Remembering Christopher Priest (1943-2024)

Christopher Priest, towering writer of a clever, multifaceted, poignant science fiction passed away this week-end. My deepest thoughts go his wife, Nina, of whom he spoke so often and so fondly, and his family.

I’m writing this in English, because, well, this seems only fitting and more natural to me at this moment. I had the luck of meeting him through my translator work at Imaginales, where I have been blessed to accompany for a few days legends of the field – and, for reasons that will never be clear to me but for which I am profoundly grateful, he took a liking to me, and we started exchanging beyond his journeys to France, developing what I hope I can call a friendship. 

This, in a nutshell, will tell you who Chris was: this giant of a man (both physically – he was tall! – and culturally, with such a refined, successful career) took a genuine, caring interest in the random guy allocated to him for just a few days. He was such a gentle, discreet presence – and yet so funny, of course, so witty in that English way I’ve always admired. Having dinner with him was always to promise of lots of laughs, sudden deep questions about art and life, and funny, biting anecdotes about the Golden Age of SF. We discovered we had a common love for Australia and Scotland, and a common hatred for Brexit.

When you learn that you will be following such a legend as Christopher Priest, you are of course quite anxious to do your job right, and to do service to anything that he says – because you are, in essence, his voice for the French audience. I will always remember – and cherish, among other things – the first time we met; I was quaking a little inside, put on my most professional face of course, and said something inane along the lines of « Hello, I am Lionel, I will be your translator, are you Christopher Priest? » He immediately answered: « Yes, but do not call Christopher. That’s too formal. If you’re my translator, you call me Chris. » 

I still cannot believe that he treated me as an equal, that I got to speak and joke with him – and he may possibly be quite irritated at me to read me speak so highly of him, as he was always so humble and disregarding of honors; but again, I am so grateful to have been able to know him a little. There is a whole section in Comment écrire de la fiction ? that I owe to talking with him, to benefitting from his vast experience simply through our talks – near the end of the book, about the fact that your judgment on your writing will always move faster than your skill, leading to potential despair. As I was skirting burn-out, and I kind of whined about it in our correspondence, he never judged, but instead led me, with humility, to understand and grasp this vital lesson for myself. This is how kind and masterful he was.

He loved to tease me during our panels together and find the most wacky things to say, or even do on stage, to have me translate or imitate. There’s a story he often told around The Prestige, about a magician who would spend his whole life walking stooped like a very old man so that nobody could ever guess that he could actually walk upright, which allowed him to produce on stage, from under his clothes, a huge fishbowl seemingly out of thin air. He would show the struggling gait to the audience; and then be adamant that I « translate » it, which of course I was only delighted to do. I remember fondly the twinkle in his eye as we played that unspoken game, as I answered his tricks and traps with some of mine. 

There was another panel where, to make things interesting, he said among a bunch of fantasy writers that good books should never come with maps (actually making very good points about how the words themselves should produce the sense of space, landscape and exploration). After the panel, I showed him smiling the maps in my own books – he was immediately so embarrassed, thinking he had been insensitive to me; that’s how gentle he was. Of course, he had not been – he did raise some excellent points about maps – and this became a long-standing joke.

Not long enough, I’m afraid, even more as I’m a terrible correspondent (as some of you here might know) and started about every email with apologies as to why I had not written for the past three months (as some of you here might also know). 

I am not sure he would like me to feel so terribly sad as I am now, feeling I have missed so much. I try my very best to feel grateful and fortunate instead. Thank you, Chris, for giving me the wondrous gift of your friendship. And for giving me your most precious advice:

The secret of a good book is NO BLOODY MAPS.

At Imaginales 2015, with Christophe de Jerphanion (moderator, left) and Chris in the middle (vidéo ActuSF)
2024-02-04T07:47:55+01:00lundi 5 février 2024|Journal|1 Commentaire

Dispo : intégrale de la FAQ vidéo sur le métier d’écrivain·e chez Morgan of Glencoe

Oh yeaaaaah

QUATRE HEURES ET DEMIE dites qu’on a bavassé, mais franchement, vraiment, j’ai l’impression qu’on venait juste de commencer et quand je disais que je serais resté jusqu’à 8h du mat’, c’était pas pour la blague : j’ai passé un merveilleux moment (baptême de Twitch !) avec Morgan sur sa chaîne et avec vous toutes et tous. Merci à Morgan of Glencoe d’avoir tout organisé et d’avoir créé ce super moment – et désolé·es pour les questions que nous n’avons pas eu le temps d’aborder !

Si vous y étiez, vous avez vu que je n’arrivais pas à lire le chat (j’étais occupé par celui sur mes genoux) (je sais cette blague est officiellement datée du XXe siècle), mais une fois la vidéo dispo, je l’ai parcouru et j’ai vu des noms connus ; merci à Frank, Snow, Laird Fumble, Benjamin d’être passé·es (et mes excuses si je vous ai oublié·e juste à l’instant…)

➡️ Visionner l’intégrale de la FAQ écriture sur la chaîne Twitch de Morgan of Glencoe

Si cela vous intéresse, ne tardez pas : Twitch ne garde les vidéos que quelques semaines à ma connaissance.

Eeeet je suis officiellement un phoque stellaire à paillettes !!

Merci à Morgan, à vous toutes et tous, et à bientôt peut-être pour une nouvelle édition… ?

2021-03-02T11:40:55+01:00jeudi 4 mars 2021|Entretiens|Commentaires fermés sur Dispo : intégrale de la FAQ vidéo sur le métier d’écrivain·e chez Morgan of Glencoe

Travailler dans le milieu de l’imaginaire ?

Je laisse encore un peu reposer les résultats de la grande consultation publique sur la newsletter (j’y reviendrai la semaine prochaine) mais il apparaît déjà un peu de demande pour un peu plus de log et un peu moins de web dans cet endroit de perdition. Ça tombe bien : voici une question complexe et compliquée pour laquelle je me suis dit, publier une réponse pourrait être utile. Avec donc des vrais bouts de parcours personnel dedans, qui n’ont donc que cette valeur : ils sont personnels.

J’aimerai avoir tes conseils sur ce sujet car mon voeu est de devenir écrivaine professionnelle à plein temps. Ma priorité est l’écriture, tout en payant mes factures. Saurais-tu quel type d’emploi à mi-temps il est possible de postuler dans le monde du livre (ou mieux, de l’imaginaire) ?

Je ne vais pas te mentir : houlà.

Ça a l’air aussi inconfortable que celui en fer.

C’est un truisme, mais il est vrai : les parcours dans ce domaine (surtout pour l’écriture) sont éminemment individuels et, en plus, mes débuts commencent à dater (20 ans, à la louche), à une époque où le paysage littéraire était très différent. (Il y a dans ces deux / articles des passages où je détaille davantage mon « comment »  et tu constateras qu’à chaque fois, j’ai « gravi » des échelons, peu à peu, en me lançant dans des choses de plus en plus complexes et sur la durée). Je ne peux pas te dire : fais ce que j’ai fait – parce que tout le monde a fait différemment.

D’autre part, la culture (même la littérature blanche) est un petit milieu qui n’a pas de sous mais est toujours à la recherche de compétences. La difficulté consiste donc à arriver à se former, à développer son savoir-faire (quel qu’il soit, pour être éditrice, écrivaine ou autre) afin qu’on fasse de plus en plus confiance en face. Et, à force de persistance (et parfois de bénévolat pour se faire la main…), les occasions arrivent. Je reposte cet article – ne prends surtout pas le ton un peu agacé pour toi (il s’adressait à une recrudescence d’étudiants branleurs à l’époque) ; par contre, je pense qu’il peut aider à montrer en filigrane comment ça marche et ce qui est attendu.

Personnellement, il se trouve que j’étais bilingue et que j’avais fait la connaissance des bonnes personnes au bon moment (j’en ai parlé à la convention française, mais je remercie notamment Stéphanie Nicot, Stéphane Manfrédo et Lucie Chenu pour m’avoir repéré), j’ai donc pu faire quelques traductions ici et là (avant de décrocher de plus gros contrats qui m’ont réellement nourri) tout en vivant de soutien scolaire à côté et de cours d’informatique au 3e âge le temps de me faire un petit nom dans l’édition, ce qui m’a mis sur le radar du milieu et ouvert quelques portes.

Pour ma part, je me suis donc jeté à l’eau en 2001, j’ai mis trois ans à publier ma première nouvelle professionnellement (« Tuning Jack » dans Galaxies en 2004 – ce qui est relativement court dans l’absolu), j’ai continué à en placer ici et là, mais j’ai mis sept ans de plus à apprendre la technique du roman et à publier le premier (La Volonté du Dragon chez Critic, 2010), entamant vraiment ma carrière d’écrivain pro. Et dans l’intervalle, je ne faisais que travailler du texte, ou du moins ceux des autres, à travers la traduction et un peu d’édition (parce que je savais déjà ce que je voulais voir ou pas dans des textes, même si je ne savais pas le faire pour moi).

Je ne dis pas ça pour te faire peur ni te décourager, mais pour que tu aies bien conscience que si tu veux gagner ta vie dans ce domaine, il faut beaucoup de temps, de persistance et que cela ne fonctionne pas comme un milieu professionnel habituel où l’on répond à des annonces pour trouver du boulot. Cela se construit par du réseau, sur la durée et le long terme, et encore aujourd’hui, j’ai de la chance que « Les Dieux sauvages » marchent extrêmement bien et me donnent une certaine aisance financière et une réputation qui m’a permis de lâcher la traduction pour me rediriger vers des ateliers et des conférences sur la créativité, mais je le peux parce que, maintenant, j’ai le CV pour montrer ma compétence ; cependant, j’ai puissamment conscience que tout cela reste extrêmement précaire. J’aurai 42 ans cette année, j’ai toujours su que je ne voulais pas d’enfants (j’ai donc peu de charges), « Les Dieux sauvages » tome V sortira en 2022, et, après, je devrai rebâtir quelque chose, pas de zéro quand même, mais je devrai prouver à nouveau ce que je sais faire à avec un nouveau projet. Et ce sera comme ça pour toujours (ou jusqu’à ce que HBO me rachète les droits de « Les Dieux sauvages », bien sûr. Je suis totalement ouvert à la négociation. Je dis ça. Au cas où. Hein.).

On peut y arriver, bien sûr, nous sommes évidemment plusieurs à l’avoir fait, mais je recommanderais quand même, comme le dit Elizabeth Gilbert dans Big Magic, d’éviter de donner à ton écriture la charge de te nourrir, surtout en construction de carrière – c’est un moyen très sûr pour se déprimer (testé et désapprouvé). La meilleure approche pour moi est celle de Cal Newport qui consiste à prendre le problème à l’envers, ce qui est particulièrement juste dans le domaine artistique à mon sens.

Voilà ce que je peux dire. Paradoxalement, je reposte aussi un article que j’ai écrit pour les jeunes férus de baleines souhaitant devenir naturalistes, mais dont beaucoup de points s’appliquent à une carrière littéraire (tout spécialement le côté « inventer sa carrière » et « accumuler les expériences »). (Je pense que l’un m’a préparé à l’autre…)

Encore une fois, je ne vais pas te faire peur, mais j’insiste sur le fait que j’ai eu la chance d’être rapidement au bon endroit au bon moment. (Et puis j’ai quand même eu mon lot de galères, hein.) Quand la chance met du temps à venir… il faut garder la foi. Il faut aimer la pression et le stress. De façon générale, j’adhère beaucoup à l’approche de Cal Newport ; je pense que, quel que soit le désir ou la vocation, il convient de réfléchir, non pas à la carrière, mais au mode de vie qui convient le mieux (et qui permettrait par exemple en l’occurence de ménager l’écriture à côté, le temps de la faire monter en puissance). En revanche… et bien, n’imagine surtout pas qu’elle te donnera la quiétude et un revenu stable.

Sauf si HBO frappe à ta porte, bien entendu… 

Quoi qu’il en soit, en tout cas : meilleurs vœux ! Et beaucoup de plaisir – car, malgré ses difficultés, la vie créative est l’une des plus riches qui peut s’offrir à l’esprit.

2020-11-15T11:43:16+01:00mercredi 18 novembre 2020|Best Of, Technique d'écriture|12 Commentaires

Procrastination podcast S03E01 : “Pourquoi écrire (part 1)”

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Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, fait sa rentrée ! Nous attaquons notre troisième saison – encore merci pour votre suivi et votre fidélité. Le premier épisode de cette troisième année est disponible, au programme : “Pourquoi écrire (part 1)“.

C’est toute la question, n’est-ce pas ? D’où vient le besoin humain de communiquer par l’écrit, de transmettre et de raconter des histoires, tant à l’échelle de la culture, que du parcours de l’individu, et de sa quête ? Un vaste sujet qui occupera les deux premiers épisodes de cette saison 3 de Procrastination (merci pour votre fidélité !). Pour commencer, Laurent rappelle la notion fondamentale du plaisir, tant de la lecture que de l’écriture ; Mélanie prolonge avec un lien vers l’adolescence, la structuration de l’individu et les possibilités d’expression offertes par la forme écrite. Lionel fait un petit détour vers la vertu thérapeutique de l’acte d’écrire, et tous trois mettent en avant la dimension temporelle de l’écrit, et sa valeur première comme communication et comme art.

Références citées
– David Lynch

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

tumblr_n7wj8rqhsm1qenqjeo1_1280     soundcloud_logo-svg     youtube_logo_2013-svg     rss-feed
Bonne écoute !

2019-05-04T18:45:57+02:00lundi 17 septembre 2018|Procrastination podcast, Technique d'écriture|3 Commentaires

Procrastination (podcast en 15 minutes sur l’écriture) : le programme de la saison 3

Nous l’avions promis, nous y arrivons : mardi dernier, Mélanie Fazi, Laurent Genefort et moi-même avons enregistré le début de la saison 3 de Procrastination. Comme d’habitude, vingt épisodes prévus, tous les quinze jours, qui nous emmèneront du 15 septembre 2018 au 1e juillet 2019. 

https://www.instagram.com/p/Bggfmnyje1f/

Cette année, nous avons prévu quelques petites nouveautés, notamment davantage d’interactions avec vous, poditeurs et poditrices. On en reparlera en temps utile ; dans l’intervalle, pour mémoire, sachez que le meilleur endroit pour nous faire des retours ou poser des questions est sur le forum d’Elbakin.net (qui nous diffuse), sur le fil correspondant. On ne peut pas répondre pas à tout, mais on lit !

Dans l’intervalle, voici les premiers sujets que nous traiterons dans la saison 3 : 

  • Pourquoi écrire ? (en deux parties, 15 septembre et 1e octobre)
  • Le sous-texte (15 octobre)
  • Soumettre un manuscrit (1e novembre)
  • Feedback des poditeurs (15 novembre)
  • Malgré ses qualités, votre manuscrit ne nous a pas semblé convenir à notre ligne éditoriale (1e décembre).

Merci de votre fidélité et en attendant, bon été d’écriture ! (N’est-ce pas ?)

2018-07-11T16:50:23+02:00jeudi 12 juillet 2018|Technique d'écriture|10 Commentaires

Entrouverture de la boîte à outils de l’écrivain

SCRIV-win-3screensLe projet que je caresse depuis quelques mois commence à devenir une réalité : proposer, en prolongement des articles sur l’écriture du site, une section “Boîte à outils de l’écrivain qui fournisse un éventail d’outils testés en conditions réelles, au long cours, et dont je puisse garantir l’efficacité et l’usage. Tes goûts, auguste lectorat, ne seront pas forcément les miens à l’usage ; mais au moins, je peux garantir que ça marche. Je m’en étais déjà expliqué un peu ici.

Le but sera de présenter et tester en grand détail un outil par mois, et, le cas échéant, de partager aussi avec la communauté les ressources ou personnalisations que j’ai effectuées pour le rendre plus utile (ou adapté à notre langue). C’est en cours ; pour l’instant, la section idoine est seulement ouverte avec deux produits et des descriptions squelettiques, mais cela va s’étoffer.

Scrivener

scrivener-512Scrivener est le studio d’écriture professionnel par excellence. Quand j’en parlais en 2011, la version Windows était en beta, encore instable, mais bien du chemin a été parcouru depuis. Aujourd’hui, je crois qu’il n’y a plus à hésiter : Scrivener est un monstre de puissance et de flexibilité, parfaitement adapté au travail d’un écrivain. En revanche, c’est aussi un monstre de complexité, aussi, pour tout test, il est impératif de se réserver deux à trois heures et de faire le didacticiel pour comprendre de quoi il retourne. Sérieusement. Sinon, vous passerez à côté et vous demanderez (comme moi pendant des années) ce que ce logiciel avait de si magique pour que tout le monde en parle aussi bien. Mais je l’ai définitivement adopté il y a un an et demi ; La Route de la Conquête et l’ultime version de Port d’Âmes ont été réalisés sous cet environnement. (Je dirais même que je n’aurais probablement pas pu effectuer un retravail aussi poussé, efficace et minutieux sur Port d’Âmes sans Scrivener.) Une version de démo gratuite est disponible ici pour Windows. Je prépare un test détaillé.

focus@will

FAW-Logo-horiz-smBrièvement mentionné dans l’article sur le travail des indépendants, focus@will tient de la magie vaudou. Sérieusement. Le concept paraît parfaitement fumeux (comme il m’est apparu pendant des années, là encore) : diffuser de la musique qui aide à la concentration. Truc new age pour hipsters qui mangent macrobiotique, hein ? Eh bah non. Le service s’appuie sur des recherches en neurosciences et il a réellement changé ma vie. Je me sens idiot à dire ça, comme si je répétais tous les témoignages enthousiastes des utilisateurs et rejoignais la secte, mais c’est la vérité. Au bout de dix jours d’utilisation, je crachais direct une licence d’utilisation à vie. focus@will a réglé tous mes problèmes de concentration et de motivation. Riez, tant que vous le pouvez encore. Bientôt, vous rejoindrez la secte. Là aussi, je prépare un test détaillé avec des recommandations d’utilisation.

Le but de cette boîte à outils est de proposer un contenu plus facile à répertorier et plus durable que les articles du blog, qui, au fil des années, deviennent difficiles à trier, à naviguer. J’ai aussi des projets dans ce domaine, mais ce sera pour bien plus tard. J’espère que cette initiative te plaira, auguste lectorat, et surtout qu’elle te sera utile : je pense que tout le monde y gagne – je touche une commission sur certains produits, je n’en avais pas fait mystère, mais je ne recommande rien que je n’utilise ni ne teste ; cela me permet de pérenniser et rentabiliser un peu le temps passé sur le blog, tout en évitant toute forme de monétisation intrusive.

Bien sûr, comme toujours, n’hésite pas à me faire part de ton sentiment, auguste lectorat.

2015-08-18T10:28:05+02:00vendredi 7 août 2015|Technique d'écriture|12 Commentaires

Café littéraire “Pourquoi être écrivain ?” aux Imaginales 2015

Photo ActuSF

Photo ActuSF

Ce café littéraire (“un dernier pour la route !”) modéré par Stéphanie Nicot faisait intervenir Paul Beorn, Patrick McSpare et Lionel Davoust aux Imaginales 2015. La captation en a été réalisée par ActuSF et il est écoutable en ligne ou téléchargeable directement sur cette page.

2015-06-23T22:38:13+02:00mercredi 24 juin 2015|Entretiens|Commentaires fermés sur Café littéraire “Pourquoi être écrivain ?” aux Imaginales 2015

Inscrivez-vous à la masterclass écriture des Imaginales 2015 – “Du manuscrit à la publication”

Affiche Gregory Deiaunay

Affiche Gregory Deiaunay

Important achtung warning annonce : le festival des mondes imaginaires d’Épinal, les Imaginales, a lieu en fin de mois (site). Depuis quelques années, l’événement propose une masterclass autour du métier de l’écriture, de la technique aux réalités professionnelles, animée par Jean-Claude Dunyach et ton humble serviteur, auguste lectorat (pour les nouveaux venus, c’est moi, ça, hein). Cette journée de formation est bien entendu ouverte à tous, quelle que soit l’expérience de la pratique de l’écriture ; ce qui compte, c’est l’envie.

La masterclass change légèrement cette année de formule. Se déroulant sur une journée pleine (et dense !), elle abordera la thématique “Du manuscrit à la publication” : commencer approcher la pratique professionnelle de l’écriture ?

Après quelques discussions avec les festivaliers, sur les réseaux sociaux, il me faut insister sur le point suivant : inscrivez-vous sans tarder, car les places sont limitées, et l’expérience prouve que la formule évolue toujours. Ne vous dites pas “boeh, je verrai l’année prochaine”, car il n’est pas dit que la formation qui vous fait potentiellement envie l’année sera la même l’année n+1.

De quoi s’agit-il plus en détail ? Voici l’annonce postée sur le site du festival, et toutes les modalités pour vous inscrire.

Notre objectif : vous aider à franchir l’échelon professionnel

Cette journée d’échanges et d’enseignement (mercredi 27 mai 2015) vise à armer les jeunes auteurs pour la transition de l’écriture vers la publication : comment passe-t-on de l’envie d’écrire au métier d’écrivain ?

Les sites, livres et forums d’aide à l’écriture se sont multipliés au cours des dix dernières années : il est aujourd’hui plus facile que jamais de travailler sur un livre. Mais comment l’achever, puis l’amener au meilleur niveau de qualité possible ? Comment se corriger, s’améliorer ? Comment, et pourquoi le présenter à un éditeur ? Et l’économie du livre, comment ça marche exactement ?

Passer du statut d’amateur passionné à celui de jeune professionnel de l’écriture, voilà l’ambition de cette journée de formation, à travers des thèmes d’intervention et de débats tels que : approcher l’écriture en songeant aussi au public sans sacrifier le cœur de son histoire ; savoir se lire avec recul pour parfaire son manuscrit ; les relations avec le monde éditorial ; la rémunération des auteurs…

Cette journée de formation est destinée à ceux qui se sont lancés dans la rédaction d’un livre, voire l’ont terminé, et pensent à l’étape suivante, la publication professionnelle ; mais aussi à ceux qui ont envie d’écrire des histoires, et désirent acquérir une vision panoramique du monde de l’édition.

La journée s’articule autour de présentations sur un sujet donné (l’attitude professionnelle, les corrections, les relations avec le monde éditorial…), suivies de longs temps de discussion et de débat autour des difficultés rencontrées au quotidien par les stagiaires.

Inscrivez-vous au plus vite à cette journée de formation aux places limitées : une chance unique proposée par les Imaginales de propulser votre envie de raconter à un niveau supérieur !

Inscriptions et renseignements : info@imaginales.com / 03 29 68 51 86

2015-05-02T18:56:57+02:00lundi 4 mai 2015|À ne pas manquer, Technique d'écriture|10 Commentaires

Blague d’écrivain

lolcat_caption_writerSi l’horloge atomique qui, quelque part, pilote ce site par procuration, ne plante pas, c’est aujourd’hui le second jour de la masterclass écriture dirigée par Jean-Claude Dunyach et moi-même aux Imaginales. Il semble donc approprié de raconter une blague d’écrivain, d’une part parce qu’elle est très vraie, et surtout parce que c’est Jean-Claude qui me l’a racontée le premier – gloire lui soit rendue :

Un écrivain célèbre, à la fin de sa vie, meurt. Satan apparaît dans un nuage de soufre.

“Ha, ha ! s’écrie-t-il, tu es un écrivain, ton métier est d’une honnêteté douteuse, tu iras en enfer !

— Naaaaan », hurle l’écrivain (ou quelque chose d’approchant).

Arrivé en enfer, l’écrivain est conduit dans une petite pièce, où il est enchaîné à une chaise en métal chauffée à blanc, devant une machine à écrire pourrie où il manque la moitié des touches, le papier manque, se met de travers, pendant que des diablotins le piquent avec leurs fourches sans relâche en couinant : “Écris ! Écris !”

Notre pauvre écrivain s’exécute péniblement, en larmes, au comble de la souffrance, désemparé, désespéré.

Soudain, un ange apparaît dans un nuage de roses.

“Fichtre ! s’exclame l’ange, Satan, tu t’es trompé ! Cet écrivain est bon, il a fait rêver des générations de lecteurs, il était censé aller au Paradis !”

Satan, confus, détache l’auteur, qui se jette au cou de l’ange, submergé par la reconnaissance. “Merci ! Oooh, merci !”

L’ange emmène le pauvre homme au ciel.

Arrivé là-haut, il est conduit dans une petite pièce. Là, il est enchaîné à une chaise en métal chauffée à blanc, devant une machine à écrire pourrie où il manque la moitié des touches, le papier manque, se met de travers, pendant que des chérubins le piquent sans relâche avec leurs lances en couinant : “Écris ! Écris !”

Notre pauvre écrivain en larmes, s’exécute péniblement, sous le regard de l’ange, et gémit : “Mais, mais, oh, pourquoi ? Pourquoi vous me faites ça ! C’est comme en enfer, ici !

— Ah non, réplique l’ange avec un sourire benoît. Ici, tu as une chance d’être publié.”

2018-08-09T11:02:08+02:00jeudi 23 mai 2013|Best Of, Expériences en temps réel|6 Commentaires

Attention derrière toi, une chaîne de causalités

Je continue les comptes-rendus des déplacements par ce qui a constitué mon premier volet des Imaginales de cette année : l’atelier d’écriture à visée professionnelle intitulé “Comment écrire de la fantasy”. Les Imaginales, c’est le festival des mondes imaginaires d’Épinal, grand-messe à la fois conviviale et intense où, pendant quatre jours, fantasy, SF, roman historique se retrouvent dans le joli cadre des berges de la Moselle.

Cette année, le festival avait donc pris une nouvelle initiative : cet atelier, réalisé avec le soutien de la DRAC de Lorraine, dirigé par Elisabeth Vonarburg épaulée par Jean-Claude Dunyach et votre serviteur. C’est ainsi que mes Imaginales ont démarré un jour plus tôt, dans le cadre à la fois accueillant et moderne de la médiathèque d’Épinal. Au programme : interventions théoriques et travaux pratiques, featuring Elisabeth’s greatest hits (« le corps sait ») and mine (« story is will »). (suite…)

2014-08-05T15:25:51+02:00lundi 21 juin 2010|Technique d'écriture|3 Commentaires

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