Interruption temporaire de messagerie

Auguste lectorat, j’aborde dans des terres inconnues, l’espace liminal où s’évanouit le temps dévoré par le passage à l’heure d’été : à partir d’aujourd’hui et pour une semaine, mon mail sera indisponible. Je ne sais pas si les messages envoyés malgré tout (fous que vous êtes, prêts à braver tous les interdits) me parviendront une fois les interrupteurs rebranchés, ou bien s’ils seront condamnés à errer eux aussi en compagnie de Lucien, hurlant leurs octets au vide. J’espère que la coupure de service sera suffisamment brève pour que le flot engorgé se déverse à nouveau dans mon inbox en une rafale de tintements électroniques, mais on ne sait pas, on ne sait rien, c’est l’angoisse de la nature humaine.

Pourquoi ? Vous êtes sûr·e que ça vous intéresse ? Nan, parce que bon. OK, vous l’aurez voulu. Après avoir déménagé mes possessions terrestres et ma splendide personne, je déplace mon compte Apple de la France à l’Australie, or, pour des raisons abyssales connues seulement de Steve Jobs, je dois lui refaire une presque totale virginité, c’est-à-dire : annuler tous mes abonnements en cours. Dont mon espace disque sur iCloud, lequel gère et stocke aussi le mail de lioneldavoust.com. Théoriquement, je pourrais toujours envoyer et recevoir, sauf que 5 Go gratuits, mon copain, ça suffit tout juste à faire rentrer le projet Scrivener de « Les Dieux sauvages », alors on cause pas de toutes mes archives. En conséquence, je serai incapable d’écrire sur mon espace cloud pour cause de quota dépassé, et ça inclut les mails.

Si tout va bien, ça reviendra donc dans une semaine, le temps que tous mes abonnements s’arrêtent et que je fasse la bascule. “Si tout va bien” étant une phrase extrêmement dangereuse à prononcer dans un cadre informatique, un peu moins quand même chez Apple, mais bon.

Priez pour moi.

2024-01-22T08:15:03+01:00mardi 16 janvier 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Interruption temporaire de messagerie

RJ45 carbonara

Alors je m’esscuse d’avance si la proportion de vidéos et de photos débiles augmente un peu ici dans les jours qui viennent, mais c’est sa faute à lui :

(Pas le petit derrière, qui ne marche probablement plus d’ailleurs, le gros devant.) Cet (musique de la vitrine de La Roue de la Fortune) élégant appareil est un serveur de fichiers réseau, le Synologye DS412+, soit l’énième tentative d’organiser la pagaille de données que génèrent ma vie et mes centres d’intérêts (probablement largement plus, déjà à l’heure actuelle, que je ne pourrai jamais en examiner) – et, en cas d’échec, il y a assez de place dessus pour que j’y benne tout et crie très fort LA LA LAAAA en faisant mine d’ignorer tout ce qui s’y trouve.

Plus sérieusement, shooter de la photo en RAW, ça prend vite de la place, et je tiens à avoir des sauvegardes fiables.

Or doncques, cet appareil très puissant et joli (dont j’égratigne à peine la surface – je pourrais même y héberger le présent site et m’affranchir de frais idoines) génère des conséquences :

Hou, là, là, voilà qui ferait un score très bas sur le Woman Acceptance Factor (je vous invite à suivre la définition, c’est savoureux – j’attends vos hurlements en commentaires – même s’il doit y avoir un fond de vérité, sinon Nintendo ne vendrait pas des DS roses par palettes et non, ça ne s’adresse pas qu’aux gamines à couettes – maintenant c’est sur moi qu’on va hurler, ouh yeah) – ou, du moins, les woman de 1940.

Mais tout cela n’est qu’un symptôme d’une cause beaucoup plus vaste : je suis en train de totalement redesigner mon intérieur, telle une Valérie Damidot barbue, chauve et armée de câbles RJ45 (de rien pour les cauchemars), tout ça dans le but d’optimiser l’espace et d’arrêter de vivre dans – selon les termes d’un copain – “une librairie en pérpetuel inventaire ».

C’est pas dit que j’y parvienne, mais l’essentiel est de participer, et tant pis si on meurt enterré sous un éboulement de livres. Comme les écrivains ne peuvent pas, au contraire des acteurs, mourir en scène tel Molière, je suppose que c’est l’équivalent pour notre profession. Glamour.

Heureusement qu’on a le whisky.

2012-09-25T10:31:25+02:00mardi 25 septembre 2012|Journal|16 Commentaires

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