« La petite mère a des griffes », écrivait Kafka, l’homme des labyrinthes.
À la manière de
Description
« La petite mère a des griffes », écrivait Kafka, l’homme des labyrinthes. J’habite un cellier humide aux murs fissurés, où pend une ampoule jaunâtre. Dans l’angle, la vieille porcelaine de l’évier et de la douche se hérisse de créneaux à la manière des ruines de Vyšehrad. À l’opposé, surmonté d’une étagère minuscule, le lit aime grincer dès que je me couche, même si je sais que sa ferraille aurait le goût du sang. Au centre trônent mon autel et les objets de mon culte. La table couverte d’une nappe cirée graisseuse, le bloc de feuilles, le crayon me dévisagent d’un air de reproche. Les feuilles restent désespérément blanches.
Publications
- In L’Importance de ton regard, éd. Rivière Blanche, 2010. (Couv. Anne-Claire Payet)