Quel est l’ordre de lecture d’Évanégyre ?

La question revient de loin en loin et c’est une omission quasi-criminelle (carrément ouais) que de ne pas en dire un mot ici. Le portail naissant dédié au monde y répond donc enfin, et la réponse est : il n’y en a pas, hormis à l’intérieur des sagas, évidemment.

➡️ Article détaillé : il n’y a pas d’ordre de lecture dans Évanégyre

2023-01-28T01:48:55+01:00lundi 30 janvier 2023|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur Quel est l’ordre de lecture d’Évanégyre ?

Faire émerger les idées et le savoir en toute liberté (Geekriture 04)

Bon, après tant de teasing, il est grand temps de parler un peu de cette méthode Zettelkasten qui agite tellement les cercles de productivité depuis deux ou trois ans ; qui a vu la naissance d’une myriade de nouvelles applications de prise de notes ; qui se fonde sur un paradigme à la fois révolutionnaire et très ancien, l’hypertexte. Mais il fallait d’abord replacer le décor, et notamment rappeler une notion fondamentale de la création, à savoir qu’il s’agit moins d’un flux de réalisation (j’ai une liste de choses à faire à peu près séquentielle, j’en abats les éléments un à un) que d’émergence (la réalisation s’affine elle-même à chaque session de travail jusqu’à complétion) – voir Geekriture 02, l’échec de la to-do list pour écrire

➡️ … l’article Geekriture du mois expose (enfin) les fondements de la méthode Zettelkasten, à lire sur ActuSF.

2021-04-15T11:12:56+02:00mercredi 21 avril 2021|Geekriture|3 Commentaires

Vendredi : conférence sur l’organisation en solitaire pour les créateurs et créatrices

Oyez, oyez : si vous voulez tout savoir de ce que j’ai pu apprendre ces dix dernières années dans le domaine de la productivité appliquée à la créativité en l’espace de deux heures, venez à :

« J’écrirai… demain. » Qui n’a jamais connu ce découragement, cet épuisement intellectuel face à l’envergue parfois intimidante que représente l’écriture ? Surtout que nos vies modernes nous bombardent d’informations, d’impératifs et d’injonctions. La charge mentale de nos existences est sans précédent dans l’histoire humaine et ce tumulte est hélas bien peu compatible avec le silence et la persévérance dont se nourrissent la création littéraire. Atteindre la détente et la clarté d’esprit qui permettent de créer sereinement est difficile ; le faire seul.e, sans pression extérieure, l’est encore davantage. Dès lors, comment progresser sur un roman l’esprit libre ?

La clé réside dans une rigueur suffisante pour progresser régulièrement, mais qui conserve la liberté et la joie d’écrire. À travers la psychologie de la création, les principes de productivité personnelle et même les outils technologiques, cette conférence expose des méthodes simples et ancrées dans la pratique pour organiser son art au quotidien :

– Gérer tous ses projets ;

– Clarifier et organiser ses connaissances et ses idées pour construire son livre

– (… et prévoir les suivants).

Si vous suivez ce lieu, en résumé, je causerai de :

  • L’intérêt des cadres et des systèmes dans la vie artistique
  • La méthode Getting Things Done et ce qu’elle apporte à l’écriture
  • Le paradigme Zettelkasten de prise de notes et gestion de la connaissance (heh, je n’en ai encore jamais parlé ici, pas eu le temps de développer, faut venir !).

J’ai donné cette conférence pour la première fois aux Aventuriales il y a deux semaines et je peux vous dire que c’est dense, on n’est pas là pour manipuler de grandes idées vaines sur l’organisation : c’est précis, c’est technique, et c’est immédiatement applicable.

Bref, si ça vous branche, les inscriptions se déroulent ici. Vendredi 9 octobre, 19h, à l’école Les Mots, 4 rue Dante, 75005 Paris.

(L’atelier sur la scène d’action qui se déroule ce week-end est par ailleurs complet)

2020-10-12T18:32:58+02:00mardi 6 octobre 2020|À ne pas manquer|4 Commentaires

Gardez le style et l’orthographe pour la toute fin des corrections (quand passer Antidote ?)

Donc, lundi, on a parlé d’Antidote, et c’était chouette. Une des raisons pour lesquelles il était temps que j’en parle, c’est aussi en rapport à une question auxiliaire que j’ai vu passer très souvent ces derniers temps. Il semble qu’à l’heure où j’écris ces mots, l’intégration entre Scrivener et Antidote soit un peu cassée, et donc, comment faire ? Cela cache une question plus profonde : quand corriger style et orthographe, en fait ? 

Mon avis, si vous m’en croyez (mais rappel : vous faites bien ce que vous voulez, bordel), c’est que la la correction de détail devrait représenter l’ultime étape de correction d’un manuscrit. Il y a beaucoup, beaucoup (trop) à faire avant, et notamment, finir le premier jet, s’assurer que l’histoire ait le bon rythme, qu’aucun fil narratif ne reste en plan, qu’il ne manque pas une scène (ou qu’il n’y en ait pas trop), etc. Tout cela, dans le métier, on appelle ça la passe narrative (ou la passe de fond, de scénario, d’histoire, etc.) (ou les, parfois – souvent ?). Corriger le style, nettoyer les répétitions, les fautes, c’est la (ou les) passe stylistique et donc, cela devrait s’effectuer sur une narration déjà validée (a minima par l’auteur elle-même).

Car à quoi bon retravailler un peaufiner un style qu’il faudra peut-être démonter, réécrire parce que Bob le poissonnier doit devenir charpentier, parce que le moment de la journée, les lieux doivent changer, parce qu’en fait non, c’était un cycliste ? Et si la scène disparaît tout simplement sans laisser de traces ? Ou que des longueurs exigent d’en couper un quart ? Pourquoi tout ce boulot ?

Oh, bien sûr, rien n’interdit de peaufiner le style en cours de route (et puis pourquoi pas, si cela vous aide à mieux sentir l’histoire), rien n’interdit rien, on est d’accord, mais si cela me semble une certaine perte de temps, il rôde surtout là un danger : on peut s’attacher davantage à un passage que l’on a corrigé en raison du temps qu’on y a passé, ce qui peut empêcher de voir l’évidence – à savoir, c’est pas bon, point, et ça doit gicler. (“Kill all your darlings”, comme disait Fitzgerald.) Cela revient à vouloir peindre une maison dont on n’a même pas encore terminé les plans… Et c’est un structurel / architecte qui vous dit ça.

Scrivener, malgré tout l’amour passionnel que je lui voue et les nuits que je passe avec lui (le pire c’est que c’est parfois authentique), est avant tout un outil de conception et de rédaction. Son boulot consiste à vous aider à écrire, à dominer vos idées, à mettre de l’ordre dans le chaos. Échanger avec autrui ? Peaufiner le style et la mise en page ? Absolument pas sa tâche. Antidote, lui, est un outil de correction et de polissage stylistique, OK : traque des répétitions, des verbes faibles, des répétitions, des erreurs orthographiques, des répétitions. Il s’agit donc de peaufiner un texte déjà cohérent, construit, fonctionnel narrativement, avec des personnages et une histoire qui tiennent debout.

Donc, à mon sens, la passe Antidote (ou de correction de détail au sens large) se réserve pour la toute fin, une fois la compilation du manuscrit effectuée, sur un fichier au kilomètre rassemblant l’ensemble de son travail. Et de là, on peut l’effectuer dans son traitement de texte classique favori, Word, LibreOffice, Pages, dont l’intégration avec Antidote est éprouvée et solide. À titre personnel, je ne savais même pas que l’intégration entre Scrivener et Antidote ne fonctionnait plus aussi bien, parce que je ne m’en sers jamais, par choix.

2019-06-01T14:37:43+02:00mercredi 22 août 2018|Best Of, Technique d'écriture|1 Commentaire

Évanégyre et (presque) chronologie

OK, c’est un gros presque (pour ce que j’en dévoile).

Pour Évanégyre, l’univers entier, je travaille comme sur un roman, une série, une nouvelle, mais à échelle plus vaste : tout ce qui n’est pas fixé par l’écriture, et surtout la publication, reste relativement en flux. Il y a bien entendu des repères importants (la Grande guerre évoquée dans “La fin de l’histoire », l’évolution technologique entre « La fin de l’histoire » et La Volonté du Dragon, d’autres événements encore à peine abordés, des personnages qu’on a seulement entrevus pour l’heure) qui conditionnent tout l’arc narratif, mais certains détails de géographie, d’intervalles temporels, peuvent éventuellement être réajustés tant que cela ne vient pas contredire

  1. le matériel déjà publié (la règle cardinale étant  : no retcon !)
  2. le plan d’ensemble et le projet général de l’univers.

Le but étant, toujours, d’écrire une meilleure histoire et un meilleur monde. Certains jalons jetés un peu au hasard peuvent parfois sonner faux après coup ; ils se déplacent souvent sans dommage (et alors, il faut le faire), tout comme l’échafaudage devant une façade n’a guère d’importance ; c’est la maison derrière qu’on souhaite voir ; l’échafaudage doit servir le projet, pas l’inverse.

C’est pour cela que, pour l’heure, le portail Évanégyre reste un peu vide ; je ne souhaite pas m’engager sur des informations autres que ce qui a déjà été publié (quatre nouvelles et un roman, on ne peut pas dire que ça soit très dense… pour l’instant). Cependant, La Route de la Conquête devrait contenir un peu plus de paratexte que les récits précédents, avec quelques informations sur le monde en lui-même, autour des textes, pour satisfaire ceux et celles qui regrettaient mon silence (volontaire, mais peut-être un peu obstiné) sur ce point.

Du coup, je peux quand même montrer un petit machin… (La flèche temporelle va bien sûr de gauche à droite.)

eva_temps

*sifflote*

Les dates sont floutées parce que, donc, pas formellement arrêtées pour l’instant ; au regard du grand ordre des choses (les récits dont il est question étant très brefs à l’échelle impériale), cela peut encore se décaler de 5 à 10 ans. Mais elles le seront quand le livre entier La Route de la Conquête sera achevé et remis à l’éditeur.

Et c’est évidemment un tout petit extrait. Je conserve les lignes temporelles intitulées Politique, Technologie, Batailles, Personnages et bien d’autres par-devers moi… Je maintiens toujours que je suis là pour raconter des histoires d’abord, et non compiler un traité d’histoire-géographie sur la planète Évanégyre. (Même si sa vraisemblance est évidemment capitale – mais elle doit se déduire des récits seuls, pas du volume des annexes.)

(Et si cela vous intéresse, pour compiler mes calendriers et mettre en rapport les événements entre eux, j’ai récemment importé et remis sous forme claire toutes mes notes dans l’excellent Aeon Timeline.)

2014-03-13T00:18:40+01:00jeudi 13 mars 2014|Journal|25 Commentaires

De la nécessité des CRS

Dessin http://www.philippetastet.com

(Ouais, c’est bon comme titre, ça, coco, c’est polémique, ça fait du buzz, ça va augementer ton SEO et ton impact factor, je t’avais dit que tu étais un marketeux né.)

Ce qu’il y a de chouette avec Laurent Gidon, c’est qu’en plus d’être super sympa, on n’est pas toujours d’accord, ce qui donne des discussions intéressantes et, forcément, pousse à sortir les arguments et à réfléchir soi-même sur ses positions, à les remettre en question pour, éventuellement, parvenir à une meilleure conscience du monde transcendant (ou, du moins, à apprendre des trucs).

Laurent publiait avant-hier un très intéressant et très juste article sur la vacuité du contenu médiatique et combien il faut refuser de tolérer l’intolérable – non sans louer la plume d’Ayerdhal, qui est, à mon humble avis que je partage, un des plus grands auteurs que nous ayons aujourd’hui en France (Allez lire Transparences. Tout de suite. C’est un grand bouquin qui plaira aux amateurs d’imaginaire comme de polar.)

En revanche, c’est à la fin de l’argumentation de Laurent que j’exprime respectueusement mon désaccord :

Devenir adulte, c’est peut-être aussi reconnaître chez l’autre sa part d’adulte. L’écouter s’il parle, l’aider même s’il ne demande pas, et surtout penser qu’on peut lui faire confiance, sans loi ni police, pour être humain.

Ben oui, idéalement… mais non. (Ce qui suit pourrait être résumé par : LD, 5 ans, apprend à faire un trackback.) Cliquez pour la philosophie de comptoir

2010-07-07T11:55:48+02:00mercredi 7 juillet 2010|Humeurs aqueuses|16 Commentaires

Titre

Aller en haut