Procrastination podcast s07e04 – Sur nos bureaux

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s07e04 – Sur nos bureaux“.

Un épisode beaucoup plus personnel et léger, où il vous est proposé d’entrer dans les bureaux de l’équipe de Procrastination – et d’entrevoir le décor dans lequel chacun et chacune travaille. (Et de voir quelles bonnes idées piquer peut-être pour votre créativité !)
Mélanie travaillait beaucoup dans des cafés, ce qui est moins le cas. Elle met l’accent sur l’importance de l’ergonomie, et la différence vitale à établir entre espace de travail et de détente quand on travaille chez soi.
Lionel approuve complètement, et parle de son setup de geek, en plus de prévenir des désavantages du mode sombre.
Estelle parle de l’ambiance et de quelle manière la personnalisation d’un espace peut être source d’inspiration – tout en rappelant aussi que varier les environnements permet de stimuler la créativité.

Références citées

– Les problèmes du mode sombre https://tidbits.com/2019/05/31/the-dark-side-of-dark-mode/

– Le mode « solarized » https://ethanschoonover.com/solarized/

– Virgina Woolfe

– Gilles Dumay

– Stephen King, Écriture

– Stéphane Perger

– Ikki, chevalier du Phénix

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Bonne écoute !

2022-11-14T08:23:32+01:00mardi 1 novembre 2022|Procrastination podcast|4 Commentaires

N’écrivez pas ce qui vous saoule

On trouve cette recommandation sous diverses formes : chercher enthousiasme et amusement dans la création ; dans les mots d’Elmore Leonard, “s’efforcer de ne pas écrire les parties que les lecteurs tendent à sauter”. Dans les faits, alors que l’on part à la découverte de son histoire, et que l’effort de maintenir les modèles mentaux de sa narration peut être important, le gros fun n’est pas toujours facile à saisir. Écrire peut être difficile, on le sait, et c’est une importante cause de procrastination.

En outre, une narration complexe (sur un roman, ou davantage) exige parfois certains passages un peu plus mécaniques. Tel personnage doit se rendre à tel endroit pour la suite de l’action ; telle information doit être donnée au lecteur ou communiquée à quelqu’un.

“Doit” devrait (heh) représenter un verbe signal d’alarme. On en parle suffisamment dans Procrastination, il n’y a pas de “doit” dans la création. Mon avis : il y a ce qu’on veut, et ensuite, une exécution que l’on espère efficace. “Devoir” en passer par telle ou telle étape dans la création peut quand même être ponctuellement nécessaire (“je dois établir clairement tel lieu pour la baston qui suit”) mais il est facile d’atteindre l’overdose de nécessités narratives – et là, le fun s’évapore à jamais, rendant l’écriture non seulement difficile, mais chiante à crever.

Mais comment faire, alors, si l’histoire exige quand même de tels passages, si l’on “doit” passer par telle ou telle étape pour la faire avancer ? Parce que ces exigences mécaniques sont parfois bien présentes.

On peut résoudre cette difficulté en cherchant quelque chose d’excitant à écrire dans un passage “nécessaire” – c’est une solution efficace et souvent fonctionnelle. Mais en poussant plus loin, humblement, ma réponse est : ne les écrivez pas. Sérieusement.

Règle empirique : si un truc vous saoule et qu’il s’agit d’une exigence purement mécanique de la narration, passez dessus au plus vite pour atteindre les passages qui vous amusent vraiment (c’est là qu’il est important de savoir manier la différence entre show et tell). N’imaginez pas que le lecteur ronchonnera : en général, on nous sait gré d’avancer rapidement jusqu’à la prochaine étape excitante de notre narration, beaucoup plus rarement de ralentir. (Une exception à cela : gérer correctement ses variations de rythme et de suspense, ce qui peut induire un étirement ponctuel de l’action, mais c’est souvent une chose qui s’affine aux corrections, pas au premier jet.)

Bien sûr, quand on lutte, la différence entre difficulté et ennui dans l’écriture peut être ténue. La première est inévitable, peut-être même souhaitable, car elle force à sortir de sa zone de confort, pour trouver de nouvelles solutions et idées personnelles à une embûche narrative. En revanche, le second vous tuera à la longue – et tuera votre lecteur. Si vous vous emmerdez, cherchez un moyen de passer au plus vite. Et si, au pire, il fallait vraiment un passage plus démonstratif, vous pourrez toujours l’intégrer aux corrections avec le recul.

Voyez-le simplement comme ça : personne n’aime les fillers dans les anime.

2022-09-10T03:39:25+02:00mardi 13 septembre 2022|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur N’écrivez pas ce qui vous saoule

Procrastination podcast S06e05 – Lire quand on écrit

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “S06e05 – Lire quand on écrit“.

Est-il encore possible d’être candide quand on s’intéresse suffisamment à un art pour en apprendre, puis en pratiquer les techniques et les ficelles ? Pratiquer l’écriture vous condamne-t-il à vous éloigner du plaisir de lire ? D’abord, il est question de rappeler l’importance de la lecture ! Mélanie parle de l’élargissement des horizons et des possibles qu’elle suscite ; pour Estelle, c’est la première école, et une manière d’apprendre tant les tropes que le paysage éditorial. Lionel insiste sur l’aspect du plaisir que l’on est censé éprouver à recevoir l’art que l’on pratique. Il est ensuite question de l’évolution du goût avec l’apprentissage de la technique, et des nouveaux plaisirs qu’elle ouvre.

Références citées

– Gabriel Ariñ-Pillot

– Johnny Hallyday, Allumer le feu

– Manon Fargetton, Tout ce que dit Manon est vrai

– Floriane Soulas, Les Oubliés de l’amas

– Les éditions du chat noir, Dawn Kurtagich

– Hellblade, Senua’s Sacrifice (Ninja Theory)

– Outer Wilds (Mobius Digital)

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2021-12-01T18:09:54+01:00lundi 15 novembre 2021|Procrastination podcast|2 Commentaires

Procrastination podcast s06e03 – Écrire la nourriture et la boisson

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s06e03 – Écrire la nourriture et la boisson“.

Attablez-vous et prenez un verre pour un épisode sur la présence de la nourriture et de la boisson dans la fiction ! Lionel casse direct l’ambiance : ça n’est pas son truc en tant que lecteur, et il ne s’y intéresse que pour le worldbuilding, l’aspect culturel et la fourniture d’accessoires de mise en scène. Mais pour Mélanie et Estelle, c’est un vrai plaisir, et la possibilité de rapprocher le réel d’un univers de fiction. Mélanie évoque ses forts et persistants souvenirs de lecture, et insiste sur le plaisir qui s’y relie ; la caractérisation des personnages et des lieux qui en découle. Estelle rappelle qu’il existe de bonnes et mauvaises scènes de repas comme dans tout, et met l’accent sur leurs significations et spécificités, qu’il s’agisse d’un banquet ou d’un humble casse-croûte.

Références citées

– Le Poney rouge, John Steinbeck

– Poppy Z. Brite

– La Nouvelle-Orléans

– Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

– Le Festin de Babette, réalisé par Gabriel Axel

– Francis Berthelot

– Marcel Proust (la madeleine, Du Côté de chez Swann)

– Les madeleines Eco+

– Germinal, Émile Zola

– Des souris et des hommes, John Steinbeck

– Kaamelott, série d’Alexandre Astier

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2021-11-01T18:46:53+01:00vendredi 15 octobre 2021|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s06e03 – Écrire la nourriture et la boisson

Procrastination podcast s05e10 – Vivre la critique

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s05e10 – Vivre la critique“.

La critique positive, c’est merveilleux ! La critique négative, ça l’est un peu moins. Et se faire descendre en flammes, ça ne fait pas beaucoup plaisir. C’est de ces deux derniers cas dont il est question : quels sont les types de critiques négatives, comment peut-on les recevoir, que peut-on en retirer – et que refuse-t-on ?
Lionel commence par rappeler qu’aucune œuvre porteuse de sens ne peut, ni ne devrait chercher à faire l’unanimité ; des retours négatifs viennent asseoir les retours positifs (tant que la proportion est favorable…). Estelle appuie que l’art, c’est tout sauf l’ennui ; et que des critiques négatives peuvent être même révélatrices du bien-fondé d’un projet quant à l’esprit du temps. Mélanie aborde les chroniques que l’on ne peut accepter : la mauvaise foi, et celles qui insistent pour voir dans une œuvre autre chose que son propre projet.

Références citées
– Fight club, Chuck Palahniuk, adapté au cinéma par David Fincher
– Joe Michael Straczynski
– Comme par Magie, Elizabeth Gilbert

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2021-02-12T18:03:35+01:00lundi 1 février 2021|Procrastination podcast|2 Commentaires

Geekriture, nouvelle colonne mensuelle sur ActuSF. 01 : De la méthode dans ma créativité ?

Je suis ainsi vissé que d’une part, j’aime faire les choses mieux et avec moins d’effort, d’autre part, pour arriver à les faire, j’ai besoin de les faire mieux et avec moins d’effort, ou bien elles peinent à être faites, ce qui entraîne la spirale infernale dite de la Cavale Après La Deadline. J’ai découvert avec joie et bonheur la mouvance du lifehacking, de la productivité personnelle… 

… et sans m’en rendre compte, à force de pratiquer ça au quotidien depuis des années et de tester tout ce qui passe avec l’obsession qui est la mienne pour me faciliter toujours davantage la vie, j’ai accumulé probablement de quoi écrire un ou deux bouquins entiers rien que sur la productivité des artistes en général et des autrices et auteurs en particulier.

Sauf que

  • C’est un domaine qui évolue extrêmement rapidement parce que les techniques sont de plus en plus liées à l’évolution des outils numériques
  • … personne n’aurait envie d’acheter un manuel de productivité à destination des auteurs. De façon générale, l’organisation personnelle est un domaine de niche, méconnu de façon stupéfiante en France et suscite même une curieuse méfiance, comme j’ai pu m’en apercevoir lors de conférences et en ligne.

Pourtant, il y a tant à y prendre ! Et tant de manières possibles de se faciliter la vie, en n’étant plus asservi à la technologie, mais en la mettant au contraire à notre service. Mine de rien, sans cela, j’aurais certainement été incapable de publier L’Héritage de l’Empire à temps et avec une santé mentale intacte, malgré la pandémie et une blessure à la main qui m’a fait perdre deux mois de boulot. La création se nourrit avant tout de temps et de silence ; parvenir à rassembler les deux a toujours été difficile, et l’est plus encore à notre époque hyperconnectée.

Du coup… il convient de diffuser ces idées de manière beaucoup plus accessible, dans la joie et la décontraction. Enter ActuSF. Et je suis vraiment ravi d’annoncer que j’ai à présent la responsabilité d’une colonne mensuelle sur l’un des sites majeurs de l’imaginaire en France, intitulée Geekriture.

Geekriture, c’est le mariage entre l’écriture littéraire et l’approche expérimentale geek, interrogeant les outils pour parvenir avec plus de plaisir et d’aisance à la réalisation de ses rêves artistiques. Chaque 20e jour du mois, la colonne décortiquera le flux de travail de l’écriture sous l’angle de l’approche pratique et de l’organisation : comment accomplir le meilleur avec l’énergie et l’attention dont on dispose ? Outils qui facilitent la vie, grandes méthodes qui ont fait leurs preuves, nouveaux venus sur la scène de la productivité et de la gestion de la connaissance, ce sera l’occasion d’explorations joyeuses obsédées par un seul but – écrire dans la clarté et la joie –, le tout avec évidemment des blagues pourries et un ton qui pousse gentiment, mais fermement. On va parler Getting Things Done, Zettelkasten, Personal Knowledge Management, motivation, et peut-être même méditation de pleine conscience et manière de gérer ses mails.

Si Comment écrire de la fiction ? synthétise tout ce que j’ai pu apprendre sur l’approche narrative des histoires, Geekriture incarne le versant organisationnel et productivité personnelle du travail de l’auteur. Et comme votre horloge biologique interne ne manque pas de vous informer que nous sommes le vingt et un, c’est qu’il y a déjà un article de publié, n’est-ce pas ? Tout à fait, nous démarrons 2021 avec une interrogation quant à la pertinence de l’organisation personnelle dans la créativité, ainsi qu’une profession de foi :

Geekriture 01 – De la méthode dans ma créativité ?

J’espère que ce nouveau rendez-vous saura être à la fois inspirant et amusant, et que vous aurez plaisir à le suivre. Rendez-vous sur ActuSF – et évidemment, je répercuterai ici la colonne mensuellement. N’hésitez pas, par ailleurs, à faire part de votre avis, des approches et des sujets les plus brûlants que vous voudriez voir traités. J’ai un plan pour l’année à venir, mais tout est adaptable !

2021-02-05T18:08:00+01:00jeudi 21 janvier 2021|Geekriture|4 Commentaires

Procrastination podcast s05e02 – Écrire pour soi, écrire pour les autres (part.1)

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s05e02 – Écrire pour soi, écrire pour les autres (part.1)“.

Cette question sous-tend peut-être toutes les initiatives créatives et informe peut-être tous les choix de ton, d’approche, de technique : comment faire pour que les intentions de l’auteur ou de l’autrice soient compréhensibles et reçues comme il convient ? Comment, en un mot, rendre son projet accessible ?
Estelle différencie les différentes optiques créatrices ; écrire pour soi, juste pour faire exister quelque chose ; écrire dans le but d’être lu, où les interprétations appartiennent au public ; et enfin le soin particulier appliqué par l’auteur ou l’autrice à l’approche de certains sujets chers de manière à ne pas créer , au contraire, d’ambiguïté délétère.
Mélanie évoque que dans le cadre de ses premières œuvres, surtout si les sujets sont chers et personnels, un auteur peut être tourné d’abord vers soi, au détriment du lecteur ; apprendre à se rendre accessible participe d’un voyage technique, pour atteindre la clarté et la réflexion sur les outils au service de son message.
Lionel, quant à lui (et parce qu’il n’a peur de rien), compare le métier d’auteur et de tout créateur à celui de DJ : faire plaisir au public tout se faisant plaisir soi-même ; divertir de manière efficace avec le sens cher à celui ou celle qui divertit, et rencontrer la signification de l’entreprise artistique à cette rencontre.

Références citées
– Notre-Dame des Fleurs, Jean Genet
– Le Bruit et la fureur, William Faulkner
– Steve Jobs

Procrastination est animé par Mélanie Fazi ( https://www.melaniefazi.net ), Estelle Faye ( http://www.estellefaye.fr/ ) et Lionel Davoust ( https://lioneldavoust.com ). Diffusion : Elbakin.net.

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2020-10-19T18:35:37+02:00jeudi 1 octobre 2020|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s05e02 – Écrire pour soi, écrire pour les autres (part.1)

Se dire des mots d’amour, des mots de tous les jours

… ça fait quelque chose (quand on est dans ses propres corrections) :

Que voulez-vous que je vous dise ? Parfois, ça vient du cœur. Et c’est surtout une excellente, excellente manière de s’assurer de remanier le texte en profondeur avant de l’envoyer à ses bêta-lecteurs et son éditeur.

2020-09-01T21:32:15+02:00lundi 7 septembre 2020|Expériences en temps réel|Commentaires fermés sur Se dire des mots d’amour, des mots de tous les jours

Vous devez lire Comme par magie

Je sais, je vous ai fait le coup avec La Guerre de l’Art, hein ? Eh bien, Comme par magieBig Magic en VO1, c’est fascinant, parce que c’est exactement le même discours, avec des moyens diamétralement opposés.

Elizabeth Gilbert – l’autrice de Eat, Pray, Love – livre dans cet ouvrage une vision de la créativité heureuse, harmonieuse, qui se libère avec amusement de l’image de l’artiste qui porte ses dons artistiques comme une croix. Un peu d’autobiographie, beaucoup d’anecdotes pour certaines vraiment drôles, et pas mal de réflexions entre la philosophie et la spiritualité tracent un discours tendre mais sans complaisance sur la vie créatrice quel que soit le domaine, qu’il s’agisse d’écriture ou (véridique) de patin à glace. Résolument opposée à une vision moderne, post-Lumières, torturée de l’artiste se soumettant à des pressions inhumaines, elle prêche au contraire une démarche presque évanescente qui place le plaisir et le jeu au centre de tout ; de la légèreté, de la disponibilité, mais aussi – et c’est là que Pressfield et elle s’alignent dans une passionnante opposition de contraires – de la persévérance, de la volonté, de la confiance en soi et en l’univers.

Car là où Pressfield a une rhétorique résolument guerrière (c’est dans le titre), parfois à la limite de la culpabilisation, prêchant l’intensité et la persévérance à tout prix, avec une victoire à emporter sur la Résistance, Gilbert se place résolument sur le terrain de la coopération avec la Muse qui nous choisit pour nous murmurer des idées et, surtout, privilégie le principe de joie. Et c’est… vraiment nécessaire aussi.

Le plus beau ? C’est qu’ils disent donc, au final, exactement la même chose, avec des mots radicalement opposés : il existe quelque chose qui nous dépasse (ce que j’appelle personnellement le Mystère) où réside la créativité, qu’on le voie comme la Muse homérique (Pressfield) ou des sortes d’esprits désincarnés (Gilbert) voire des sortes d’anges (les deux auteurs) ; le travail d’un ou une artiste consiste à se mettre en lien avec cette “chose”, car la création est une voie formidablement nourrissante pour l’individu et le monde ; la seule voie pour y parvenir est la persévérance et la foi.

Si vous avez détesté La Guerre de l’Art (je sais qu’il y en a), lisez Big Magic. Je suis quasiment certain que c’est le bouquin qu’il vous faut à la place. Si vous avez adoré La Guerre de l’Art, lisez Big Magic quand même, parce que c’est une bouffée d’air frais salutaire dans la tendance à la pesanteur qu’on beaucoup de créatifs, un rappel constant à sourire, rire et travailler avec les obstacles au lieu de forcément les combattre à tout prix. Tout cela n’est qu’un tendre jeu, comme l’est la vie. L’art est à la fois la chose la plus importante et la moins importante du monde. Je trouve réjouissant, fascinant, et vertigineux de voir deux personnalités aussi différentes (d’après ce qui transparaît de leurs ouvrages, du moins) toucher à ce qui me semble être exactement le même phénomène. Personnellement, les deux m’ont nourri autant l’un que l’autre de façon complètement différente, et je sais que je finirai par m’en procurer de belles éditions pour les ranger côte à côte, réunis dans leur union au Mystère et dans ce que leur totalité représente à mes yeux.

Pour découvrir le ton drôle et chaleureux d’Elizabeth Gilbert, son TED Talk le plus court, sur la manière dont elle a repris l’écriture après le succès planétaire et inattendu et Eat, Pray, Love (pour poursuivre, jetez un œil à cette interview beaucoup plus poussée autour, justement, de Big Magic) :

  1. Et d’ailleurs, si vous pouvez, je vous encourage vraiment à préférer la version originale ici. Loin de moi l’idée de dire que la traduction est mauvaise, et les nombreux avis favorables en ligne montrent que le livre a su parler au public ; par contre, à titre personnel, le ton employé n’est pas du tout raccord avec mon ressenti de l’anglais.
2020-09-03T12:18:40+02:00jeudi 3 septembre 2020|Best Of, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Vous devez lire Comme par magie

La Messagère du Ciel sera réédité chez Folio SF !

J’ai le droit d’en parler et, après tout le bien que j’ai dit autour de la réédition de Port d’Âmes, tu sais combien la collection Folio SF est chère à mon cœur, auguste lectorat. Je résiste à l’envie d’en remettre une couche pour ne pas passer pour un gros fanboy, mais il s’y trouve nombre de mes idoles personnelles de l’âge d’or (Zelazny, Fondation…).

Or… 

Je suis très, très, vraiment TRÈS heureux de pouvoir annoncer que La Messagère du Ciel (« Les Dieux sauvages » tome 1) va ressortir en poche chez Folio SF !

Je viens de corriger les épreuves (ce gros paquet) (très gros paquet) (4 kg sur la balance, c’est DHL qui était content) :

(On constate avec amusement sur la première page que les algos de mon téléphone ont du mal avec le papier blanc)

Le livre sortira au second trimestre (c’est tout ce que j’ai le droit de dire pour l’instant, haha).

Mais je vais pouvoir dévoiler la couverture sous peu ! Je l’ai vue et elle est époustouflante : très différente du grand format, beaucoup plus épique, sombre, presque onirique. J’ai grand hâte de vous la révéler !

Rendez-vous donc au second trimestre pour une période très riche en « Dieux sauvages » :

  • La ressortie du tome 1 en poche, donc, chez Folio SF
  • Et la publication du tome 4, L’Héritage de l’Empire, toujours chez Critic !
2020-07-06T21:08:19+02:00lundi 6 juillet 2020|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur La Messagère du Ciel sera réédité chez Folio SF !

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