Le froid, lit-on, s’insinue comme un serpent sous les vêtements, dans les os. Mais c’est une vision de citadin. La vérité, c’est que le froid est un mur.
Prière à Aarluk
Description
Le froid, lit-on, s’insinue comme un serpent sous les vêtements, dans les os. Mais c’est une vision de citadin habitué au confort des régions tempérées. La vérité, c’est que le froid est un mur.
On m’avait recommandé de parler autour de moi, à mes amis, à mes parents, mais je n’ai fait que m’égarer au sein de leurs conseils inconsciemment frustrés par leurs manquements, perles cristallisées autour d’angles morts.
Quand je quitte la chaleur relative de la base, son odeur de pieds et de diesel, son air un peu graisseux, le froid me cogne comme une collision immobile avec un mur brutal, méchant, qui étreint ensuite avec une jouissance sadique. Ou peut-être qu’il n’en a rien à foutre. Comme tout le monde.
Publications
- In L’Importance de ton regard, éd. Rivière Blanche, 2010. (Couv. Anne-Claire Payet)