux commerciaux, qui m’ont offert ce mois-ci les plus belles interactions que j’avais pu avoir dessus depuis belle lurette – merci encore. Par contre, une chose est certaine, je ne reprendrai probablement pas le même niveau d’engagement que j’avais auparavant, parce que, eh bien, les tweets s’envolent, les bouquins restent, et encore une fois, 168h par semaine : où les investissons-nous ? Dans des projets qui nous tiennent à cœur et des interactions de qualité, là voilà la réponse, duuuuh.

(Était-ce la leçon violente que mon corps voulait me donner avec cette blessure, constatant mon incapacité à lâcher-prise, cf l’embûche mentale plus haut citée ? J’évite de faire du finalisme ou de croire à un grand plan ; en revanche, je m’efforce de transformer les pépins en occasions et en leçons qu’ils offrent.)

Ce qui va donc se produire :

Le blog va doucettement reprendre un peu de publication en-dehors des actualités strictes, à commencer par les photos (ça demande moins de doigts en état de marche). En revanche, je ne vise plus, à terme, un article par jour. J’ai lancé ça en 2012, je n’y ai quasiment jamais dérogé, c’était une expérience amusante, et cela m’a permis de constituer un corpus qui pourrait certainement composer trois-quatre bouquins sur l’écriture. Mais il faut savoir évoluer, et j’ai trop de projets en stand-by qui me font envie, qui pourraient toucher un plus vaste public que même un blog en accès libre, pour continuer à m’astreindre à un tel rythme. Le blog ne va nulle part. Mais je vais me réduire à peut-être un article réellement construit et fouillé par semaine, et autrement me décaler davantage vers des choses plus éphémères, parler de processus en cours, peut-être plus adaptées au format du blog proprement dit. L’énergie récupérée partira dans des projets plus construits, davantage de fiction ou même d’ateliers et de cours. Peut-être adopterai-je ici un ton plus intimiste et personnel qu’avant (au sens : utiliser le “je”, ce que je m’étais toujours plus ou moins interdit de faire).

Concernant les réseaux commerciaux. Cela fait un moment que je traite Facebook comme un mail – c’est-à-dire, j’y vais deux fois par jour, je réponds, je poste, j’interagis strictement avec les bonnes nouvelles ou pour répondre à des questions si ça peut aider, et c’est fini jusqu’au soir. Je lève maintenant le pied sur Twitter de la même manière. Je ne vais nulle part, mais, malgré ce que ces compagnies essaient très très fort de nous faire croire, le côté “social” du réseau n’implique nullement une disponibilité en temps réel. Je sais que je sors la même rengaine tous les six mois1, mais j’ai, comme vaguement évoqué plus haut, un petit souci avec l’investissement de mon attention2. En résumé : je reste disponible, présent, mais bien moins impliqué. Je disais précédemment que j’avais un nombre limité de mots à ma disposition par jour depuis l’accident ; j’ai aussi un nombre limité de mots à ma disposition dans ma vie tout court – comme nous tous. Ce n’est pas que je snobe le monde – je serai toujours dispo pour discuter avec plaisir et longueur, hors de question que ça change, et pour aider quand je peux – mais il faut choisir ses batailles, et le gros des miennes consiste à raconter des histoires, pas à avoir des histoires, see what I mean.

Gros bisous / hugs / coucous d’Elizabeth II selon notre degré de connaissance / proximité / consentement,

Prenez comme toujours soin de vous, pour de vrai,

Et à très vite pour la sortie progressive de l’ermitage, en vous remerciant comme toujours pour votre patience et votre soutien !

  1. Pssst, tous les dix jours.
  2. Ce n’est pas l’ADHD.
2020-03-04T01:54:40+01:00mercredi 4 mars 2020|Journal|15 Commentaires

Réduction des activités à l’essentiel pour cause de blessure

Auguste lectorat, ce message ira droit à l’essentiel car je le tape d’une seule main (mes excuses). Je suis blessé à la main gauche à la suite d’un accident aussi débile que sérieux (entaille profonde à cause d’un Tupperware en verre qui était déjà cassé sur les rayonnages d’un grand magasin, ce que je ne pouvais pas voir), nécessitant entre autres chirurgie orthopédique et plastique (le nerf digital ayant été sectionné sur le coup, et nécessitant d’être reconnecté – ce qui impliquera une perte définitive de sensation). Je vous épargne la photo du bandage, métaphore :

Lymantria [CC BY-SA]

Je suis donc fondamentalement limité dans mon moyen d’expression principal (le clavier). Ce que cela signifie :

  • Ma priorité va aux engagements pris, en tête de liste : les livres prévus. Je vais tout faire pour tenir les délais promis et faire en sorte que cela ne recule rien dans les calendriers.
  • Si je vous dois des infos pro ou un entretien, je vais m’efforcer d’y répondre, en vous proposant le cas échéant un rendez-vous téléphonique en remplacement (désolé).
  • La production de Procrastination continuera (je peux le faire à la souris, plus lentement, mais je peux).
  • En revanche, tout ce qui est correspondance, blog et échanges sur les réseaux commerciaux sera suspendu jusqu’à ce que je retrouve un semblant de mobilité main gauche. Je ne vous snobe évidemment pas, mais tout me prend deux fois plus de temps, et dans ces conditions il me faut me replier sur mes engagements fondamentaux.

On m’a suggéré la dictée : c’est une bonne idée sur le principe mais il est très difficile de “penser écrit”, spécialement pour la narration romanesque (et quand on est habitué à formuler ses pensées avec ses mains depuis vingt ans). Je vais quand même plus vite à taper, même d’une main (merci TextExpander).

Là, je vous avoue que je prends quand même quelques jours pour me recentrer et me remettre de mes émotions (ça fait quand même quelque chose de voir un geyser de sang jaillir de vous-même quand on a enlevé le bandage de compression).

More news as they come.

2020-03-11T08:39:50+01:00mardi 4 février 2020|À ne pas manquer|14 Commentaires

Suppression des comptes Instagram et LinkedIn

Donc, continuant le débroussaillage des réseaux commerciaux entamé il y a deux semaines, je me suis rendu compte que j’avais deux comptes dont je n’avais jamais fait grand usage : Instagram et LinkedIn.

Instagram m’a perdu quand Facebook s’en est mêlé et a ajouté ces foutues “stories” qui me sortent par le nez : cette pression de devoir poster tout le temps, chaque jour, des contenus éphémères va à l’encontre de ma philosophie quant à ces réseaux : un peu, de temps en temps, sans captivité, pour profiter du réel. La vie est trop courte pour se stresser de poster des machins visibles 24h et documenter pour le monde entier chaque instant de veille. C’est donc officiel : je suis un vieux con.

Sur LinkedIn, je me suis trouvé noyé de demandes de contacts de gens que je n’étais pas sûr de connaître, et d’ailleurs, je ne savais pas trop ce que je faisais là : parler bouquins ? Développer mon activité musicale actuellement en pause au profit de l’écriture ? Du coup, ça veut dire entrer en contact avec qui ? Sachant que je m’y connectais trois fois par an, cela faisait un lieu supplémentaire à maintenir : exit.

Donc, plus de profil Instagram ni LinkedIn, 404 not found.

Merci cependant à vous toutes et tous qui étiez sur ces réseaux et avez suivi l’expérience ; merci pour les échanges (un peu rares hélas) que nous y avons eu. On se retrouvera ici, sur Facebook et Twitter.

2019-07-29T01:53:07+02:00mercredi 24 juillet 2019|Dernières nouvelles|5 Commentaires

Les Questions dangereuses à présent disponible partout !

Et voilà : il est sorti le 3 janvier, il est tout frais tout beau, il coûte moins de cinq euros : Les Questions dangereuses est à présent disponible dans toutes les librairies (et vous pouvez le commander s’il n’est pas disponible, car c’est bien de faire travailler son libraire) :

Couv. Ammo

MAIS QU’IL EST BEAU. Et le contenu, le contenu ! Oh là là. Fichtre. Je crains que la teneur ne soit garantie en irrévérence.

Ah, Batz ! Clerc, moine – que dis-je, philosophe ! – ce sont là les métiers à haut risque, non le nôtre. Nous au moins n’avons jamais aucun doute dans le maniement des armes, mais eux qui mijotent avec elles continûment sans jamais y échapper finissent par confondre Question et Réponse, oubliant qu’il y a l’extrémité que l’on empoigne et celle avec laquelle on tue.

1637 : Qui a assassiné le docteur Lacanne, en plein château de Déversailles ? Pour connaître la réponse à cette question, le mancequetaire Thésard de la Meulière, son libram à la main, est prêt à résoudre les énigmes les plus perfides… jusqu’aux confins de l’indicible.

Je l’ai déjà dit ici ou là mais Les Questions dangereuses fait partie de ces textes dont je me suis dit en ayant l’idée : “Rhô, sérieux, c’est vraiment trop con pour que je ne l’écrive pas”, comme « Tuning Jack » (disponible gratuitement ici) ou « L’Île close ». C’est dire si j’ai grande joie à ce que ce crime contre la littérature circule à présent librement et à vil prix, afin qu’il se dissémine et pervertisse tout ce qu’il trouvera sur son passage.

Alors si ça, ça ne vous donne pas envie d’y jeter un œil, je ne sais plus comment racoler, moi.

2019-05-20T09:19:06+02:00mercredi 9 janvier 2019|À ne pas manquer|6 Commentaires

Annonce de service : Disponibilité travaux d’étudiants / mentoring / coaching

Et hop, une petite annonce de service concernant l’évolution du contrat de licence d’utilisateur final de moi-même (y aura moins de lignes que dans celui de Windows, promis), pour répondre à quelques questions de plus en plus fréquentes.

Convertir mon profil personnel sur Facebook en page m’a donné une bien plus grande tranquillité d’esprit en laissant les trolls à la porte et en me libérant d’une certaine quantité de modération en ligne, ce qui était le but – merci, auguste lectorat, pour ta patience pendant les travaux (même si le profil personnel doit être recadré depuis des mois, mais comme je ne m’en sers plus du tout, en réalité, ça attend). Merci aussi d’avoir compris aussi que ce n’était pas une question d’ego en gonflement incontrôlé mais juste de rationaliser et de centraliser nos échanges (en m’évitant de m’arracher les cheveux, ce que je ne peux plus faire : terreur !). Mais je vois arriver un certain nombre de questions assez identiques en conséquence, ce qui vaut, il semble, un récapitulatif des réponses habituelles.

Disponibilité pour le mentoring / coaching de jeunes auteurs

Tout d’abord, merci pour votre confiance. Hélas, je suis navré, mais je n’ai aucune possibilité de prendre cela en charge – même contre rémunération. Les raisons sont plus ou moins les mêmes que celles expliquant pourquoi je ne peux pas relire ni annoter les textes. Cela nécessite, tout bêtement, un temps et une disponibilité mentale dont que je n’ai pas.

Je m’efforce de disséminer ce que j’ai pu / peux apprendre à travers trois aspects :

  • Le présent blog propose des années d’archives d’articles portant sur la technique de l’écriture, ses outils, ses défis dans la catégorie “Technique d’écriture”. Je réponds aussi – quand je peux, et quand je pense pouvoir raconter quelque chose de vaguement intéressant – aux questions qu’on me pose en privé. L’idée étant : si quelqu’un se pose cette question, il est probable que la réponse puisse servir au plus grand nombre ; plutôt que de répondre en deux lignes, je développe sous forme d’article.
  • Avec mes camarades Mélanie Fazi et Laurent Genefort, nous avons lancé en septembre 2016 le podcast Procrastination qui propose d’aborder un point technique de l’écriture en quinze minutes tous les quinze jours. Toutes les archives et les flux d’abonnement se trouvent sur cette page.
  • Je réalise en général quelques ateliers et masterclasses dans l’année. Toutes les sessions à venir sont annoncées sur l’agenda.

Disponibilité pour travaux de lycéens et étudiants (notamment entretiens)

Je reçois également de plus en plus de demandes d’entretiens de jeunes gens encore en études intéressés par le métier de l’écriture, parfois dans le cadre de leurs travaux personnels. En règle générale, je suis partant pour cela, et vous remercie de votre intérêt pour mon humble personne / travail. Cependant, devant la répétition et la formulation de certaines questions, je dois établir trois petites règles pour s’assurer que cela se passe de la manière la plus productive et intéressante pour vous comme pour moi :

  • Veuillez prendre garde à la formulation de vos questions, à leur absolue clarté ; il m’arrive de me gratter la tête en me demandant ce qu’on a bien pu vouloir dire. Dans ce genre de cas, j’avoue, je fais mon George Marchais.
  • Comme dit plus haut, ce blog contient énormément d’archives où je discute entre autres de ma méthode de travail en grand détail (ainsi que dans les interviews). Soyez sympa d’y jeter un œil (utilisez le formulaire de recherche pour cerner les sujets si besoin) pour éviter de poser des questions générales qui ont été déjà battues et rebattues en articles comme en commentaires au fil des ans. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas rediscuter de ces sujets, mais à ce moment-là, essayons des les aborder sous un angle nouveau. Évitons aussi les questions génériques sur le métier dont vous pouvez trouver les réponses avec trois requêtes Google.
  • Ce même site est – volontairement – très complet pour fournir un maximum d’éléments de prime abord et faire gagner du temps à tout le monde : il y a des bibliographies à jour, une bio résumée, etc. Soyez sympa aussi d’y jeter un œil : me demander si j’ai écrit un jour des nouvelles dans ma vie me fait un peu me demander pourquoi, en fait, vous m’avez choisi moi pour répondre (spoiler : parce que j’étais le seul à avoir un formulaire de contact qui marche et que D c’est encore raisonnablement haut dans l’alphabet). À ce sujet, je remets ça là, en passant, l’air de rien (psst : règle 2).

Je suis également conscient qu’en débarquant, on ne peut pas espérer se retaper dix ans d’historique numérique et cinq de plus non numériques, et que ça commence à faire vraiment beaucoup, beaucoup, d’annonces de service. Du coup, va falloir s’attendre à ce que je compile tout sous forme de FAQ un de ces quatre. (Ça devait arriver. Ça me pendait au nez. D’abord une page Facebook, et maintenant une FAQ. Ça y est, Davoust a définitivement pété un câble, on va le retrouver à chroniquer de la littérature blanche dans une piscine de champagne.)

Merci !

2017-02-28T10:59:03+01:00lundi 27 février 2017|Dernières nouvelles|3 Commentaires

Vous montez une plate-forme et voulez attirer des créateurs pros ? Ayez conscience de ce qui suit

Sérieusement, cette photo, quoi. (Source)

Sérieusement, cette photo, quoi. (Source)

Synchronicité ou signe des temps (ce qui signifie potentiellement la même chose), je vis à peu près trois expériences convergentes en ce moment : des plate-formes logicielles à composante sociale se montent avec l’espoir de devenir, peut-être, un point d’eau d’importance voire de référence, souvent centré autour de la création. Deux d’entre elles m’ont invité à leur bêta, la troisième m’a demandé mon avis, et, synchronicité ou signe des temps (yadda yadda), je constate que toutes, à peu près, présentent des défauts de réflexion voisins et plus ou moins prononcés qui me semblent, hélas, dangereux.

Okay. Vous montez un SaaS (software as a service) / plate-forme sociale autour de la création – et vous avez envie d’attirer des pros intéressés par la technologie, voire qui emploient celle-ci de manière régulière, afin d’amorcer votre communauté. Voici, en toute humilité et dans l’espoir que cela puisse servir au plus grand nombre, les questions que je me pose aussitôt quand je découvre ce genre de projet, et certains impératifs qui gouvernent ma réflexion quand il s’agit d’adopter ce genre d’outil ou pas. Vue la quantité de contenu que je m’enfile en terme de lifehacking, de productivité et de technicité des knowledge workers, je vous fiche mon billet (de blog) que je suis loin d’être le seul à penser comme ça.

Ça promet d’être un peu rude, mais c’est pour votre bien.

Mon attention et mon temps sont comptés

C’est une réalité des choses, je suis seul et mon travail, aussi étonnant que cela paraisse, ne consiste pas prioritairement à faire le zigue sur Facebook (même si je le fais avec plaisir et que maintenir le lien avec la communauté est important à mes yeux), mais à produire des choses nouvelles, du contenu, livres, musique, etc. Les plate-formes que je vois se créer proposent tout un tas de fonctionnalités, ce qui est très bien, mais oublient un aspect fondamental du public qu’elles visent souvent : le temps et l’attention d’un créateur solo – a fortiori professionnel – sont diablement comptés. Dans un monde idéal, on pourrait maintenir une présence sur Facebook, Twitter, Google+, LinkedIn, Viadeo, Diaspora, WordPress et Tumblr, pour ne citer que des réseaux / moteurs de (micro)blogging généralistes (et sans même parler du courriel), et construire une chouette communauté sur tous. C’est parfaitement impossible (et c’est bien pour cela que le métier de community manager existe pour les entreprises).

Créer une nouvelle plate-forme suscite automatiquement la réaction : “Pff, encore un autre endroit”. Ce qui signifie : encore d’autres notifications, encore un éclatement communautaire, encore un outil dont il faut apprendre les idiosyncrasies. Sans compter que ces nouvelles plate-formes ne s’interfacent généralement avec rien (on ne peut pas rapatrier / rediffuser le contenu sur les réseaux classiques où se situent la communauté préexistante, sans parler d’une présence dans des outils de veille type HootSuite).

Il y a deux raisons pour laquelle Facebook et Twitter sont les leaders de facto des réseaux sociaux : 1. Tout le monde est déjà là et 2. Tout le monde est déjà là.

1. Tout le monde est déjà là : la communauté préexistante est là. Pour parler aux gens qui nous suivent, nous leur parlons là où nous les avons déjà retrouvés. Fragmenter la communauté implique des messages croisés (“J’ai publié une nouvelle photo sur Flickr / un nouveau morceau sur Soundcloud”) – chaque nouveau réseau augmente l’effectif de la combinatoire entre tous les messages croisés. Sans automatisation, ça devient parfaitement ingérable (et c’est pour ça que j’ai déserté Google+ qui ne propose pas d’automatisation agnostique).

2. Tout le monde est déjà là : c’est là que se trouve le public potentiel le plus large, car non trié sur les biais de la plate-forme. Sur Flickr, il n’y a que des gens qui s’intéressent à la photo et sont photographes eux-mêmes. Sur Facebook, il y a ta soeur et ma grand-mère. Tout créateur aspire à une certaine forme d’universalité (tout en ayant conscience de la futilité de l’idéal) – plus prosaïquement, si je veux toucher le plus grand nombre, je vais aller là où le plus grand nombre se trouve déjà, dans l’espoir de faire connaître mon travail (ou mes jeux de mots laids) à de nouvelles personnes.

Je vais être très honnête, pour ces raisons, la réponse qui suit fréquemment l’annonce d’un projet de plate-forme est un “non, je n’irai pas” quasi-automatique.

À moins de prendre ce qui précède en compte. Et donc que vous sachiez accrocher vos prospects avec la réflexion suivante :

Que faites-vous que personne ne fait ?

having-businessSi c’est pour proposer un réseau de portfolios d’images au sens large, j’ai une mauvaise nouvelle, vous êtes déjà en compétition avec Flickr, 500px, Behance et DeviantArt, au bas mot. La tactique pour attirer un professionnel (je parle bien d’un pro, hein, pas du lycéen qui ne terminera jamais sa fanfic furry Ken le Survivant sur Wattpad – là, je ne suis pas compétent en la matière – ni en lycéens, ni en furry, quoique en Ken le Survivant, on peut peut-être discuter) devient donc :

Pour quelle raison un professionnel délaisserait-il les réseaux et outils qu’il a déjà réfléchis, construits, pour dégager une part du temps incompressible qu’il peut dégager à la communication et aller chez vous ? 

Ce qui implique un certain nombre de points-clés :

En quoi êtes-vous différent ? Quelle est LA (ou, si vous avez de la chance, LES) vraie bonne idée de votre projet que personne ne réalise avant vous ? Vous voulez mettre des gens en contact ? Facebook et LinkedIn le font déjà. Vous voulez permettre aux gens de vendre leurs oeuvres ? DeviantArt, Behance, Zenfolio… le font déjà. Si vous ne comptez rien offrir de plus, ou, du moins, si vous ne le faites pas 2×10^15 fois mieux (et attention à ne pas vous bercer d’illusions dans ce domaine, vous êtes selon toute logique une start-up quand vous affrontez des entreprises brassant jusqu’à des milliards de dollars en R&D et développement), vous allez, je crois dans le mur. Donc : quelles sont vos killer features Vous n’y avez pas réfléchi ? Uh-oh.

Que m’apportez-vous que je ne sache pas faire seul ? De la visibilité ? Non, vous vous leurrez. Surtout dans le cas d’un pro, qui par définition a déjà construit un bout de carrière, vous ne pouvez par définition pas apporter une visibilité qu’il n’a pas déjà avec une plate-forme qui se lance tout juste. La visibilité se construit sur le temps, et par le créateur lui-même – vous lui fournissez peut-être un meilleur canal pour ce faire, mais rien n’est fait encore, ni par vous ni par lui – ne gobez pas la rhétorique des marketeux 2.0 à deux balles, la bulle Internet a éclaté depuis quinze ans. Pourquoi prendre un compte supplémentaire, voire payer des fonctionnalités, quand tout le monde peut construire en trois clics un site WordPress dont il est maître sans rien demander à personne ? Donc : en quoi promettez-vous de réellement faciliter la vie et faire réellement gagner du temps ? 

Comment vous insérez-vous dans les écosystèmes existants ? Vous m’offrez encore un tableau de bord, encore un espace à gérer ? Trop de boulot. Ouais mais le vôtre il est plus mieux ? Rappelez-vous que les cassettes Betamax ont perdu la guerre commerciale face aux VHS. À moins d’avoir une vraie solution incroyablement performante (et voir la remarque précédente sur les milliards de dollars), vous êtes plus probablement en version bêta avec un truc mal fini (ce qui est normal). Grands dieux, ne forcez pas les gens, à l’heure actuelle, à vous insérer dans votre mode de pensée, soyez humbles, considérez que Facebook et Twitter vous dominent et intégrez-les dans votre solution sans broncher (et idéalement, intégrez deux ou trois fois plus de réseaux en réfléchissant à votre cible). Ma théorie personnelle sur le naufrage de Google+ est l’obstination du réseau à garder son API fermée sur les profils personnels, empêchant les utilisateurs un peu démerdards (notamment les influenceurs) d’employer leurs outils de veille préférés et à la communauté de développer des extensions tierces. À tout vouloir centraliser et à se la jouer fermé, Google s’est tiré un coup de shotgun dans le peton, parce que : pourquoi quitter Facebook, où j’ai Candy Crush ? Facebook se permet d’imposer Messenger, oui, mais c’est Facebook ! Donc : pensez au minimum à une API ouverte, facilitez au maximum l’intégration de votre produit aux écosystèmes préexistants.

Quand on construit une plate-forme sociale, un SaaS, je crois qu’une bonne perspective consiste à se considérer entre le fabricant d’outils et l’assistant de direction. Ce n’est absolument pas le même mode de pensée qu’un informaticien qui se concentre en général sur les fonctionnalités – mais un vrai entrepreneur, tels que les Américains les forment, se demande : en quoi ceci est utile ? En quoi cela améliore la vie des gens en leur faisant gagner du temps et de l’argent (pour qu’ils aient envie d’investir dans un abonnement) ? Et surtout – et c’est là le talent d’un bon assistant – en quoi puis-je devancer leurs désirs avant même qu’ils ne s’aperçoivent qu’ils ont envie de mon produit ?

C’est comme ça qu’Apple révolutionna le marché de l’assistant numérique en inventant l’iPhone. Le reste appartient à l’histoire.

2016-02-24T11:45:03+01:00jeudi 25 février 2016|Le monde du livre|3 Commentaires

Compression spatiotemporelle

Salut, auguste lectorat. Nul besoin de faire Sol – Proxima du Centaure en petites foulées pour expérimenter l’effet de dilatation temporelle : je suis techniquement parti hier matin de Wellington, Nouvelle-Zélande, pour arriver aujourd’hui vers midi à Rennes, France, mais, dans ce laps de temps, par le jeu des décalages horaires, j’aurai compressé 35 heures de voyage. Mon état cérébral se résume à ceci :

Gah.

Mais pas de repos pour les braves ni pour les Coréens maoris. Je suis de retour sur le pont avec une connectivité correcte, ce qui signifie que l’on peut à nouveau me relancer dans la joie et la bonne humeur dans le cas d’un courriel échappé ou d’une réponse urgente, et que, fichtre, J’AI DU BOULOT. Juste, criez pas trop fort, j’ai la gueule de bois de l’espace-temps.

Merci pour votre patience durant ce mois, et j’ajoute maintenant 2000 clichés à traiter à mon stock… Va falloir que je me mette sérieusement au boulot avant que ça ne devienne des photos d’archives historiques.

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Vue depuis la base du mont Manganui, Nouvelle Zélande

2013-10-17T10:18:53+02:00mardi 22 octobre 2013|Carnets de voyage|3 Commentaires

Annonce de service : je ne peux pas beta-relire

lolcat_kill_plotzC’est une annonce un peu difficile à faire et que j’ai essayé de mentionner à demi-mot une ou deux fois ici, mais, dans l’intérêt d’éviter des déceptions, de passer pour un goujat qui ne remplit pas ses engagements, il me faut le dire clairement. Il m’arrive de recevoir de plus en plus souvent des textes d’auteurs débutants qui voudraient mon avis sur leur travail. Je suis très touché de cette marque de confiance – révéler son texte à un inconnu, ou quelqu’un qu’on ne connaît que virtuellement, montre un sacré courage. Je suis également honoré que vous considériez que je puisse avoir quelque chose à dire d’intéressant sur votre travail. 

Hélas, pour autant que j’aimerais pouvoir aider et potentiellement transmettre ce que j’ai pu apprendre jusqu’ici, la réalité des choses me montre que je ne peux pas le faire, et il me faut dorénavant être ferme (pour moi) et clair (pour tout le monde) : chers lecteurs et participants des ateliers d’écriture, je ne peux pas beta-relire (ou simplement lire) vos textes.

Cela mérite une explication… et d’ajouter que je peux aider et partager ma modeste expérience d’autres façons pour lesquelles je reste aussi disponible que je peux l’être.

Pourquoi ?

Je ne vais pas chouiner comme une pauvre petite fille riche, alors, de manière concise :

1. Relire, annoter, commenter prend un temps certain. Il ne suffit pas de lire et de dire “c’est sympa ». Le retour informé d’un beta-lecteur nécessite une attention différente de la simple lecture sur le canapé et une réflexion après coup qui nécessite une disponibilité certaine. La trouver n’est pas évident. Dans les faits, hors horaires de travail, je l’ai très peu ; et je reçois, par ailleurs, de plus en plus de requêtes de ce genre. Si j’en honore une, je devrais les honorer toutes, et c’est matériellement impossible.

2. C’est un vrai métier, c’est celui d’éditeur. Il m’arrive de diriger des ouvrages (revues, anthologies) et, pardonnez-moi cette franchise, mais on me paie pour cela. Quand je passe 2 à 10 h (parfois même plus) sur un texte en fonction du niveau de commentaires, c’est autant que je ne passe pas à gagner ma vie (qui en a besoin) ni avec moi-même (j’en ai besoin aussi) ni avec mes proches (qui en ont besoin également, quoique là, j’admets que ça reste plus mystérieux).

3. Corollaire des deux raisons précédentes : je suis en retard, et ça me rend coupable. Je vois ces textes, ces demandes gentilles, je suis accaparé par autre chose, je ne le fais pas, je procrastine encore plus parce que je me sens coupable (comment revenir vers la personne après deux mois de silence ?), en face je passe pour un type hautain qui n’en a rien à foutre, etc. Bref, on est tous malheureux. Donc : no more.

4. Vous ne voulez pas mon retour. Je vous assure. Un(e) jeune auteur est plein(e) d’allant, d’idéaux et – bien souvent – de manque de confiance en lui/elle. L’expérience prouve que demander un avis dans ces conditions, c’est surtout espérer que je réponde combien c’est super. Sauf que l’écriture est mon métier. Du coup : d’une, le texte est un matériau avant d’être de l’affect ; de deux, j’ai un regard très, TRÈS sévère, parce que j’ai tendance à conserver la même exigence qu’avec un(e) pro. Je ne lis pas un texte en me disant “allez, c’est pas mal », je le lis en me disant: “est-ce que ça tient éditorialement la route?” Malheureusement, quelques jeunes auteurs sont ressortis un peu traumatisés par ce genre de session. Or, si, dans le cadre d’un atelier d’écriture, c’est le jeu et les paticipants sont même là pour ça, dans le cadre d’un avis informel à travers le Net, ça s’est un peu trop souvent terminé en malentendu. Et, parmi mes missions sur Terre, il y a “mettre le pied à l’étrier des gens », pas “leur casser le moral ». (Ni “m’en prendre plein la gueule en ayant voulu rendre service », ce qui est arrivé aussi, et là ça me rend méchant.)

Comment je peux me rendre utile

Il faut savoir ce que l’on fait bien… et c’est ce sur quoi je vais me concentrer dorénavant dans ce domaine. On dit dans ce métier “you can never pay back, only pay forward » – on ne peut pas rendre à ceux qui nous ont donné notre chance, mais hisser ceux qui viennent après nous. C’est important pour moi. Je m’efforce donc de redistribuer ce que j’ai pu apprendre à travers plusieurs initiatives dans lesquelles j’investis beaucoup d’énergie :

 

En particulier, en ce qui concerne le blog, je suis toujours ouvert à vos questions portant sur l’écriture. Je prends parfois du retard dans leur traitement, j’en suis navré, mais je m’efforce de corriger le tir afin de publier des articles développés qui alimenteront la discussion de tous. Si vous avez donc une ou plusieurs questions sur l’écriture, le métier, la technique narrative, etc. balancez-moi un courriel. Si je sens que j’ai quelque chose d’intelligent à proposer sur la question, je rédigerai un article qui deviendra disponible pour tous. Et il deviendra possible d’en discuter, d’apporter la contrepartie, et ainsi de suite.

2017-03-13T19:03:13+01:00vendredi 16 août 2013|Technique d'écriture|26 Commentaires

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