Ce week-end, deux interventions virtuelles dans le cadre de Nice Fictions

Ce week-end se tient le festival Nice Fictions, dans la ville de Fiction (ben non… Nice) (vous le saviez), avec rencontres, dédicaces, expositions, un TOURNOI DE MARIO KART (pourquoi je ne suis pas au tournoi de Mario Kart ?) – bref, ça va être super chouette.

Affiche Nydenlafee

Je n’y serai pas en présence, mais dans le processus de ma métamorphose progressive en énergie pure, j’aurai le plaisir d’y intervenir en virtuel sur deux tables rondes :

Samedi 3 juin, 16h30 : Écriture, jardiniers vs architectes. Avec Lionel Davoust, Hélène Marchetto, Danielle Martinigol, Timothée Rey,  Élisabeth Vonarburg. En direct sur YouTube :

Dimanche 4 juin, 14h30 : Intelligence artificielle et arts. Avec Cenlinvan·e, Lionel Davoust, Pierre Gévart, Nydenlafee, Yann Minh. En direct sur YouTube :

Rappelons que quasiment tout le festival peut être suivi de la sorte, en charentaises, ce qui est quand même un peu chaud pour la saison, mais vous faites comme vous voulez.

➡️ Le site et le programme de Nice Fictions

2023-06-20T11:01:51+02:00mardi 30 mai 2023|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Ce week-end, deux interventions virtuelles dans le cadre de Nice Fictions

Il reste quelques places à l’atelier à distance “Le conflit narratif” de ce week-end

Tout est dans le titre ; les ateliers brefs donnés par l’école Les Mots se font habituellement en présentiel, mais la situation dicte évidemment un changement de fonctionnement. C’est une occasion unique d’assister à ces ateliers si vous n’êtes pas en région parisienne. Et le conflit, c’est la brique fondamentale de toute narration : vous voulez raconter des histoires, vous devez comprendre ce qu’apporte la notion de conflit narratif.

Bien des écoles de création littéraire américaine résument la notion d’histoire à celle de conflit. Où est l’adversaire ? Qui les personnages doivent-ils vaincre ? Mais cette notion est souvent mal comprise, résumée à une opposition binaire entre deux camps et à une confrontation souvent fondée sur la violence. Or, dans le contexte de la création narrative, elle est bien plus vaste : elle représente l’énergie fondamentale de tout récit, tandis qu’elle exprime, de façon globale, la notion de difficulté et de tension, qui sous-tend toute intrigue romanesque. 

À la fois question préparatoire féconde et boussole pour s’extirper d’une impasse littéraire, la notion de conflit en narration forme un socle dont la compréhension profonde aide l’auteur à rendre ses récits plus efficaces, plus prenants, tout en simplifiant son travail en lui fournissant les questions cruciales qui l’aideront à progresser dans son histoire. Et, loin d’un affrontement binaire de film à grand spectacle hollywoodien, elle lui permettra au contraire, s’il le désire, de complexifier ses intrigues et ses personnages sans jamais sacrifier le suspense et l’intérêt du lecteur. 

➡️ Inscriptions et tarifs (28-29 novembre toute la journée)

2020-11-22T11:09:35+01:00mardi 24 novembre 2020|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Il reste quelques places à l’atelier à distance “Le conflit narratif” de ce week-end

L’atelier sur le conflit est MAINTENU à DISTANCE

Donc, tandis que nous nous adaptons à cette nouvelle période (Netflix, Disney+, whisky), une info brève mais importante :

L’atelier réalisé pour les Mots sur la notion de conflit en narration est MAINTENU (28-29 novembre). Il se fera en virtuel, via Zoom, comme toutes nos vies en ce moment.

Nous avons testé la formule lors du premier confinement au printemps et cela marche réellement bien. À tout prendre, si vous n’êtes pas à Paris, c’est même l’occasion d’en profiter.

2020-11-02T11:31:22+01:00mercredi 4 novembre 2020|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur L’atelier sur le conflit est MAINTENU à DISTANCE

L’exposition fantasy de la BnF en ligne s’enrichit pour Halloween

On ne dirai jamais assez de bien (et on ne répercutera jamais assez) le travail titanesque accompli par la Bibliothèque nationale de France autour de la fantasy – 

Cliquez pour y aller !

– exposition virtuelle qui est maintenant disponible en anglais, pour mémoire.

À l’occasion d’Halloween, l’exposition enrichit son contenu autour des sorcières, des monstres, des sorciers : tous les albums sont disponibles ici, et pour tout visiter, une seule adresse :

➡️ https://fantasy.bnf.fr/

2020-10-25T10:38:24+01:00mardi 27 octobre 2020|Le monde du livre|Commentaires fermés sur L’exposition fantasy de la BnF en ligne s’enrichit pour Halloween

L’exposition virtuelle de la fantasy de la BnF traduite en anglais

La Bibliothèque nationale de France avait proposé l’année dernière une exposition virtuelle splendide, à la fois accessible et fouillée, sur la fantasy : avec un historique, un parcours ludique et un panorama allant jusqu’au paysage français contemporain (j’avais eu l’immense honneur de faire partie des auteurs soumis à la question).

Et maintenant :

Le site est traduit en anglais, ce qui représente un jalon d’envergure pour le travail sur nos genres à l’étranger. Merci, donc, à toute l’équipe de la BnF, d’œuvrer pour la recherche, et la littérature !

➡️ https://fantasy.bnf.fr/en/

2020-08-07T21:17:29+02:00mardi 11 août 2020|Le monde du livre|Commentaires fermés sur L’exposition virtuelle de la fantasy de la BnF traduite en anglais

Papier contre clavier

Quelques idées éparses jetées à la suite d’une discussion récente qui a réactivé des idées sur le sujet : papier ou clavier ? Crayon ou virtuel ? Nous avons à notre disposition des smartphones, des tablettes, des ordinateurs – des claviers et autant de place que nous le voulons dans le cloud pour stocker du texte, des dessins, des listes de choses à faire. Et pourtant, quantité d’auteurs revendiquent leur usage de l’écriture manuscrite. Et pourtant, dans mes cours d’informatique, le brouillon au papier était obligatoire. Et pourtant, le hipster PDA fait partie des assistants personnels les plus appréciés dans la communauté des lifehackers.

Je sais que je fonctionne toujours mieux sur du papier quand il s’agit de faire le point, l’inventaire, d’acquérir un peu de hauteur de vision sur une situation, et pour planifier une histoire. Quand j’étais étudiant, j’apprenais mes cours en réécrivant les notions principales. L’écrit aide à me pénétrer des faits ; au-delà de convaincre mon cerveau, il convainc mon corps.

La science le confirme. L’écriture manuscrite active la zone du cerveau chargée de filtrer les stimuli – et donc contribue à concentrer l’attention : on retient mieux ce que l’on note, pas seulement parce qu’on peut s’y référer ultérieurement.

Plus largement, et de façon certainement plus poétique et donc moins rigoureuse, peut-être cela se rapporte-t-il tout simplement à la kinesthésie. Le cerveau informe le corps, bien sûr, mais le corps informe également en permanence le cerveau ; la répétition des gestes, comme dans la pratique sportive ou artistique, les perfectionne au point de les séparer du contrôle conscient. Quantité de musiciens, ayant oublié un vieux morceau, le retrouvent d’instinct en posant les mains sur l’instrument, et prétendent qu’ils “ne s’en souviennent pas, mais leurs mains si ».

C’est l’action qui transforme la volonté en réalité. Dans le monde de l’intellect, écrire à la main représente peut-être ce que nous avons de plus proche de l’action.

Évidemment, les deux médias ont leurs forces et chacun nourrit une sensibilité plus marquée pour l’un ou pour l’autre. Le message, c’est le médium, disait Marshall McLuhan, et il oriente aussi l’approche, et donc la réflexion. C’est bien banal et pourtant vital de simplement plaider pour la complémentarité et un choix réfléchi du média qu’on emploie en fonction de la situation et de l’objectif.

De belles et nobles idées, mais elles me gênent néanmoins sur un point : toutes ces études sont réalisées sur des adultes, ou des jeunes de notre époque (forcément). Or, tous, même encore aujourd’hui, nous apprenons la chose écrite à travers le papier et l’acte manuscrit. De la même façon que le cerveau se câble pour comprendre et prononcer les phonèmes de sa langue natale (ce qui, par exemple, cause beaucoup de problèmes aux Asiatiques pour saisir la différence entre les “r” et “l” latins), on peut imaginer que l’écrit focalise l’attention de la sorte parce qu’on l’y a entraîné depuis toujours. Est-ce qu’une génération hypothétique strictement entraînée sur des écrans et des claviers développerait un autre mode de pensée, nourrirait pour le papier la même impression de gaucherie qu’on peut éprouver dès qu’il s’agit de faire le point devant une page virtuelle ?

Ou bien allons-nous inexorablement créer des générations de gens privés d’un outil inestimable pour simplement réfléchir, étaler sa pensée ? (*musique funeste*)

2014-08-05T15:13:14+02:00mardi 17 décembre 2013|Best Of, Technique d'écriture|17 Commentaires

Tron : un digne héritage

Tron premier du nom (1982)

Réaliser une suite à l’un des films les plus cultes des années 80, surtout à une ère où l’informatique, étant entrée dans tous les foyers avec des développements inattendus comme le Web, a quelque peu perdu son aura magique, tenait de la gageure. Et, d’ailleurs, les déceptions n’ont pas tardé à pleuvoir sur le Web, critiquant principalement la vacuité du scénario et de l’univers.

Mais posons-nous deux secondes. Qu’est-ce que Tron, exactement ?

Tron, l’original, était sorti en 1982, produit par Disney, et narrait la projection d’un jeune programmeur de génie, Kevin Flynn, projeté par accident dans le système informatique central de la compagnie qui lui a volé ses créations. Là, il rencontrait une assemblée de programmes fort humanoïdes, dominée par la toute-puissance de l’IA maîtresse, et soumise à des jeux cruels qui n’étaient autres que les jeux vidéo conçus par Flynn. L’utilisateur devenu programme s’associe alors à une poignée de programmes renégats, croyant à l’existence d’un monde au-delà du leur où les concepteurs tiennent le rôle de dieux, pour renverser l’ordre tyrannique.

Tron : l’héritage reprend avec une grande fidélité l’univers et la trame narrative pour nous placer aujourd’hui, près de 30 ans plus tard. Kevin Flynn a disparu il y a plus de vingt ans sans laisser de traces, abandonnant derrière lui un fils, Sam, qui mène une vie de dilettante casse-cou pour tromper l’absence d’autorité. Devenu l’actionnaire principal de la compagnie de son père, il se contente de vivre de rentes et de faire quelques blagues dangereuses au directoire. Mais Alan Bradley, ancien ami de Flynn senior, lui dit un soir avoir reçu un message émanant de l’ancienne galerie d’arcade de son père. Sam s’y rend, découvre les projets de Kevin… et se trouve projeté par accident dans la Grille, nouvelle version du système maître davantage inspirée d’une véritable matrice, où il découvre une assemblée de programmes placée sous la tyrannie d’un dictateur ressemblant étrangement à son vieux père. Il va lui falloir survivre dans la Grille et apprendre la vérité sur Kevin Flynn au cours d’une succession d’aventures et de dangers reprenant tous les classiques du premier volet, plus de nouvelles surprises.

Alors, qu’est-ce donc que ce Tron : l’héritage ? Un beau clip pour la superbe bande originale composée par Daft Punk ? Une galerie d’images aussi lisses et transparentes que les parois de plexiglas peuplant la capitale de la Grille ? Un blockbuster de plus servi par des wagons d’image de synthèse ?

En partie, oui. C’est vrai. Mais la question plus importante serait :

Qu’est-ce qu’on en a à faire ?

Il est tellement chic et à la mode de dénigrer les productions actuelles en érigeant les classiques de notre enfance ou adolescence comme référence, mais, dans le cas de Tron, c’est oublier clairement que, déjà, l’original était une galerie lisse et transparente d’images, un blockbuster servi par les débuts des truquages informatiques. Soyons clairs : le Tron d’origine n’avait déjà aucun scénario. Sa magie résidait principalement dans l’usage de l’informatique pour évoquer un univers étrange, différent, qui flattait le coeur des geeks alors en puissance et construisait un embryon de mythologie pour le monde numérique.

Ce Tron : l’héritage fonctionne exactement sur la même recette. Il ne s’agit pas de justifier les faiblesses du second par celles du premier mais de cerner exactement ce qui a fait le succès du premier et ce qu’on peut donc attendre du deuxième : et là, le contrat est rempli bien au-delà des espérances. Les images sont époustouflantes ; le design est parfaitement actuel (en évitant la tendance blanche à la Apple, dieu merci) ; les courses de lightcycles et les combats de disque sont présents et remis au goût du jour avec tous les truquages attendus au XXIe siècle. Le scénario est toujours aussi vide et même à la limite de l’absurde par moments (la génération spontanée de formes de vie numériques est une jolie idée mais traitée complètement par-dessus la jambe, sans parler qu’on peine à voir en quoi elles pourraient, comme l’affirme Flynn père, “sauver le monde”) mais il y a malgré tout dans le domaine un effort notable (on jubilera de la gifle à peine voilée assénée à Microsoft dans le premier quart d’heure du film et du plaidoyer en filigrane pour le monde du logiciel libre). Le film tente même de très timides percées vers une amorce de philosophie sur le thème de la perfection et du virtuel, en restant à un niveau très basique, mais c’est déjà plus que n’en font la majorité des films avec un tel budget et surtout infiniment plus que n’en fait le 1 (complètement creux à ce niveau).

En réalité, s’il y a un reproche fondé à faire cette suite, c’est sa trop grande parenté avec l’original. Tous les classiques de Tron sont présents, on l’a déjà dit, mais l’obsession va jusqu’à mimer certains morceaux d’anthologie comme le passage sur le pont réseau (qu’on aperçoit à gauche sur l’affiche) : toute la quincaillerie d’origine se trouve refaite dans cette suite avec un soin presque maniaque au point de donner l’impression que cet héritage tient plus du remake moderne que de la vraie suite.

Mais, encore une fois, faut-il bouder son plaisir ? Si l’on a rêvé sur la 3D surfaces pleines de l’original, ne peut-on encore observer avec de grands yeux émerveillés la perfection lisse des plans, le côté cool des combats au disque, le tout réalisé avec le plein arsenal des moyens actuels ? J’espère bien que oui. Car Tron : l’héritage n’est rien moins qu’une déclaration d’amour à son prédécesseur. Tout fleure bon le soin maniaque et la passion investie pour ranimer, en plus fort, la magie du premier.

Et, bon dieu, ça marche. Oui, les ficelles du scénario sont grosses comme des cordes d’escalade, certaines répliques sont grotesques, Tron (le programme) est sous-exploité, mais, encore une fois, on ne demande pas à Tron d’être Inception, comme on ne demandait pas au premier volume d’être Blade Runner à l’époque. C’est beau, époustouflant, c’est super cool, et on rêve. C’est ce qu’un Tron est censé faire, et celui-là le fait génialement bien.

Il faut mentionner également les innombrables références, plus ou moins obliques (et plus ou moins volontaires ?) à la culture geek. Quantité de plans sont repiqués aux classiques : de Flynn père qui a tout d’Obi-Wan Kenobi au second de Clu qui est un clone du Zorg du Cinquième Élément, en passant par l’hommage à Jules Verne. Si l’on n’a aucune sensibilité à cette culture, on va effectivement trouver ce Tron vain et absurde, mais, encore une fois, un indice : c’est l’histoire d’un type qui rentre dans la mémoire d’un ordinateur. See what I did there ? Et malgré cela, le film parvient à éviter le clin d’oeil daté en restant suffisamment léger et universel.

En résumé, Tron : l’héritage est une grande machine à rêve et à belles images, une véritable ode à tout ce que le geekisme compte de cool, peut-être un peu trop codée pour un public généraliste mais, pour les fans, c’est carrément l’éclate. Summer Wars avait été très abusivement qualifié de “révolutionnaire” et de manifeste de la contre-culture numérique ; en ce qui me concerne, je n’hésiterai pas à dire que c’est ce Tron : l’héritage qui remplit ce rôle, tout comme le premier l’avait fait dans les années 80.

Let the games begin !

2011-02-17T18:34:53+01:00jeudi 17 février 2011|Fiction|8 Commentaires

De la nécessité des CRS

Dessin http://www.philippetastet.com

(Ouais, c’est bon comme titre, ça, coco, c’est polémique, ça fait du buzz, ça va augementer ton SEO et ton impact factor, je t’avais dit que tu étais un marketeux né.)

Ce qu’il y a de chouette avec Laurent Gidon, c’est qu’en plus d’être super sympa, on n’est pas toujours d’accord, ce qui donne des discussions intéressantes et, forcément, pousse à sortir les arguments et à réfléchir soi-même sur ses positions, à les remettre en question pour, éventuellement, parvenir à une meilleure conscience du monde transcendant (ou, du moins, à apprendre des trucs).

Laurent publiait avant-hier un très intéressant et très juste article sur la vacuité du contenu médiatique et combien il faut refuser de tolérer l’intolérable – non sans louer la plume d’Ayerdhal, qui est, à mon humble avis que je partage, un des plus grands auteurs que nous ayons aujourd’hui en France (Allez lire Transparences. Tout de suite. C’est un grand bouquin qui plaira aux amateurs d’imaginaire comme de polar.)

En revanche, c’est à la fin de l’argumentation de Laurent que j’exprime respectueusement mon désaccord :

Devenir adulte, c’est peut-être aussi reconnaître chez l’autre sa part d’adulte. L’écouter s’il parle, l’aider même s’il ne demande pas, et surtout penser qu’on peut lui faire confiance, sans loi ni police, pour être humain.

Ben oui, idéalement… mais non. (Ce qui suit pourrait être résumé par : LD, 5 ans, apprend à faire un trackback.) Cliquez pour la philosophie de comptoir

2010-07-07T11:55:48+02:00mercredi 7 juillet 2010|Humeurs aqueuses|16 Commentaires

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