Votez pour le prix Merlin !

prix_merlinLe prix Merlin, organisé depuis 2002, est un prix particulier, car c’est un prix du public dans le domaine de la fantasy (homologue du prix Rosny pour la science-fiction). C’est-à-dire que VOUS votez pour vos oeuvres favorites de l’année écoulée. C’est l’occasion unique de faire entendre vos goûts, d’envoyer un message clair de soutien aux auteurs et éditeurs que vous aimez, et de signaler aux décideurs ce que vous appréciez.

Cela ne fonctionne, comme tout jeu démocratique, que si les votants sont le plus nombreux possible, afin de niveller les distorsions statistiques qui peuvent se produire dans ce genre d’entreprise. Je vous encourage donc très vivement à participer – impossible d’avoir tout lu, bien sûr, le système est forcément imparfait ; mais si, justement, vous avez lu un petit auteur chez un éditeur inconnu, c’est le moment où jamais de le signaler (voire d’ajouter leurs noms sur les listes via le formulaire dédié).

Il existe deux catégories : roman, et nouvelle. Je figure bien entendu sur les listes mais ne vous invite nullement à voter pour moi plus particulièrement que pour un autre. Mon voeu est simplement de voir le plus grand nombre de lecteurs participer à cette initiative afin qu’avec le Rosny, ces prix se hissent au niveau du prestigieux prix Locus chez nos camarades anglophones.

> Pour voter, c’est ici <

 

2013-02-01T23:08:49+01:00vendredi 8 février 2013|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Votez pour le prix Merlin !

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent aux Utos

De retour de Nantes et des Utopiales, avec lesquelles je vous ai bassinés pendant dix jours, mais cela le vaut bien, car il faut y venir, et ensuite, il faut y revenir.

J’aimerais bien avoir quelque chose de malin à raconter et à dire, comme toujours, mais j’avais déjà plus ou moins promis des photos tweetées et tout ce que j’ai pu envoyer, c’est une photo de l’affluence dans la Cité des Congrès, une du diorama Lego construit par d’incroyables artistes, et un tweet informant le vaste monde que la friteuse du Novotel avait pris feu.

Ce qui est vital, on en conviendra.

À quoi ressemblent mes Utos ? Eh bien, paradoxalement, vous en voyez largement plus que moi. Pour un auteur, les Utos sont un grand rassemblement où l’on retrouve les copains, les contacts (un contact n’était que quelqu’un avec qui vous avez des idées communes et qui deviendra donc un copain) mais où, aussi, on discute. Beaucoup. Souvent avec des bières. On discute de projets à venir, des siens et de ceux des autres ; les informations utiles, optimistes ou non, du métier ; et surtout, on revoit tous ceux qu’on ne voit qu’une ou deux fois par an, mais avec qui on correspond toute l’année. Bref, plus ou moins consciemment, on prend le pouls de la SF, mais on contribue aussi à ce pouls, on en fait  partie – de ce que Roland C. Wagner appelait, ainsi qu’il a été justement rappelé lors de l’émouvant hommage qui lui était dédié, le “peuple de la SF” – quel autre genre s’appelle le “peuple” de lui-même ? Peuple du polar ? Peuple du roman sentimental ? La SF – l’imaginaire – a quelque chose de particulier, c’est une famille avec ses embrassades et ses gueulantes le soir de Noël, et c’est ce qui la rend belle. D’ailleurs, ce pouls, me semble-t-il au vu de ces Utos, va extrêmement bien : j’ai vu une affluence comme rarement dans les couloirs (objectif des 50 000 visiteurs atteints d’après Elbakin !) ; des salles pleines (voire débordantes) pour les tables rondes, même à 10h du matin ; des libraires qui semblaient satisfaits ; un intérêt des grands médias pour la SF, et beaucoup de petits qui vous posaient d’excellentes questions.

Je suppose que les débats enregistrés seront bientôt mis en ligne ; je vais guetter l’information. Dans l’intervalle, je veux juste dire un chaleureux merci à toute l’organisation qui continue à renouveller cet événement avec des surprises d’année en année, aux bénévoles, aux copains, aux contacts, aux journalistes, blogueurs, et à vous, bien sûr, pour toutes les rencontres de ce week-end.

Et maintenant, pour ceux qui n’y étaient pas et qui nous ont manqué, retombées à suivre !

2012-11-12T14:22:44+01:00lundi 12 novembre 2012|Le monde du livre|21 Commentaires

Léviathan : La Chute finaliste du prix Rosny Aîné !

Couv. Alexandre Fort

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai appris la bonne surprise en revenant d’une journée en mer : Léviathan : La Chute, le premier tome de la trilogie, est finaliste du prix Rosny Aîné ! J’en suis ravi et vous remercie d’avoir choisi ce livre parmi vos préférés de l’année – car ce prix est un prix du public, dont les lauréats seront choisis à la convention annuelle de fantasy et science-fiction de Semoy.

Félicitation à tous les sélectionnés !

Finalistes du prix Rosny Aîné

Romans

  • Lionel DAVOUST : Léviathan : La Chute (DON QUICHOTTE)
  • Thierry DI ROLLO : Bankgreen (BÉLIAL’)
  • Thomas GEHA : La Guerre des Chiffonneurs (BLACK COAT PRESS)
  • Éric HOLSTEIN: D’Or et d’émeraude (MNÉMOS)
  • Anne LANIÈCE: L’Ardoise magique (SOUFFLE DU RÊVE)
  • Norbert MERJAGNAN : Treis, Altitude Zéro (DENOËL)
  • Roland C. WAGNER : Rêves de Gloire (L’ATALANTE)
  • Laurent WHALE : Les Étoiles s’en balancent ( BCP et CRITIC)

Nouvelles

  • Ugo BELLAGAMBA : “Journal d’un poliorcète repenti” (in Galaxies n° 14/56)
  • Thomas DAY : “Nous sommes les violeurs” (in Bifrost n° 62, BÉLIAL’)
  • Jean-Claude DUNYACH : “Dieu, vu de l’intérieur” (in Angle mort n° 4)
  • Franck FERRIC : Révolutions (Souffle du Rêve)
  • Léo HENRY : “Œuvre vécu d’Athanase Stedelijk, une monographie” (in Angle mort n° 3)
  • Jérôme NOIREZ : “Faire des algues” (in Bifrost n° 64, BÉLIAL’)

[Source]

2012-07-18T00:56:37+02:00mercredi 18 juillet 2012|À ne pas manquer|3 Commentaires

Ceci n’est PAS de la propagande

Tous les ans se tient un prix particulier, le prix Rosny Aîné : c’est un prix décerné par le public à ses oeuvres préférées en science-fiction (et imaginaire au sens plus vaste). Vu que le prix Merlin (son pendant en fantasy stricte) ne se tiendra pas en 2011 et qu’il est donc permis de s’interroger sur son avenir, le prix Rosny Aîné prend cette année une plus grande importance encore. Si vous aimez l’imaginaire et vous préoccupez de son dynamisme, votez !

Chacun peut voter par un simple courrier électronique pour ses récits favoris parus en 2010, en catégorie roman et nouvelle (instructions ici), citant jusqu’à cinq références. Le secrétariat du prix fournit deux listes indicatives (roman, nouvelle), mais elles ne sont en aucun cas restrictives et il est possible de voter pour d’autres titres.

Bon, alors, vous remarquerez assez vite que je figure sur les deux listes (La Volonté du Dragon en roman, les inédits de L’Importance de ton regard + les textes sortis en antho l’année dernière pour les nouvelles1). Ceci n’est pas un appel déguisé à voter pour ma pomme – quoique, bien sûr, si certains de ces récits vous ont plu, ce n’est pas formellement interdit non plus, on va pas faire son sucré en disant “oh ben naaaan”.

Allez simplement jeter un oeil aux listes et votez pour les gens que vous avez aimé, c’est très rapide. La source : http://www.noosfere.org/rosny/default.asp

  1. Never Think of the Perfect Storm” apparaît aussi mais c’est une erreur que je vais signaler : le texte n’est pas inédit et ne devrait donc pas être éligible.
2011-03-22T14:59:58+01:00mardi 22 mars 2011|Actu|14 Commentaires

Rubber : sans maîtrise, la puissance n’est rien

Difficile de parler de ce film OVNI réalisé par Quentin Dupieux (Mr. Oizo bien connu pour son Flat Beat minimaliste) sans en déflorer la matière. Car il repose en grande partie sur l’effet de découverte, l’ahurissement croissant et l’accompagnement dans le délire du récit. Oui, Rubber est le film où le tueur psychopathe est un pneu – un argument en soi suffisamment débile pour justifier un Palmito d’Or – mais c’est plus, bien plus.

En effet, l’histoire du pneu (complète avec tous les clichés du film d’horreur de série B) vient s’enchâsser – telle la jante dans la chambre à air, dieu comme c’est beau – dans une méta-intrigue complètement inattendue pour un registre pareil : une réflexion bizarre, jamais gratuite ni ennuyeuse, sur la narration, le spectateur et, bien entendu, les codes et les attentes. « Pourquoi l’extraterrestre d’ET est-il brun ? nous demande le shérif dans la scène d’ouverture. Aucune raison. » Mais c’est surtout la scène où celui-ci triche contre son adjoint aux échecs qui retiendra l’attention : « Tu ne peux pas faire ça. Enfin, tu peux, mais c’est contre les règles. »

Le piège du surréalisme ou de l’onirique est de basculer dans un absurde creux, sans signification et donc ennuyeux. Rubber flirte ainsi de bout en bout avec les règles, mais, s’il les subvertit ou s’en moque éperdument, il ne bascule jamais dans une opacité intello qui servirait à masquer sa vacuité. Tout sert, sans donner dans la démonstration, et pourtant tout est complètement barré ; des répliques mériteraient de devenir cultes ; on rigole, à moitié halluciné, en se demandant quel revers improbable ce road-movie bizarre va encore prendre. En mettant à nu l’aspect factice du cinéma, Dupieux ne fait que mieux projeter le spectateur dans cet univers où l’on se demande qui est véritablement acteur, jusqu’à le pousser à réfléchir sur son rôle même. Bien des œuvres, des 4’33 de John Cage (où un pianiste ne joue rien pendant quatre minutes trente-trois secondes, donnant un silence peuplé des bruits du public) au très saint Sacré Graal des Monty Python en passant par David Lynch ou même l’Oulipo ont conduit un jeu plus ou moins prononcé sur le rôle du public en le poussant à s’interroger sur la véritable mesure de sa participation à l’œuvre. Mais je ne sais pas si cela été déjà fait avec autant de maestria et surtout de manière aussi ludique et indolore qu’avec Rubber.

Bon, OK. Ça se sent tant que ça, que j’essaie de toutes mes forces de garder mon sérieux ?

*glousse tout seul*

C’est pas juste awesome comme truc ?

Ahem.

Le film ne plaira pas à tout le monde, c’est une évidence : il en laissera beaucoup complètement froids – ou égarés. Il faut abandonner son incrédulité au guichet et accepter de jouer le jeu de cette histoire parfaitement improbable enchâssée dans un contexte guère plus normal. Mais les aficionados de bizarre, d’hénaurme, de grotesque, se doivent absolument d’aller voir ce film : il en sort peut-être un dans ce style par décennie. C’est drôle, c’est intelligent, c’est sans compromis, c’est fichtrement bien fait et, surtout, c’est complètement con. Alors, si vous vous reconnaissez un tant soit peu comme le public concerné, foncez-y tant qu’il passe encore en salle !

(Site officiel)

2014-08-30T18:47:49+02:00jeudi 25 novembre 2010|Best Of, Fiction|Commentaires fermés sur Rubber : sans maîtrise, la puissance n’est rien

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