L’Ouest Hurlant propose une journée de professionnalisation des auteurs et autrices

Le festival grand public des littératures de l’imaginaire de Rennes, l’Ouest Hurlant, revient en 2023, et il apporte avec lui une nouveauté qui fera sans doute grand plaisir à toutes celles et ceux qui n’ont pu faire les Masterclasses des Imaginales : une journée de professionnalisation originale, proposée par quatre intervenant.es sur des thèmes encore assez peu abordés. Je suis ravi d’en faire partie sur un sujet qui m’est cher !

Le programme

  • Tirer le meilleur parti de son manuscrit, Lionel Davoust
  • Connaître ses droits et ses démarches d’auteur.ice, Stéphanie Le Cam
  • L’envoi aux maisons d’édition et la négociation de contrat, Elisa Houot
  • La santé mentale et physique de l’auteur.ice, Betty Piccioli

La journée se tiendra le 28 avril 2023. Elle coûte 50€ de participation aux frais (ce qui est très bon marché), et exige des participant.es d’avoir un projet de fiction en cours avec volonté de le publier, sans avoir publié à ce jour plus de quatre œuvres de fiction.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 28 février, donc ne tardez pas !

➡️ Infos détaillées et inscriptions

Et on en profite pour admirer l’affiche du festival 2023 récemment dévoilée, réalisée par @Solennnnd !

2023-03-02T00:07:57+01:00lundi 20 février 2023|À ne pas manquer, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur L’Ouest Hurlant propose une journée de professionnalisation des auteurs et autrices

Dans le podcast Processus : sur l’écriture au long cours, partie 1

J’ai eu le grand honneur et l’immense plaisir d’un long entretien au long cours dans le podcast Processus, qui s’intéresse à une question fascinante : interroger créateurs et créatrices sur leur approche pratique de leur travail afin de comprendre comment leurs réalisations s’accomplissent.

Vu que je suis un brin bavard (un peu) et que le sujet me passionne (si peu) j’ai quelque peu explosé le format de l’émission (ce n’est pas comme si ça m’arrivait dans d’autres domaines) et ce qui devait être une émission unique s’est transformé en trois (ce qui n’est jamais arrivé dans d’autres domaines). Les volets porteront :

  1. L’écriture et sa méthode, part 1
  2. L’écriture et sa méthode, part 2
  3. Musique électronique, parallèles et divergences avec l’écriture

Merci mille fois à Alix M. Dehenne de m’avoir invité dans le podcast et d’avoir reçu avec enthousiasme la longueur et la technique de mes développements. Ce premier épisode peut s’écouter sur toutes les plate-formes où l’on écoute des podcasts, ou bien simplement ci-dessous.

Et à bientôt pour la partie 2.

2023-02-25T09:09:00+01:00lundi 13 février 2023|Best Of, Entretiens, Technique d'écriture|2 Commentaires

Vendredi 20h30 : live questions – réponses sur le métier d’auteurice chez Morgan of Glencoe

Regarde, auguste lectorat ! Je suis jeune, je suis fringant, je vais sur Twitch !

Enfin, pas de moi-même hein, parce que ces ordinateurs compliqués où il faut régler le coefficient multiplicateur du front side bus sur la vitesse d’horloge de mes battements cardiaques, j’y comprends trop rien, c’est bien pour ça que je n’ai assurément jamais de ma vie passé de matrice de données géographiques en void*, promis, ce serait appeler les problèmes, on est d’accord.

Mais Morgan of Glencoe (dont la série « La Dernière Geste » fait partie de la première sélection du Grand Prix de l’Imaginaire !), elle sait des trucs, même qu’elle a une chaîne Twitch très active et vachement bien, où elle partage ses routines de harpe celtique (car elle est aussi musicienne pro) (franchement, ces gens qui font plusieurs trucs à la fois) et une chaîne YouTube très active et vachement bien aussi, où elle parle beaucoup d’écriture.

Or doncques :

Vendredi soir, Morgan aura la gentillesse de me recevoir chez ses chats et on discutera à bâtons rompus d’édition professionnelle, du métier, un peu de tout ce que vous voulez en fait, puisque ce sera en live sur son Twitch. Et que ça va être super chouette, et que j’ai trop hâte d’y être, je vais m’imaginer en Antoine Daniel, mais chauve.

Rendez-vous vendredi à 20h30 chez Morgan !

2021-03-01T18:27:16+01:00mardi 23 février 2021|À ne pas manquer|9 Commentaires

Travailler dans le milieu de l’imaginaire ?

Je laisse encore un peu reposer les résultats de la grande consultation publique sur la newsletter (j’y reviendrai la semaine prochaine) mais il apparaît déjà un peu de demande pour un peu plus de log et un peu moins de web dans cet endroit de perdition. Ça tombe bien : voici une question complexe et compliquée pour laquelle je me suis dit, publier une réponse pourrait être utile. Avec donc des vrais bouts de parcours personnel dedans, qui n’ont donc que cette valeur : ils sont personnels.

J’aimerai avoir tes conseils sur ce sujet car mon voeu est de devenir écrivaine professionnelle à plein temps. Ma priorité est l’écriture, tout en payant mes factures. Saurais-tu quel type d’emploi à mi-temps il est possible de postuler dans le monde du livre (ou mieux, de l’imaginaire) ?

Je ne vais pas te mentir : houlà.

Ça a l’air aussi inconfortable que celui en fer.

C’est un truisme, mais il est vrai : les parcours dans ce domaine (surtout pour l’écriture) sont éminemment individuels et, en plus, mes débuts commencent à dater (20 ans, à la louche), à une époque où le paysage littéraire était très différent. (Il y a dans ces deux / articles des passages où je détaille davantage mon « comment »  et tu constateras qu’à chaque fois, j’ai « gravi » des échelons, peu à peu, en me lançant dans des choses de plus en plus complexes et sur la durée). Je ne peux pas te dire : fais ce que j’ai fait – parce que tout le monde a fait différemment.

D’autre part, la culture (même la littérature blanche) est un petit milieu qui n’a pas de sous mais est toujours à la recherche de compétences. La difficulté consiste donc à arriver à se former, à développer son savoir-faire (quel qu’il soit, pour être éditrice, écrivaine ou autre) afin qu’on fasse de plus en plus confiance en face. Et, à force de persistance (et parfois de bénévolat pour se faire la main…), les occasions arrivent. Je reposte cet article – ne prends surtout pas le ton un peu agacé pour toi (il s’adressait à une recrudescence d’étudiants branleurs à l’époque) ; par contre, je pense qu’il peut aider à montrer en filigrane comment ça marche et ce qui est attendu.

Personnellement, il se trouve que j’étais bilingue et que j’avais fait la connaissance des bonnes personnes au bon moment (j’en ai parlé à la convention française, mais je remercie notamment Stéphanie Nicot, Stéphane Manfrédo et Lucie Chenu pour m’avoir repéré), j’ai donc pu faire quelques traductions ici et là (avant de décrocher de plus gros contrats qui m’ont réellement nourri) tout en vivant de soutien scolaire à côté et de cours d’informatique au 3e âge le temps de me faire un petit nom dans l’édition, ce qui m’a mis sur le radar du milieu et ouvert quelques portes.

Pour ma part, je me suis donc jeté à l’eau en 2001, j’ai mis trois ans à publier ma première nouvelle professionnellement (« Tuning Jack » dans Galaxies en 2004 – ce qui est relativement court dans l’absolu), j’ai continué à en placer ici et là, mais j’ai mis sept ans de plus à apprendre la technique du roman et à publier le premier (La Volonté du Dragon chez Critic, 2010), entamant vraiment ma carrière d’écrivain pro. Et dans l’intervalle, je ne faisais que travailler du texte, ou du moins ceux des autres, à travers la traduction et un peu d’édition (parce que je savais déjà ce que je voulais voir ou pas dans des textes, même si je ne savais pas le faire pour moi).

Je ne dis pas ça pour te faire peur ni te décourager, mais pour que tu aies bien conscience que si tu veux gagner ta vie dans ce domaine, il faut beaucoup de temps, de persistance et que cela ne fonctionne pas comme un milieu professionnel habituel où l’on répond à des annonces pour trouver du boulot. Cela se construit par du réseau, sur la durée et le long terme, et encore aujourd’hui, j’ai de la chance que « Les Dieux sauvages » marchent extrêmement bien et me donnent une certaine aisance financière et une réputation qui m’a permis de lâcher la traduction pour me rediriger vers des ateliers et des conférences sur la créativité, mais je le peux parce que, maintenant, j’ai le CV pour montrer ma compétence ; cependant, j’ai puissamment conscience que tout cela reste extrêmement précaire. J’aurai 42 ans cette année, j’ai toujours su que je ne voulais pas d’enfants (j’ai donc peu de charges), « Les Dieux sauvages » tome V sortira en 2022, et, après, je devrai rebâtir quelque chose, pas de zéro quand même, mais je devrai prouver à nouveau ce que je sais faire à avec un nouveau projet. Et ce sera comme ça pour toujours (ou jusqu’à ce que HBO me rachète les droits de « Les Dieux sauvages », bien sûr. Je suis totalement ouvert à la négociation. Je dis ça. Au cas où. Hein.).

On peut y arriver, bien sûr, nous sommes évidemment plusieurs à l’avoir fait, mais je recommanderais quand même, comme le dit Elizabeth Gilbert dans Big Magic, d’éviter de donner à ton écriture la charge de te nourrir, surtout en construction de carrière – c’est un moyen très sûr pour se déprimer (testé et désapprouvé). La meilleure approche pour moi est celle de Cal Newport qui consiste à prendre le problème à l’envers, ce qui est particulièrement juste dans le domaine artistique à mon sens.

Voilà ce que je peux dire. Paradoxalement, je reposte aussi un article que j’ai écrit pour les jeunes férus de baleines souhaitant devenir naturalistes, mais dont beaucoup de points s’appliquent à une carrière littéraire (tout spécialement le côté « inventer sa carrière » et « accumuler les expériences »). (Je pense que l’un m’a préparé à l’autre…)

Encore une fois, je ne vais pas te faire peur, mais j’insiste sur le fait que j’ai eu la chance d’être rapidement au bon endroit au bon moment. (Et puis j’ai quand même eu mon lot de galères, hein.) Quand la chance met du temps à venir… il faut garder la foi. Il faut aimer la pression et le stress. De façon générale, j’adhère beaucoup à l’approche de Cal Newport ; je pense que, quel que soit le désir ou la vocation, il convient de réfléchir, non pas à la carrière, mais au mode de vie qui convient le mieux (et qui permettrait par exemple en l’occurence de ménager l’écriture à côté, le temps de la faire monter en puissance). En revanche… et bien, n’imagine surtout pas qu’elle te donnera la quiétude et un revenu stable.

Sauf si HBO frappe à ta porte, bien entendu… 

Quoi qu’il en soit, en tout cas : meilleurs vœux ! Et beaucoup de plaisir – car, malgré ses difficultés, la vie créative est l’une des plus riches qui peut s’offrir à l’esprit.

2020-11-15T11:43:16+01:00mercredi 18 novembre 2020|Best Of, Technique d'écriture|12 Commentaires

Procrastination podcast S03E02 : “Pourquoi écrire (2)”

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “Pourquoi écrire (2)“.

Suite et fin des questionnements sur le rôle de l’écriture et de l’écrivain, tant dans le monde que pour la personne. Lionel se hasarde vers la mystique, en parlant du rôle créateur de sens de la fiction ; Mélanie évoque l’autre versant, les contraintes relatives à la profession d’auteur, et la manière dont le plaisir peut s’articuler et évoluer au fil de la carrière. Laurent prolonge cette réflexion sur le dépassement des premiers écrits, parfois issus d’un jaillissement primal : car c’est dans cette persévérance que peut se trouver l’écrivain professionnel.
Nos excuses pour l’invitée surprise, la perceuse du troisième étage, et ses interventions inarticulées.

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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Bonne écoute !

2019-05-04T18:45:56+02:00lundi 1 octobre 2018|Procrastination podcast, Technique d'écriture|1 Commentaire

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