Le lecteur RSS Reeder actuellement gratuit

Ah ben tiens, on en parlait lundi des flux RSS (pour mémoire, c’est vachement bien, reprenez le contrôle de votre information en-dehors des réseaux commerciaux) : Reeder, mon lecteur de flux RSS de choix (parce qu’il est simple mais quand même puissant, et se contente d’un achat unitaire au lieu d’un abonnement) est actuellement gratuit sur les App Store Mac et iOS. Pourquoi ? Comment ? Aucune idée (la dernière fois que Reeder était gratuit, c’était en prévision d’une nouvelle version), mais si vous voulez le récupérer et coupler ça avec un compte Feedly ou Inoreader, vous voilà idéalement équipé•e pour découvrir le merveilleux univers du RSS et ce pour pas un sou. (Sauf si vous devez acheter l’iPhone qui va avec, mais Feedly et Inoreader, par exemple, proposent leurs propres applications de lecture sur Android, sinon.)

➡️ iOS App Store

➡️ Mac App Store

2020-08-15T21:12:59+02:00mercredi 19 août 2020|Geekeries|Commentaires fermés sur Le lecteur RSS Reeder actuellement gratuit

Reprenez le contrôle de votre information avec les flux RSS

Donc, j’ai récemment quitté les réseaux commerciaux, redécouvrant il y a quelques années le plaisir de contrôler mon information, mes sources, mes intérêts au lieu d’avoir Facebook et Twitter qui cherchent à me faire réagir parce que “machin a liké ça” et “truc a commenté ceci”. Pour mémoire, ce que vous montrent les réseaux n’est pas calibré sur ce qui vous intéresse, mais sur ce qui vous fera réagir ; le but de ces entreprises, c’est de vous conserver le plus longtemps possible sur leur plate-forme, afin de vous montrer de la publicité.

Heureusement, il existe une meilleure manière de faire. En fait, elle existe depuis très, très longtemps, faisant partie des premières technologies du web : le RSS (pour Really Simple Syndication) est un protocole âgé de plus de vingt ans, mais toujours bien vivace, qui permet de suivre les sources d’information et les sites que l’on choisit, sans aucun autre algorithme que son libre arbitre et son goût personnel.

Le principe du RSS

C’est tout simple. Un site (comme celui-ci même, fantastique et merveilleux) propose un flux compatible. Tous les sites de bon goût, surtout de nos jours, en sont équipés.

L’utilisateur (c’est vous, c’est moi, c’est nous) s’abonne avec un service compatible, un “agrégateur de flux”, qui garde la trace de tous les sites auxquels il ou elle s’est abonné.

Dorénavant, chaque mise à jour de tous les sites auxquels on s’est abonné apparaît dans l’agrégateur. Dès lors, il est possible de lire l’article si ça semble prometteur, de l’écarter dans le cas contraire, de l’exporter ailleurs pour le lire plus à son aise, etc. Car le RSS est un protocole standard.

Évidemment, tous les abonnements (tous les “flux” auxquels on s’est abonné) peuvent être organisés et classés comme on le souhaite : pour ma part, j’ai par exemple un dossier pour les actualités technologiques, un dossier pour les actualités littéraires, un dossier pour les blogs des copains, un dossier pour les sites débiles qui vident agréablement le cerveau, etc.

Une beauté de la chose est que tous les articles publiés ainsi sur les flux ont une date d’expiration : vous ne serez jamais submergé•e par 12000 mises à jour non lues, car les vieilleries disparaissent automatiquement (après un délai raisonnable, fixé en moyenne à 30 jours).

En gros : ça se consulte comme Twitter, mais avec vos sources, vos décisions, et sans personne qui vous engueule.

Comment ça marche ?

Eh bien, Jérôme Bonaldi1, c’est très simple. Certains navigateurs, comme Firefox, proposent une implémentation rudimentaire du RSS, mais je recommanderais, pour être à l’aise et apprécier la chose, de s’inscrire à un vrai agrégateur offrant moult avantages et fonctionnalités confortables pour bien profiter de l’expérience. Voici ce dont vous aurez besoin :

  1. Vous inscrire à un agrégateur de flux RSS (nécessaire, mais gratuit)
  2. Un chouette lecteur de flux (optionnel, payant, mais confortable)

L’agrégateur est donc la plate-forme qui collationnera tous vos abonnements, les ordonnera selon vos goûts, et interrogera les sites pour vous. Il fournira ensuite ces données selon une forme (assez) standard, lisible dans une application compatible. Mais comme les choses sont plutôt bien faites, la plupart des agrégrateurs fournissent aussi un environnement de lecture intégré, donc l’étape 2. n’est pas nécessaire en toute rigueur.

Le service gratuit le plus populaire dans ce domaine est Feedly. Le compte gratuit de base est extrêmement généreux (100 abonnements inclus), et l’agrégateur fournit des applications de lecture sur presque toutes les plate-formes. Si vous découvrez le système et voulez commencer à jouer avec, c’est le point de départ idéal.

Commencez par vous inscrire :

➡️ https://feedly.com/i/welcome

Et ajoutez par exemple votre premier flux, trop génial par essence :

➡️ https://lioneldavoust.com/feed

Vous consultez compulsivement des sites à la recherche de leurs nouvelles actualités ? Mettez-les dans Feedly. C’est exactement pour cela que ça a été conçu. Vous êtes à l’affût d’infos sur ce groupe moldovalaque qui produit un single tous les cinq ans ? Idem. Toutes les mises à jour se retrouvent au même endroit sans avoir à chercher partout.

Petite astuce : les flux des sites se trouvent en général toujours à la même adresse : http://nom-de-domaine.com/feed ou /rss. Et le plus simple, évidemment, consiste à rechercher l’icône du RSS sur le site d’intérêt (ci-contre) et cliquer dessus.

Passer power user

Maintenant, si l’on veut aller plus loin, le RSS un outil que l’on peut pousser et personnaliser de manière extrêmement puissante, jusqu’à construire une veille poussée, quel que soit le domaine. Feedly et ses concurrents (j’utilise pour ma part Inoreader) proposent tous des paliers d’abonnement payants (mais restant raisonnables à l’année) ajoutant quantité de fonctionnalités très puissantes. Par exemple, mon abonnement à Inoreader me donne, entre autres :

  • La possibilité de programmer des recherches automatiques de termes sur tous mes abonnements (si je surveille un sujet ou un produit précis, par exemple) ;
  • La possibilité de brancher des sites dans l’agrégateur même s’ils ne sont pas compatibles RSS ; il est ainsi possible de suivre des comptes Twitter de l’extérieur sans être membre de Twitter soi-même (intéressant pour les sites d’information… et les photos de chats) ;
  • La possibilité de renvoyer ses newsletters à son agrégateur, pour éviter d’encombrer sa boîte mail et centraliser davantage les informations qu’on survole ;

Et j’en passe.

L’autre possibilité pour améliorer son expérience, évoquée plus haut, consiste à utiliser un lecteur de flux dédié, qui offre un confort de lecture souvent meilleur que les applications des agrégateurs (dont ce n’est pas la priorité : leur priorité, ce sont les fonctionnalités de veille). Cherchez “RSS reader” dans votre App Store préféré et vous tomberez sur des dizaines d’applications compatibles.

Pour ma part, sous iOS et macOS, j’utilise Reeder, qui n’est pas la plus puissante ni la plus jolie, mais elle offre l’énorme avantage de ne pas avoir succombé aux sirènes de l’abonnement. Pour un achat unique sur Mac et iOS, j’ai une application robuste, raisonnablement puissante et agréable qui me permet de consulter mes flux sur n’importe laquelle de mes plate-formes avec des repères identiques. Comme on dit au Québec, ça fait la job, et ça la fait bien.

Révoooolte

En ces temps où il est avéré que les réseaux monétisent nos données et manipulent l’opinion, et où, surtout, on se colle la rate au court-bouillon avec des inconnus pour une virgule de travers, les flux RSS offrent un merveilleux espace de silence et de libre-arbitre. Personne ne consulte à quoi vous vous abonnez et vous conservez le total contrôle de votre information. En résumé, le RSS, c’est le même plaisir de silence et d’espace mental que lire un bon livre, adapté au web.

  1. Pfiou le vieux.
2020-08-12T21:41:44+02:00lundi 17 août 2020|Best Of, Geekeries|7 Commentaires

Le flux RSS du site est de nouveau à jour

Alors bravo, le mec, il fait tout un article pour dire que les flux RSS, ça reste d’actualité et c’est vachement mieux que Facebook, et celui de son site il marchait même pas depuis deux mois et demi.

Merci à Jérôme de m’avoir signalé la chose : c’est réparé et vous devriez voir débarquer deux mois et demi d’archives dans votre lecteur favori. La faute à Feedburner (et un peu à moi) qui n’a pas suivi quand le site est passé en chiffrement par défaut (https). Ça me fait penser que je devrais probablement me débarrasser de Feedburner, qui n’a plus grand intérêt aujourd’hui et Google lui mettra probablement une balle dans la nuque tôt ou tard, mais je vais attendre un peu que la situation se soit stabilisée chez tout le monde avant de considérer ce déménagement.

Pour info, on peut aussi suivre ce site avec une magnifique liste de diffusion mensuelle fraîchement rénovée, qui contient aussi de petits mots doux sur les derniers projets en cours et un récapitulatif commode des articles du mois. Soyez in, soyez modernes, soyez dans le coup avant tout le monde ! (ça n’est pas un terme de boxe) Hop, je recolle un petit formulaire pour la route :

Rejoignez les 530 abonnés à ce site : pour ne manquer aucune information, entrez votre
Veuillez choisir ce que vous désirez recevoir :
Vous affirmez avez pris connaissance de la politique de confidentialité du site. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment à l'aide des liens contenus dans chaque message.

2018-06-22T07:59:35+02:00mardi 26 juin 2018|Dernières nouvelles|1 Commentaire

Comment rester informé sans les réseaux sociaux (dans le sillage de #DeleteFacebook )

Je dois être prescient (ou très chiant, ça sonne presque pareil), mais avant le scandale Cambridge Analytica et la campagne #DeleteFacebook, je commençais à ressortir pas mal d’outils datant d’avant l’explosion des réseaux sociaux et à me réapprendre à m’en servir parce que, Facebook, quoi. Pour mémoire, ledit scandale désigne la manière dont le réseau bleu a partagé de manière totalement irresponsable les données d’utilisateurs avec une compagnie qui travaillait en réalité pour Donald Trump de manière à orienter leurs votes à l’aide de publicités ciblées. Il semble aussi que la même compagnie ait pesé dans le vote du Brexit. (Plus d’infos ici) C’est la goutte d’eau qui a fait déborder l’océan de n’importe quoi qu’est Facebook et un certain nombre d’utilisateurs font maintenant campagne pour supprimer l’application (#DeleteFacebook)

Mais je te comprends, auguste lectorat : comment faire, bon sang, pour rester informé et avoir mon fix de mèmes, de nouvelles quotidiennes si je n’ai pas Facebook pour me servir sous les yeux ce que je dois savoir pour être au top à la machine à café de la Cogerep ? Rester en contact avec mes amis, OK, je peux leur envoyer des messages ou leur téléphoner (même si c’est so 1990), mais le vaste monde ?

C’est là que ressuscite une technologie venue du fond des âges (le tournant de l’an 2000) : le RSS (pour Really Simple Syndication). Et le RSS, c’est vraiment vachement bien, parce que cela met le pouvoir entre les mains de l’utilisateur, sans les algorithmes à la con du flux d’informations de Facebook qui choisit quoi vous montrer.

À peu près tous les sites vaguement modernes (c’est-à-dire, qui n’ont pas laissé tomber cette technologie en misant tout sur Facebook, hahaha, montrons-les du doigt et moquons-nous) présentent, quelque part, cette fonctionnalité. Elle est indiquée par un symbole ressemblant vaguement à ça (sur le côté). De quoi ça s’agit ? Eh bien Jamy, c’est très simple. Un flux RSS est un petit fichier qui se met à jour en temps réel quand le site qui le publie est mis à jour (par exemple quand un article est ajouté). Avec le lecteur adapté, on peut donc s’abonner à ces flux. On reçoit donc, centralisées au même endroit, toutes les nouveautés des sites que l’on désire suivre. Sans filtrage. Et sur la base d’une liste qu’on a soi-même constituée. 

Prenant de plus en plus de distances avec Facebook, je me suis remis à dépoussiérer mon vieux compte RSS et à réfléchir à me recomposer une veille personnelle dont je serais le maître et je dois dire que je suis enchanté pour l’instant du voyage. Le réflexe de la pause s’est décalé de cliquer sur Facebook (on le fait tous, alleeeeeez) à sortir mon client RSS pour lire ce qui avait bien pu arriver sur les sujets qui m’intéressent. Et ce qui est merveilleux, c’est que d’une, j’apprends des choses, de deux, vient un moment où j’ai fini de tout lire (si j’ai un nombre d’abonnements raisonnable) au lieu du piège infini du réseau social, de trois, je ne risque pas de partir en argumentation stérile sur un truc qui m’énerve pendant une heure alors que j’étais juste venu voir des chatons. J’ai d’ailleurs composé un flux de lecture et d’archivage qui fera l’objet d’autres articles, mais dans l’heure, que faut-il pour pratiquer le RSS comme un pro ? 

Deux choses, qui peuvent être conjointes, mais pas nécessairement :

  • Un service pour agglomérer les abonnements au flux qu’on désire (l’équivalent d’abonnements à des magazines)
  • Un logiciel où les lire (l’équivalent d’une boîte aux lettres)

Les systèmes les plus simples vous proposent tout au même endroit. Par exemple, Firefox propose de s’abonner directement dans le navigateur, ce qui crée des signets spéciaux qui sont mis à jour à mesure que le site parent publie du contenu. Feedly, un des principaux acteurs du domaine, propose le service ET un logiciel de lecture au même endroit. Pour démarrer et commencer à se familiariser avec le truc, je recommanderais de jouer avec ces deux possibilités, qui offrent suffisamment de fonctions gratuites pour mettre le doigt dans cet engrenage (qui est positif, lui) et trouver ça quand même super plus chouette que Facebook.

Voyons dans les deux situations comment ça marche.

Firefox

“Fichtretiens, voici le site d’un écrivain chauve aux splendides lunettes dont je suivrais bien les expériences en temps réel”, se dit tout à coup un lecteur au goût très sûr. Cliquant sur l’HÉNAURME bouton RSS à droite, Firefox lui propose de :

Cliquez pour agrandir

Et hop ! Un signet dynamique est ajouté où on le souhaite, et un simple clic dévoile la liste des derniers articles. Joie !

Cliquez pour agrandir

Dorénavant, dès que l’on se promène sur la Ternette, il devient possible de s’abonner à toutes les sources fun et bigarrées que l’on rencontre. Et s’affranchir de Facebook.

Feedly

C’est un peu plus pointu, mais ça fonctionne en gros pareil – l’intérêt de ce genre de plate-formes est évidemment leur présence avec des applications dédiées sur mobile, par exemple. Je peux m’abonner sur mon ordinateur de bureau et lire mes flux dans la file d’attente de la boulangerie.

Un service de ce genre offre une recherche intégrée directement dans le lecteur (une fois mon compte ouvert), je peux entrer l’adresse du site qui m’intéresse et Feedly va aller le fouiller à la recherche d’un flux RSS (même s’il n’est pas visible clairement sur la page – bien des flux sont cachés aujourd’hui) :

Cliquez pour agrandir

Et hop, dès que j’ouvrirai Feedly, tous mes flux me seront proposés ; je peux aussi les classer en dossiers (Écrivains chauves, écrivains avec des cheveux etc.) d’une manière qui me convient. L’intérêt de ce genre de service est aussi qu’il se rappelle ce que j’ai lu ou pas ; pas besoin de revisiter quinze fois le même contenu.

Vers l’infini et au-delà

Le RSS fait un peu peur car il est ancien et conserve une image de technicité mais c’est en réalité une technologie très simple que les fournisseurs ont pris grand soin de rendre accessible – un peu comme le courriel. Les joies – je n’hésite pas – du RSS, ce sont :

  • la liberté totale qu’il offre dans le choix des sujets que l’on veut suivre
  • la possibilité de construire sa veille comme on le souhaite, sur les sujets qu’on désire, sans que personne ne voie que vous avez liké cette page sur Mon Petit Poney ou le bondage artistique ; la possibilité de passer en revue très vite ses flux sans n’ouvrir que ce qui suscite vraiment l’intérêt
  • l’assurance de ne rater aucune information potentiellement intéressante parce que Facebook a décidé de vous la planquer

En gros, le RSS, c’est l’information entre les mains de l’utilisateur, ce que ça aurait toujours dû être. 

Le niveau au-dessus consiste à prendre un service indépendant, payant, qui offre des tas de fonctionnalités avancées en terme de recherche, de filtrage, et de choisir le logiciel de son désir, ce qui offre le meilleur des deux mondes quant à l’expérience de lecture et de filtrage (c’est un peu comme choisir d’acheter une imprimante multifonctions – à moins de mettre le prix, on se retrouve avec une mauvaise imprimante et un mauvais scanner – ou de choisir individuellement des appareils qu’on a réfléchis). Alors c’est un peu payant, OK, mais ça reste très accessible (dans les 20$ / an) et rappelons-nous, comme Facebook l’a prouvé, que si c’est gratuit, c’est toi le produit. Je préfère savoir où va mon argent pour soutenir une entreprise qui n’a pas besoin, du coup, de vendre mes données pour manger.

Car sinon, c’est elle qui me mange.

J’en reparlerai en exposant ma chaîne de lecture et de veille un de ces quatre.

2019-06-04T20:22:13+02:00mercredi 28 mars 2018|Best Of, Geekeries|28 Commentaires

Google+ vous laisse le pouvoir, Facebook vous demande de le prendre

L’article sur la promotion de Facebook continue à générer quelques centaines de lectures par jour, soit largement plus que la suite, malheureusement, qui donnait les chiffres et s’efforçait de donner de premiers éléments d’analyse concernant les retombées numériques de ce hold-up. De façon fort intéressante, Google+, le seul véritable rival de Facebook sur le créneau du réseau social semi-volatile, a déployé une nouveauté d’une simplicité et d’une élégance telle qu’elle continue à enfoncer le désastreux choix du géant bleu.

Dans un réseau social tel que FB ou G+ (même Twitter), le problème est simple : dans le flux d’informations, il s’agit de trier le bon grain (une nouveauté d’un auteur, groupe, cinéaste que vous aimez ; la nouvelle que votre neveu a eu son bac, que la compétition de Magic Scrabble organisée par votre mère s’est bien déroulée) de l’ivraie (au hasard, 2×10^15 annonces Farmville). Facebook et Google+ ont deux philosophies différentes ; l’un vous demande d’aller faire les réglages vous-même et introduit l’idée de promotion payante pour réparer un système bancal par essence, l’autre s’efforce d’introduire des réponses au problème dans la manière même dont le réseau fonctionne. Je pense qu’il est intéressant de connaître ces réglages pour reprendre la main sur le contenu qu’on cherche véritablement à voir, d’où ce petit didacticiel. (Un shout à Mlle Gima qui m’a aiguillé pour Facebook.)

Trier votre flux d’information avec Facebook

Facebook vous demande d’aller chercher des réglages ésotériques et peu ergonomiques pour personnaliser votre flux d’informations. La dernière fois, nous avons évoqué l’idée de liste d’intérêt et parlé d’Edgerank ; concernant les pages, le réseau vient d’introduire une fonctionnalité vous permettant de recevoir toutes les notifications. Il faut encore une fois une manipulation un peu fastidieuse et presque cachée, mais c’est possible : pointez sur le bouton “J’aime” de la page en question, puis sélectionnez l’option de recevoir les notifications, de voir la page dans votre flux d’actu ou de l’ajouter à une liste d’intérêt. Faites ça… pour toutes les pages. Eh ouais.

Trier votre flux d’informations avec Google+

Google+ a introduit l’idée de cercles (piquée à Diaspora et à ses aspects, d’ailleurs, ce que FB s’est maladroitement efforcé d’émuler), ce qui permet un classement a priori de vos centres d’intérêt, de vos amis et contacts, de la famille proche aux marques et artistes qui vous intéressent. Et, tout simplement, depuis le début de la semaine, vous pouvez moduler la fréquence et la quantité des informations que vous recevez concernant chaque cercle. Une règle est affichée bien en évidence en haut de chaque onglet de votre flux d’actualité, et vous permet de moduler finement la quantité d’informations que vous recevez dans chaque cercle. Simple et élégant !

Une différence de philosophie ?

Il est un peu malaisé de déduire de ces deux optiques opposées une différence de philosophie entre les deux entreprises, surtout que l’un est en position d’outsider qui tout intérêt à séduire de nouveaux utilisateurs et que l’autre se débat avec son introduction en Bourse décevante, mais force est de constater qu’actuellement, Facebook est un système compliqué qui tire régulièrement le tapis sous les pieds de l’utilisateur en le forçant à adopter des changements de conditions d’utilisation et qui dissimule des réglages utiles, alors que Google+ cultive la bonne idée et le système fonctionnel (si seulement G+ pouvait ouvrir son API, FFS !!). Quoi qu’il en soit, tout cela ne fait que remettre en évidence un point crucial de ces réseaux sociaux commerciaux : en en faisant le centre de votre écosystème numérique, que vous soyez utilisateur ou créateur, vous n’êtes plus maître de votre contenu et remettez ce contrôle à une tierce partie qui peut, à tout moment, changer les règles de votre propre jeu. 

2012-11-15T10:16:42+01:00jeudi 15 novembre 2012|Geekeries|8 Commentaires

Unification et changement des listes de diffusion

Il était grand temps de s’y coller : le système de notification des informations par mail est plutôt apprécié et utilisé, mais il était bancal depuis un moment. Les listes de diffusion changent donc dès à présent, fondées sur un autre système que j’espère plus robuste et plus agréable à employer pour tous. Si vous êtes abonné(e) à l’un des anciens systèmes, vous devriez recevoir sous 24h ce message, expliquant les évolutions.

Bonjour,

Vous recevez ce message car, actuellement ou autrefois, vous m’avez aimablement signifié votre intérêt pour mes activités de publication :

  • Soit de visu,
  • Soit parce que vous étiez déjà abonné(e) à une ou plusieurs de mes listes de diffusion (Actu, ou Actu + blog, ou l’ancienne KWI).

Et je vous en remercie.

En raison de déboires et d’insatisfactions diverses avec mes systèmes de diffusion actuels (messages arrivant trop tard, beaucoup trop d’envois alors que je m’étais toujours engagé à conserver un trafic raisonnable), j’ai résolu de changer mes listes pour un système plus simple, et que j’espère plus fonctionnel. Si vous recevez ce message, c’est que vous êtes inscrit(e) à ce nouveau système.

Si d’ores et déjà, vous savez que cela ne vous intéresse pas, je vous invite à cliquer sur le lien suivant :

[Votre lien de désabonnement.]

Votre adresse sera aussitôt supprimée du système sans aucune question et vous ne recevrez plus jamais ce genre de courrier de ma part.

Dans le cas contraire, bienvenue. 🙂

Cette liste de diffusion vous propose deux niveaux d’information :

  • Recevoir les messages les plus importants relatifs à l’actualité des publications, des déplacements, etc. C’est le niveau “de base”, par défaut. Seulement les nouvelles les plus importantes sont signalées : sortie d’un nouveau livre, d’une nouvelle, annonces de dédicaces, et ainsi de suite. (Pour les utilisateurs de l’ancien système, cela représente beaucoup moins de trafic que la liste actuelle “Actu” : n’y figurent notamment pas les revues de presse.)
  • En complément, si vous le désirez, vous pouvez recevoir une notification par courrier électronique à chaque publication d’un nouvel article sur le blog (sous forme d’un résumé automatique), ce qui vous permet de vous y rendre le cas échéant. (Niveau “complet”.)

Il vous est donc possible de contrôler manuellement la quantité d’information que vous souhaitez recevoir en fonction de votre intérêt à partir d’un unique outil. Ceci se contrôle dorénavant via une page de profil personnalisée, à l’adresse suivante :

[Votre lien de profil.]

Ce lien vous est propre ; conservez-le en lieu sûr.

Sur cette page, vous pouvez souscrire au blog en plus de l’actualité seule, et donner, si vous le désirez, quelques petites informations supplémentaires sur ce que vous appréciez de trouver sur le site.

Il va sans dire que ces informations sont totalement confidentielles et que votre adresse ne sera jamais transmise à une tierce partie.

Si vous étiez abonné(e) aux anciens systèmes et que tout s’est bien passé dans l’import des anciennes données (on croise les doigts…), vous n’avez rien à paramétrer.

  • Si vous étiez intéressé(e) par l’actualité des publications, abonné(e) à l’ancienne liste Actu ou l’ancienne KWI, vous ne recevrez donc que les actualités principales, sous cette présente forme ; la liste d’informations “KWI”. Il vous est bien sûr possible de souscrire au blog en plus, via votre page de profil.
  • Si vous étiez abonné(e) par mail à la liste Actu + blog, vous êtes abonné(e) aux deux niveaux de liste (actus importantes et notifications du blog).

J’espère que ce système vous conviendra et qu’il réglera les petits soucis que nous avons pu rencontrer avec les incarnations précédentes de cet outil de communication.

Toutefois, comme, en général, rien ne marche du premier coup en informatique, je vous invite à me signaler tout problème relatif à la réception de vos courriers, ou à la gestion de votre profil. J’ai besoin de votre aide pour m’assurer que tout marche bien. Notamment, si vous êtes abonné(e) au blog et que vous n’avez reçu aucune notification pour le blog en deux jours, quelque chose coince. Envoyez-moi un mail ou laissez un commentaire sur le site.

Merci de votre aide et de votre patience pendant les travaux. J’espère que ce nouveau système sera le bon ; bien sûr, n’hésitez pas à me faire part de vos avis et remarques !

Bien amicalement à vous,

Lionel Davoust

Si vous n’êtes pas inscrit(e) mais qu’un tel abonnement vous intéresse, il est bien entendu possible de souscrire, à la lettre d’actus, ou à la lettre d’actus + les notifications du blog, sur cette page.

J’espère que ces altérations vous satisferont ; bien entendu, n’hésitez pas à réagir en commentaires !

2012-05-10T19:25:38+02:00jeudi 10 mai 2012|À ne pas manquer|2 Commentaires

Expériences en temps réel : les chiffres 2011

Dans cette période de bilans, il en est un autre, et il concerne les statistiques de fréquentation du bar. Non pas que je garde les yeux vissés dessus en permanence, mais, tant qu’à faire, c’est toujours intéressant pour moi de découvrir ce qui suscite les passions ou le silence. Vu que j’ai probablement plus d’articles à écrire que je n’aurai jamais de temps, autant proposer, genre, ceux qui seront lus.

Et consulter les stats sur un an est une expérience assez intéressante. Certains blogueurs veillent jalousement sur les leurs et ne les divulgueraient que devant des agents de la CIA (et encore), mais moi, je m’en fous, parce que c’est instructif de déballer ça en famille. Si je tenais un vrai bar, je serais du genre à placarder la compta au mur (ce qui ferait certainement de moi un piètre tenancier d’établissement).

Fréquentation et intérêt

Un premier constat dans les stats, lié à celui d’hier, est que l’intensification de mon actu avec la sortie de Léviathan : La Chute et les informations correspondantes ont pas mal mobilisé l’espace, me laissant visiblement moins libre de divaguer sur d’autres sujets. Globalement, un article donné a généré moins de lectures que les années précédentes. En revanche, les visites totales sont en hausse (32 200, soit 88/jour en 2010 contre 47 700, soit 133/jour en 2011), avec un intérêt plus marqué pour les ressources du site, comme les conseils d’écriture ou les infos bibliographiques. Ce qui n’est pas mal – nous avons donc réussi à élargir la communauté d’une petite bande partageant les mêmes délires à de nouveaux lecteurs intéressés prioritairement par les livres – mais j’aimerais bien amorcer un retour plus marqué à l’éditorial en 2012 en ces lieux, afin d’offrir le meilleur des deux mondes.

Il est également possible que le passage du flux RSS du blog au texte complet ait artificiellement réduit le nombre de visites ici, faussant les stats. Nous verrons en 2012. En tout cas, le flux est bien suivi, avec plus d’une centaine d’abonnés à présent, et j’en suis ravi, car rien n’est plus volatile qu’un flux.

Best-of

Alors, auguste lectorat, qu’est-ce qui t’a le plus intéressé pour cette dernière année avant la fin du monde ?

  • Tu auras des seins, ma fille : 3 463 lectures (!). C’est un cas un peu particulier, puisque cet article a généré à lui tout seul l’équivalent d’un petit mois de fréquentation en ces lieux, mais il a été répercuté, disons slashdotté, par l’éminente et pertinente Maïa Mazaurette de Sexactu, biclassée auteur d’imaginaire (Dehors les chiens, les infidèles ou Rien ne nous survivra, plus des participations aux anthologies des Imaginales, entre autres). Qu’elle soit remerciée d’avoir jugé l’article pertinent, et pour les trois d’entre vous qui ne connaissent pas son blog, je vous encourage très vivement à le découvrir de ce pas, car il est drôle, fin et beaucoup, beaucoup moins gratuit qu’il n’en a l’air. (Ce qui me permettra, Maïa, de te proposer trois nouveaux visiteurs – en fait, c’est pas un bar, que je tiens, c’est une machine à café. Petite.)
  • Traduction littéraire, FAQ : 496 lectures.
  • Twitter advanced : des applications : 468 lectures.
  • Sucker Punch : coup de poing dans l’eau : 370 lectures.
  • Black Swan : un cygne du fantastique : 268 lectures.

De façon assez intrigante, les articles les plus appréciés des années précédentes continuent à générer de l’audience, ce qui est cool, mais les nouveaux de cette année, moyennement. Ce qui me fait dire que j’ai probablement été un peu moins pertinent cette année. Ce n’est pas une surprise, avec l’intensité de l’actu en 2011. Ma résolution pour 2012 ? Être, mais genre, super intéressant.

Sauvetage

Terminons par un petit repêchage des articles qui sont passés inaperçus, alors qu’ils me semblaient avoir un potentiel de lolz / intérêt / trollage / WTF :

  • Habitat Dudule : le combat d’un homme seul contre la société de consommation qui lui emballe son mobilier dans des cartons idiots.
  • On va pas sauver un sac, quand même : écologie, éducation et un volontaire très frustré sur une digue galloise.
  • Beaucoup de bulles : un léger aperçu du processus de création de la nouvelle “Au-delà des murs », parue dans l’anthologie des Imaginales de cette année, Victimes et Bourreaux.
  • Pour régler la question de l’héritage : défense d’une thèse à laquelle je crois énormément, à savoir que tous les fondamentalismes religieux sont solubles dans la philosophie des Lumières, et que c’est vers elle qu’il nous faut nous tourner aujourd’hui, au lieu de prôner des retours en arrière crétins vers des polarisations religieuses.
  • Des licornes et du LSD : parce que cette série de courts métrages constitue le truc le plus drôle, inventif et barré que j’ai vu depuis longtemps (à part peut-être Rubber).

Et voilà pour 2011. Merci à vous de votre fidélité, de vos réactions, de votre humour et de votre intérêt ! En avant pour une nouvelle année de publications, de lolcats, d’articles sur l’écriture, de chroniques fiction, et surtout, surtout, de WTF qui tache et d’humeurs aqueuses, avec, espérons-le, une jolie v5 pour emballer tout ça. Y a un peu plus, ma bonne dame, je laisse ?

2012-04-27T22:27:10+02:00mercredi 28 décembre 2011|Journal|2 Commentaires

Nouvelle page d’accueil, nouveau calendrier et al.

La mise en place de la v4 du site continue doucement : la fonctionnalité la plus urgente, et la raison principale derrière cette refonte, est maintenant en place, à savoir une nouvelle page d’accueil liée à un calendrier des rencontres et événements à venir. Précédemment, je n’avais pas de page pratique pour ces informations-là et j’étais obligé de toute faire à la main, ce qui me faisait oublier un événement un coup sur deux. De mon côté, le maître-mot de cette v4 est “automatisation“. Alimenter les réseaux sociaux, le blog et mettre à jour l’actualité nécessitait un certain nombre de tâches manuelles et répétitives, pas forcément longues mais qui, mises bout à bout, pouvait prendre un temps non négligeable, ce dont je me suis aperçu avec le marathon que sont les corrections de Léviathan : la Chute. Mon but, avec cette v4, est de réduire au maximum ce travail pour me concentrer sur ce qui compte : fournir du contenu, que ce soit sur papier ou de manière électronique.

Bon, c’est pas tout ça, mais…

Quoi de neuf sur cette v4.0.2 ?

La page d’accueil ressemble dorénavant à une vraie… page d’accueil, faisant figurer les nouveautés et récentes sorties en mosaïque, ainsi qu’un agenda des publications et rencontres. La v3 mettait à mon sens trop d’accent sur le blog, ce qui noyait les informations pertinentes qu’on doit à mon sens trouver en arrivant sur un site : qu’est-ce qui se passe, où, et c’est qui ce type-là.

Automatiquement générée, la page Agenda devient une page “À venir” qui reprend ces informations en une seule, accessible de partout sur le site. En plus elle est animée, si c’est pas web 2.0, ça, mec. C’est là. Et ces informations sont discrètement reprises dans la colonne de droite.

Plein de petites altérations cosmétiques ici et là également, notamment pour les bandeaux et images de fond, une meilleure gestion des menus (les infos légales sont basculées en pied de page, là où est leur place). Tout ça n’est pas encore définitif mais on y vient.

En bonus, il est maintenant possible de suivre les discussions du blog (fils des commentaires) par flux RSShttp://feeds.feedburner.com/lioneldavoust-discussions (La fonctionnalité a toujours été proposée par WordPress mais je ne m’y étais jamais vraiment intéressé, or on me l’a récemment demandée1.)

À venir

Je vise encore un certain nombre d’améliorations plus ou moins importantes, plus ou moins par ordre de priorité et de difficulté de réalisation :

Mieux réfléchir à la “sidebar” (colonne de droite) et aux informations pertinentes à y placer. (easy)

Les jours de KWI, cette bonne vieille newsletter qui nous accompagne depuis la v1 du site, sont comptés, là aussi dans l’intérêt de l’automatisation, puisque je rédige chaque mail à la main en ne faisant que répéter ce que l’on trouve ici. La fonctionnalité de recevoir les nouveautés par mail sera néanmoins préservée. La façon dont on va faire ça est un peu absconse et d’ailleurs pas très intéressante, j’en parlerai une fois que ce sera installé. (easy)

Automatiser la compilation des entretiens et interviews sur le modèle de la page “À venir” de manière, là aussi, à disposer d’un classement et d’une archive automatiques. (medium)

Le blog est encore moche, je sais, et il y a deux ou trois optimisations graphiques qui restent à accomplir, mais je pense qu’on tient le bon bout. (hard)

Ce que je n’ai jamais dit

… il y a du coup une masse non négligeable d’informations qui se trouvent compilées d’un coup sur ces pages et que je n’ai pas pu annoncer encore. J’y reviendrai en détail.

Comme d’habitude, n’hésitez surtout pas à donner votre avis et à suggérer les fonctionnalités qui vous manquent, c’est le moment !

Coding Drunk – un bouquin O’Reilly bien prometteur – dégoté .

  1. Attention, si vous êtes des petits malins qui connaissez bien WP et avez souscrit manuellement avec un flux en http://lioneldavoust.com/rss etc., pensez à changer pour l’adresse précédente, je ne m’interdis pas de trafiquer les adresses en interne, d’où le fait de tout passer chez Feedburner afin que vous, utilisateurs, ne voyiez rien de mes bricolages.
2011-05-02T10:38:01+02:00lundi 2 mai 2011|Actu|3 Commentaires

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