Un entretien d’un autre genre

Ohoho, j’avais oublié ça : voilà que je trouve ma trombine (avec les cheveux et presque rasé, une horreur, éloignez les enfants) dans la newsletter du programme gallois Adopt A Dolphin. Il y a quelques années, je m’étais occupé de refondre la plate-forme en ligne de Sea Watch Foundation, où j’avais été volontaire écologique en 2011, histoire d’apporter un peu à une bonne cause ce que j’avais appris en bossant sur la mienne.

aad-davoust

(Ça se voit que je fais des articles plus courts en ce moment parce que je bosse d’arrache-pied sur Port d’Âmes ? OK, comme ça tu es au courant, auguste lectorat.)

Sérieusement, ce n’est pas pour le plaisir de la ramener en mode “regarde maman je suis dans le journal” mais pour promouvoir discretos le programme Adopt A Dolphin, d’abord destiné aux enfants, mais qui concerne tout le monde. Il s’agit d’un parrainage classique d’animaux sauvages mais, contrairement à d’autres structures où l’on ne sait pas vraiment à quoi sert l’argent, ici il va directement à la recherche scientifique d’une fondation à taille humaine et dont le travail est reconnu depuis des années. Pour savoir à quoi leur travail ressemble, facile, j’en ai longuement parlé à l’époque. (Attention, ces articles racontent aussi un peu ma vie.)

2015-05-02T18:34:41+02:00mardi 5 mai 2015|Journal|3 Commentaires

Rétrospective Sea Watch 2011

(c) Sea Watch Foundation / Lionel Davoust

Hop, pendant que je me trouve en mer à bord de Silurian, peut-être à voir des animaux magnifiques et à gagner quatorze prix Pulitzer de photo animalière, peut-être à me noyer dans de la pluie et du brouillard en grelottant de froid et en me maudissant d’être parti dans une telle aventure, je vous propose – et surtout pour tous les amoureux des dauphins – une petite rétrospective sur mon expédition de l’année dernière, mon volontariat auprès de Sea Watch Foundation en 2011. Les articles du blog sont accessibles par ce lien, classés par ordre chronologique d’écriture.

> SWF 2011 : le retour à la mer <

2018-08-09T10:55:01+02:00jeudi 2 août 2012|Best Of, Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Rétrospective Sea Watch 2011

Des cétacés en Irlande

Me voilà de retour, auguste lectorat, après une période de silence un peu longue ici et sur les réseaux due à deux choses : le bouclage des projets en cours (l’anthologie Reines et Dragons, les ultimes corrections de Léviathan : La Nuit), puis une escapade d’une semaine à Galway, en Irlande, pour la conférence annuelle de l’European Cetacean Society, la société scientifique et naturaliste qui rassemble chercheurs, étudiants et passionnés autour de la conservation des cétacés et même des mammifères marins en général. J’y ai retrouvé mes camarades de Sea Watch Foundation, où j’étais volontaire l’été dernier.

Je suis organisé au point de la maniaquerie.

Cela faisait dix ans que je n’étais pas retourné à un séminaire de l’ECS et je dois dire que c’était à la fois très agréable et très étrange de reprendre contact avec ce milieu. J’y ai retrouvé de vieux collègues et superviseurs que j’avais perdu de vue, ce qui m’a fait particulièrement plaisir, j’ai constaté en quoi la technique avait progressé en dix ans (et en quoi certains problèmes du milieu n’avaient pas évolué), mais cette fois sans aucune pression d’ordre professionnel, juste pour le plaisir d’être là, d’apprendre et de voir si je pourrais peut-être apporter une humble contribution ou deux dans les brefs moments de pause entre deux livres, et ce dans mon domaine de compétences, à savoir écriture et communication. Car la recherche expérimentale « pure », celle qui implique de longs traitements de données, n’a jamais été ma tasse de thé. L’analyse pure de longues séries de données, ce qui constitue le coeur des journées du scientifique, n’a pour moi pas le même attrait que partir sur le terrain, en rapporter des visions par la photo ou l’écriture (ou même résoudre des problèmes concrets et fournir des solutions techniques). Ce qui tombait bien, vu que le thème du séminaire portait sur la communication et l’échanges d’idées. Il commence à me tourner dans la tête des embryons de projets dans le domaine, toujours centrés sur l’écriture, qui est mon seul métier, mais qui permettrait de faire usage de mes “autres” compétences afin de me servir ces causes-là, qui me tiennent à coeur. Nous verrons.

J’en retire en tout cas une myriade de nouvelles connaissances et de faits ahurissants sur la cognition des dauphins et des orques, leur conservation, et surtout les dangers qui les menacent – à quel point leurs intérêts font figure de partie négligeable face aux exigences des industries. Mais c’est évidemment le cas de larges pans de l’environnement marin, et des activités humaines locales qui en dépendent. Cette semaine a offert un bouillonnement d’idées, comme seul en permet ce genre de rassemblement ; si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à faire un tour sur le site de la conférence, qui comporte une section de téléchargement.

Pour finir, quelques photos pourries, car prises avec mon téléphone portable dans les rues de Galway et sur la plage (bénie par un soleil à fendre les pierres, parfaitement inattendu) :

2012-04-02T17:13:27+02:00lundi 2 avril 2012|Carnets de voyage|6 Commentaires

Sea Watch Foundation à la télé galloise !

Cette semaine a été très chargée pour la préparation de la National Whale and Dolphin Watch, qui s’est déroulée le week-end dernier : il s’agissait, pendant trois jours entiers, de rassembler le plus d’observateurs sur les rivages du Royaume-Uni en quête de mammifères marins afin de recueillir un “instantané” de l’usage des zones côtières, et nous sommes également partis deux fois en relevé (nous avons vu et identifié des dauphins, j’en parlerai plus bientôt !). Je suis donc de retour après un assez long silence, tant ici que par mail, et j’ai plein de choses à raconter – sous peu. Dans l’intervalle, la Sea Watch Foundation, qui opère depuis le pays de Galles pour l’étude et la protection des mammifères marins dans les eaux anglaises, et pour laquelle je suis volontaire en ce moment (voir les épisodes précédents), est passée sur ITV Wales, une chaîne de télévision locale :

On ne voit, heu, que moi ou presque, ce qui est assez injuste pour les autres volontaires. Ces images ont été prises en début de semaine dernière, pendant un relevé de photo-identification, sur le Dunbar Castle II, petit navire de semi-tourisme régulièrement affrêté par la SWF pour ses activités scientifiques et équipé d’un banc sur le toit pour nous offrir un meilleur point de vue tandis que nous partons en quête des dauphins. La vidéo est en anglais, mais elle offre quelques beaux instantanés des côtes de Cardigan Bay et surtout de rares pitreries d’un juvénile qui s’est mis à faire des sauts inversés le long du Dunbar.

 

2012-08-01T19:55:47+02:00lundi 8 août 2011|Carnets de voyage|Commentaires fermés sur Sea Watch Foundation à la télé galloise !

Un mot sur la formation des volontaires

Juste pour signaler, pour faire suite à l’entrée d’hier, que la Sea Watch Foundation maintient également un compte Twitter (@Cetaceans), une page Facebook et un blog, pour ceux que le sujet intéresse. Le dernier, notamment, a un ton moins formel, tout en restant orienté sur le travail de terrain, avec de nombreuses photos des coulisses de la recherche marine. L’article d’aujourd’hui a été rédigé par votre serviteur, quelques mots sur la semaine de formation qui vient de s’écouler à New Quay (en anglais).

Sur la photo ci-contre, on nous forme à la “land watch” – c’est-à-dire l’observation de la baie en sortie directe du port de New Quay, pour repérer les éventuels mammifères marins de passage, leur comportement et leurs éventuelles interactions avec les navires.

Nous partons demain pour une journée entière d’embarquement pour un recensement de la population sur une large zone au sud du bourg. Le protocole est très précis de manière à effectuer une estimation numérique fiable des effectifs de dauphins, et nous les approcherons de près afin de conduire des travaux d’identification photographique. Je croise les doigts pour que les conditions soient favorables à la prise de belles images !

2012-08-01T19:56:30+02:00mardi 26 juillet 2011|Carnets de voyage|2 Commentaires

Le retour à la mer

Auguste lectorat,veuille pardonner mon relatif silence ces derniers temps (je pense notamment au courriel, ahem), car je me trouve actuellement là :

Photo Graham Well, Bath, England (licence CC-By-SA)

Enfin, pas “là” exactement, mais « par là ».

Il s’agit de la baie de Cardigan, sur la côte ouest du pays de Galles. Je m’y trouve pour six semaines, dans le petit village de New Quay (qui, ai-je appris du regard légèrement blasé d’un chauffeur de bus, se prononce “niou ki” et pas “niou kouê” comme je le croyais – protip: voilà un bon moyen de passer pour un gros touriste dès son arrivée), bâti à flanc de falaise, 500 habitants, 6 rues, 4 pubs, une ambiance accueillante, détendue et parfois un peu folle. L’endroit est notamment connu pour sa faune locale. En effet, phoques gris, marsouins communs et grand dauphins croisent très régulièrement dans toute la baie, qui constitue un habitat privilégié.

Qu’est-ce que j’y fabrique ? J’y écris le soir, mais, surtout, je ne suis pas en vacances. Auguste lectorat, on se connaît depuis longtemps, tu sais que j’ai une légère marotte, c’est le machin froid, mouillé et salé qu’on voit danser le long des golfes clairs (et des centrales nucléaires), et surtout ce qui bouge dedans avec du sang chaud.

Me voilà donc éco-volontaire. J’ai longtemps eu l’envie et le projet de me réinvestir dans des travaux marins et environnementaux, toujours sous l’angle de la communication au public, de l’écriture – bref, du partage de la passion, qu’il s’agisse de fiction ou de vulgarisation : bouger, faire du terrain, et, par-dessus tout en rapporter de belles images et de belles histoires – un peu magiques, peut-être ? J’ai eu l’immense plaisir d’avoir été accepté par la fondation Sea Watch, un des acteurs majeurs de la conservation des mammifères marins au Royaume-Uni, et je suis ravi de pouvoir débroussailler un peu mes compétences dans ce domaine, d’en acquérir d’autres et surtout de pouvoir m’investir dans la protection de ces animaux si fascinants et à l’« intelligence » – si l’on me pardonne ce raccourci peu scientifique – intrigante.

Ce blog risque donc de prendre une dominante maritime dans les semaines qui viennent (et cette entrée inaugure d’ailleurs une nouvelle catégorie d’articles, Carnets de voyage, que j’espère avoir fréquemment l’occasion d’alimenter), puisque je te propose, auguste lectorat, de partager un peu mes expériences ici. Avec des photos, si les animaux nous approchent assez.

2012-08-01T19:58:30+02:00lundi 25 juillet 2011|Carnets de voyage|17 Commentaires

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