La photo de la semaine : Crocs de glace

Fangs of ice
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Au cas où, j’ai ouvert en plus de Flickr un profil sur 500px depuis quelque temps. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que je n’ai peur de rien, en tout cas c’est là, et les images sont en plus haute définition : j’en ai même 5 sur 85 acceptées à la vente commerciale, soit 5,8 %, TREMBLE ROBERT DOISNEAU LA RELÈVE ARRIVE armée d’un iPhone 11 Pro Max

2021-01-09T17:38:22+01:00jeudi 14 janvier 2021|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Crocs de glace

La photo de la semaine : Au loin

Pour la petite histoire, c’est pris au pied du Kirkjufell (la “montagne en forme de flèche” de Game of Thrones).

In the distance
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2020-03-28T11:20:48+01:00vendredi 3 avril 2020|Photo|Commentaires fermés sur La photo de la semaine : Au loin

Rétrospective du volontariat Orca Guardians 2018

C’est un truc que j’avais fait avec le volontariat de 2011 au Pays de Galles, et c’était une bonne idée que j’avais oubliée (c’est quand même ballot d’oublier les bonnes idées) – proposer avec un seul lien, une seule page, l’ensemble des carnets de voyage relatifs à mon volontariat à Grundarfjörður, en Islande, avec la fondation Orca Guardians en avril 2018.

Donc, les photos, les humeurs du moment, les articles scientifiques ou rêveurs, tout se trouve compilé sous ce même lien (qui viendra s’étoffer au fil du traitement des photos) :

> Revivre l’aventure 2018 auprès d’Orca Guardians <

2019-06-01T14:38:25+02:00lundi 13 août 2018|Best Of, Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Rétrospective du volontariat Orca Guardians 2018

De Paris à Grundarfjörður via Reykjavik

Un petit mot pour dire que je suis vivant, et bien en place dans le pays des volcans aux noms imprononçables. Hier, c’était la partie facile : me poser dans l’avion puis à l’hôtel que j’ai pris à deux pas de l’aéroport. Il faut en effet savoir que l’aéroport de Reykjavik ne se situe pas près de la capitale, mais à trois quarts d’heure de route environ, à Keflavik.

https://www.instagram.com/p/BhTrmpvjxGQ/?taken-by=wildphinn

Grundarfjörður, ma destination finale, se situe à quatre cars de Reykjavik (plus la navette qui relie à l’aéroport), et les horaires sont ainsi faits que je ne pouvais accomplir tout le trajet en une fois. C’est aujourd’hui que le voyage va nécessiter une hypnotique quantité de manutention pour entrer, sortir, entrer, sortir ma valise des soutes, surveiller les horaires et ma position GPS par prudence, et je me suis efforcé d’apprendre à prononcer vaguement correctement le nom de mes escales (Mjódd, miaod. Grundarfjörður, greundarfyeurthour).

J’ai grande hâte de poser à nouveau les yeux sur les paysages islandais, où il subsiste un peu de neige malgré la saison, et que j’ai bizarrement retrouvés à travers un épisode de Black Mirror alors que je me trouvais de l’autre côté de la planète. Y a plus de saisons, ma bonne dame, en tout cas pour moi.

Et demain, au boulot sur le bateau, si la météo consent !

https://www.instagram.com/p/BhUI0Btj5s6/?taken-by=wildphinn

2018-04-08T22:44:58+02:00lundi 9 avril 2018|Carnets de voyage|4 Commentaires

En avril avec les orques d’Islande

Pour ceux et celles qui ont rejoint le navire il y a moins de six ans (où je parlais un peu plus du truc), dans une vie antérieure, j’étais biologiste marin (ingénieur halieute, pour être exact). En gros, il s’agit de l’agronomie de la mer, sauf que moi, je voulais protéger les baleines et les dauphins, parce que. Et les orques, surtout. En 2011, j’ai été éco-volontaire un mois et demi au Pays de Galles avec Sea Watch Foundation, en 2012 en Écosse avec le Hebridean Whale and Dolphin Trust (les liens vous amèneront sur les carnets de voyage correspondants). Divers raisons (boulot, écriture, vie personnelle un peu dans tous les sens) m’ont empêché de répéter l’expérience chaque année comme j’en avais l’intention, mais certaines choses doivent se prendre à bras le corps et décider d’être faites, et, auguste lectorat, je repars donc à la fin de la semaine, pour un mois de volontariat en Islande, cette fois, auprès des orques et pour le compte de la fondation Orca Guardians. Yeah !

Orca in the fjord

J’avais déjà parlé de loin en loin d’Orca Guardians en ces lieux, la raison étant que j’ai d’abord découvert la fondation comme touriste et que j’avais eu par le passé l’occasion de travailler avec sa présidente, Marie Mrusczok. La méthode de travail d’Orca Guardians m’intéresse particulièrement car il y a une position très forte contre toute forme de recherche pouvant être considérée invasive : il s’agit uniquement d’observer, de photographier et d’apprendre et d’inférer le maximum via des sorties presque quotidiennes. La fondation est en effet soutenue par Láki Tours, entreprise de whale watching éco-responsable, qui donne à Orca Guardians un point de vue assez unique dans le domaine. (Si vous passez dans la région, c’est là qu’il faut aller pour voir des animaux !)

Iceland_location_map.svg: NordNordWest & Виктор В (CC-By SA)

La fondation Orca Guardians est basée à Grundarfjörður, dans la péninsule de la Snæfellsnes (je sais, je sais : j’ai mis une carte). C’est la 36e ville la plus peuplée d’Islande… avec seulement 836 habitants (à titre de comparaison, la capitale Reykjavik en compte 119 000). Veillée par le très photogénique et photographié mont Kirkjufell, située à l’orée d’un fjord où le hareng riche attire les cétacés, Grundarfjörður dégage cette impression à la fois d’âpre sérénité et de chaleur humaine unique à l’Islande. Le volontariat écologique tient toujours pour moi aussi de la retraite monacale.

Mes tâches consisteront principalement à prêter assistance lors des sorties pour la récolte de données (photos et observation), à contribuer à ce que les passagers aient une belle expérience, et à prêter main-forte à l’animation du blog et des réseaux sociaux (je vous recommande vivement la page Facebook d’Orca Guardians, régulièrement mis à jour, avec des photos incroyables). Et d’autres trucs très très cools pourraient se profilent aussi, mais j’attends de voir comment ça s’organise et si je peux en parler pour, euh, en parler.

L’une de mes tâches consistant expressément à écrire pour le compte d’Orca Guardians (yeah !), je vais m’efforcer de bloguer un peu plus que les fois précédentes si j’y arrive. Au moins, pour les anglophones, il devrait y avoir des choses à se mettre sous le croc.

Il va me falloir 48h de voyage pour rallier Grundarfjörður depuis Paris (je décolle dimanche, j’arrive théoriquement lundi). Ça s’annonce comme une équipée bien plus compliquée qu’avec une voiture de location en simple touriste pour un séjour de dix jours, mais ça fait partie de l’aventure. Si je trouve du wifi, je vous parlerai de bus.

 

 

 

 

2018-04-04T10:58:48+02:00mercredi 4 avril 2018|Carnets de voyage|9 Commentaires

Islande 2017

Travail intense oblige, je n’ai plus autant l’occasion de partir en volontariat qu’auparavant – non pas que je me plaigne : dans mon domaine, avoir du boulot est une excellente chose ! Cependant, la mer et ses drôles d’habitants noirs et blancs, aussi tendres et joueurs que redoutables au squash à l’otarie commençaient à me manquer puissamment, or doncques, une partie de la semaine dernière, j’ai délocalisé la machine à écrire à Grundarfjörður en Islande.

Délocalisation couronnée de succès grâce à Láki Tours

Foraging orcas

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… au moins pour le premier jour, car, des trois jours suivants, aucune des sorties prévues n’a pu se faire. L’adage dit qu’en Islande, si l’on n’aime pas la météo, il suffit d’attendre cinq minutes pour qu’elle change, mais là, le vent est resté tenace pour le reste de mon (bref) séjour, empêchant toute autre expédition en raison de l’état de la mer (même s’il faisait grand beau).

Cela a été l’occasion de faire le tour de la péninsule du Snæfellsnes, du coup. L’Islande au printemps est étrangement semblable et différente à la fois de l’hiver ; la température y paraît presque plus froide, le vent est assurément plus coupant, mais la neige s’est retirée vers les sommets, et surtout, les journées sont déjà bien plus longues que partout ailleurs (coucher du soleil à 21h).

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La Snæfellsnes en avril ressemble parfaitement à l’image populaire qu’on se fait de l’Islande : de longues landes et champs de lave où rien ne pousse pendant des kilomètres, veillées par des montagnes abruptes qui jaillissent soudainement là où elles l’ont décidé. Le glacier du Snæfellsjökull règne sur la péninsule, régulièrement couronné de nuages, toujours inaccessible. Les oiseaux n’y sont pas encore nombreux, ils reviendront plus tard ; les touristes de l’hiver sont partis (tant mieux) ; contrairement à l’ambiance feutrée de décembre, il plane là une sorte de préparation, de métamorphose. J’ai rarement senti ailleurs – mais peut-être est-ce simplement l’effet du dépaysement – la justesse de ce cliché d’un printemps qui “retient son souffle” au retour de l’été.

Cliquez pour agrandir (et voir les deux langues des glaciers du sud-est)

Image qui n’est pas vraie en mer, car orques et cétacés, de manière générale, sont fréquents en cette saison : ils suivent les bancs de harengs, de retour en masse. Je fais l’objet d’une curieuse loi karmique, voire d’une malédiction : chaque fois que j’ai vu une espèce rare (orques, notamment) en milieu sauvage, je vois un échouage peu après ; chaque fois que j’assiste à un échouage, je vois une espèce rare. Malheureusement, ce voyage n’a pas fait exception ; au matin de partir en mer, j’ai repéré sur la plage d’Olafsvík une carcasse très fraîche de dauphin à nez blanc (Lagenorhynchus albirostris) que, de loin, je craignais être un jeune orque. Les vieux réflexes ont repris le dessus – en mode CSI échouage de dauphin –, bloquant toute émotion pour rassembler efficacement d’éventuelles informations précieuses, tandis que j’appelais la directrice d’Orca Guardiansancienne camarade de volontariat qui dirige l’organisation sur place, quant à d’éventuelles données qui pourraient lui être utiles, étant un brin dépourvu sans avoir le moindre kit d’analyse sur moi (évidemment). Vivent les smartphones qui permettent au moins de prendre quantité de photos détaillées. La mort devait remonter au plus à vingt-quatre heures.

D’après ma camarade, nous avons vus ce jour-là entre 30 et 40 orques, même si seule une dizaine restait non loin du bateau. Nous avons eu le plaisir de voir un tout jeune en bonne santé, nageant encore un peu maladroitement, pour une rencontre qui a duré, quoi, une heure ? J’ai perdu la notion du temps, tandis que je déclenchais l’appareil en rafale, sans me soucier du tri à faire ensuite (bilan : 750 images, ouch). Néanmoins sans oublier, parfois, de le mettre volontairement de côté, pour juste me pénétrer de l’instant, contempler le spectacle avec mes yeux, avec le cœur, sans penser à aucun artifice technologique.

Néanmoins, j’ai maudit ma malédiction.

En plus il s’agissait d’une troupe rare, ce qui donné à Marie, d’Orca Guardians, des données potentiellement précieuses (auxquelles j’espère avoir un peu contribué de mon côté, même si je ne cherchais pas à prendre spécialement des photos pour l’identification des individus). Je ne peux que vous recommander de jeter un œil au site de la fondation et à la page Facebook qui publie presque chaque jour des images et des récits stupéfiants de rencontres avec les géants des océans. Orca Guardians met un point d’honneur à n’effectuer que des recherches non-invasives (c’est-à-dire tirées uniquement de l’observation régulière et suivie).

 

2017-04-19T14:48:33+02:00jeudi 20 avril 2017|Carnets de voyage|2 Commentaires

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