Présentations des Imaginales mises à jour (et un peu de toilettage)
Tous les ans, nous raffinons et faisons évoluer la masterclass des Imaginales ; cette année, nous avons eu la joie de revenir à deux jours complets de formation pour la première fois depuis longtemps, en étant en plus trois à l’animer (avec Sara Doke et Jean-Claude Dunyach). Et donc, comme toujours, les dernières versions mises à jour des diaporamas sont à votre disposition sur la page dédiée en téléchargement libre.
L’occasion, au passage, de réparer apparemment un petit loupé sur la page (la présentation de Sara semblait avoir disparu), et surtout de faire du toilettage ; pour s’adapter à la formule actuelle de la masterclass (et aussi parce que je n’utilise plus PowerPoint), mes vieux diaporamas ont été supprimés, remplacés par les actuels « La mécanique des histoires » et « Proposition d’une méthode de correction », tout en laissant quand même (parce que c’est important) l’ancien « L’auteur dans la chaîne du livre ».
➡️ À télécharger, donc, sur la page dédiée.
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Les 15 ans des éditions Critic, en table ronde aux Imaginales
Les éditions Critic ont fêté leurs quinze ans, ce qui est une sacrée étape pour une maison d’édition ! Aux Imaginales 2025, Éric Marcelin et Florence Bury (direction), ainsi que Lou Jan et moi-même avons revisité le parcours, l’optique, l’approche – et bien sûr parlé de l’avenir. Table ronde avec l’excellente modération de Simon Bréan, captée comme toujours par ActuSF, disponible en ligne, en podcast ou même là-dessous :
La photo de la semaine : Fleur de vanille
Un essai d’édition avec Luminar Neo pour essayer de virer Lightroom.
Obsidian a maintenant des bases de données natives (en bêta)
La capacité d’interroger et classer ses notes selon des critères spécifiques représente de longue date une sorte d’étape majeure dans une application de gestion de la connaissance ; cela transforme un environnement d’écriture en base de données, et c’est à peu près l’apanage de Notion – et leur coup de génie qui les a faits décoller il y a des années. Concrètement, cela permet de transformer une masse de fichiers texte en un tableau récapitulatif que l’on peut classer à son gré ; du paquet de notes à la feuille Excel, en résumé, et cela peut s’avérer extrêmement puissant pour obtenir une vue synthétique de son bazar.
Avec ça, vous pouvez par exemple
- Construire un tableau récapitulant tous les livres que vous avez lus, analysés, mais aussi ceux qui vous font de l’œil, et les classer selon vos propres critères de thèmes, appréciation ou date de sortie
- Récapituler des entrées de journal par thème, niveau d’énergie ou de moral, sur une plage de dates donnée
- Construire l’inventaire des pièces d’une collection (pour ma part : home studio)
- Prendre de la hauteur sur les notes d’un univers, en croisant les événements majeurs, les lieux, personnages

Le tout en partant simplement des notes individuelles de chaque élément. La clé, ce sont les métadonnées, c’est-à-dire les critères et qualités que l’on va attribuer à chacune : il convient de les définir et les remplir pour que ça fonctionne, évidemment. Heureusement, avec Obsidian, c’est très simple, cela se fait par le biais de propriétés que l’on ajoute aux notes de son choix, et que l’on choisit entièrement à son gré (date de publication, niveau de moral, prix d’achat, date de naissance…) pour les interroger ensuite dans le cadre d’une base.
C’est important parce que c’est une fonction extrêmement avancée et puissante, qui place Obsidian de façon officielle sur les plate-bandes de Notion a avec une fonctionnalité souvent demandée mais plutôt rare dans le paysage. Surtout, cela existait déjà sous forme de plugins depuis des années – le plus célèbre et le plus puissant étant Dataview – mais exigeait un niveau de technicité élevé pour en apprendre la syntaxe. À présent, c’est aussi simple que de créer une base dans l’application et de suivre un clicodrome pour la configurer sans taper une seule commande. Mais on peut aussi faire appel à tout un éventail de formules et de critères de filtrage, inclure ces bases dans d’autres notes comme un simple bloc de code, ce qui ravira celles et ceux qui souhaitent un outil puissant mais n’ont jamais eu le temps de se plonger dans Dataview. Bases suffira pour la plupart des cas quand on part de zéro, et c’est probablement la solution dans laquelle il convient de s’investir en 2025.
Bases est pour l’instant en bêta fermée (réservée aux membres qui ont payé pour une licence Catalyst), et dispose de sa propre feuille de route.
Retour de l’outback
Comme promis, retour sur les autoroutes de l’information ; de la famille a parcouru les 17000 km pour venir nous voir, et cela a été l’occasion de retourner dans l’outback, ces zones arides australiennes loin de toute civilisation, où l’on peut parcourir 500 km sans rencontrer une pompe à essence, où votre voisin le plus proche peut habiter à 250 km. À notre sens, faire l’expérience de l’Australie, c’est prendre la mesure de la distance – comme nous l’a dit un ami Aussie un jour, « Australia is driving a lot to get nowhere » – « L’Australie, c’est conduire beaucoup pour arriver nulle part ». J’ai fait moi-même l’expérience quand je suis venu pour la première fois il y a plus de sept ans : il est quasiment impossible de conceptualiser cet espace quand on vient d’Europe. Les chiffres et les nombres s’effondrent, jusqu’à constater qu’on fait régulièrement l’équivalent d’un Paris-Rennes sans croiser plus de deux véhicules, et constater combien le pays est grand et vide, combien les suburbs s’étirent, même dans la périphérie de Melbourne.
Mais justement, c’est sans doute à peu près unique au monde, conduire toute la journée à travers le désert en croisant trois véhicules dont un road train, camion monstrueux tractant quatre ou cinq remorques ; les espaces sont infinis, le ciel s’ouvre à perte de vue, la faune reprend ses droits, on salue la moindre âme que l’on croise, certains paysages et lieux sont restés hors du temps, intouchés par l’agitation des fourmis que nous sommes. À la fois une retraite à connotation presque spirituelle et une excitation émerveillée face aux splendeurs naturelles.




C’est effectivement bien un dromadaire ! Ils ont été importés pour apprivoiser le désert ; ils se sont extrêmement bien acclimatés, et, de façon amusante, l’Australie est l’un des derniers pays du monde où l’on peut en voir de sauvages.
Retour donc au studio, au clavier, et cette petite interruption mentale m’a fait beaucoup de bien. Un jour m’a suffi pour me remettre dans le bain de La Succession des Âges, et dès le deuxième, les signes recommençaient à rentrer dans le manuscrit. La dernière ligne droite de rédaction commence, à l’image de la Great Central Road – de longs épisodes droit devant, sans croiser âme qui vive ; mais il s’agit là de conduire beaucoup pour, bien sûr, enfin arriver là où c’est prévu depuis… 2016.
Procrastination podcast s09e20 – Les projets abandonnés

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e20 – Les projets abandonnés« .
Une vie créative verra très certainement des projets abandonnés par la nécessité des circonstances ; ce n’est pas forcément une décision évidente, comment naviguer et qu’en apprendre ?
Lionel avance que cette situation est un fait de la vie, de l’évolution personnelle ; c’est aussi l’occasion d’ouvrir la place pour d’autre chose de peut-être plus enthousiasmant, ce n’est ni un échec ni une fatalité.
Quand Mélanie a dû prendre cette décision, c’était souvent en lien avec un ressenti du projet indiquant une conception manquée de celui-ci. Il convient alors de laisser reposer, mais ce peut-être aussi l’occasion de récupérer des éléments pour les injecter dans un contexte nouveau.
Estelle affirme que les projets ont en général un moment propice pour se réaliser, et il peut arriver qu’on cherche à les faire trop tôt. Elle parle de l’impact qu’un abandon peut avoir sur une carrière – mais aussi des problèmes causés par les projets réalisés dans des conditions adverses.
Références citées
- Elizabeth Gilbert, Big Magic (« Comme par magie »)
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Bonne écoute !
Procrastination podcast s09e19 – Introduire les personnages

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e19 – Introduire les personnages« .
Introduire les personnages est une étape cruciale de la narration, et potentiellement délicate, car les présenter pour susciter l’intérêt de la lecture peut aller à l’encontre du rythme de la narration. Comment naviguer ce paradoxe, s’il existe vraiment ?
Lionel place l’importance sur le fait de connaître en profondeur ses personnages, se concentrer sur l’histoire et la dramatisation, et compter sur des situations intéressantes pour voir émerger l’ensemble.
Estelle signale que les jeunes auteur·ices tendent à se focaliser un peu trop sur la description physique, qui n’est même pas forcément nécessaire ; elle propose de montrer plutôt les personnages en action et interaction, avec quantité d’exemples à étudier.
Mélanie rappelle qu’en amont même de la narration, la place du personnage dans l’intrigue, la forme choisie pour le point de vue vont aussi dicter la manière de s’y prendre, et met en relief les différences d’approche entre roman et nouvelle.
Références citées
- James Bond, personnage créé par Ian Fleming
- Martin Eden, Jack London
- Madame Bovary, Gustave Flaubert
- Lestat le vampire, Anne Rice
- The Marvelous Mrs Maisel, série d’Amy Sherman-Palladino
- Joe Michael Straczynski
- Anton Tchekhov
- Le Prince cruel, Holly Black
- Vernon Subutex, Virginie Despentes
- I. G. H., J. G. Ballard
- Nous avons toujours vécu au château, Shirley Jackson
- Rebecca, Daphné du Maurier
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Procrastination podcast s09e18 – Inscrire le temps qui passe

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e18 – Inscrire le temps qui passe« .
On met très souvent l’action sur la dramatisation, mais une temporalité d’action lente ou étirée peut sembler en première approche contradictoire avec cette recommendation. Comment inscrire la temporalité dans le récit sans risquer le « tell » pur ou l’ennui ?
Estelle rappelle qu’il ne faut pas avoir peur d’étirer le temps pour la crédibilité d’un univers, et qu’aussi, une action incessante lasse aussi. Pour ancrer les temps de respiration, penser à leurs aspects importants pour les personnages.
Lionel invite à penser ces moments sous l’angle du conflit et à aborder la dramatisation de ces moments à un niveau supérieur de temporalité, entre la narration de détail et le tell pur, décortiquant un exemple pris de son travail.
Mélanie aime les sangliers mutants du Limousin.
Réfrences citées
- Mordred, Justine Niogret
- Star Wars IV Un Nouvel espoir, film de Georges Lucas
- Le Désert des Tartares, Dino Buzzati
- Le Limousinochki Cinematic Universe
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Déconnexion pour le mois de juin
Il y avait un petit moment que je n’avais pas disparu de la Ternette, mais donc : ne me cherchez pas pendant le mois de juin, je serai en train de me faire bouffer par un crocodile en vadrouille à travers ce quand même assez plat pays qui est à présent le mien, en particulier dans l’outback australien et donc sans accès fiable au mode global des autoroutes de l’information. (Je risque d’avoir globalement une « piste » de l’information, à peu près et si tout va bien)
Je serai donc globalement injoignable et incapable de poster, même si je devrais rapporter de zolies photos d’horizons bien vides (mes préférées). Les annonces automatisées des nouveaux épiodes de Procrastination sont cependant déjà programmées, mais déjà comme dans la théorie de la mort tiède de l’univers, ce sera en quelque sorte LioGPT qui aura pris les commandes, je ne serai pas là. La fin du monde a déjà commencé.