Soyez impitoyable quand il s’agit de protéger vos jours d’écriture. – J. K. Rowling
Alors, auguste lectorat, tu veux écrire ? Tu es hyper motivé, tu as cette historie qui bouillone en toi – ou bien pas d’histoire, mais tu veux que ça fuse de ton stylo ou de tes doigts, trouver ta voie/x et faire rêver le monde entier et plus encore ?
Alors au boulot, tabernacle !
Cet été, tu ne vas pas bouffer des pistaches, non non non. Cet été, je te propose un défi (le même qu’en 2012 qui avait plu) pour te mettre le pied à l’étrier et te décoincer. Tout ce que tu dois faire, c’est prendre vingt minutes par semaine.
Tu DOIS trouver vingt minutes par semaine pour TON écriture, pour TON rêve, pour TON projet. Une nouvelle, un livre, cela demande bien plus de temps – mais il s’agit de commencer petit et raisonnable. Il s’agit autant d’un exercice d’écriture que d’un exercice de discipline : trouver ce temps, le protéger, se fixer un rendez-vous régulier et savoir le tenir est aussi important que l’écriture en soi. L’écriture est une aventure solitaire et longue ; une leçon fondamentale consiste à protéger son temps. (Et si tu as besoin d’un bottage de fesses, va voir par ici.)
Que feras-tu pendant ces vingt minutes ? Très simple : je vais te filer une liste complètement abracadbrante d’éléments disparates (des « déclencheurs »). Dedans, tu choisiras ceux que tu veux, ceux qui t’inspirent, ou au contraire ceux qui te déplaisent, voire les tirer au hasard – peu importe – et tu vas écrire, là-dessus, sans t’arrêter, sans te censurer, sans redouter que ça ait, ou pas, du sens. Tu ne seras censé montrer ce travail à personne si tu ne le désires pas – il est pour toi, c’est l’équivalent mental d’un échauffement, ou d’une tempête de cerveau1.
Le but est triple :
- Protéger ton temps, comme dit plus haut
- Te décoincer et te forcer à écrire sans te critiquer (indispensable pour avancer sur un premier jet)
- Peut-être voir surgir des idées, des éléments, des personnages qui te donneront envie d’aller plus loin (mais ce n’est pas obligatoire)
Hop hop hop je ne veux pas entendre de récriminations ! Vingt minutes pour ton rêve, ce n’est pas difficile à trouver ! Sinon, est-ce vraiment ton rêve ?
Rendez-vous lundi pour la première fournée : tu as une semaine pour t’organiser !
Banzai ! (Ce qui, contrairement à l’idée reçu, signifie « hourra » en japonais.)
- Ouais. Brainstorm. ↩
Ouaaaaaais ! Ça tombe TRÈS bien, j’ai un peu de temps devant moi et envie de me dérouiller le clavier 🙂 Merci Lionel !
Mais avec plaisir ! 🙂
« Tu DOIS trouver vingt minutes par semaine pour TON écriture, pour TON rêve, pour TON projet. Une nouvelle, un livre, cela demande bien plus de temps »
Et comment, que ça demande du temps ! Ça me rappelle l’été dernier, quand je profitais de la moindre sieste de ma fille pour dégainer mon carnet, mes feuilles volantes ou mes livres sur les techniques d’écriture, toutes ces heures passées à extirper laborieusement des premiers jets de ma tête sur mon écran alors que j’aurais ô combien préféré dormir. L’écriture est une activité de longue haleine, c’est vrai, et trouver l’équilibre avec le reste de sa vie est aussi tout un apprentissage !
Tout à fait. Je pense que cet équilibre est la part la plus difficile mais aussi la plus instructive, car elle forme à ce travail de longue haleine qu’est l’écriture, et elle force à se confronter à la manière dont on fonctionne réellement. Il FAUT arriver à tout faire fonctionner, et cela entraîne une cascade de questions importantes, pouvant aller jusqu’à la façon dont on envisage l’existence et les efforts qu’on est prêt à investir pour accomplir ce que l’on souhaite. 🙂
Bring it on!
(ben ouais, je jouerai peut-être même un peu moi aussi. Si j’écris pas mes histoires, je viendrai voir quels déclencheurs ineptes tu vas proposer.
On peut t’en suggérer ? (« Chéri(e), j’ai tué tes parents » – ça peut se prêter à vraiment plein de trucs, tiens)
Tu as gagné, tu as ton déclencheur pour lundi (ça t’apprendra à faire le malin 😉 ) !
J’ai jamais dit qu’il serait pour moi 😉 😛
ayoye!!! Avec un T#%&+ aussi bien orthographié, pas le choix: faut s’y mettre… pis tout de suite à part de ça! :0)
Ouiiiii des déclencheurs!!!!!!!!
ce n’est pas mauvais de protéger son havre de paix et esprit d’écriture. Paradoxalement, faire gaffe aux méthodes et à l’austérité qui peut rendre marteau, beaucoup d’auteurs. Je pense que l’écriture de certains auteurs répond surtout d’impulsion du moment qui est bien connecté à soi..Et une connaissance de son sujet sans doute, qui vient de l’observation et l’intérêt indépendent de toute forme de coercion..
Donc pour moi les auteurs les plus fluides sont ceux qui travaillent en lâchant beaucoup sur le côté horaire, nombre de minutes. Je pense que écrire à deux peut aussi être pas mal si les rires sont possibles et si le sérieux est pas synonyme de réclusion trop longue.
En tous cas c’est un angle de recherche et qui va de même que le centre d’intérêt qu’on a.
[…] C’est parti pour vingt minutes d’écriture, sans interruption, sur le déclencheur de votre choix. Rappel : vous devez trouver vingt minutes dans la semaine pour écrire, pour donner corps à votre rêve. L’article original à voir ici. […]