Peut-on démontrer l’intelligence des baleines et dauphins ?

… est le sujet d’un article que j’ai proposé et écrit pour le blog d’Orca Guardians. La thèse que j’y propose me tient assez à cœur : à travers les différentes natures de l’intelligence, elle creuse en particulier ce que l’être humain désigne dans cette question et ce qu’il y projette.

Elle aurait dû former le centre d’un court essai qui ne se fera finalement pas avec l’éditeur pressenti (la faute, disons, à des méthodes de travail incompatibles). Peut-être l’écrirai-je quand même un jour mais, dans l’intervalle, il commençait à me sembler pressant de contribuer ces idées à la noosphère tandis que nous continuons à fuckupper la planète. Je suis content que ça soit dans l’air, et merci à Orca Guardians de l’avoir hébergé.

C’est ici sur le blog de la fondation : Proving cetacean intelligence.

2018-05-06T19:26:25+02:00mardi 8 mai 2018|Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Peut-on démontrer l’intelligence des baleines et dauphins ?

Des léviathans sonores

Un très, très joli cadeau qui m’est arrivé tout récemment :

leviathan-bo-complet

La bande-originale inspirée de la trilogie Léviathan, réalisée par Jérôme Marie, est à présent complète ! Trois beaux volets de musique évocatrice, épique, intimiste qui va de la glace des pôles aux motels des autoroutes californiennes. Je remercie très, très profondément Jérôme Marie pour tout son travail, le temps et le talent qu’il a consacrés à donner une vie sonore et symphonique à la série !

Pour mémoire, tout est disponible sur le site du compositeur pour seulement 3 € par partie – soit un peu moins qu’un CD pour l’intégralité ; elle est pas belle la vie ? Et, comme il l’a annoncé lui-même, nous préparons une édition ultra-super-duper-collector des CD signés, qui n’existera qu’à dix exemplaires. J’en reparlerai ici !

Un autre cadeau un peu plus insolite, mais, de l’infiniment grand au tout petit tout mignon, la concordance est trop belle :

https://www.instagram.com/p/BKlbbmcBrd8/

Je ne suis pas en train de faire des trucs que la morale réprouve à ce pauvre petit torke, c’est un ocarina venu tout droit de Chine. (Un orquarina ?)  Je n’ai plus qu’à apprendre la berceuse de Zelda pour être crédible…

2016-11-18T10:05:43+01:00jeudi 22 septembre 2016|À ne pas manquer|1 Commentaire

Ardence en Islande

Je veux vraiment partager avec toi, auguste lectorat, un de mes grands bonheurs de ces derniers mois.

C’est avec une émotion certaine que je te présente Ardence.

ardence

Ardence, ou SN059, est un (ou une) juvénile d’Islande, appartenant aux orques de la péninsule islandaise de Snœfellsnes (oui, c’est un nom islandais – j’avais prévenu). Il / Elle a été baptisée par Marie Mrusczok, excellente ancienne collègue volontaire du Hebridean Whale and Dolphin Trust, grande biologiste marin spécialiste des orques, doublée d’une juriste émérite en droit de la mer, notamment concernant les bons usages du whale watching et le respect des animaux. Elle a compilé l’imposant catalogue d’hiver des orques de Snœfellsnes, disponible ici – à consulter pour voir comment l’on étudie les populations de mammifères marins à travers la photoidentification : les marques sur les dorsales, la pigmentation, forment une empreinte digitale unique pour chaque individu et permet donc de suivre ses déplacements et sa vie.

L’ardence, dans la trilogie Léviathan, c’est la volonté pure associée à l’enthousiasme de vivre. J’espère que ce nom rendra à ce splendide animal un peu de l’ardence que ses semblables m’ont donné, et qu’il lui portera la plus grande chance qui soit, liberté et joie.

2015-03-31T22:58:22+02:00lundi 6 avril 2015|Journal|13 Commentaires

Juste pour le plaisir et la frime

Reçu hier cette commande-là, sur papier d’art, chassis alu, pas cher, juste un rein (stylo pour l’échelle) :

KW_tirage

La photo (visible ici) n’a rien de révolutionnaire mais c’est la mienne. Et surtout, il s’agit des orques des Hébrides, vus en volontariat en 2012, par un plus complet hasard (il n’y a qu’une troupe de 8-9 individus dans toutes les îles, autant dire que les voir tient de la chance absolue). Si j’avais donc bien un rein à vendre pour me payer un tirage de luxe d’une photo, c’était celle-là.

2014-05-28T18:18:12+02:00mardi 14 janvier 2014|Photo|Commentaires fermés sur Juste pour le plaisir et la frime

Au revoir, ami mal dessiné

tamporque

Il est temps que mon petit grigri mal dessiné prenne sa retraite. Le petit machin (confondu au fil des ans avec un chinchilla, une télé, une ogive thermonucléaire, un poisson) qui ornait les pages de garde retourne à la mer des feuilles blanches, remplacé par un grand frère largement plus joli. Adieu, petit orque sans nom rigolo mais illisible ! Salut, bel orque lisible mais tout aussi dépourvu de nom ! Contemplons ensemble un parfait non-événement et écoutons le silence gêné de l’auguste lectorat !

C’est qu’avec mes droits, je peux investir. (2.50 € à peu près à la boutique de Marineland Antibes. Vous me ferez une facture ? C’est pour mes impôts.)

2013-06-11T18:19:55+02:00jeudi 13 juin 2013|Journal|21 Commentaires

Le genre de l’orque

Orca_size-2.svg

Par Chris huh, licence CC-By-SA

Un petit sujet pas polémique, tiens (enfin, je ne crois pas), mais qui revient assez régulièrement sur les réseaux sociaux, du coup, comme pour toute question récurrente, je m’efforce d’en faire un article pour placer toutes les informations au même endroit.

Ce dont il est question :

orque_genre_discussion

Si vous avez lu Léviathan, je parle des orques au masculin. Résolument. Pas les orcs à la Tolkien, hein, les trucs noirs et blancs qui figurent là (/^ – |^ – rhaa zut, en haut à droite, quoi).

Ce mot a toujours représenté une des savoureuses “difficultés” de la langue française. (Il figure d’ailleurs dans le Jouette, outil tellement indispensable que les vieilles versions montent à 200 euros en occasion.) Si l’on consulte la bible du français, le Trésor de la Langue Française Informatisé, on lit que

orque_tlf

… orque est un substantif féminin. (Ce que confirment tous les dictionnaires modernes). Sauf que. Piquons un vieux Robert1 :

 orque_robert

Le genre du mot a toujours été un peu flou. J’avais un vieux Larousse (si ma mémoire est bonne) qui, d’ailleurs, ne se mouillait pas et donnait les deux genres. Or, récemment (il y a quelques années), l’Académie Française a tranché : comme le reflète le TLF, orque est féminin.

Sans vouloir être mauvaise langue (tout en l’étant complètement quand même), quand on voit les récentes néologisations absurdes de l’Académie (mél, cédérom), on peut songer que la décision prise était forcément la mauvaise.

Toutes les années où j’ai travaillé au contact des orques, en captivité puis en biologie marine, tout le monde parlait des orques au masculin. Les rares à employer le féminin suscitaient un moment d’arrêt autour d’eux, comme s’ils venaient de dire “un voiture” ou “une pain ». Je ne prétends pas que nous avions raison dans notre usage, mais c’était notre usage et, de ce que j’en ai vu, il était répandu.

Je le conserve donc résolument à l’oral comme à l’écrit, parce que je considère qu’à travailler près d’eux, à les étudier (je fais ici référence aux scientifiques que je côtoie), on décide mieux du genre d’un terme qui représente une réalité quotidienne et tangible, que reclus à décider qu’« e-mail » deviendra “mél” alors que le parfait “courriel” québécois existe. Les écrivains ne subissent pas leur langue, ils l’utilisent, contribuent à la façonner, la recréent même parfois, et chez moi, les orques seront toujours de genre masculin. Tant pis si, depuis, les dictionnaires ont décidé que c’était un barbarisme.

  1. Ce scan est piqué à ce site, qui propose des compléments d’information sur la question.
2013-05-13T10:17:16+02:00lundi 13 mai 2013|Humeurs aqueuses|25 Commentaires

La photo de la semaine : orque des Hébrides

Retour de la photo de la semaine, avec le plus beau, le plus mystérieux, le plus redoutable et le plus intelligent des animaux de la planète :

Crusing black in white

Rencontré l’année dernière, lors de l’expédition scientifique où j’ai participé. Il faudra peut-être un jour que je raconte en détail ces deux heures, parmi les plus extraordinaires de toute mon existence. Une seule communauté de neuf individus croise à travers toutes les Hébrides ; le navire les rencontre à peu près une fois par an… Et j’ai eu la chance invraisemblable d’y être justement cette fois-là.

2014-05-28T18:17:40+02:00mardi 7 mai 2013|Carnets de voyage, Photo|7 Commentaires

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