“Si vous ne descendez pas vous aussi dans l’arène vous faire botter les fesses, votre avis ne m’intéresse pas”

L’autre jour, entraîné par un lien malencontreux, j’ai fait le truc qu’il ne faut absolument jamais, jamais faire parce que c’est très dangereux – non, pas mettre les doigts dans la prise – non, pas manger les jolis champignons rouges – non, pas emmêler ma cravate1 dans un ventilateur – mais, pour la créativité et le moral, c’est à peu près aussi mortel : je me suis perdu sur quelques chroniques idiotes de mes bouquins. Notez bien que je ne dis pas négatives, je dis idiotes. Il existe des tas de chroniques négatives intelligentes et/ou constructives et/ou qui reconnaissent quand la rencontre ne s’est pas faite pour des raisons purement personnelles et font la part des choses avec les qualités du travail et ça, on serre la paluche de la personne en disant : ben oui, absolument, bien sûr, buvons un coup. (Ça commence en coulisses, soit dit en passant, par le travail avec les bêta lecteurs et sa direction éditoriale : sachez, mes amis, que les livres n’apparaissent pas de rien, ils ont la forme qu’ils ont parce qu’il y a eu des passes de correction avec des équipes, donc les choix qui s’y trouvent ont en général été tous soigneusement soupesés, on s’efforce de maîtriser ce qu’il y a dedans et pourquoi.)

Peu importe qu’elles soient une poignée perdues dans – j’ai cette chance, merci mille fois, auguste lectorat, surtout quand on se coince bêtement la cravate dans une prise de champignons rouges – une majorité positive, voire très positives ; hélas le cerveau (surtout quand il neurodiverge) a, sur l’instant, tendance à se focaliser sur ça au détriment du reste (surtout, bis, quand on bosse depuis des années sur un projet colossal qui avance par centimètres malgré les heures investies quotidiennement et qu’il faut combattre le syndrome de l’imposteur à l’arme nucléaire).

C’est absolument ridicule. Je suis parfaitement au courant. Alors, dans ces cas-là, je repense autant que possible dans ces cas-là Elizabeth Gilbert dans Big Magic avant de baisser la tête et de me remettre au taf.

Que ma mésaventure, donc – manger une prise de courant en emmêlant mes champignons rouges dans une cravate – puisse éventuellement servir à d’autres qui tombent sur cette page (« Et ces traces, un jour, un autre être affligé, / Voguant sur l’Océan solennel de la vie, / Pauvre frère en misère, et seul et naufragé, / En les voyant, Peut-être aura plus d’énergie. » – Longfellow).

Parce que, justement, une autre source peut faire du bien dans ces moments-là, et c’est Brené Brown, qui propose une approche très saine et ouverte pour affronter ce genre de critique (elle mentionne que dans son cas, évidemment, on s’en est pris à son physique, parce qu’Internet est rempli de cons) :

  • Réserver toujours une place dans son Colisée mental à ces critiques idiotes, parce qu’elles sont inévitables, donc autant reconnaître leur présence ;
  • Mais leur répondre : je vous entends, je vous vois, mais si vous ne descendez pas vous aussi dans l’arène vous faire botter les fesses, votre avis n’entre pas en ligne de compte.

Perso, j’aurais dit “j’en ai rien à carrer”, mais c’est parce que j’adore secrètement utiliser des gros mots devant des publics de cadres.

Prenez soin de vous.

  1. C’est là qu’on sait que je ne suis qu’un bonimenteur, la dernière fois que j’ai porté une cravate remonte au XXe siècle.
2024-07-24T02:23:33+02:00mercredi 24 juillet 2024|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

La boîte à outils de l’écrivain : Typinator, l’expansion de texte à la vitesse de la lumière

Okay, je vous ai fait l’article avec TextExpander pendant des années, et donc chanté les louanges de l’expansion de texte : tout ce qui permet de taper du texte plus vite est une bénédiction, surtout quand on écrit, mais pas seulement. Nous passons nos vies à écrire ne serait-ce que des mails, nos claviers sont un mode d’interaction majeure de nos vies modernes, donc gagner du temps et de l’efficacité, c’est bien. J’ai longtemps promu TextExpander, mais ses performances de plus en plus mauvaises + sa formule absurde sur abonnement m’ont incité à chercher une autre solution.

Et celle-ci existe : elle est non seulement extrêmement rapide (beaucoup plus que TextExpander), mais ne requiert pas d’abonnement (MIRACLE), et c’est Typinator (sur Mac uniquement).

C’est pas sexy, hein ? C’est parce qu’il faut que je vous en cause.

En deux mots (enfin, un peu plus, sauf si vous utilisez l’expansion de texte), l’expansion de texte permet de taper une courte abréviation qui devient étendue en une expression au choix : par exemple, mon propre catalogue transforme ci-précédemment la chaîne “p.ex” en “par exemple”.

Avec l’expansion de texte, on peut1… 

Taper rapidement les mots fréquents :

  • jms → jamais
  • tps → temps
  • zk → Zettelkasten
  • prc → procrastination
  • dc → dranaclase…

Taper ses titres de livres et nouvelles qui reviennent tout le temps, surtout si on a la bonne idée d’en faire à rallonge :

Insérer d’un coup les liens qu’on emploie tout le temps :

Taper les formules de politesse courantes :

  • bcdt → Bien cordialement
  • vdisp → je reste à votre disposition
  • saldis → Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées…

Taper simplement des caractères spéciaux et symboles pratiques :

  • -> donne →
  • => donne ⇒
  • et ça marche aussi avec les émojis : ee:) donne 🙂
  • eeid donne 💡
  • ee? donne ❓…

Insérer rapidement des macros comme la date et l’heure :

  • sdd insère la date au format année-mois-jour (2024-07-14)
  • hhh insère l’heure au format heure:minutes (13h39)
  • !z insère un timestamp pour repérer un document de manière unique au format date + heure-minutes (202407141349) (capital dans certaines approches du Zettelkasten)

Gérer la typographie des applications qui ne connaissent pas les règles françaises :

  • " donne « » (guillemets à chevrons prêts à l’emploi)
  • !! donne espace insécable + ! (conformément aux règles)
  • -- donne – (tiret semi-cadratin)…

Faciliter l’entrée du balisage Markdown :

  • mkl donne []()
  • mkfn crée [^] (lien vers une note de bas de page, fn pour “footnote”)
  • mkcd crée un bloc de code prêt à l’emploi, sauts de ligne inclus…

Créer des macros pour automatiser la création de texte : Il est très simple de créer des textes à trous pour des messages-type où l’on va remplir les champs à la volée (par exemple “cher Monsieur / chère Madame”) et taper automatiquement la touche tabulation pour changer de champ à la volée, permettant par exemple de pré-remplir un mail standard.

Attends, mais on ne peut pas déjà faire ça avec les remplacements de texte du système ? Non. En tout cas, pas aussi bien. Les macros sont impossibles, mais surtout, il est impossible de forcer l’outil système à différencier l’emploi des majuscules et minuscules, ce qui est capital pour moi si j’écris vdf pour désigner le Verrou du Fleuve, la ville de Loered, dans le cours d’une narration, ou bien Vdf, Le Verrou du Fleuve, le titre de livre, tome 2 de la saga « Les Dieux sauvages ».

La beauté de la chose par comparaison avec les outils du type intégrés, par exemple, à Word, c’est que c’est un outil qui fonctionne partout sur le système, donc ça marche aussi dans Scrivener, Slack, Mail, Obsidian… et qu’il est possible très simplement de synchroniser son répertoire d’abréviations entre machines en plaçant le fichier dans un répertoire cloud quelconque. En gros, on détermine ses abréviations une fois pour toutes. C’est un outil tellement puissant et utile qu’il m’empêche de voir l’iPad comme une machine sérieuse, car cette intégration profonde est impossible sous iOS et me ralentit clairement quand elle est absente.

Typinator est le meilleur outil du genre que j’ai pu tester (c’est le plus rapide, de très loin) avec un modèle économique donc respectueux de l’utilisateur (un achat une fois pour toutes, avec des mises à jour majeures payantes). Et c’est pour cela qu’il rejoint la boîte à outils de l’écrivain.

➡️ Découvrir Typinator (démo gratuite, lien affilié)

De manière générale, si l’envie d’acheter cet outil (ou l’un des autres présentés sur ce site) vous vient, n’oubliez pas de passer par les liens proposés ici – vous contribuez à financer le temps passé à rédiger ces articles gratuitement. Merci ! 

  1. Tous les exemples viennent de mon propre catalogue.
2024-07-14T06:57:54+02:00lundi 15 juillet 2024|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Des projets prometteurs concurrençant la Freewrite

Maintenant que le dépit concernant les machines Freewrite est totale (un petit oiseau – merci – m’a d’ailleurs signalé que le patron veut embaucher un Director of Engineering ET un Lead Firmware – pas du tout un mauvais signe), qu’est-ce qu’on peut faire ? Où trouver ce Nirvana brièvement atteint de l’écriture sans distraction sur une belle machine lourde de professionnel·le ?

Visiblement, on est nombreux à se poser la question, parce que plusieurs projets qui ont le potentiel de totalement tuer les Freewrite (fonctionnalités mieux pensées, une fraction du prix, pas d’abonnement) voient le jour.

Le BYOK (Bring Your Own Keyboard)

Voilà des types qui ont tout compris : le clavier est une partie éminemment personnelle d’une machine à écrire, donc autant laisser l’utilisateur·ice apporter le sien, et ne fournir que la partie logicielle minimaliste qui consiste à afficher les mots. On a un petit bidule qui affiche quatre lignes de texte à emporter partout, une partie wifi pour la synchronisation, et roulez jeunesse.

Image BYOK

L’idée est tellement élégante, sacrebleu ! Je rêve déjà d’en acheter douze et de les disséminer partout et d’en emporter dans tous mes sacs de voyage.

Le produit est toujours en développement (comme en témoigne le sondage que je viens de remplir), et un gros point noir se profile à l’horizon : l’équipe n’a toujours pas confirmé à l’heure actuelle qu’on pourra employer une disposition de clavier qui n’est pas le fucking QWERTY. Évidemment, le cas échéant, c’est un casseur de distribution (dealbreaker). Je prie donc très fort pour qu’on puisse installer des dispositions de clavier internationales.

On peut actuellement réserver sa machine pour 3$ seulement avec un système assez innovant qui évite les financements participatifs qui n’en finissent jamais.

➡️ En savoir plus (et potentiellement réserver sur Prelaunch)

Le Micro Journal v5 et v6

Un Kyu Lee, bricoleur génial, a entendu la demande des auteur·ices de par le monde, et comme il est visiblement cool, il s’est mis en tête de répondre à la demande. Le résultat, après plusieurs itérations, est le Micro Journal, un appareil totalement open source (on peut le monter soi-même, les plans et le logiciel sont fournis) ou que l’on peut lui commander directement pour une fraction du prix d’une Freewrite (dans les 150$ en fonction du modèle).

Solution maison oblige, il faut un petit peu de préparation à faire soi-même, mais tout est parfaitement détaillé : on met une carte SD dans la machine ou l’on synchronise avec Google Drive moyennant l’installation d’un petit script dans son compte Google, on commande la batterie séparément (qu’il ne peut vendre lui-même pour raisons légales) et on se retrouve avec une machine qui s’allume immédiatement et ne sert qu’à taper du texte. Ça, ça existe déjà, et c’est achetable en direct (moyennant le temps de fabrication, on rappelle qu’il fait ça tout seul dans son garage).

Attention, le Micro Journal existe en deux versions, la v5 et la v6 :

Micro Journal v5

C’est l’équivalent du BYOK cité plus haut : un écran, on apporte son clavier, et c’est parti. Attention, il faut mentionner expressément dans les commentaires de sa commande la disposition du clavier qu’on veut, pour qu’il fasse la configuration avant envoi. J’avoue que j’ai craqué, je lui ai demandé un clavier français belge comme sur les Macs, on va voir si c’est possible, je raconterai l’expérience.

Image Un Kyu Lee (le Micro Journal v5 est le boîtier blanc et jaune)

➡️ En savoir plus sur la v5 (et potentiellement commander sur Tindie)

Micro Journal v6

Là, on est carrément dans la machine à écrire tout inclus, l’exact réplique de Freewrite : écran + clavier. Il est possible de changer les touches ET la configuration du clavier soi-même par une petite manip’ technique. Preuve de goût supplémentaire, le clavier est ortholinéaire (les touches forment une grille, comme il se devrait, au lieu de la quinconce héritée des machines mécaniques), mais cela pourra désorienter les geeks aux mauvaises habitudes trop ancrées (comme Bibi).

Image Un Kyu Lee (ici le clavier est inclus)

➡️ En savoir plus sur la v6 (et potentiellement commander sur Tindie)

2024-07-08T00:18:57+02:00mardi 9 juillet 2024|Geekeries, Technique d'écriture|2 Commentaires

Procrastination podcast s08e20 – Identifier et connaître ses forces

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e20 – Identifier et connaître ses forces“.

Question de long terme : on parle beaucoup du travail, mais quid des aspects de son écriture sur lesquels on peut s’appuyer ? Comment les cerner, et que cela signifie-t-il d’avoir des « forces » ? 

Estelle célèbre l’approche beaucoup plus professionnelle de l’écriture aujourd’hui, où il est communément admis qu’elle exige des corrections dans la majorité des cercles ; cependant, le revers de la médaille peut être une quête perfectionniste où l’on perd sa personnalité. Pour combattre ça, bien s’entourer ! Mélanie approuve, et ajoute que c’est la bêta-lecture qui lui a fait prendre conscience d’atouts qu’elle pouvait avoir sans s’en rendre compte, l’aidant à savoir où capitaliser. Pour terminer sur les vertus de la bêta-lecture, Lionel met l’emphase sur le fait d’en donner plutôt qu’en recevoir, toujours de manière à conscientiser son esthétique mais aussi pour apprendre à placer ses propres compétences littéraires et, au sens large, de se confronter au monde. 

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-07-01T02:35:14+02:00lundi 1 juillet 2024|Procrastination podcast|0 commentaire

De l’écriture à la patinoire

Reçu cette question récemment :

J’ai fini la lecture de votre livre, il m’est d’une précieuse aide pour tenter d’écrire. C’était drôle et bien expliqué, merci, vraiment. […] je souhaitais aussi vous posez une question dont je n’ai pas trouvé la réponse, ni sur votre site, ni sur internet. 

Est-ce qu’on peut écrire une partie un point de vue en narration externe aligné strict à un temps de narration présent (car je trouve que ça colle avec mon perso mais j’ai cru comprendre que c’était moins usité/conseillé quand on débute) et repasser à un temps de narration au passé plus classique pour les autres points de vue? 

Ou faut-il le même temps de narration pour tous et faire un choix?

Déjà, merci beaucoup pour Comment écrire de la fiction ; ravi que cela ait pu être utile – et drôle (mon but était : avec toutes les empoignades autour de la technique d’écriture, si vous n’êtes pas d’accord avec moi, au moins, je vous aurai fait glousser bêtement).

Excellente question et, pour celle-ci et en fait plein d’autres, il me faut faire un détour par l’improvisation théâtrale.

L’impro a été formalisée au tournant des années 80 par un petit groupe d’expérimentateur·irces sur cette forme nouvelle, dont un certain Robert Gravel, qui a documenté et écrit deux courts bouquins sur le sujet (avec Jean-Marc Lavergne, sobrement intitulés Impro I et Impro II). Et à un moment, il parle de la patinoire et de sa codification.

L’impro, dans sa forme codifiée au Québec, ne se pratique pas sur une scène, mais une patinoire, laquelle est directement inspirée de la patinoire du hockey sur glace, un muret d’un mètre de haut environ qui entoure la zone de jeu :

On pourrait penser que parce que, haha, c’est des Québecois, ils ont fait un truc en lien avec le hockey, regardez comme c’est drôle. Sauf que peut-être, mais pas seulement. Gravel explique (de mémoire) que la patinoire a un effet particulier sur la discipline. Elle coupe la silhouette du joueur en deux, ce qui le réduit presque à une marionette grotesque, et c’est le cas en effet si la personne ne donne pas tout à son jeu : la patinoire ajoute une difficulté supplémentaire qui pardonne peu. En revanche, avec quelqu’un qui se consacre intégralement à son jeu, qui a à la fois les bonnes idées et la compétence théâtrale, la patinoire disparaît totalement et n’a plus aucune importance.

Soit : la contrainte aiguise le danger de la discipline chez ceux et celles qui n’ont pas la compétence et/ou l’engagement dans leur jeu. Mais quand la magie opère, la contrainte est transcendée.

J’imagine que vous voyez où je veux en venir. Un chapitre de Comment écrire de la fiction ? s’intitule “Tout est possible, tant que c’est bien fait”. C’est la réponse à la question posée comme à la situation de la patinoire : sortir des codes, ajouter une contrainte inhabituelle (un muret d’un mètre de haut, un changement de temps de narration ou – c’est souvent la question analogue – un changement de focalisation dans le choral, passer du “il/elle” au “je”), c’est courir le risque de “briser le rêve de la fiction” cher à John Gardner. C’est s’ajouter une occasion supplémentaire de se prendre les pieds dans le tapis et d’avoir l’air d’une marionnette grotesque ; que l’artifice révèle l’artificialité.

Mais si ça marche, bon dieu, ça marche, et la contrainte devient sublimée, le jeu / l’œuvre s’appuient dessus et la transforment en force, la transcendent au lieu d’être limités par elle.

Tout est possible tant que c’est bien fait.

De manière générale, je pense, à ce titre, qu’il faut faire confiance à son sentiment, son envie, ses tripes. Si la forme que tout cela dicte est inhabituelle, inusitée, peu importe, c’est la forme qu’il faut. Il est toujours possible de voir ensuite si c’est pertinent / si la contrainte est transcendée. Et si ce n’est pas le cas, de corriger en fonction ; car, contrairement à l’impro, l’écriture n’est pas un art de représentation. On a une infinité de chances d’y arriver du premier coup.

2024-06-24T02:42:48+02:00lundi 24 juin 2024|Best Of, Technique d'écriture|2 Commentaires

Les diaporamas de la Masterclass 2024 sont à jour

Un petit mot rapide pour dire que, comme c’est l’habitude, les présentations de la Masterclass 2024 des Imaginales sont disponibles au téléchargement sur la page dédiée, dans leurs versions mises à jour, et avec celles de Sara Doke et Jean-Claude Dunyach, bien évidemment. Et il y a plein d’autres ressources là-bas, d’autres présentations en accès libre, je serais vous, j’irais voir.

➡️ La page diaporamas et ressources issues d’ateliers

2024-06-16T09:48:17+02:00mercredi 19 juin 2024|Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Les diaporamas de la Masterclass 2024 sont à jour

Procrastination podcast s08e19 – Créer et animer des collections jeunesse et BD, avec Éric Marcelin des librairies et éditions Critic

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e19 – Créer et animer des collections jeunesse et BD, avec Éric Marcelin des librairies et éditions Critic“.

Suite et fin de cette conversation au long cours qui a accompagné toute la saison 8 de Procrastination avec Éric Marcelin, directeur de Critic, à la fois librairie indépendante implantée à Rennes depuis plus de vingt ans et maison d’édition d’imaginaire qui compte dans le paysage français, avec au catalogue Christian Léourier, Laurent Genefort, Lou Jan, Romain Benassaya, Marine Sivan et bien d’autres. Avec cette double casquette et l’expérience des années, Éric a un regard précieux et riche d’enseignements. Dans ce quatrième et dernier épisode, Éric explique en détail la genèse de la collection jeunesse chez Critic, Déclic, l’approche en termes de manuscrits, son positionnement, puis expose le fonctionnement de la collection BD réalisée avec les Humanoïdes Associés.
Retrouvez la librairie et les éditions Critic en ligne et sur les réseaux :

  • https://www.librairie-critic.fr et https://editions.critic.fr
  • https://twitter.com/_CRITIC
  • https://www.facebook.com/librairie.CRITIC et https://www.facebook.com/editionscritic
  • https://www.instagram.com/librairiecritic/ et https://www.instagram.com/editionscritic/

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2024-07-02T03:18:38+02:00lundi 17 juin 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e19 – Créer et animer des collections jeunesse et BD, avec Éric Marcelin des librairies et éditions Critic

Procrastination podcast s08e18 – L’immunité scénaristique

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e18 – L’immunité scénaristique“.

Certains personnages doivent survivre pour mener l’intrigue à bien, ce qui peut désamorcer un enjeu narratif important. Comment gérer cette situation, côté protagonistes ou antagonistes ?
Lionel avance tout de suite qu’un personnage mort ne peut plus souffrir, ce qui n’est plus drôle – et qu’on peut trouver bien des enjeux et des sorts indirects pires que la mort ! Estelle appuie l’importance de ces enjeux pour sortir de la « shock value » primaire de l’emploi de la mort et de la violence, et la nécessité de problématiser mort et survie dans sa narration. Mélanie réfléchit peu à cette question dans sa propre écriture, mais a des tas d’exemples sur le sujet tirés de la fiction qui l’ont marquée.

Références citées

  • Game of Thrones, série TV adaptée des romans de G. R. R. Martin
  • « James Bond », série de films inspirée des romans de Ian Fleming
  • Superman, personnage de DC Comics
  • Brandon Sanderson
  • Highlander, film de Russell Mulcahy
  • Star Wars Episode IX, L’Ascension de Skywalker, film de J. J. Abrams
  • Woody Allen
  • « Jason Bourne », série de films adaptés des romans de Robert Ludlum
  • Doctor Who, série créée par Sydney Newman, C. E. Webber and Donald Wilson
  • Roger Zelazny
  • La Mort de Superman, série de Mike Carlin, Dan Jurgens, Roger Stern, Louise Simonson, Jerry Ordway et Karl Kesel
  • Torchwood, série TV de Russell T. Davies
  • Les Simpson, série TV de Matt Groening
  • « Le Parrain », trilogie de films de Francis Ford Coppola adaptés des romans de Mario Puzo

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2024-06-17T05:20:14+02:00lundi 3 juin 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e18 – L’immunité scénaristique

Vous écrivez dans des apps en ligne à vos risques et périls

Un peu plus tôt cette année, une autrice a relaté une mésaventure assez glacante : ses livres en cours d’écriture et de bêta-lecture avaient été signalés comme “inappropriés” par Google Docs, la rendant incapable de partager ses documents dans son cercle.

Au risque de rabâcher, vos créations figurent parmi les choses les plus précieuses de votre existence. Elles sont beaucoup trop importantes pour être confiées à un service en ligne, en tout cas qui ne soient pas chiffré de bout en bout. K. Renee écrit de la romance épicée, déclenchant probablement la méfiance du robot, qui ignore la destination des publics, la nuance, la différence entre fiction et réalité. Je reçois toujours de loin en loin des proposition de test d’application d’écriture, mais si la chose est en ligne, c’est une disqualification directe.

Je veux pouvoir écrire ce que je veux, avec les maladresses, biais, bêtises, errances, érotismes, et même potentiellement déviances qui président à la recherche artistique sans craindre un regard sur l’épaule. (Je veux pouvoir écrire hors ligne, aussi.) L’écriture n’est pas un art de représentation : la phase de correction vient juger et parfaire ce qui doit l’être après coup, après que les erreurs ont été commises. Et tout cela se fait en local, ou chiffré dans le cas d’une synchro via le cloud ; ne pas le faire, comme le montre la mésaventure de K. Renee, pose un risque certes faible, mais toujours présent – et désastreux s’il se déclenche.

Car, comme le dit l’adage : le cloud n’existe pas. C’est juste l’ordinateur de quelqu’un d’autre.

2024-05-28T16:38:23+02:00mardi 28 mai 2024|Best Of, Technique d'écriture|1 Commentaire

Procrastination podcast s08e17 – Du jeu de rôle à l’écriture (et inversement)

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : “s08e17 – Du jeu de rôle à l’écriture (et inversement)“.

Le jeu de rôle et l’écriture romanesque sont proches voisins, et ceux et celles qui pratiquent l’un viennent souvent à l’autre ! En quoi les deux activités se nourrissent-elles, mais aussi, quelles sont les différences de pratique à conserver en mémoire ?
Mélanie n’est pas rôliste, mais elle connaît et situe l’activité et son poids dans l’imaginaire, alors que pour Estelle, c’était sa première école d’écriture ; elle en propose les forces majeures pour le romanesque, en particulier la connaissance d’univers et la plasticité intellectuelle. Lionel liste davantage de différences (notamment la visée ludique du jeu n’est pas celle de la fiction), mais rappelle que l’esprit de cocréation peut être vu comme identique dans les deux activités.

Références citées

  • Fabrice Colin
  • Jean-Philippe Jaworski
  • Mathieu Gaborit
  • Laurent Genefort
  • trpuver le podcast (Altaride?) ou on était interview
  • World of Warcraft
  • Laurent Kloetzer
  • L’Œil noir, jeu de rôle créé par Ulrich Kiesow
  • JRTM (Le jeu de rôle des Terres du Milieu), crée par Coleman Charlton
  • Son lointain successeur, L’Anneau Unique, créé par Francesco Nepitello et Marco Maggi
  • Rolemaster, jeu de rôle créé par Peter Fenlon, Kurt Fischer et Coleman Charlton
  • JRFR (Le jeu de rôle de Fontenay-aux-Roses)

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

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2024-06-06T03:50:25+02:00mercredi 15 mai 2024|Procrastination podcast|Commentaires fermés sur Procrastination podcast s08e17 – Du jeu de rôle à l’écriture (et inversement)
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