Fin de la courte expérience “Brèves et liens”

Brève, ta vie l’a été, ô expérience. Au revoir, puisses-tu nous éclairer, mais pas longtemps, forcément, puisque c’était un peu le principe.

Donc : juste parce que j’aime pas faire disparaître des trucs dans la nuit avec quinze kilos de chaînes aux pieds sans rien dire, ayant trouvé un moyen terme convenable sur les réseaux commerciaux, je retire les inventaires à la Prévert “Des brèves et des liens“, entre autres parce que le dernier était composé à 80% de tweets et que ça me fait vraiment bizarre de m’auto-citer sur des conneries comme si c’étaient des perles avec ma tronche toutes les cinq lignes. Alors bon, c’est vrai, convenons-en, j’ai un esprit aussi fulgurant que les poings de Goldorak, mais ça me gêne vous le montrer aussi ostensiblement, alors que vous l’aurez tous évidemment déjà reconnu de vous-mêmes, n’est-ce pas. (Dites rien, s’il vous plaît)

En revanche, je m’aperçois qu’il y a plein de petits sujets sympa qui mériteraient des articles plus courts, que tous les billets ne sont pas censés faire 10 000 signes, et des petits bonbons à se mettre sous la dent un peu plus souvent, ça serait chouette.

2019-09-06T23:31:19+02:00mardi 10 septembre 2019|Dernières nouvelles|3 Commentaires

Procrastination podcast S02E11 : “C’est la fin”

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “C’est la fin“.

Savoir terminer un récit est un des aspects fondamentaux de la narration ; qu’est-ce qui dénote une « bonne fin » ? Laurent met l’accent sur la notion même de dénouement, quant à la conclusion du destin des personnages, et signale la différence avec la clausule. Mélanie met en avant les particularités des fins de roman, de nouvelle et de volume de série ; les éventuelles ouvertures ne sont pas de même nature. Et Lionel revient sur la notion de promesse narrative, et le paiement de celle-ci, et comment cela interagit avec les surprises et coups de théâtre.

Références citées
– J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux
– Stephen King, Misery

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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Bonne écoute !

2019-05-04T18:47:09+02:00jeudi 15 février 2018|Procrastination podcast, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Procrastination podcast S02E11 : “C’est la fin”

Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (7) : un épilogue

Snif, c’est fini, l’été s’en va, bientôt les feuilles d’automne à bicyclette. Cette semaine, nous allons varier un peu. Les règles sont ici, mais je les rappelle rapidement : un pomodoro d’écriture non stop sur le ou les déclencheurs qui t’inspirent, t’intriguent, auguste lectorat, ou même te font partir sur une tangente sans rapport – peu importe, il faut juste écrire.

On parle souvent des débuts (parce qu’il faut bien commencer quelque part, et que, techniquement, où que l’on commence, c’est forcément un début – ça va, tout le monde suit ?), mais quid des dénouements, des épilogues, des conclusions ? Forcément, il est plus facile d’écrire une fin avec un début qui précède, mais l’expérience prouve que les auteurs structurels ont tendance, finalement, à cerner leur dénouement, leur gros bouquet final, avant de décider de la trajectoire qui y conduit.

Or, ça tombe bien, plein d’éléments ont été construits chaque semaine cet été si tu as été bien discipliné (pour retrouver le fil entier, rendez-vous ici – les exercices sont évidemment faisables après coup, genre si tu découvres ce fil dans l’Internet quantique de 2125). Donc, on peut éventuellement penser à une conclusion. Pas envie ? Envie de faire un truc dingue qui change, d’écrire une fin pour voir ce que ça fait, avant de n’avoir strictement aucun élément ? Ça marche aussi, car c’est la liberté, baby. Donc, voici dix déclencheurs de fins / dénouements / conclusions. Prends-en un, douze, aucun, tant que tu écris. Go ! 

Un dénouement

  • Ils fuirent cette vallée de larmes pour refaire leur vie ailleurs.
  • Nous pleurons le sacrifice d’un ou plusieurs de nos héros.
  • Les méchants ont gagné, c’est la catastrophe.
  • Les méchants gagnent toujours et tout cela n’était qu’une manipulation. (pensez Le Prisonnier1984)
  • Happy end ! Tout le monde s’en tire au mieux ! Même le méchant devient gentil. (probablement bien plus difficile à écrire qu’il n’y paraît)
  • Le monde a fondamentalement changé. Nul ne peut prédire ce qu’il arrivera.
  • Tous les gens à qui nous tenions dans l’histoire sont morts, mais le monde est sauvé.
  • Tous les méchants ont été massacrés sans remords ni pitié. Qu’est-ce que ça nous donne, en fait ?
  • C’est une fin diplomatique, qui ne promet pas que des lendemains heureux, mais nous avons évité le pire.
  • On est… argh… en vie. C’est… déjà… pas mal.
2017-08-26T18:08:19+02:00lundi 28 août 2017|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Lundi, c’est déclencheurs, édition 2017 (7) : un épilogue

La fin des livres ?

lastpageinternetQuel effet suscite la fin de l’écriture d’un livre ? Est-ce que ça rend content, ou bien vide, malheureux, abandonné ? Chaque écrivain le vit évidemment à sa manière, et a sa propre réponse. En ce qui me concerne, parr rapport à Léviathan, c’est un peu surréaliste d’être arrivé à la fin de cette longue histoire de 2.8 millions de signes au total, et qui m’a accompagné tant de temps ; je ne mesure pas bien. Mais je crois que je le vis plutôt bien. Ce que je veux dire, c’est que je suis le créateur de ces persos, de cette histoire, de cet univers, de tout ce qui l’entoure, et en général tout cela vit toujours, dans ma tête, dans un bac plus vaste, avec des pistes abandonnées, un avant l’histoire et un après (mais je place aussi beaucoup mes bouquins dans des univers que j’essaie de développer à la manière des licences, parce que j’aime ça). Si je veux y retourner, je n’ai qu’à me plonger dans cet univers à nouveau, à retrouver ces personnages qui, même s’ils sont parfois morts, continuent à vivre dans ma tête, ne serait-ce qu’à travers leur passé. Quand j’étais jeune, j’étais dépité de terminer des bouquins (et même des séries) que j’adorais parce que voilà : c’était fini. Je me sentais en particulier orphelin de séries qui ne finissaient pas parce que l’auteur était mort. Mais quand c’est moi l’auteur, c’est différent. Je peux y retourner quand je veux. Je connais ces personnages mieux que quiconque parce que je les crée, et je peux inventer – ne serait-ce que pour moi – autant d’aventures nouvelles que je le souhaite. Je ne suis jamais orphelin d’eux. Je me suis dit, en terminant le supertanker, que c’était un coup super vache à un lecteur que d’écrire une fin à un livre. Pour lui, c’est fini, à jamais, sauf s’il s’approprie l’histoire en la prolongeant en imagination comme il le souhaite – mais quand je faisais ça moi-même, ça ne m’intéressait que moyennement, je voulais que l’auteur m’en donne davantage, je voulais sa vision, les suprises qu’il me réservait. Sinon, j’inventais moi-même mes univers, mes histoires, mes questions. Du coup, quand c’est moi qui termine le livre, qui écris le mot “Fin », ces personnages continuent malgré tout à m’habiter éternellement et ça n’est jamais fini. Finalement, je fais peut-être ce métier pour me rassurer et créer des choses qui, au moins dans ma tête, sont éternelles. Je n’en sais rien, ce serait un boulot pour mon psy… si j’en avais un.

(Merci à celle qui a lancé la discussion qui m’a conduit à cette prise de conscience.)

2013-06-20T12:23:58+02:00mardi 25 juin 2013|Technique d'écriture|3 Commentaires

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