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Filen marche (chez moi, en tout cas)

Suite des aventures cloudesques (ou bien clownesques, si tu veux, autocorrect) : après des déconvenues sur iCloud, je m’en allais tester Filen, qui a le bon goût de proposer des plans à vie de taille modeste, mais quand même.

Ça se passe bien ? Eh bien ma foi, plutôt. Surtout depuis la nouvelle version du client qui résout certaines fausses alertes que Filen lançait en manipulant les classeurs Scrivener (lequel a tendance à modifier les fichiers un peu trop vite). Aucun souci de conflit à signaler, et les développeurs sont silencieux, mais travaillent fort. Globalement content du truc : ça fait le boulot sans être intrusif, ce qui est exactement ce qu’on demande.

Deux points cependant à signaler :

  • Le client semble parfois s’emballer et dévorer la RAM au point de faire tomber le système entier. Ça n’est pas un problème sur une journée de boulot, mais je suis forcé d’éteindre mon Mac tous les soirs au lieu de pouvoir le laisser en veille, sinon je le retrouve redémarré un matin sur deux (et je n’aime pas trop ça, ayant un support disque attaché assez sensible pour la prod’ musicale).
  • Un lecteur m’a signalé une expérience très insatisfaisante (performances de l’ordi trop dégradées pour rester utilisable).

En toute honnêteté, je prévois déjà de re-tester iCloud en lui faisant bouffer des fichiers sur un fuseau horaire différent lors de mon prochain passage en France et voir comment il se comporte. Je préfère n’avoir qu’une seule solution de synchro si possible. Et, depuis cette année, iCloud propose ENFIN une forme de synchronisation sélective – il est possible de demander à toujours conserver en local des dossiers ou fichiers d’un clic droit dans le Finder.

Mais si vous cherchez une solution confidentielle, multiplateforme et à un prix très raisonnable, Filen est totalement recommandable de mon point de vue.

2024-12-04T01:03:17+01:00mercredi 4 décembre 2024|Geekeries|0 commentaire

Procrastination podcast s09e06 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 1

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e06 – Liberté de discours et validation auctoriale partie 1″.

Certains discours clament aujourd’hui que « on ne peut plus rien dire » et que l’art se trouve contraint par une sorte de morale bien-pensante. Vaste et important sujet, qui touche aux valeurs que l’on véhicule dans son œuvre et à l’usage que l’on fait de la parole donnée. 

Estelle commence par un rappel vital : c’est ici une conversation plutôt philosophique sur la morale des œuvres. Dans la réalité, la censure remonte en flèche en Occident, avec des interdictions d’ouvrages touchant aux questions queer, à l’esclavage, à l’histoire. 

Lionel soumet qu’il n’est pas si difficile de naviguer le discours d’une œuvre, dès lors qu’on garde en tête le concept simple et ancien de validation auctoriale. Mélanie crée en s’interrogeant sur le discours qu’elle veut voir exister dans le monde ; sur ce qu’il contribue à celui-ci, et sur l’impact qu’elle souhaite avoir sur le lectorat. Estelle ajoute la dimension temporelle des genres : les codes ont une histoire, s’inscrivent dans un contexte, mais comme les horizons évoluent, il est important d’interroger et revisiter les anciens motifs. 

Références citées

  • Franz Kafka
  • Lolita, Vladimir Nabokov
  • The Boys, série TV adaptée des comics de Garth Ennis et Darick Robertson
  • James Ellroy, Un tueur sur la route

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-11-21T07:02:22+01:00lundi 2 décembre 2024|Procrastination podcast|0 commentaire

1h30 de lectures de fantastique au coin du feu en ligne

Hop ! Notre moment de lectures et de partages autour du fantastique est en ligne, avec Stéphane Croenne, Anouchka Labonne, Chantal Robillard et Ketty Steward. Animation : Cenlivan·e. Disponible sur YouTube ou juste ci-dessous – les références des textes sont en description. Et parfois, y a un passage de chat.

Plein d’autres vidéos et captations à découvrir sur la chaîne de Nice Fictions et des Vagabonds du Rêve.

2024-11-24T23:04:33+01:00mercredi 27 novembre 2024|Entretiens|0 commentaire

Déclarer banqueroute et revisiter Obsidian d’un œil frais

Votre Honneur, auguste lectorat, il est attendu que :

  • Le Graal de l’application parfaite n’existe pas, tout est compromis ;
  • Une application puissante est rarement simple ;
  • Une application simple plafonne souvent.

Dans cette tension, je me trouve fort ennuyé : mes penchants puissamment faciles à distraire (straire) et mon goût pour les interfaces élégantes me poussent vers Bear, dont le jeu de fonctionnalités est quand même assez poussé, mais je vois, je vois le potentiel de tout ce qu’ouvre un Obsidian bien adapté, et j’ai soif ! Oh, tellement soif !

En vrai, parmi les choses que Bear ne fait pas, j’aspire fortement à :

  • La possibilité de lier le texte à des blocs dans d’autres pages,
  • La possibilité de géolocaliser certaines notes (utiles pour mon journal perso, vu que je bouge entre deux continents) (accessible avec le plugin MapView),
  • Le graphe, que je trouve génial pour explorer ses pensées et trouver les notes isolées et oubliées.

Sauf que mon Obsidian, à force d’enthousiasme, est devenu totalement ingérable.

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HALP
HAAAAAAAALP

Obsidian est horrible pour le syndrome « oh ce plugin a l’air trop bien, et cette customisation CSS aussi, je vais les importer, avec toutes mes notes, quel mal cela peut faire ? »

Un mal énorme, parce qu’à présent, au lieu d’avoir un environnement qui grandit sainement, on s’est composé l’équivalent de plusieurs boîtes de réception fantômes, avec des trucs qui fonctionnent et d’autres pas et, fichtre, on n’a aucune idée de pourquoi (« Hein ? Ce geste BetterTouchTool était rattaché à cette macro Keyboard Maestro qui lançait ce raccourci clavier de ce plugin installé juste pour ça ? »)

Je veux dire, j’ai un environnement de travail qui fonctionne, qui est Bear. Mais, à titre de (rare) détente dans mes pauses Pomodoros (on a les loisirs qu’on peut, est-ce que je vous juge pour vos mots croisés, moi ?), je me suis dit : « tiens, et si la solution à tout ça consistait à recréer de zéro un environnement sain et agréable, et à n’y ajouter des pièces qu’à partir du moment où l’on se promet de les apprendre et les tester ? »

Genre, le fonctionnement d’un être humain normal ? Après tout, j’ai déjà une vault transformée en jungle, avec un énorme jeu de données dedans, je peux y conduire toutes les expériences que je souhaite et garder l’autre propre… Y importer petit à petit mon contenu intéressant, et bosser en parallèle dans Bear.

Eh bien, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu autant plaisir à écrire dans un environnement de notes. C’est encore très embryonnaire, et je traite la chose strictement comme une expérience et, donc, un jeu (l’intérêt du Markdown, c’est qu’il est très facile de récupérer les notes intéressantes ailleurs). Mais – peut-être – fichtre – je vais atteindre le Graal.

Rendez-vous compte ! RENDEZ-VOUS COMPTE (et tous sont activés et servent à quelque chose)

À ce titre, une énorme recommandation : le thème Primary. Un des problèmes d’Obsidian, c’est que c’est une app Electron, et elle n’a jamais l’air tout à fait à sa place sur un Mac ; on peut essayer de la déguiser (j’en ai personnellement fait un pseudo-Bear très convaincant) mais, quitte à accepter que c’est un environnement à part, où l’on passe le plus clair de son temps, autant lui donner une tronche un peu fun. Sauf que tous les thèmes fun deviennent très vite usants ou sont ridicules. Primary offre un parfait équilibre de chaleur, de sérénité et de joie avec des animations discrètes, du relief sur les boutons directement sorti des interfaces des années 2000, bref, c’est du goût et du plaisir.

À suivre : aurai-je enfin réussi la quadrature du cercle, un Obsidian simple et puissant à la fois ? En bonus, un Zettel tout récent.

2024-11-21T06:38:52+01:00lundi 25 novembre 2024|Technique d'écriture|4 Commentaires

Une toute nouvelle retraite créative pour « Bâtir sa fabrique à histoires » (24-28 mars)

Je suis hyper hypé (c’est vous dire) à la perspective de proposer une toute nouvelle retraite créative / stage intensif sur une semaine en 2025, sur un sujet que je ne crois pas avoir beaucoup vu enseigné en France, et pas du tout dans la sphère littéraire : organiser de A à Z son système créatif, mêlant idées, savoir, construction et production.

« Comment organiser mes idées ? Par quel bout prendre mon histoire ? Comment capturer tous les projets que je voudrais faire sans me noyer ? »

Ces questions animent quantité d’auteur·ices à tous niveaux d’expérience. L’esprit est une formidable machine à imaginer, mais mettre en ordre ses idées pour les concrétiser est beaucoup plus anxiogène. Heureusement, il existe des outils et des méthodes pour cela : le découvrir, les apprivoiser et, surtout, se les approprier forment l’objet de cette retraite, et ce sur la base des projets de chacun·e.

En gros, c’est la mise en pratique de tout ce que j’accumule sur ce sujet depuis cinq ans, partant de méthodes anciennes et analogiques comme le Zettelkasten, transformées et appliquées aux besoins de la création, et confiant aux outils modernes la plupart de la maintenance. L’idée, c’est de proposer des approches pratiques et simples pour, en un mot comme en cent, vaincre l’angoisse de la page blanche, gérer des projets de toute taille, et donner à ses envies créatives le maximum de liberté d’expression. On peut tout porter avec ces méthodes, de la courte nouvelle à la saga de la complexité de « Les Dieux sauvages » et d’Évanégyre au sens large. (Testé et raffiné au quotidien.)

Mais, contrairement à l’énorme complexité qu’on peut porter avec ces approches, la retraite et les méthodes proposées sont extrêmement simples : pas d’angoisse là-dessus. Je ne vous donnerai pas « la » parole et « la » façon de faire pendant cette retraite, mais les raisons pour lesquelles on peut se noyer dans sa création, au point de la fuir avec angoisse (been here, done that) et comment on peut y remédier avec des approches simples à la puissance décuplée par l’ère numérique. C’est leur application systématique et la mise en commun de toute idée ou notion dans le même environnement qui en débloque la force. Et si je vous proposerai des outils pour commencer, le but est que vous partiez de la retraire avec des principes, personnalisables pour vous, avec les outils que vous souhaitez.

Pour le dire autrement :

  • Je ne vais ❗️PAS❗️ vous vendre une vault Obsidian compliquée reposant sur cinquante requêtes Dataview et la nécessité d’apprendre le CSS et MySQL. Faut arrêter avec ça.
  • Je vais vous exposer un tas d’idées simples, qu’on va mettre en pratique certes à l’ordinateur parce que c’est plus pratique, mais que vous pouvez appliquer avec des carnets et un crayon sans jamais toucher un clavier1.

Et cela se déroulera dans un cadre fantastique, chez Parenthèse Tiny House, en forêt d’Orléans, au vert et au calme, pour une semaine à consacrer exclusivement à son art (bon, et à aller donner à manger aux moutons aussi parfois, si on veut) dans une tiny house rien que pour soi. Les journées se dérouleront de la façon suivante :

  • Un matin avec présentations des notions et méthodes et/ou travaux pratiques en commun
  • Une après-midi avec un exercice long de mise en pratique et de réflexion
  • Un temps de débriefing le soir sur les leçons de la journée.

Et plus en détail :

Attention, la retraite est strictement limitée à dix places. Ne tardez pas pour vous inscrire : il nous a fallu refuser du monde sur toutes les retraites précédentes…

➡️ Le programme détaillé avec les infos logistiques

➡️ En savoir plus sur Parenthèse Tiny House

  1. Alors oui, on utilisera Obsidian, mais pas tous les jours et uniquement dans sa version de base, pour deux raisons pratiques qui n’ont rien à avoir avec l’app : pour que tout le monde utilise le même environnement pendant la retraite, et parce que c’est gratuit.
2024-11-18T01:23:12+01:00mercredi 20 novembre 2024|À ne pas manquer, Technique d'écriture|0 commentaire

Ce dimanche à 10h : Lectures et conversations en ligne autour du fantastique

Dimanche 24 novembre se tiendra une chouette journée de tables rondes en ligne intitulée « Songes d’un jour de pluie », mutation du festival Nice Fictions, autour du fantastique. Un festival directement chez vous, c’est plutôt sympa !

J’aurai le plaisir de participer au lancement à 10h, pour un échange et des lectures avec Stéphane Croenne, Anouchka Labonne, Chantal Robillard et Ketty Steward. Animation : Cenlivan·e.

À suivre en ligne ou bien ci-dessous :

Bien sûr, allez consulter le programme de toute la journée « Songes d’un jour de pluie » pour passer la journée au chaud avec un chat d’Ulthar sur les genoux et rêver à R’lyeh l’endormie.

➡️ Le programme de « Songes d’un jour de pluie »

2024-11-18T00:18:39+01:00lundi 18 novembre 2024|À ne pas manquer|0 commentaire

Procrastination podcast s09e05 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 2

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Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e05 – En public avec vos questions à l’Ouest Hurlant – partie 2« .

Le festival des cultures de l’imaginaire l’Ouest Hurlant à Rennes reçoit toute l’équipe de Procrastination et surtout VOUS : l’invité du podcast sur cette saison, c’est vos questions, vos interrogations, avec trois réponses contradictoires pour le prix d’une ! 

Merci à l’Ouest Hurlant et toutes ses équipes de nous avoir invité·es et de nous avoir donné une salle et une heure pour rendre ces conversations possibles. C’est un splendide festival qu’on vous encourage à suivre ! 

À présent, nous parlons d’organisation de notes, de recherches et de leur mise en action : applications, ressources et carnets.

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2024-12-02T01:54:45+01:00vendredi 15 novembre 2024|Procrastination podcast|0 commentaire