Bande originale : « Regarde vers l’ouest »

Plus violent qu’avant-hier cette fois, puisque, pour “Regarde vers l’ouest », initialement parue dans (Pro)Créations, anthologie dirigée par Lucie Chenu aux éd. Glyphe et reprise dans L’Importance de ton regard, on part chez Dark Tranquillity, un des groupes phares du death mélodique.

Ni le groupe ni le genre ne sont mes vraies tasses de thé (je préfère des trucs un peu plus gothiques comme Therion ou Trail of Tears – bon sang, j’ai utilisé la première personne du singulier deux fois dans la même phrase, c’est foutu, ce blog est devenu un vrai blog) mais Hours Passed in Exile, tirée de l’album Damage Done, m’a carrément tapé dans l’oreille. Probablement à cause de son texte qui résonnait curieusement avec la nouvelle, que je n’ai pu citer en exergue à cause d’une dédicace plus importante qui prenait cette place, mais que je regrette de ne pas avoir pu faire apparaître :

And you brought me fires

That you put out

I brought you fires

For I cannot be without

Soit, approximativement : Je t’ai apporté des feux / Que tu as éteins / Je t’ai apporté des feux / Car je ne saurais m’en passer.

Ouais, c’est mieux en anglais. Le texte complet est lisible par exemple ici.

Friendly warningue pour les oreilles délicates qui traînent ici : si AC/DC incarne pour vous le summum de la musique extrême, vous trouverez sans aucun doute que c’est du bruit inécoutable. C’est normal. Le métal, comme le jazz ou le classique, nécessite une certaine éducation de l’oreille avant de pouvoir être apprécié.

2011-01-21T12:40:12+01:00vendredi 21 janvier 2011|Décibels|2 Commentaires

L’Importance de ton regard sélectionné au premier tour du Grand Prix de l’Imaginaire !

Couv. Anne-Claire Payet

Il y a une loi cosmique qui stipule que chaque fois que j’annonce un emploi du temps de publication sur ce blog, l’information ou l’actualité vient le chambouler, mais je ne vais certainement pas m’en plaindre, puisque une excellente nouvelle vient de tomber : L’Importance de ton regard a été sélectionné au premier tour du Grand Prix de l’Imaginaire ! Merci au jury !

Attention, il ne s’agit pas de la liste des finalistes (“nominés”) mais bien d’un premier tour, une liste que le jury communique pour la première fois cette année, comme l’explique Sandrine Brugot-Maillard sur son blog. Les oeuvres sélectionnées ont donc une chance de passer véritablement finalistes (liste communiquée en mars), et les lauréats seront annoncés en juin pour le festival Étonnants Voyageurs.

Qu’importe, je suis déjà très heureux que le livre soit remarqué ! Voici la liste complète de ce premier tour (source). Bravo à tous !

Roman francophone

  • Le Souffle de l’ogre de Brigitte Aubert (Fayard)
  • Les Mystères du temps de Jean-Pierre Bonnefoy (Buchet-Chastel)
  • Les Démons de Paris de Jean-Philippe Depotte (Denoël)
  • L’Enfant sorcier de Ssinahan de Georges Foveau (Folio SF)
  • Cygnis de Vincent Gessler (L’Atalante)
  • May le monde de Michel Jeury (Robert Laffont)
  • CLEER de L.L. Kloetzer (Denoël)
  • Vegas Mytho de Christophe Lambert (Fleuve Noir)
  • Le Vaisseau ardent de Jean-Claude Marguerite (Denoël)
  • L’Ange blond de Laurent Poujois (Mnémos)

Roman étranger

  • Le Filet d’Indra de Juan Miguel Aguilera (L’Atalante)
  • La Lance du désert de Peter V. Brett (Milady)
  • Artères souterraines de Warren Ellis (Au Diable Vauvert)
  • Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindqvist (Télémaque)
  • La Guerre tranquille de Paul J. McAuley (Bragelonne)
  • Le Fleuve des dieux de Ian McDonald (Denoël)
  • Le Don de Patrick O’Leary (Mnémos)
  • Boneshaker de Cherie Priest (Eclipse)
  • Ceci n’est pas un jeu de Walter Jon Williams (L’Atalante)
  • A travers temps de Robert Charles Wilson (Denoël)

Nouvelle francophone

  • “Effondrement des colonies” de David Calvo (Le Jardin schizologique, La Volte)
  • “Desmodus Draculae” de Leni Cèdre (Bifrost n°60)
  • L’Importance de ton regard (Recueil) de Lionel Davoust (Black Coat Press)
  • “Ethologie du tigre” de Thomas Day (L’O10ssée, Gallimard)
  • Stratégies du réenchantement (Recueil) de Jeanne-A Debats (Griffe d’Encre)
  • “Rempart” de Laurent Genefort (Bifrost n°58)
  • Bara Yogoï (Recueil) de Léo Henry et Jacques Mucchielli (Dystopia)

Nouvelle étrangère

  • L’Essence de l’art (Recueil) de Ian M. Banks (Le Bélial’)
  • “Un Précis” de Ian R. MacLeod (Bifrost n°60)
  • “Récif” de Paul J. McAuley (Galaxies n°10)
  • “Voyage avec mes chats” de Mike Resnick (Galaxies n°10)
  • Sous des cieux étrangers (Recueil) de Lucius Shepard (Le Bélial’)
  • Les Vestiges de l’automne de Robert Silverberg (ActuSF)

Roman jeunesse francophone

  • Ailleurs de Pauline Alphen (Hachette jeunesse)
  • La Guerre des mondes n’aura pas lieu ! de Johan Heliot (Mango jeunesse)
  • La Roue des vents de Vincent Joubert (Ankama)
  • La Dernière flèche de Jérôme Noirez (Mango jeunesse)
  • La Douane volante de François Place (Gallimard jeunesse)
  • Les Yeux d’Opale de Bénédicte Taffin (Gallimard jeunesse)
  • Deux secondes avant la fin du monde de Freddy Woets (Oskar)

Roman jeunesse étranger

  • Les Portes de John Connolly (L’Archipel)
  • Le Sortilège de pierre de Cornelia Funke (Gallimard jeunesse)
  • Entremonde de Neil Gaiman et Michael Reaves(Au Diable Vauvert)
  • Voraces de Oisin McGann (Mango jeunesse)
  • Un endroit où se cacher de Joyce Carol Oates (Albin Michel jeunesse)
  • Jenna Fox, pour toujours de Mary E. Pearson (Des Grandes Personnes)
  • Alcatraz (Série) de Brandon Sanderson (Mango jeunesse)
  • La Confrérie de l’horloge de Arthur Slade (Le Masque)
  • Léviathan de Scott Westerfeld (Pocket jeunesse)

Prix Jacques Chambon de la traduction

  • Mikael Cabon pour Chroniques des rivages de l’Ouest (Série) de Ursula K. Le Guin (L’Atalante)
  • Sara Doke pour Lila Black (Série) de Justina Robson (Milady)
  • Gilles Goullet pour Le Fleuve des dieux de Ian McDonald (Denoël)
  • Brigitte Mariot pour L’Âge du chaos (Série) de Mark Chadbourn (Orbit) et La Première loi (Série) de Joe Abercrombie (Pygmalion)
  • Nathalie Mège pour Le Don de Patrick O’Leary (Mnémos)
  • Michel Pagel pour Entremonde de Neil Gaiman et Michael Reaves (Au Diable Vauvert)

Prix Wojtek Siudmak du graphisme

  • Aleksi Briclot pour Worlds & Wonders (CFSL Ink)
  • Philipe Gady pour La Maison qui glissait de Jean-Pierre Andrevon (Le Bélial’), H2G2 de Douglas Adams et H2G2 : Encore une chose… de Eoin Colfer (Denoël)
  • Grégory Fromenteau pour Solaris n°174 et Solaris n°176
  • Manchu pour Starship(s) (Delcourt)
  • Frédéric Perrin pour Ceci n’est pas un jeu de Walter Jon Williams (L’Atalante)
  • Diego Tripodi pour Jack Barron et l’éternité et Il est parmi nous de Norman Spinrad (J’ai lu)
  • Jason Van Hollander pour La Ville et le tableau de Robert Freeman Wexler (Zanzibar)
  • Damien Venzi pour Péninsule de Michael G. Coney (Folio SF)

BD / Comics

  • La Brigade chimérique (tomes 1 à 6) de Fabrice Colin, Serge Lehman et Stéphane Gess (L’Atalante)
  • Les Derniers jours d’un immortel de Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval (Futuropolis)
  • Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès de Fabien Vehlmann et Frantz Duchazeau (Dargaud)
  • Hercule (tome 1) de Steve Moore et Admira Wijaya (Milady Graphics)
  • Nico (tomes 1 à 2) de Fred Duval et Philippe Berthet (Dargaud)
  • Omni-Visibilis de Lewis Trondheim et Matthieu Bonhomme (Dupuis)
  • Orbital (tomes 1 à 4) de Sylvain Runberg et Serge Pellé (Dupuis)
  • Rex Mundi (tomes 1 à 2) de Arvid Nelson et Ericj (Milady Graphics)
  • Sorcellerie et Dépendances de Sandrine Revel(Dupuis)
  • Tortuga (tome 1) de Sébastien Viozat et Antoine Brivet (Ankama)
  • Uchronie[s] (tomes 1 à 3 des 3 séries) de Eric Corbeyran, Eric Chabbert, Djillali Defali et Tibéry (Glénat)
  • Zombillénium (tome 1) de Arthur De Pins (Dupuis)

Manga

  • 7 milliards d’aiguilles (tomes 1 à 4) de Nobuaki Tadano (Doki-Doki)
  • Baptist (tomes 1 à 4) de Gyung-Won Yu et Sung-Ho Mun (Ki-Oon)
  • Broken Blade (tomes 1 à 6) de Yûnosuke Yoshinaga (Doki-Doki)
  • Freesia (tomes 1 à 4) de Jirô Matsumoto (Kazé)
  • L’Île Panorama de Maruo Suehiro (Casterman)
  • Pluto (tomes 1 à 5) de Naoki Urasawa (Kana)
  • Rohan au Louvre de Hirohiko Araki (Futuropolis / Le Louvre)
  • Ultra Heaven (tomes 1 à 3) de Keiichi Koike (Glénat)

Essai

  • A.E. Van Vogt, passeur cosmique sous la direction de Joseph Altairac (L’Oeil du Sphinx)
  • Steampunk ! L’esthétique rétro-futur de Etienne Barillier (Les Moutons électriques)
  • Jean Ray, l’alchimie du mystère de Arnaud Huftier (Encrage)
  • Le Panthéon des savants fous de Anna C. Long et Daniel H. Wilson (Calmann-Lévy)
  • Encyclopédie du fantastique sous la direction de Valérie Tritter (Ellipses)

Prix spécial

  • 75 Years of DC Comics de Paul Levitz (Taschen)
  • L’Art fantastique de Werner Hoffman (Actes sud)
  • DC Comics, les super-héros s’affichent, commentaires de Robert Schnakenberg (Huginn & Muninn)
  • Hugo Gernsback. An amazing story, catalogue d’exposition de Luc Henrig, Paul Lesch et Ralph Letsch (CNL de Mersch)
  • Kadath, le guide de la cité inconnue de David Camus, Mélanie Fazi, Raphaël Granier de Cassagnac, Laurent Poujois et Nicolas Fructus (Mnémos)
  • Les Mers perdues de Jacques Abeille et François Schuiten (Attila)
  • Poètes de l’Imaginaire, anthologie de Sylvain Fontaine (Terre de Brume)
  • The Sunday Books de Michael Moorcock et Mervyn Lawrence Peake (Denoël)
2011-01-20T10:48:30+01:00jeudi 20 janvier 2011|Actu|5 Commentaires

En parlant et en lisant

Couv. Paul Kidby

J’ai diablement du pain sur la planche en ce début d’année, ce qui explique ces quelques entrées un peu courtes, mais je ne t’oublie pas, auguste lectorat, je suis là, regarde. Je peux te proposer des mots, ceux des autres et les miens, suscités par les autres. Si, si, cette phrase veut dire quelque chose, je t’assure.

Entretiens

L’équipe de l’excellent Vade-Mecum du Disque-Monde, consacré à l’univers pratchettien, a eu l’extrême gentillesse de me proposer un entretien aux dernières Utopiales : un moment bien rigolo, chaleureux et déconnant comme il se doit, retranscrit ici, où l’on parle de la co-traduction de la série La Science du Disque-Monde, mais aussi d’écriture.

Ils ont également réalisé une traduction en français de l’entretien proposé par The Portal, qui peut se lire ici. Merci à eux !

Revue de presse

Sélections

Le blog Imaginelf retient La Volonté du Dragon parmi ses coups de coeur de l’année 2010, tandis que Sci-Fi Universe retient L’Importance de ton regard dans sa sélection. Merci !

L’Importance de ton regard

L’avis de IfIsDead (lire l’article complet) :

LD nous livre ici un excellent recueil qu’il serait dommage de rater. On se sent transporté dans ses histoires, on s’inquiète pour ses personnages. On n’a plus qu’une hâte, c’est de lire le reste de ses oeuvres.

La Volonté du Dragon

L’avis de Heat27 (lire l’article complet) :

La Volonté du Dragon fut d’une lecture très agréable. J’ai passé un bon moment. Le format “court” ne nuit en rien à son intérêt, et puisque l’auteur annonce qu’il reviendra prochainement foulé les terres d’Evanégyre, j’espère que ce sera sur un roman plus “trapu” afin de mieux découvrir cet univers.

L’avis de Zordar (lire l’article complet) :

[…] style très vivant […] La bataille navale est très bien rendue grâce à l’immersion du lecteur à bord de La Volonté du Dragon, le vaisseau amiral de la flotte de l’Empire […] Le suspense dure jusqu’au bout.

Merci à tous les chroniqueurs !

2011-01-18T16:00:26+01:00mardi 18 janvier 2011|Actu|Commentaires fermés sur En parlant et en lisant

Dernières nouvelles (avant 2011)

Non, ce blog n’est pas mort, il n’est même pas parti pendant les fêtes (les blogs ne fêtent pas Noël, ils fêtent à la place une date obscure et mystérieuse connue d’eux seuls, hors du calendrier des mortels, déterminée et construite à l’avènement des premiers sursauts de conscience dans la mer informationnelle d’Internet, conscience à présent suffisamment mûre pour fomenter notre annihilation pendant que nous restons encore persuadés que nos gentils PC sont de dociles machines qui disent HELLO WORLD quand on le leur demande). Je profite du calme relatif de la période pour écrire le jour, pour écrire la nuit, j’y mets tout mon coeur, wo hoooo c’est le bonheur. Les activités normales reprendront en début de semaine prochaine. Mais, dans l’intervalle, des infos, des nouvelles, des trucs et des machins !

Couv. Anne-Claire Payet

L’Importance de ton regard sélectionné par Mythologica !

C’est un superbe cadeau de fin d’année : L’Importance de ton regard figure parmi la sélection des meilleurs livres de 2010 opérée par Mythologica… Et il est même choisi comme prix spécial !

Je suis très heureux que ce livre commence à faire parler un peu de lui après La Volonté du Dragon, vu qu’il est à mon sens très différent. Tu ne sais peut-être pas, auguste lectorat, que sous sa carapace de lumière et son regard fixé sur l’horizon, tout écrivain cache plus ou moins une personnalité résumée par Jacque Lacan sous l’appellation scientifique “omondieu omondieu mais pourquoi je fais ça ça n’intéresse personne j’en suis sûr je vais plutôt aller élever des singes rhésus en Papouasie Nouvelle-Guinée”. En ce qui me concerne, en plus de me faire évidemment très plaisir, ces retours si positifs tendent à me faire pousser un énorme “ouf” de soulagement : tout cela n’est pas entièrement vain, il y a des gens que ça a pu toucher en-dehors de moi, mon poisson rouge et mon singe rhésus, et cela me donne l’encouragement le plus important qui soit : continuer, paradoxalement, à n’en faire qu’à ma tête.

Alors, merci ! 🙂

Causing in ze poste

The Portal, le site international dont j’ai déjà dit tout le bien que je pensais, m’a fait le plaisir d’une petite interview pendant les Utopiales (dieu que cette phrase comporte de liens). C’est en anglais dans le texte, mais si cela ne vous rebute pas, cela peut se lire ici.

Demain

Je tente un truc de ouf que j’ai piqué à John Scalzi : le best-of de l’année. Je vous donnerai aussi un peu des stats de lecture sur ce lieu de perdition, comme ça, parce que ça se prête bien à discussion de comptoir. “Sais-tu que la fréquentation des flux RSS a grimpé de 12,78 % en deux ans, et que cela se reflète sur la fréquentation du blog ?” Ça va être trop bien.

Non, mais partez pas, hé, hééé.

2010-12-29T12:39:24+01:00mercredi 29 décembre 2010|Actu|Commentaires fermés sur Dernières nouvelles (avant 2011)

L’interview la plus barrée qu’on m’ait faite

(c) Disney

Marion Lineres : Nous recevons aujourd’hui Lionel Davoust, qui sévit de temps à autre dans notre vaste complexe, usant de sa verve incisive. Lionel est là, emmitouflé dans sa cape moyen-âgeuse, cheveux au vents (enfin ceux du dessous) pour nous parler de son ouvrage L’importance de ton regard.

« Lionel Davoust », ça pue le pseudo d’auteur à plein nez, c’est quoi ton vrai nom ?

L.D. : Bob Dude Stackelevitch Ivanoï N’go N’go Wakarimashita Tamère de la Plata Rodriguez. Mais tu peux m’appeler Caroline. En fait, j’aimerais bien.

Info ou intox ? Une rumeur circule actuellement sur le net, es-tu vraiment le frère caché des Bogdanov ?

L.D. : C’est un peu plus compliqué que ça. Plus exactement, dans quarante-deux ans, à la suite d’un regrettable incident impliquant un nouveau modèle de détecteur de fumée domestique, mon colocataire futur, un chercheur indien spécialisé en théorie des cordes, va inventer la machine à voyager dans le temps. Malheureusement, en me réveillant un matin la tronche dans l’œuf, je vais la confondre avec le grille-pain et me retrouver transporté dans le Paléozoïque transformé en hermaphrodite (ouais, faut pas déconner avec la mécanique quantique). N’ayant rien à faire dans le Paléozoïque à part me… heu… enfin, tu vois, quoi, je vais donner naissance moi-même aux frères Bogdanov, qui se trouveront illico téléportés dans l’avenir pour éviter un cataclysme temporel, la préhistoire n’étant pas prête à supporter une telle masse cérébrale, et le menton n’étant par ailleurs pas encore inventé. Ce sont eux qui m’ont expliqué en 1985 mon glorieux destin. J’ai été un peu surpris au début.

Te considères-tu comme un scientifique de la fiction ou un fictionnaire de la science ?

L.D. : Ni l’un ni l’autre. Ou alors la science a du souci à se faire. J’essaie de penser mes mondes et mes hypothèses bizarres de manière rationnelle (s’il pleut vert tous les mardis, c’est pas pour qu’au chapitre quatre il pleuve violet), mais pas forcément scientifique (je me contrefous de savoir qu’il pleut vert les mardis à cause d’une fuite périodique d’eaux usées sur la Station Spatiale Internationale ou à cause d’un génocide hebdomadaire de Martiens en haute altitude), si cela n’a pas de rapport intéressant avec l’histoire. Je suis surtout un conteur et je m’intéresse plutôt à ce que le fonctionnement de mon monde provoque de bizarre, de terrifiant ou de franchement débile sur les personnages qui ont la malchance de peupler mon imaginaire. Putain, cette réponse était sérieuse. Merde.

L’importance de ton regard » est un recueil de 18 contes modernes. 18, est-ce une référence au golf ?

L.D. : Le country club est ouvert de 16h à 22h. Je répète, le country club est ouvert de 16h à 22h. Faites passer.

Ton livre se vend à 25 € les 384 pages soit 0,065 € la page. Le prix moyen en 2009 du papier toilette est de 2,62€ pour 6 rouleaux sachant qu’un rouleau en contient 198. Y a pas à chier, t’es un produit de luxe ! Les ventes de papier toilette ont rapportés cette même année 2009, 889,76 millions €. Pour rapporter autant, tu dois vendre 35 590 400 livres. Es-tu prêt à relever le défi ?

L.D. : Désireux d’éviter toute réponse facile comportant l’expression « écrire de la merde », je me contenterai de dire que tu me donnes d’un coup très envie qu’on passe au livre électronique.

En parlant de prix, t’en es où niveau célébrité ?

L.D. : À 22,78%. La nuit avec moi reste abordable, à peu près 300€ la dernière fois que j’ai regardé. Pour ce prix-là, je masse les épaules, tiens une conversation fascinante sur les spiritualités alternatives, taquine du bout de mes lèvres enflammées ton échine frémissante, et ne fais pas la cuisine. (Quand je fais la cuisine, c’est moins cher.)
J’ai aussi le grand honneur et le plaisir d’avoir été sélectionné plusieurs fois pour des prix littéraires (Imaginales, Grand Prix de l’Imaginaire, Rosny Aîné…), d’en avoir reçu un (Imaginales en 2009), d’avoir des critiques adorables sur mes bouquins, d’accueillir maintenant 4000 lectures mensuelles sur le site / blog… Bref, je suis en passe de devenir un gros bâtard puant, et je te prierais de poser tes questions un peu plus vite, connasse, parce que je dois prendre mon jet privé pour aller faire du ski sous dôme à Dubaï.

Traductions, jeux de rôles, nouvelles, articles… il ne manque que des romans pornos dans ton C.V. ; peux-tu nous dire si c’est la prochaine étape puisque ton site ne le précise pas ?

L.D. : Comment t’as deviné ? Non mais sérieux, ça me ferait vachement marrer. J’y pense. J’ai des idées pour. J’aimerais essayer, mais m’efforcer de faire ça intelligemment, genre avec une vraie histoire et un érotisme réel, pas que des bites qui ont manifestement pris leurs cours de romantisme chez Caterpillar. Si j’avais plus de temps, même, ce serait déjà fait.

Que penses-tu du slogan “Soyez exigeant. Soyez curieux. Soyez au courant. Lisez Lionel Davoust !” crée par YoZone ? Ca ne sent pas un peu la campagne présidentielle de 2011 ça ?

L.D. : Tout à fait. Et ça t’en dit long sur ma préparation vu que je lancerai les élections un an avant tous les autres partis histoire de montrer au monde leur attentisme et leur paresse, ces social-traîtres. Quand je serai élu, ce qui ne manquera pas d’arriver puisque je serai tout seul, je ferai en sorte que chaque citoyen, même les plus démunis, reçoive tous les jours un saucisson frais, j’instaurerai dans les TGV des wagons « kid free », je renommerai la Hadopi en Hadoken et exigerai de ses membres qu’elle apprenne à lancer des boules de feu pour protéger nos frontières, et je lancerai la forge d’une épée fiscale pour aller avec le bouclier du même nom. Votez pour moi.

Notre interview se termine, merci beaucoup à toi d’avoir pris ce temps pour une pause absurde au milieu de ta fiction. Un dernier mot ?

L.D : Ouais.

(A posteriori, j’aimerais quand même préciser mon plus grand respect pour Igor et Grishka Bogdanov, dont les émissions ont bercé mon enfance et certainement grandement contribué à faire de mon parcours ce qu’il est. Marion, elle, voulait me demander en plus : “c’est Davoust, ces jolis yeux ? » Que chacun fasse ce qu’il veut, la messe est dite, je vais grailler un bout de sauciflard.)

2010-11-18T17:41:29+01:00jeudi 18 novembre 2010|Actu|15 Commentaires

Inventaire des points de vue

Disclaimer : cet article chercher à traiter la question de manière globale afin de donner des lignes directrices capables de couvrir 90% des cas. Mais il y aura toujours des contre-exemples, des solutions particulières, des destructurations post-modernes. Sans vouloir commettre, ô auguste lectorat, le péché de l’autocitation, je vois dans mon propre cas plusieurs occurrences où le mode narratif employé ne rentre exactement dans aucune des cases, notamment dans la novella “L’Importance de ton regard ». C’est de l’art, il n’y a que des conventions, et le but ici est de les appréhender.

Narrateur et point de vue

Le point de vue, dans un récit, est indissociable de la notion de narrateur, même si les deux concepts recouvrent des réalités légèrement différentes. Toute histoire est forcément racontée (pour être transmise), et le ou les moyens employés définissent le mode de narration et donc le point de vue.

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Ce n’est pas forcément un personnage, il n’a pas forcément une identité claire, ni n’est même obligatoirement un choix possible dans notre réalité consensuelle. L’exemple qui vient immédiatement à l’esprit le récit raconté à la première personne par celui qui la vit, mais je proposais la semaine dernière un interrogatoire de police raconté par une plinthe. Narrativement, les deux sont tout aussi valides.

La connaissance que le narrateur a du récit en train de se dérouler définit le point du vue. Y réfléchir et le choisir est extrêmement important car, pour respecter la cohérence de l’histoire – et donc maintenir la suspension d’incrédulité du lecteur – il impose toutes sortes de limitations et de contraintes sur le récit. Par exemple, le narrateur ne peut pas raconter ce qu’il ignore – ou bien il ne peut pas retenir indéfiniment des informations vitales dans le but de prolonger articiellement le suspense. Sa vision des choses peut colorer le compte-rendu, etc.

Il convient donc de réfléchir aux effets, à l’ambiance que l’on souhaite créer, pour choisir le mode de narration adapté. Il est évidemment possible de changer de mode de narration dans le même récit, à condition de guider clairement le lecteur, en général par des ruptures entre scènes (ton serviteur, ô auguste lectorat, kiffe la tech).

Types

Les modes de narration se découpent grossièrement selon un arbre dichotomique (dans un article théorique, il convient d’employer des mots de plus de trois syllabes). Les catégories sont parfois poreuses ; ce qui compte est l’effet sur le lecteur, le transport provoqué  par le “rêve fictionnel”, et non un respect borné des catégories.

La première distinction concerne la position du narrateur relativement aux personnages de l’action.

Narrateur intérieur

C’est le cas qui venait immédiatement à l’esprit cité plus haut : le narrateur est un personnage de l’action. Il raconte son histoire, à la première personne, généralement après coup (au passé) ou au présent (déroulé des événements au fur et à mesure).

Narrateur extérieur

Dans ce cas, le narrateur est – par rapport au temps de l’action en tout cas – extérieur à l’histoire, c’est-à-dire qu’il la relate à la façon d’une caméra de cinéma au champ plus ou moins large.

Narrateur omniscient

Le narrateur omniscient tient du démiurge. Il sait tout des tenants et des aboutissants du récit, connaît la moindre pensée de chaque personnage, ce qu’il a mangé le matin et le numéro de la plaque minéralogique de la voiture qui le tuera au chapitre 14. Conserver une forme de suspense peut être difficile dans ces conditions, par exemple dans les relations – et les malentendus – entre individus. Ce narrateur peut être neutre ou non (et souvent, il ne l’est pas) ; il peut se contenter d’un compte-rendu objectif, ou bien avoir une voix propre, émaillant par exemple le récit de remarques plus ou moins intrusives (ressort classique du registre comique, par exemple).

Narrateur aligné

Peut-être l’une des formes les plus faciles à manier. C’est ce qu’on appelle également la narration “personnage-point-de-vue” : l’auteur choisir un (ou plusieurs) personnages et relate l’histoire à la troisième personne, mais à travers ses yeux. Il connaît ses états d’âme et ses secrets, nous les fait partager – mais uniquement les siens. On peut raffiner plus encore la distinction :

  • Narrateur aligné strict : le narrateur ne sait et ne relate que ce que le personnage sait et peut connaître. Les perceptions sont directes. En ce sens, c’est assez voisin du narrateur intérieur, mais facilite les alternances de point de vue. Il laisse transparaître sans filtre le ressenti du personnage qu’il raconte.
  • Narrateur aligné distancié (“caméra à l’épaule”) : le narrateur ressemble à Jiminy Crickett posé sur l’épaule du personnage (mais bon, un Jiminy Crickett qui posséderait des tentacules psychosensitifs enfoncés dans le cortex du personnage). Tout en partageant les connaissances du narrateur aligné strict, son champ de vision est légèrement plus large que celui du personnage dont il relate l’histoire, ce qui permet un peu de recul.

Narrateur ignorant

Le narrateur ne sait rien des motivations, états d’âme, secrets inavouables des personnages dont il assiste aux faits et gestes : il n’a que ses perceptions pour se guider. La plinthe assistant à l’interrogatoire serait probablement un exemple de narrateur ignorant (sauf si elle assiste régulièrement aux 5 à 7 du commissaire avec sa secrétaire sur le bureau, lui donnant un élément d’information sur l’ambiance dans les locaux). Ce narrateur peut là aussi être neutre (compte-rendu strictement objectif) ou non (ce qui serait probablement le cas de notre bas de mur en bois envisageant de porter plinthe – j’en crevais d’envie depuis tout à l’heure – pour attentat à la pudeur).

Pour aller plus loin…

Je ne saurais trop recommander le Comment écrire des histoires, Guide de l’explorateur d’Élisabeth Vonarburg aux éds. Le Griffon d’Argile. En plus d’être un des rares livres de technique en français, il comporte une section très complète sur la problématique du point de vue, une des mieux fichues que j’aie jamais lue, en anglais comme en français. (Critique d’ailleurs sur cet ouvrage à venir.) Pour les intéressés, le livre se commande chez l’éditeur, ici.

2014-08-05T15:23:06+02:00mercredi 3 novembre 2010|Best Of, Technique d'écriture|5 Commentaires

Revue de presse

Couv. Anne-Claire Payet

Je cherche une façon de rendre ces revues de presse attractives – je cherche, après tout, à renvoyer du trafic aux chroniqueurs qui ont pris le temps de s’intéresser aux livres et de rédiger leurs critiques – mais ce n’est pas évident sans discuter des articles, ce que je me refuse à faire. (Et si c’est pour proposer une précision, c’est chez avant tout chez le chroniqueur qu’il convient de l’apporter, pas ici.) Je trouve très inélégant de remettre en question la lecture que d’autres font de son propre travail ; la chronique appartient au chroniqueur, comme la lecture au lecteur.

Peut-être devrais-je tout simplement me taire. (Qui a dit : “ça nous fera des vacances ? »)

Bref, voici les derniers articles en date. Merci à tous les chroniqueurs !

L’Importance de ton regard

La Volonté du Dragon

Contes de villes et de fusées

Couv. Eric Scala

(L’anthologie de Lucie Chenu aux éditions Ad Astra, où a été publiée “Le Sang du large »)

Magiciennes et sorciers

(L’anthologie de Stéphanie Nicot aux éditions Mnémos, où a été publiée “Quelques grammes d’oubli sur la neige »)

Rois et capitaines

(L’anthologie de Stéphanie Nicot aux éditions Mnémos, où a été publiée “L’Impassible armada »)


Sinon, cela n’a rien à voir, mais le carousel de la page d’accueil a été corrigé : cliquer sur les bannières vous emmènera bien vers les pages d’informations correspondantes.

2010-10-22T10:37:29+02:00vendredi 22 octobre 2010|Actu|2 Commentaires

Deux entretiens + revue de presse

C’est la rentrée, youpi. Non, en fait, pas youpi, je ne sais pas pourquoi on s’ingénie à la fêter, avec tous ces gamins à la dentition inégale et aux taches de rousseur photoshopées clamant bien fort que MAMAN M’ACHÈTE MES CAHIERS CLAIREFONTAINE À -25%!!1 comme s’il n’y avait rien de plus grand et de plus beau qu’un cahier Clairefontaine pour un gosse qui rentre à l’école, alors que le papier Clairefontaine c’est trop blanc pour les matins difficiles, ça fait mal aux yeux, merde, et puis moi la rentrée quand j’étais gosse c’était du brouillard dans la cour, l’humidité parisienne sur la peau et du béton agressif qui menace de vous sauter de lui-même aux genoux pour vous les écorcher alors que vous êtes même pas tombé, le bâtard, donc merci mais je préfère largement la vie active, hein, et bosser sur autre chose que du Clairefontaine, en plus.

Par contre, c’est la rentrée des blogs et des critiques, et ça c’est cool, parce que j’ai plein de choses à vous raconter. Gardons notre imagination en vacances avec des histoires.

Causeries au comptoir

Deux entretiens à vous proposer :

  • Imaginelf tout d’abord, le blog d’imaginaire qui monte, au sein d’un dossier fantasy réalisé pour Livraddict. On y trouve également des entretiens de Thomas Geha (Le Sabre de sang) et Simon Pinel (éd. Critic). Pour votre humble serviteur, c’est ici, j’y parle surtout de la fantasy en général et de son marché.
  • If is Dead, imposant blog multi-plateforme (cinéma, jeu vidéo, littérature…) centré sur l’imaginaire, aux longues critiques très argumentées et sans complaisance. Il s’agit là d’une longue discussion qui va de  l’écriture aux blogs en passant par la traduction, avec un volet assez important sur la question des cycles de récits au sein d’un même univers (Évanégyre dans mon cas). C’est ici.

Pour info, les deux blogs sont aussi présents sur Twitter, et je ne saurais que vous encourager à les suivre : @imaginelf et @ifisdead.

Chroniques

Couv. Anne-Claire Payet

Il y avait longtemps que je n’avais pas fait le point, et il y a eu beaucoup de nouveaux retours, notamment sur L’Importance de ton regard et l’anthologie Magiciennes et sorciers.

L’Importance de ton regard

Un magnifique avis de Chaperon Rouge sur Psychovision ! [Plus d’infos sur le livre]

La Volonté du Dragon

[Plus d’infos sur le livre]

Anthologie Magiciennes et sorciers

Dirigée par Stéphanie Nicot aux éd. Mnémos, où figure “Quelques grammes d’oubli sur la neige” :

  • L’avis de Louppatient (qui a lui aussi perçu l’histoire comme complète, ce qui me encore une fois très plaisir puisque cela satisfait mon objectif d’indépendance des récits d’Évanégyre)
  • Celui d’Efelle
  • Celui de la Jungle de Pierre

Anthologie Passages

Dirigée par Lucie Chenu aux éd. Oskar, où figure “La Terre comme témoin” : l’avis des Chroniques de l’imaginaire.

Un très grand merci à tous les chroniqueurs et chroniqueuses pour leurs articles !

2010-09-16T14:50:02+02:00jeudi 16 septembre 2010|Actu|1 Commentaire

« Tuning Jack » en diffusion libre et gratuite

Couv. Anne-Claire Payet

Je sais, je suis très en retard, et j’espère que vous voudrez bien m’en en excuser.

Avant l’été, j’avais passé deux textes en diffusion libre, “Récital pour les hautes sphères” et “Personne ne l’a vraiment dit“, ne faisant qu’officialiser les faits puisque ces deux textes étaient déjà volontairement disponibles en ligne (le premier, notamment, avant même que les licences Creative Commons ne traversent l’Atlantique). J’avais toujours voulu étendre l’expérience, lançant même une consultation à ce sujet – merci encore de vous être exprimés sur la question. Hélas, emporté par le travail et des affaires urgentes, je n’ai pu concrétiser rapidement ma promesse, mais voici !

Les résultats du sondage avaient donné :

[poll id=”2″]

Pour lever l’ex-aequo de la seconde place, je vous propose donc “Tuning Jack, initialement parue dans Galaxies n°34 et finaliste du prix Rosny Aîné 2005, qui est plus difficile à trouver en version imprimée, et qui, je le pense, équilibre mieux la sélection au niveau du ton :

Télécharger “Tuning Jack” en

PDF | HTML | EPUB

Les fichiers sont évidemment gratuits, sans DRM, sans fil à la patte, espionnage ni rien. N’hésitez pas à faire circuler autour de vous !

Je publierai “L’Île close” au plus vite après cela, probablement au cours de la semaine prochaine, avant de rassembler les quatre textes dans un mini recueil, toujours en téléchargement libre et gratuit.

Et sinon, pour mémoire, l’anthologie Contes de villes et de fusées, dirigée par Lucie Chenu, où figure “Le Sang du large“, sort ce samedi aux éditions Ad Astra ! Toutes les infos sont ici.

Bonne lecture !


2010-10-14T11:05:55+02:00jeudi 9 septembre 2010|Actu|9 Commentaires

À la mi-aou (on fait des revues de presse)

Couv. Cyrielle Alaphilippe

Voilà quelques temps que je n’avais pas signalé les dernières chroniques en date – et donc profité de l’occasion pour remercier les critiques pour leurs articles ! La Volonté du Dragon continue à faire beaucoup parler de lui, un peu plus que L’Importance de ton regard (mais c’est normal pour un recueil de nouvelles). Les résultats du prix Elbakin seront d’ailleurs annoncés la semaine prochaine à la convention SF et fantasy de Grenoble, à laquelle j’espérais pouvoir me rendre, mais je dois être réaliste et raisonnable quant au travail qu’il me reste jusqu’à la fin de l’année… Si certains d’entre vous y vont, j’espère que vous passerez un excellent moment !

Allons-y donc pour les dernières nouvelles :

Passages

Une critique de l’anthologie dirigée par Lucie Chenu aux éd. Oskar, où figure “La Terre comme témoin“, à signaler sur Phénix Web.

L’Importance de ton regard

Un très bel article chez Wagoo. Merci !

La Volonté du Dragon

Par ailleurs, le premier chapitre du roman (ainsi que tous ceux des finalistes du prix Elbakin) est maintenant téléchargeable sur iPhone et Android via le site web justement nommé… Premier Chapitre. (Sinon, il est toujours disponible en PDF ici.)

2010-08-17T11:30:32+02:00mardi 17 août 2010|Actu|2 Commentaires

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