Un nouveau podcast d’aide à l’écriture : Productivité !

 

Auguste lectorat, après bientôt un an de podcast, je me rends compte que je prends vraiment goût à ce média et j’ai donc décidé de lancer en solo une nouvelle émission, baptisée Productivité !, fondée sur les aspects beaucoup plus techniques de l’organisation des indépendants au jour le jour.

En d’autres termes, il s’agira de maximiser son ROI sur le temps consacré à la production de contenus originaux visant des cibles bien établies dans une segmentation littéraire, afin d’obtenir un indéniable plus-produit apte à satisfaire tous les partenaires économiques de la chaîne du livre. Du réseautage 3.0 à la valorisation digitale sur les nouveaux marchés du libre et de l’entraide, nous verrons comment la transparence top-down permet à l’écrivain numérique de se positionner en réel moteur de la consultation citoyenne où crowdfunding et marketing direct sont les maîtres mots. Car ces pratiques innovantes tracent une nouvelle carte de la diffusion où les intermédiaires sont appelés à une mutation en profondeur ; enfin, chacun dispose des compétences pour se comporter en égal dans une optique de collaboration complète. Au XXIe siècle, l’écrivain est un cré-acteur, un propulseur local, un consultant fluide qui amène les perspectives novatrices d’une redistribution totale du tableau actuel.

Avec Productivité !, vous apprendrez à être des gagnants du freelancing à l’aide de techniques originales éprouvées par tous les grands fondateurs de start-ups. En avant-première, je vous propose le programme des huit premiers épisodes de la première saison :

  1. Le sommeil est-il vraiment utile ? Comment l’optimiser en relation avec l’espérance de vie souhaitée
  2. Le café au beurre de yack : un hack nourrissant et énergétique
  3. Mettre un bon coup de poignet à son projet avec la célèbre méthode de David Clé-à-laine, GTD™ (Gère Ton Dégoût)
  4. Les relations sociales sont-elles vraiment utiles ? Comment les optimiser en relation avec la santé mentale souhaitée
  5. Changer continuellement de fuseau horaire : l’astuce amusante des winners pour éviter la nuit
  6. Trouver le bon sous-sous-sous-sous-sous-sous-sous-sous-sous-sous-sous genre pour s’auto proclamer premier du top Amazon avec cinq ventes
  7. Du bon usage de la polémique sur Internet : comment reconnaître une bonne victime pour faire parler de soi sans risque ?
  8. Les relations familiales sont-elles vraiment utiles ? Comment les optimiser en relation avec l’héritage souhaité

Productivité ! n’est pas hébergé par Elbakin.net et n’est pas disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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Bonne écoute !

2018-04-01T11:45:57+02:00dimanche 1 avril 2018|Expériences en temps réel|19 Commentaires

L’appeau à crétins

Auguste lectorat, faisons une expérience de chimie amusante sur Twitter. Publions ceci :

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Voici ce qui se produit EN L’ESPACE DE QUELQUES FUCKING SECONDES :

appeau2

(Et oui, je ne floute pas les noms, parce que c’est visible publiquement, et que de toute façon, ceci est un article de mauvais esprit)

Tous les imbéciles en besoin désespéré de suivi, voire de reconnaissance, t’ajoutent automatiquement à des listes avec trouze mille gus qui ont un jour employé un hashtag (pardon, mot-dièse) maudit comme #innovation ou le roi d’entre eux, #SEO, dans l’espoir que tu te sentes flatté d’être considéré comme un #influencer #media ##2.0 et que, bien sûr, tu vas les suivre en retour et leur acheter leur #consulting #digital car ce sont des spécialistes du #branding.

Ou pas.

Voilà bien un exemple de vent 2.0. Je ne peux pas concevoir comment cette stratégie de la misère affective peut générer un seul dollar en 2016. Tu t’attends à quoi, à ce que je t’achète illico une séance à 120 boules de l’heure ? À moins que ce ne soit pour se suivre mutuellement afin de se donner une #visibilité et une #crédibilité totalement factices afin de renforcer ainsi nos #réseaux dans une optique de #partnership ?

#lol pour le #ciblage. Pardon, le #targeting. En même temps, c’est assez raccord avec la stratégie des fermes de liens pour optimiser le placement dans les moteurs de recherche : un système qui tourne en vase clos et à vide. Je ne dis pas qu’il ne faut pas essayer de se signaler, d’entrer en contact, mais là, avec un script visiblement automatique sans filtre, la démarche est aussi ridicule qu’inutile.

Allez, rions avec ce Tumblr trop peu mis à jour à mon goût.

2016-09-27T16:51:37+02:00jeudi 29 septembre 2016|Humeurs aqueuses|7 Commentaires

Pauvre agence de SEO

Pauvre petite agence qui se cherche des amis mais n’a pas l’air de très bien s’y prendre…

pauvre_agence_de_seo

Suivre à tour de bras sur Twitter juste dans l’espoir qu’on vous suive en retour n’est pas une tactique viable. Pour intéresser les gens, il faut générer du contenu… intéressant.

2013-09-06T15:40:13+02:00vendredi 20 septembre 2013|Expériences en temps réel|2 Commentaires

Stupeur et absurdité : de l’influence et son inutilité

Alors voilà. Je suis à la fois stupéfait et mort de lolz. Vous vous rappelez l’article sur Facebook qui est devenu viral ?

Un mois après, voilà où on en est.

(Pris sur eBuzzing, ex-Wikio.) Je vous passe le “1e du top blogs littérature” “1e du top blogs culture” etc.

HA HA HA.

“HA HA HA” non pas par morgue ou par fausse humilité, mais HA HA HA parce que mes stats, je les vois, je les connais. Me trouver sandwiché entre Korben et Gizmodo est absolument surréaliste et je sais parfaitement que tout cela n’est qu’un effet de distorsion dû au fait que j’ai un article devenu viral (mais qui, c’est heureux et sympathique, m’a permis de rencontrer de nouveaux lecteurs et abonnés, et c’est bien tout ce qui compte). Je dis HA HA HA parce que, dans tout cet eldorado mal compris qu’est le ouèbe 2.0, on essaie à tout prix de vendre de l’influence, du référencement, et surtout les outils numériques qui permettent de quantifier si tu es un Mec Qui Sait, donc un mec qu’on écoute, donc un mec qui vend. 

HA HA HA.

Me concernant, de deux choses l’une :

  • Je suis ainsi au sommet du classement à cause d’un effet de distorsion ponctuel dû à un article viral. Je vais très certainement retomber très vite à la place qui m’est due, c’est-à-dire la 652423 ème (ou peu s’en faut, au bout d’un moment on ne compte plus les dizaines).
  • Tout le monde est dans un mouchoir de poche. C’est-à-dire que 500 blogs reçoivent en moyenne cent visites par entrée et que ces classements ne bougent pas parce qu’on est 500 ex-aequo. Corollaire : vu que mes chiffres, je les ai, je les donne, ils ne sont pas faramineux (mais quand même pas dégueulasses), ça veut donc dire qu’on est tous avec des chiffres pas faramineux et que les visites annoncées par les grands sites, c’est comme les chiffres de vente en littérature : tout le monde ment. Ça veut dire qu’on blogue tous pour cent personnes en moyenne. Ça veut dire que tout cela est d’une vaste inutilité dans la quête du mythique “buzz” qui est censé faire de nous des influencers, des trend-setters, des mecs qui créent de la valeur.

HA HA HA.

Une chance que je ne blogue pas pour être un de ces affreux anglicismes, mais pour tenir mon bar, encore et comme toujours (et la preuve que je n’en ai rien à carrer de ces chiffres : je fais ce genre d’entrée). Parce que la vérité, l’important, ce n’est pas d’être un type qui influence, c’est de construire une communauté, du lien, une maison où les visiteurs se sentent bien. J’ai un aveu à te faire, auguste lectorat : je sais pertinemment que tu ne viens pas ici pour mon actualité. Les articles où je parle de mes infos sont, de très loin, les moins visités. Tu t’en fous, mais ça me va. Je ne blogue pas pour te vendre des livres ; si ça arrive, c’est cool, et j’aime quand même bien ça, mais je me suis toujours promis de bannir le gavage publicitaire. Non, tu viens là parce que tu as envie, et c’est bien la seule raison qui vaille. 

Alors, d’après eBuzzing, je suis un influent, maintenant. Je comprends pourquoi la fin du monde arrive, tiens. Scoop : ça ne fait absolument pas vendre de livres. Mais pas du tout. L’influence est un miroir aux alouettes. Ce n’est pas parce qu’on vous écoute qu’on vous achète, qu’on agit, que vous avez subitement un succès éditorial. Tout ça, c’est des conneries, et dans ces temps où l’on ne jure que par la page Facebook, l’auto-promotion, le Klout et autres métriques d’influence, il me semble important de coller un bon gros coup de masse dans le magasin de porcelaine. C’est. Des. Conneries. 

Soyez sur Internet parce que ça vous éclate, bordel de merde, et parlez avec les gens qui vous correspondent. Disséminez votre message, mais n’espérez pas les fifteen seconds of fame. Vous serez très, très déçu. Alors arrêtez d’acheter du SEO, des rêves de succès, du community management orienté sur la vente finale. Parce que ça ne sert à rien – du moins, pas à grand-chose, question retour sur investissement en termes de temps et d’énergie. Pire : c’est un gros mensonge spéculatif, semblable à celui qui a conduit à l’éclatement de la bulle Internet dans les années 2000. Sauf que ce n’est pas un krach boursier qu’on risque, mais un krach nerveux.

Les seuls à vraiment faire fortune, ce sont les mecs qui font les plate-formes, les outils d’analyse à la Klout, les consultants SEO, Zuckerberg et autres, parce qu’ils ont réussi à vous faire croire qu’ils étaient indispensables. C’est comme la vente pyramidale ou les méthodes miracle pour gagner beaucoup d’argent sans bouger de chez soi. C’est un système auto-alimenté, c’est tout. Et c’est marrant, parce que c’était le sujet de l’une de mes toutes premières entrées de blog, il y a plus de six ans. Mutatis mutandis, feta salakis. 

Moi ? Hey, moi, je suis mort de rire et tout sauf déçu, comme l’est un barman avec ses habitués et ses nouveaux visiteurs occasionnels et pour qui, d’un coup, c’est Noël parce qu’il y a les TransMusicales qui passent dans sa rue. La communauté existe, elle est cool et ouverte : ça, ça me semble réussi, et c’est ce qui compte.

Alors, rock on, auguste lectorat ! 

2018-12-19T07:11:02+01:00mardi 11 décembre 2012|Expériences en temps réel|16 Commentaires

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