Une seconde pour organiser ses notes avec des tags
Donc donc donc. Or, la question immortelle d’un PKM (système de notes pour aller vite) est toujours :
Comment puis-je organiser mes notes pour m’y retrouver et, surtout, ne rien perdre ?
Parce que c’était pendant longtemps la blague : Evernote est un système write-only, c’est-à-dire que je peux y capturer tout ce que je veux, mais pour en ressortir la moindre valeur, c’est fichu. C’est un trou noir où les bonnes idées vont mourir, et c’est le risque inhérent à tout système de notes.
Or, on cherche à faire cohabiter deux priorités fondamentalement contradictoires. Il faut une approche suffisamment puissante, pour retrouver ce qu’on veut et étoffer ses idées, mais aussi rapide et légère que possible, pour ne pas passer sa vie à faire de la bureaucratie et de la maintenance (le risque d’Obsidian).
C’est la raison pour laquelle je suis revenu sur Bear (malgré toute mon admiration pour Obsidian), lequel me permet de retrouver la rapidité que je connaissais sous Evernote : Bear propose uniquement des mots-clés (tags) hiérarchiques offrant un seul système de classement qui est, au bout du compte, redondant avec le concept de dossiers. Il est ainsi immédiat d’envoyer une note, une idée, un projet là où ça doit aller.
Dans ma quête éternelle d’organisation, j’ai toujours eu soif de voir les systèmes des autres pour chercher des inspirations et trouver mon propre équilibre, alors je pose le mien ici, pour valoir et servir ce que de droit.
Système de tags
Mon système d’origine sous Evernote fonctionnait très bien. J’ai passé les dernières années à réinventer la route, pour revenir, modulo quelques évolutions minimes, à ma recette personnelle. Bear a une petite fonctionnalité toute simple mais intéressante : une commande permet de montrer ou de cacher les notes des sous-tags (#A/B sera caché si je ne vois que #A), donnant aux tags le même comportement que des dossiers. Ça aide à clarifier / naviguer de manière très simple, sans sacrifier le bénéfice fondamental des tags : une note peut exister dans plusieurs « dossiers » à la fois.

Pour mes tags, j’ai remixé le concept de facettes qu’on trouve parfois en classement documentaire : une note possède plusieurs angles d’approche comme le projet, la personne, le thème, etc. L’idée, c’est d’appliquer le minimum de clarification possible pour pouvoir la retrouver par la suite. Pas de faire un système « parfait » : il faut qu’il soit opérant, c’est-à-dire qu’on puisse travailler avec, pas qu’il soit joli à regarder comme un bullet journal illustré comme du Monet ou une vault Obsidian YouTube-ready. Si je peux le trouver, je peux le tuer travailler dessus.
Les tags sont les suivants :
.billetset.voyages: catégories purement utilitaires pour les billets de spectacles et les voyages (trains, avions, visas). Bear fonctionnant entièrement hors ligne, je suis sûr d’avoir toujours ma documentation même perdu au milieu des steppes mongoles.@: personnes proches dans ma vie, clients, types de contacts aussi avec qui j’interagis. Je veux faire un vrai effort pour me rappeler les détails importants sur les personnes que je rencontre, mais je n’ai pas la mémoire d’Amélie Nothomb (ni même une excellente mémoire tout court, surtout cramé après trois jours de salon) donc je suis parfois forcé de suppléer à ma matière grise par un peu de matière électronique.à l'esprit: cette catégorie est seulement possible avec des tags. Je veux garder certaines notes à portée de main, peut-être parce que je travaille dessus, ou simplement parce qu’elles sont « courantes », de la liste de courses à la liste de choses que je ne dois pas oublier de faire dans Elden Ring. La beauté de la chose, c’est que les notes peuvent entrer et sortir de cette catégorie à l’envi, il suffit d’ajouter ou enlever le tag en une demi-seconde.id: les idées, avec une ribambelle de sous-catégories, de l’univers au morceau de musique en passant par les personnages et les articles de blog. Je peux prendre une idée à la volée sur mon téléphone, l’envoyer au bon endroit d’un tag rapide, et reprendre ce que je faisais. Et à force, j’ai ainsi une véritable boutique de bonbons où aller puiser des envies à développer.La Succession des Âges: Parce que c’est MA VIE ENTIÈRE À JAMAIS. Plus sérieusement, là aussi les tags sont fantastiques : je peux classer les notes par personnages, intrigue, univers, et si besoin dans plusieurs endroits à la fois, résolvant une des difficultés classiques du classement des notes d’écriture, où rien ne relève jamais d’une seule catégorie.P: Tous les autres projets, du personnel à l’administratif en passant par les ateliers d’écriture ou les notes d’univers comme Évanégyre.Quoi: La nature d’une note s’il y a lieu. Typiquement pour les documents de référence, comme les manuels d’utilisation.T: Le thème ou sujet. Totalement arbitraire mais personnel, avec des domaines très développés et d’autres non, selon mes intérêts. Absolument pas rigoureux, l’idée c’est que moi, je me comprenne.W: Wishlists. Je fais aussi de l’électro, et c’est une activité passionnante mais qui requiert une étude assidue de la technologie et la planification de possibles achats matériels futurs. Tout ça va là.
Capture rapide et classement
Bear a une arme secrète, mais qu’on peut répliquer avec à peu près toute app digne de ce nom qui offre des tags :

La capture de toute note à la volée ne possède pas de tags, et se trouve donc capturée dans une « boîte de réception » automatique. L’idée est la suivante : si ça a un tag, c’est classé. Si ça n’en a pas, c’est dans la boîte de réception. Tout système basé sur des tags devrait adopter cette approche : cela supprime toute la manutention qui consiste à déplacer les notes à la main. Les tags sont les dossiers. Tout est automatique. Pour copier ce comportement sous Obsidian, on s’intéressera à l’excellent plugin Auto Note Mover.
Il existe évidemment de nos jours un deuxième mécanisme de classement, les liens wiki et l’approche Zettelkasten, laquelle est beaucoup plus simple que YouTube ne vous le vend. Voix de Papy Grenier : Ce sera pour une prochaine fois.
Procrastination podcast s10e05 – Le sensitivity reading partie 2

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s10e05 – Le sensitivity reading partie 2« .
Suite et fin de la conversation sur le sensitivity reading ou relecture concernée, sur ses enjeux, son importance et sa pratique dans l’écriture de fiction.
Estelle rappelle qu’il ne devrait pas y avoir de prime à bien faire son travail, et que toute réflexion est un travail en cours, y compris de la part des personnes concernées, où le consensus n’existe d’ailleurs pas forcément. Elle pose aussi les questions vitales de la rémunération des lectures concernées par les maisons d’édition et celle de la diversité dans leurs hiérarchies décisionnaires.
Lionel insiste sur le fait que la perfection formelle quant à des questions nécessitant des relectures concernées est un faux objectif, surtout dans la création artistique, mais qu’il convient de garder toujours justice et justesse au cœur. Il rappelle aussi que l’idéal kafkaien du livre « fendant la mer gelée en nous » est plus que nourri par les relectures concernées et la diversité.
Mélanie aborde la question de l’accessibilité dans les événements littéraires et son évolution récente.Références citées
- Franz Kafka
- Moby Dick, Hermann Melville
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !
La photo de la semaine : Motifs dans la roche
Watarrka national park (Kings Canyon), Northern Territory.
Écrire en musique : The Quiet Self, de State Azure
Je m’efforce de ne pas faire des articles trop redondants sur l’ambient et les suggestions musicales pour se concentrer sur son écriture, or il a déjà été question de State Azure ici il y a bientôt deux ans, mais sa dernière production referme une atmosphère longue, relaxante et quasiment inépuisable pour se plonger dans un travail de longue haleine qui vaut une mention spéciale. Trois heures de variations au piano dérivant vers des nappes aux réverbs infinies, bref, c’est de la bonne et ma nouvelle bande sonore pour bosser, capable même de rivaliser avec Focus@Will.
Disponible sur tous les services de streaming et commodément en une seule longue vidéo sur YouTube :
Bluesky a franchi les 40 millions de comptes
Jusqu’ici, tout va (à peu près) bien : Bluesky ne montre pour l’instant pas de signe de dévier de sa trajectoire vertueuse, c’est-à-dire proposer un Twitter version 2015 dépourvu d’algorithme. (À peu près bien car il y a quand même de loin en loin quelques pataquès de modération ou de communication, mais franchement, on est loin des torrents de merde de X et de Meta.) Et donc, le réseau papillon vient de passer la barre des 40 millions de comptes, ce qui commence à lui donner un poids non négligeable dans le paysage.
Alors certes, X en compte encore dix fois plus, mais on commence à voir arriver des organismes officiels, des organes de presse, et surtout, l’atmosphère était incomparablement meilleure grâce à l’absence d’algorithme et à la mise entre les mains de chacun·e des outils brutaux de modération, la qualité des conversations est sans commune mesure. Je n’ai jamais été très friand des réseaux en raison de leur poursuite de l’engagement, Bluesky est le premier endroit où j’éprouve un réel plaisir à me trouver au lieu de penser « il le faut, c’est important, tout le monde y est, même si la plate-forme me donne envie de boire ».
(Vous vous rappelez il y a quatorze ans, la première fois qu’on s’est insurgé·es collectivement contre l’apparition de ce qu’on n’appelait pas encore l’algorithme ? Aaah, c’était le bon temps)
Bref, venez et découvrez cette étrange impression de contrôler à nouveau votre fil d’infos.

La photo de la semaine : Rhipidure hochequeue
Absolument.
Tron : Arès est le meilleur des trois films, et il a un énorme problème nommé Jared Leto
OKAY YEAH YEAH Internet en 2025 c’est la clickbait rageline –
Mais la clickbait rageline c’est aussi le résumé de ce qui suit, alors on développe.
L’énorme problème Jared Leto
On commence par le plus important : Jared Leto incarne un problème qu’il est quasiment impossible de dissocier de la licence en 2025. Non pas parce qu’il est supposément « maudit » au box-office (on s’en fout), mais parce que neuf femmes ont révélé son comportement dégueulasse, en particulier alors qu’elles étaient mineures. Or il est un énorme fan de la licence Tron et, sans lui, le film n’aurait sans doute pas existé.
Tout avis informé sur Tron : Arès ne peut pas faire l’abstraction des deux points sus-nommés, que j’ignorais quand je suis allé le voir à sa sortie, mais sorti du film très enthousiaste, j’ai fait mes recherches pour en parler, recherches qui se sont soldées par un « mais putain, quoi ! »
Donc voilà, on a une licence moribonde, chère à plusieurs générations (qui ont grandi avec le film de 1982 ou Legacy), qui est aujourd’hui maintenue en vie par un type accusé d’être un prédateur sexuel. Ce qui donne un gros goût de cendres parce que…
Tron : Arès est le meilleur des trois films
… dans le contexte d’une licence basé sur, soyons honnêtes, admettons-le, un prédicat crétin. Et oui, Arès est le meilleur des trois films – rangez vos fourches. J’ai revu les deux précédents juste avant d’aller voir Arès. J’ai adoré le film de 82 quand j’étais môme, je jouais à la Videopac+ (qui a connu ?), j’étais un geek de première génération, je le regardais en boucle.

Mais c’est un prédicat crétin. Ce n’est pas parce que c’est un prédicat crétin qu’on ne peut pas passer un fantastique moment. (J’ai dévoré les romans Doom quand j’étais ado. Allez-y, jugez-moi.) Le problème de Tron : Arès et donc de la licence en 2025 s’appelle Jared Leto. En termes de narration, la licence s’est coincée avec Tron : Legacy. Mais on l’a kiffé quand il est sorti, y a Daft Punk avec une BO qui tabasse et globalement, Disney n’a pas complètement chié cette remise au goût du jour près de trente ans plus tard, et c’était suffisamment un miracle pour qu’on pousse un soupir de soulagement collectif, qui s’est transformé en adulation au fil du temps.
RANGEZ VOS FOURCHES J’AI DIT. Hear me out.
Ce sont des films d’action fondés sur des effets spéciaux visuels. Faut pas en attendre du Shakespeare. Je ne crache pas sur le genre – c’est hyper cool et fun, surtout en IMAX 3D, j’ai passé un super moment avec Avatar 2 tout en reconnaissant la minceur et l’absurdité du scénario – mais il faut se mettre d’accord. Call of Duty n’est pas Outer Wilds, et il y a un moment pour chacun.
Voilà ce qui se passe : Tron 1982 parvient à être suffisamment elliptique dans sa mise en scène et ses explications pour laisser tout juste penser que la Grille est un genre de représentation métaphorique ou une projection rendue explicite à la psyché numérisée de Kevin Flynn (et à celle du spectateur). Les programmes sont représentés par des agents humains, mais ce ne sont pas des humains, ils n’ont pas de désirs humains autres que les aspirations fondamentales d’une conscience – typiquement, ne pas finir derezzed. Les lightcycles, les recognizers chers à la licence sont des transpositions directes des jeux vidéo présentés dans le film. Les programmes qui se trouvent projetés dans les jeux ont été cooptés par le MCP1 ; l’un d’eux, un programme de compta, dit d’ailleurs qu’il ne sait pas faire grand-chose à part calculer des intérêts cumulés. On étire la vraisemblance, évidemment – les programmes ont un sacré libre arbitre pour 1982 – mais si on prête attention, presque tout peut se ramener à un équivalent informatique (comme le voilier solaire figurant une antique – pour nous – connexion entre réseaux).
Le problème, c’est que Legacy fait de la Grille un véritable monde virtuel avec des rues, des ports, où les programmes portent du Jean-Paul Gaultier avec grandiloquence et où les jeunes programmes (dans la série animée Tron: Uprising qui se passe juste avant) se draguent et se matent comme de jeunes adultes découvrant la joie des hormones. (Mais pour quoi faire, fichtredieu ? Se désaper et inventorier leurs différences avec un diff ?) Or, ça n’est pas censé être un monde virtuel, un monde virtuel, c’est un monde virtuel, la SF en propose des tas ; c’est censé être une représentation mentale des agents et influences électriques d’un réseau numérique. La base de Legacy – que CLU déraille totalement en voulant créer un monde parfait, en agissant donc comme un programme, alors que personne, nulle part, ne se comporte effectivement comme un programme (sauf peut-être les sirènes, et encore) – est une contradiction fondamentale. Et on parle des ISOs, la forme de vie de spontanée sortie de… quoi ? Tout ça est mal foutu, mais bon, oui, d’accord, les recognizers mis à jour sont splendides et y a Daft Punk, donc on a pardonné, avoir un nouveau film et qu’il ne pue pas était miraculeux. (et c’est quand même rigolo de voir combien la Grille de l’époque est influencée par les paradigmes d’interface de l’époque, tout en verre et en transparence… même si what is old is new again)
Entre Tron: Arès. Tron: Arès prend l’état vraiment bancal du lore dans lequel Legacy l’a laissé et parvient à faire quelque chose avec. Okay, c’est super beau, les bastons sont chorégraphiées façon 2025 en mode Cirque du Soleil davantage que j’essaie de frapper efficace, mais vu qu’une partie d’entre elles se déroule dans la Grille et qu’on est déjà dans une espèce d’onirisme virtuel, ça passe.
Mais surtout, Tron: Arès (ah oui, tiens, j’ai oublié de parler de l’histoire – un programme guerrier de cybersécurité appréhende émotion et humanité – le scénario est archi-classique – tout ce qui compte c’est qu’il y a plein de néons rouges et du Nine Inch Nails) parvient à prendre l’état du lore, à l’honorer dans son intégralité, acceptant et incluant tous les éléments bancals pour en faire un truc qui tient debout (ce qui n’est pas si courant en notre époque, n’est-ce pas Star Wars – Star Trek – Doctor Who), et se paie même le luxe de balancer une petite dose de philosophie dans le mélange, ce que je n’aurais vraiment, mais alors vraiment jamais vu venir dans un film Tron. Alors attention, petite, la dose, et simple, mais quand même, elle est là, et cadre super bien avec le zen très inattendu et, soyons francs, total parachuté de Kevin Flynn dans Legacy.
Alors oui, y a pas Bruce Boxleitner (donc Tron), y a pas de lien direct avec Legacy à part une réutilisation respectueuse du lore, clairement la fin appelle un quatrième film qui devrait sans doute arriver quelque part vers 2174. Mais c’est un film à grand spectacle bien foutu sur une prémisse un peu pétée, qui arrive à la respecter et l’honorer de façon presque émouvante, et utilise intelligemment la tentative de grain de discours existentialiste qui formait plus qu’autre chose un prétexte narratif dans Legacy pour donner de la substance à l’arc très classique du personnage principal, alors c’est bienvenu, hein ? Si vous regardez les trois à suivre, vous verrez que c’est le meilleur des films.
Mais il y a dorénavant un vrai problème avec cette licence, et ce problème s’appelle Jared Leto.
- Vous avez capté, d’ailleurs, que le protocole fondé par Anthropic porte le même acronyme ? Haha… aaargh. ↩
Procrastination podcast s10e04 – Le sensitivity reading partie 1

Deux semaines ont passé, et le nouvel épisode de Procrastination, notre podcast sur l’écriture en quinze minutes, est disponible ! Au programme : « s10e04 – Le sensitivity reading partie 1« .
Le « sensitivity reading », relecture par une personne concernée par une problématique donnée, a cristallisé un certain nombre d’idées reçues voire de paniques morales ; dans ce double épisode, Procrastination définit la question, son importance et sa pratique dans l’écriture de fiction.
Lionel rappelle d’abord qu’il s’agit, dans le fond, de faire appel à un·e expert·e, ce qui ne devrait choquer personne, et sur des sujets potentiellement porteurs d’impacts psychologiques ou traumatiques, ce qui exige d’autant plus de soin.
Estelle insiste sur l’importance du vécu et de l’expérience personnelle, quotidienne, des personnes concernées, et rappelle qu’on a toujours interrogé le vécu des gens dans la littérature.
Mélanie voit dans le monde que l’on écrit celui que l’on reflète et qu’on espère, à son échelle, contribuer à créer. Elle relate son expérience de la pratique du sensitivity reading à travers l’un de ses récents textes.Références citées
- Grady Hendrix, Witchcraft for Wayward Girls
- Différente, film de Lola Doillon
Procrastination est hébergé par Elbakin.net et disponible à travers tous les grands fournisseurs et agrégateurs de podcasts :
Bonne écoute !
La photo de la semaine : Orques à la cool
Kr kr kr. Vous l’avez ? Non parce que…









