À propos de LD

Cet auteur n'a pas encore renseigné de détails.
Jusqu'à présent LD a créé 3171 entrées de blog.

Procrastination podcast s09e18 – Inscrire le temps qui passe

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e18 – Inscrire le temps qui passe« .

On met très souvent l’action sur la dramatisation, mais une temporalité d’action lente ou étirée peut sembler en première approche contradictoire avec cette recommendation. Comment inscrire la temporalité dans le récit sans risquer le « tell » pur ou l’ennui ?

Estelle rappelle qu’il ne faut pas avoir peur d’étirer le temps pour la crédibilité d’un univers, et qu’aussi, une action incessante lasse aussi. Pour ancrer les temps de respiration, penser à leurs aspects importants pour les personnages.

Lionel invite à penser ces moments sous l’angle du conflit et à aborder la dramatisation de ces moments à un niveau supérieur de temporalité, entre la narration de détail et le tell pur, décortiquant un exemple pris de son travail.

Mélanie aime les sangliers mutants du Limousin.

Réfrences citées

  • Mordred, Justine Niogret
  • Star Wars IV Un Nouvel espoir, film de Georges Lucas
  • Le Désert des Tartares, Dino Buzzati
  • Le Limousinochki Cinematic Universe

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2025-04-21T18:16:22+02:00lundi 2 juin 2025|Procrastination podcast|0 commentaire

Déconnexion pour le mois de juin

Il y avait un petit moment que je n’avais pas disparu de la Ternette, mais donc : ne me cherchez pas pendant le mois de juin, je serai en train de me faire bouffer par un crocodile en vadrouille à travers ce quand même assez plat pays qui est à présent le mien, en particulier dans l’outback australien et donc sans accès fiable au mode global des autoroutes de l’information. (Je risque d’avoir globalement une « piste » de l’information, à peu près et si tout va bien)

The Lost Shore
Cliquez pour agrandir

Je serai donc globalement injoignable et incapable de poster, même si je devrais rapporter de zolies photos d’horizons bien vides (mes préférées). Les annonces automatisées des nouveaux épiodes de Procrastination sont cependant déjà programmées, mais déjà comme dans la théorie de la mort tiède de l’univers, ce sera en quelque sorte LioGPT qui aura pris les commandes, je ne serai pas là. La fin du monde a déjà commencé.

2025-04-21T18:28:45+02:00vendredi 30 mai 2025|À ne pas manquer|1 Commentaire

Mon modèle de journal (incluant les géolocalisations fréquentes)

L’article de lundi sur l’utilisation d’Obsidian comme app de journaling a suscité un peu d’intérêt (merci) et on m’a demandé d’aller un peu plus loin dans l’usage des modèles, notamment en lien avec la géolocalisation. Je ne fais rien de très stylé (on voit des choses largement plus puissantes en ligne…) mais il existe dans Obsidian une règle tacite : plus un truc est stylé, plus il casse vite (j’ai eu des trucs plus stylés qui ont, donc, cassé). Je fais donc beaucoup plus simple aujourd’hui.

Chaque entrée comporte de 1 à x grandes parties (H1) relatives à différentes zones de mon existence (création, développement personnel, seum du jour si besoin…), et taguées sous la forme #Journal/Écriture/LaSuccessiondesÂges.

Un pied de page comportant une navigation facile vers la veille, le lendemain, la semaine, le mois, l’année… ainsi que la géolocalisation. Pour ça, on utilise Templater, qui permet d’insérer des données dynamiques dans une fiche créée à la volée.

Mais il y a une ruse : comment expliquer à Templater et Periodic Notes qu’on veut utiliser un modèle dynamique ? Au final, c’est tout simple, mais pas intuitif du tout, parce que Periodic Notes et Templater ne se connaissent pas mutuellement. Periodic Notes sait seulement intituler la note du jour selon la date concernée… et ça va nous être très utile. Mais il ne sait rien faire d’autre. (Pour ne pas devenir chèvre, il est fortement recommandé de passer Obsidian en français, car cela va simplifier des tas de choses pour la manipulation des dates.)

On va procéder en deux temps :

  • Demander à Periodic Notes d’appeler ses notes selon la date du jour, et d’utiliser un modèle spécifique,
  • Lequel contient l’instruction d’invoquer un second modèle, qui s’adresse à Templater et utilise toute sa puissance.

Le modèle indiqué à Periodic Notes sera très simple. Ici, on veut surtout avoir un fichier intitulé selon la date du jour (voir dans les options pour le format). Pour ma part, j’utilise YYYY-MM-DD (dddd), ce qui est un formatage standard et simple pour classer chronologiquement les fichiers, donnant par exemple pour la date d’aujourd’hui : 2025-05-28 (mercredi). (Je trouve utile d’avoir le nom du jour en clair pour différencier la semaine des week-ends.)

Ce modèle ne contient qu’une ligne très simple, appelant Templater, sous la forme :

<% await tp.file.include("[[Journal (jour) (Templater)]]") %>

où vous mettez entre [[ ]] évidemment le nom du modèle à invoquer (chez moi Journal (jour) (Templater)). Cela invoque le deuxième modèle avec l’instruction include.

⚠️ Attention, pour que ça marche, il faut signaler à Templater de surveiller toute création de fichier partout dans le coffre pour intervenir tout de suite dans les instructions qui le concernent. Dans les options du plugin, activer Trigger Templater on new file creation.

On peut maintenant créer son modèle de journal proprement dit.

Faire des trucs stylés avec Templater et les dates

(Mais pas trop stylés, sinon rappelez-vous, ça casse)

Dans son modèle Templater proprement dit, on fait tout ce qu’on veut, justement parce qu’on a pris soin d’intituler le fichier selon la date du jour dans Periodic Notes, sur quoi on va se baser (cela permet de créer des entrées dans le passé ou le futur sans problème ; le code sera toujours relatif au jour concerné). Voici du code fort utile (à la base glané quelque part en ligne, je ne sais plus où) à insérer au tout début de son modèle :

---
<%*
var fileDate = moment(tp.file.title);
// moment dates are mutable
let prevDay = moment(fileDate).subtract(1, 'd').format('YYYY-MM-DD (dddd)');
let nextDay = moment(fileDate).add(1, 'd').format('YYYY-MM-DD (dddd)');
let yearLink = fileDate.format('YYYY');
let quarterLink = fileDate.format('YYYY-[Q]Q');
let monthLink = fileDate.format('YYYY-MM');
let weekLink = fileDate.format('gggg-[W]WW');
-%>
locations:
---

L’insert entre triples tirets (—) correspond aux propriétés du fichier, une par ligne (c’est du YAML). On y trouve par exemple directement en bas la propriété locations: qui signifie à Map View qu’il y a une géolocalisation à chercher dans le fichier (voir l’article de lundi).

Le code entre <%* est la syntaxe de Templater. Comme Periodic Notes a créé l’entrée du jour selon un format daté, nous allons lire cette date avec tp.file.title et la manipuler dans tous les sens (extraire le mois, le trimestre, ajouter un jour pour obtenir la date du lendemain, etc.) – et c’est commodément placé dans des variables qu’on peut ensuite invoquer sans réfléchir : [[${prevDay}|hier]] nous donnera par exemple un joli lien wiki vers l’entrée d’hier.

Géolocalisation et choix multiple

Quand je ne suis pas en déplacement, je suis globalement fixé à quelques adresses régulières, dont notre maison à Melbourne où, dans mon studio, la géolocalisation ne passe pas, en plus. Ce qui n’est pas un problème : si j’ai la coordonnée GPS (je suis allé la prendre devant la maison), je peux l’insérer à la main à l’intention de Map View. Pour ne pas avoir à se taper l’insertion manuelle des mêmes adresses en permanence, on peut créer un questionnaire à choix multiple avec la fonction tp.system.suggester de Templater selon ce genre de syntaxe :

<% tp.system.suggester(["Plan-de-Cuques", "Troo", "Crotelles", "Entrée manuelle"], ["[Plan-de-Cuques](geo:43.3460029,5.4618046)", "[Troo](geo:47.7924481,0.7786471)", "[Crotelles](geo:47.5431104,0.8373356)", "https://esm7.github.io/obsidian-geo-helper"]) %>

À chaque création d’entrée quotidienne, Templater me présentera une liste où sélectionner une option parmi quatre, incluant trois lieux fantastiques et de haute renommée : Plan-de-Cuques, Troo, Crotelles, plus Entrée manuelle. Le lien geo: préparé à l’avance sera inséré à la place, ou, dans le dernier cas, un simple lien vers le Geohelper du plugin, me permettant en particulier en mobilité de simplement cliquer dessus pour obtenir ma localisation et la coller à la place. D’où l’importance de la propriété locations: insérée en tête du modèle ; elle signale à Map View qu’il y a une donnée géographique à traiter (puisque les géolocalisations sont insérées de façon programmatique).

Et voilà. Ajoutez ensuite, si vous le souhaitez, la structure habituelle de vos entrées de journal pour vous lancer directement dans l’écriture chaque jour. Bonus : mettez une instruction <% tp.file.cursor() %> pour placer le curseur d’Obsidian là où vous voulez commencer à taper (au-dessus du pied de page et sous votre première invite de journal, par exemple).

2025-05-16T19:41:29+02:00mercredi 28 mai 2025|Best Of, Lifehacking|0 commentaire

Faire simplement son journal personnel dans Obsidian

Obsidian, c’est le bien, mais donc, c’est aussi complexe as fuck, et il y a trois cents façons de faire le moindre truc dedans ; la prudence, à mon sens, c’est de viser la simplicité d’abord, d’une pour ne pas se noyer dans un système ultra perfectionné qu’on ne comprend pas soi-même, et de deux, pour ne pas avoir un système fragile qui casse mystérieusement aux mises à jour assez fréquentes de l’application.

Mais tenir son journal (personnel, créatif, etc.) dans l’application, c’est une bonne idée, car c’est l’un des premiers environnements où les idées germent, où les réflexions reviennent et se décantent, et où elles peuvent, le cas échéant, devenir des fiches à part entière ou donner naissance à des projets réels de façon assez naturelle.

Vous ne verrez quasiment jamais des entrées de mon journal, mais c’est pour la bonne cause.

Cependant, Obsidian n’est pas à proprement parler un environnement de journaling, même si techniquement, rien n’empêche d’ouvrir chaque jour un fichier différent, noter des réflexions, l’intituler à date, et baste. Mais nous sommes ici entre esthètes, et il existe quand même des fonctionnalités particulières dans une app dédiée à l’usage du journal (type Day One) qu’il serait chouette d’avoir.

Il existe des solutions entières, tout en un, dédiées à ce genre fonctionnalités dans Obsidian (comme Diarian) mais, pour les raisons de complexité énoncées ci-dessus, je préfère m’appuyer sur quelque chose de plus simple et plus modulaire. Et pour ça, faisons l’inventaire de ce qu’on veut (enfin, de ce que je vous propose de vouloir), en essayant rien moins que de répliquer Day One dans Obsidian. Un journal, c’est quoi, au fond ?

  • Des entrées à date
  • Et par thème / fil de réflexion
  • Incluant des médias
  • Géolocalisées
  • Avec la météo du jour
  • Et proposant de revisiter à intervalles réguliers les entrées du passé (« l’année dernière à la même date… »)

Pour ma part, je n’ai pas vraiment l’usage de revisiter les entrées du passé (je le fais manuellement quand je cherche quelque chose), mais je sais que des plugins offrent la fonction séparément (à vous de chercher). Pour le classement par thèmes ou fils de réflexion, il est facile de tag les paragraphes ou grands titres correspondants, selon les fonctions classiques de l’application. Évidemment, Obsidian gère une grande quantité de médias (jusqu’à la vidéo).

En revanche, la météo est une donnée compliquée à obtenir, car elle se fonde sur la date, la géolocalisation, ce qu’Obsidian n’est pas très bien équipé pour fournir (même si on va contourner cette limitation) et nécessite l’inscription à un service tiers. Dans toutes les années à j’ai utilisé Day One, je n’ai pas utilisé la météo une seule fois, donc j’ai décidé de m’en passer.

Il nous reste donc à construire deux choses :

  • Les entrées à date
  • La géolocalisation

Les entrées à date

Obsidian propose un module principal, la Note quotidienne (Daily note), qui peut suffire, mais il existe un plugin tiers réalisé par l’un des développeurs de l’app (Liam Cain1) qui est plus puissant: Periodic Notes. Il propose notamment de créer aussi des notes hebdomadaires, mensuelles, trimestrielles et annuelles, lesquelles se couplent élégamment avec un autre de ses plugins : Calendar, qui offre une vue… calendrier permettant d’accéder rapidement à la note du jour.

Avec les deux, on est paré. On les installe, on peut associer un modèle à chaque type de note périodique, on cale les raccourcis clavier (comme pour ouvrir par exemple la note du jour rapidement) et zou.

Calendar associé à Periodic Notes : chaque point, dans mon cas, indique une entrée présente.

La géolocalisation

Deux plugins de cartographie principaux se côtoient sur le store : Leaflet et Map View. Le premier permet des cartographies générales y compris fictionnelles, le second se concentre sur le monde réel avec de bonnes vieilles coordonnées GPS et un moteur de recherche de localisation inclus à l’app (tapez votre adresse, il vous cherchera la coordonnée correspondante). On installe donc Map View, qui s’applique mieux à notre cas.

J’ai adopté MapView en début d’année, on constate que j’ai fait des entrées de journal lors de divers festivals en France cette année.

Map View simplifie autant qu’il est possible une donnée compliquée à obtenir de base dans Obsidian : la géolocalisation. En effet, pour des raisons de confidentialité, les développeurs ont choisi de ne pas y accéder, ce qui implique que Map View l’obtienne et la consigne autrement.

Dans l’esprit, la géolocalisation d’une note peut figurer dans ses Propriétés (je vous renvoie à l’excellente doc d’Obsidian pour ça) ou en clair dans la note elle-même selon un simple lien préfacé par geo: comportant les coordonnées GPS correspondantes, auquel cas une Propriété vide locations permettra au plugin de savoir qu’il y a quand même une donnée à chercher dans le texte pour placer la note sur la carte (sinon, il faudrait scanner le texte de vos 9000 notes, ce qui tuerait les performances d’Obsidian).

Du coup : vous pouvez par exemple demander à Map View de chercher vos coordonnées GPS à partir d’une adresse tapée en clair (commande Add inline geolocation link). Je tape ici Tour Eiffel, Map View reconnaît le lieu (connexion Internet requise) et me propose une adresse :

Je valide, le lien est composé automatiquement, ce qui donne la note suivante (en mode source pour que vous voyiez la propriété et la composition du lien) :

Et c’est tout. Map View fait le reste et place vos notes sur sa carte. (On peut même changer l’icône en fonction des tags, des propriétés, etc, pour séparer le journal de vacances du journal d’écriture, par exemple.)

Comment faire si je ne connais pas mon adresse ? Un cas assez fréquent si on bouge pas mal (ce qui est quand même l’idée quand on tient à géolocaliser ses notes). Map View propose un outil tiers, un simple site web qu’on préférera utiliser sur mobile où la géolocalisation est plus fiable, et auquel on attribuera un signet rapide à consulter. Ce « Geo-Helper » fournit les liens prêt à l’emploi et propose même de les insérer direct dans Obsidian.

Au final

On s’appuie sur seulement trois plugins tiers qui sont suivis de près et maintenus, pour des fonctionnalités puissantes répliquant les deux tiers de l’expérience de Day One et ses concurrents. Okay, on n’a pas la météo (le seul truc que j’ai trouvé vraiment complexe à répliquer même si c’est réellement possible, j’ai juste abandonné parce que le jeu n’en valait pas la chandelle), mais le bénéfice d’avoir ses réflexions personnelles au même endroit que ses idées, ses notes de projets, sa base de connaissances dépasse de loin ce qu’on perd à mon sens. Je journal…ise ? principalement pour apprendre et comprendre, pas pour archiver et mémoriser (les photos occupant pour moi ce rôle), même si c’est évidemment compatible.

Pour aller plus loin, ce système peut évidemment se raffiner et se développer :

  • On pourra construire simplement une élégante vue récapitulative par mois ou année avec l’increvable Dataview combiné à Featured Image ;
  • Le fantastique Templater permettra de raffiner énormément le modèle du journal, en ajoutant même directement les géolocalisations les plus fréquemment utilisées pour éviter de se taper l’insertion des liens geo: à la main à chaque fois ;
  • On pourra classer spécifiquement les entrées de son journal par ordre chronologique inverse (le plus récent en haut) contrairement au reste de son Obsidian avec le très puissant Custom File Explorer Sorting.
  1. Certains de ses plugins n’ont pas été mis à jour depuis des années, mais comme il fait partie de l’équipe, je lui fais confiance.
2025-05-16T19:46:40+02:00lundi 26 mai 2025|Best Of, Lifehacking|1 Commentaire

La photo de la semaine : Master Boot Record

Un groupe sans doute fait juste pour moi. (En vrai, j’ai été merveilleusement surpris de découvrir qu’on était plein dans la salle, ce qui est génial vu comme l’univers est, heu, confidentiel. Ouaiiiis l’intro qui est une reprise de celle de Second Reality de Future Crew, des animations de fond à base de DEFRAG.EXE ou de la mythique Desert Dream de Kefrens – MAIS QUI RECONNAÎT ÇA À PART MOI ?)

Master Boot Record
Cliquez pour agrandir
2025-05-16T16:55:49+02:00vendredi 23 mai 2025|Photo|0 commentaire

IA, soupe tiède et soif d’humanité

L’IA me pète les genoux, l’IA me sort par mes yeux, l’IA et ses petites baguettes magiques de merde qui ont fleuri dans tous mes outils me donnent envie d’aller acheter une machine à écrire de vingt-cinq kilos pour défoncer un rack de serveur avec, bref, je ne suis point enthousiasmé par ce prétendu outil en quête d’un modèle économique et fondé sur le plus grand pillage d’œuvres de l’esprit de l’histoire humaine et qui démontre régulièrement qu’il est plus con qu’une chaise à trois pieds

L’IA ne crée pas, ça commence à se savoir, elle ne fait que remixer ce dont on l’a nourrie et ce, de façon globalement peu adroite, en plus, et y a forcément des crétins pour crier au miracle, comme des spectateurs revenant d’un événement de David Copperfield fermement convaincus que la lévitation existe :

There's a thread on Twitter that purports to show that AI can save money by producing visual effects better than Hollywood. And it's just identical shots that wouldn't exist without straight plagiarism of the source material. It might be the dumbest thread I've ever seen.

Matt Novak (@paleofuture.bsky.social) 2025-05-14T04:48:48.085Z

RENDEZ-VOUS COMPTE CETTE PHOTOCOPIEUSE ÉCRIT DU DOSTOÏEVSKI C’EST UN MIRACLE

Hélas, le monde étant ce qu’il est, pour des textes simples, des brochures publicitaires, des musiques d’illustration, l’IA est déjà en train de mettre des pelletées de gens sur la paille (MAIS LE PROGRÈS ! nous clame-t-on). Mécaniquement, ça percole aussi dans l’art au sens large (on a parlé des techbros de Spines), mais j’ai un rêve – probablement un peu idéaliste, mais c’est un rêve, alors c’est fait pour :

Nous baignons déjà dans une soupe artistique tiédasse où plus le risque est important, plus la sécurité prime, en témoignent les blockbusters Marvel sortis à la chaîne, la lassitude du public envers les formules-qui-marchent, la nouvelle trilogie Star Wars bancale, etc. Une fois de temps en temps sortent cependant des projets risqués qui bluffent tout le monde : Outer Wilds, Twin Peaks, Messe pour le Temps Présent, Severance, The Fountain, de vrais projets d’artistes (avec les parcours épineux qui les accompagnent souvent, malheureusement), qui pètent tout et inspirent toute une sphère.

Or l’IA ne créera jamais quelque chose de totalement novateur, c’est tout le contraire, elle va donc renforcer l’aspect soupe tiédasse dont nous avons déjà… euh… soupé. Mon rêve, ma croyance, mon fils, ma bat… euh… c’est que cette situation développe une appétence renouvelée pour les projets d’artistes, les approches folles, novatrices, les vrais risques qui disent quelque chose, d’autant plus en réaction vis-à-vis de l’immense photocopieuse qu’est l’IA où tout est plus ou moins pareil et mécaniquement réchauffé. On voudra de l’humain, qui saigne, qui met son cœur sur la table, qui te prend le visage entre les mains, te plante les yeux au fond de l’âme et te dit : « tiens, putain, de la vie brute dans ta gueule ».

Soyons grand·es, beaux et belles, fantastiques – fous. Je veux dire, ça a bien marché pour Boris Vian.

Ouais, je rêve. Je sais. Mais une part de moi y croit quand même. C’est parce que je garde une foi déprimante envers notre espèce. Sinon, je ne ferais pas des articles avec des gros mots.

2025-05-16T16:33:16+02:00mercredi 21 mai 2025|Humeurs aqueuses|5 Commentaires

Ce week-end, c’est les Imaginales !

Hey, vous connaissez l’exercice, je suppose ? Depuis le temps. Et si vous ne le connaissez pas, les Imaginales, c’est un des rendez-vous incontournables de l’année, l’un des plus grands et vénérables festivals en France, à Épinal, et ça se tient cette année de jeudi à dimanche (22-25 mai). Avec un HÉNAURME salon du livre, des expositions magnifiques, du jeu, un village d’artisanat… 

Pour ma part, ce sera mon ultime événement avant mon retour Down Under, donc la dernière chance de m’entendre faire des blagues nulles, de repartir avec un bouquin signé, voire de repartir avec un bouquin signé avec une blague nulle. (Je peux aussi ne pas faire de blagues, mais je demande plus cher) (Je serai vraiment présent sur le festival à partir de vendredi matin, puisque nous donnons comme tous les ans la Masterclass avec Sara Doke et Jean-Claude Dunyach, donc ne me cherchez pas jeudi)

J’aurai aussi le plaisir de participer à deux tables rondes :

  • Vendredi 23 mai, 14h, Magic Idolize : Les 15 ans des éditions Critic. Avec Simon Bréan, Florence Bury, Lou Jan, Éric Marcelin.
  • Dimanche 25 mai, 14h, Magic Salon Perdu : Recueil de nouvelles et short stories, quand le fil rouge est plus qu’un procédé littéraire. Avec Bora Chung, Jean-Claude Dunyach, Jean-Philippe Jaworski.

M’est avis que pour le panel de dimanche, il s’agira pour ma part d’intertextualité au sein d’Évanégyre, ce qui ressort le plus dans La Route de la Conquête. VousMêmesVousSavez.

➡️ Site officiel, infos pratiques et programme

2025-05-16T16:56:02+02:00lundi 19 mai 2025|À ne pas manquer|0 commentaire

Procrastination podcast s09e17 – Quel sort pour les méchants

procrastination-logo-texte

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s09e17 – Quel sort pour les méchants« .

Le sort classique de l’antagoniste des genres populaires est la mort, parfois graphique et même satisfaisante. Mais est-ce une nécessité absolue ? Que cela véhicule-t-il, peut-on jouer à imaginer d’autres dénouements ?

Lionel évoque les liens de ce traitement avec une vision peut-être simpliste de la dynamique historique, et antique de la justice, même s’il rappelle que narrativement, cela demeure satisfaisant ; néanmoins, il est intéressant d’y réfléchir.

Estelle aborde les résonances symboliques de l’hubris, et développe la question de la question de l’après-victoire, assez peu traitée et souvent occultée dans les récits, et pourtant capitale dans la représentaiton d’un monde.

Mélanie donne des références d’alternatives aux morts de méchants, de jeux sur le motif pris comme une diversion et non une fin, et rappelle que la mythologie est une excellente source de sorts pires que la mort.

Références citées

  • L’Héritier de l’Empire, premier tome de La Croisade noire du Jedi fou, de Timothy Zahn
  • James Bond, personnage créé par Ian Fleming
  • Dead Zone, roman de Stephen King
  • Star Wars, licence créée par George Lucas
  • Indiana Jones, personnage créé par George Lucas et Steven Spielberg
  • Furiosa, fim de George Miller
  • Conan le barbare, personnage créé par Robert E. Howard
  • Babylon 5, série de Joe Michael Straczynski

Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :

Bonne écoute !

2025-04-21T18:16:11+02:00jeudi 15 mai 2025|Procrastination podcast|0 commentaire

On ne reprend pas les textes des auteurs sans leur accord explicite

Un petit message de service que je pose là : tout usage non autorisé par un contrat d’édition est formellement… eh bien… non autorisé. Je n’ai nulle envie d’aller focaliser une ire quelconque contre une structure en particulier donc je tairai les détails de l’affaire dont il est question (et pour laquelle j’ai soigneusement laissé couler les ponts), cependant elle a été suffisamment à la fois lunaire et agaçante pour en faire un rappel formel et général à l’usage des plus jeunes.

Un contrat d’édition encadre et définit les droits sur son œuvre que l’auteur·ice cède à la maison d’édition, comportant notamment périmètre, durée et rémunération, en échange de l’exploration de ladite œuvre par ladite maison d’édition. En général, ledit périmètre concerne un ouvrage donné : on cède un roman ou une collection de textes, ou bien une nouvelle dans un ouvrage collectif. En France, il est très fréquent que l’éditeur représente l’œuvre dans des éditions dérivées (notamment le poche), et c’est explicitement mentionné au contrat.

Cela ne signifie pas que la maison d’édition a tout droit sur les textes qui lui sont confiés, qu’elle peut en disposer pour des ouvrages distincts qu’elle publie sans accord ni rémunération (sans même parler de la base : informer l’auteur !).

Tout usage non prévu au contrat est purement et simplement illégal. De la même façon que la loi définit clairement ce qu’on peut, ou ne pas faire : on ne peut pas traverser à moitié en-dehors des clous. On ne peut pas faire n’importe quoi, et ça doit donc se régler obligatoirement en trois volets incompressibles : a) pardon, b) voilà une proposition de compensation (même symbolique), c) on ne le refera plus. Une erreur arrive. On peut s’entendre.

En revanche, toute autre réaction signe une rupture grave de confiance (puisque plus rien n’encadre quoi que ce soit, que ce soit le business ou la courtoisie), et doit probablement donc se solder par la rupture de la collaboration.

2025-04-29T14:40:49+02:00lundi 12 mai 2025|Technique d'écriture|0 commentaire
Aller en haut