Twitter est un peu aride et crypté au premier abord, le décoder était le but de ce premier article. Cependant, Gilles G avait remarqué très justement en commentaire certains manquements du réseau, notamment la possibilité de suivre commodément une conversation. On peut aussi reprocher à ces médias leur multiplication, le fait que tous répondent à des besoins différents, ce qui multiplie le temps qu’on a tendance à passer dessus.

C’est là qu’on entre dans le mode avancé extra bonus stage turbo II prime.

Utiliser un client unifié

Vous passez beaucoup de temps sur Facebook et Twitter à la fois ? Vous gérez, en plus de votre profil personnel, une page pour une association ou une institution ? La multiplication des canaux peut vous rendre cinglé en plus de vampiriser votre temps en moins de temps qu’il n’en faut pour RT une vidéo de lolcat.

L’idéal est donc d’utiliser une seule application pour tout : un seul “social hub“, comme on dit chez les experts communicants (rien à voir avec Miami ou Las Vegas) où tous vos flux arriveront, et d’où vous pourrez informer tous vos canaux. (En ce qui me concerne, je n’en ai que deux, Facebook et Twitter, mais le temps gagné n’est déjà pas négligeable, ce qui est autant que je peux consacrer à réellement communiquer avec des gens, c’est-à-dire, bien entendu, faire circuler des vidéos de lolcats.)

Il y en a une bonne demi-douzaine sur le marché, mais je n’en ai testé que deux, qui ont l’avantage d’être (à peu près) gratuits et plutôt complets.

Hootsuite

Hootsuite est une application web, c’est-à-dire qu’elle tourne dans n’importe quel navigateur pas trop ancien sur n’importe quelle machine pas trop vieillote. Cela veut également dire qu’il n’y a rien à installer et qu’une fois votre compte créé, il sera instantanément accessible de n’importe quelle machine. L’interface de Hootsuite est vraiment bien pensée et très complexe, notamment pour ce qui est de l’intégration avec Facebook : poster des vidéos, des liens, se fait très simplement avec les mêmes fonctionnalités que sur le site de FB (personnalisation de l’image d’aperçu, du texte, etc.).

Pour ce qui est de Twitter, on trouve tout ce qu’on est en droit d’exiger d’un client évolué : RT personnalisables, accès à l’historique d’une conversation, aperçu des profils en cliquant sur une simple mention “@”, etc. Rien à redire sur les fonctionnalités (il y en a même certaines que vous n’utiliserez jamais).

Le désavantage de Hootsuite est sa fausse gratuité. L’accès aux fonctionnalités de base est financé par la publicité : régulièrement, des tweets publicitaires feront leur apparition dans votre timeline, ce qui, personnellement, m’insupporte. Pour s’en débarrasser et avoir accès à davantage de fonctionnalités (orientées vers le travail d’entreprise), il faudra payer un abonnement.

Hootsuite est très certainement l’un des clients les plus complets du marché, ce qui explique ce modèle économique et, disons-le franchement, orienté communication coroporate. Mais, si vous n’êtes pas allergique à un peu de pub intrusive, c’est assurément la Rolls. C’est ici.

TweetDeck

TweetDeck est une application à part, c’est-à-dire qu’il vous faudra l’installer sur toutes les machines où vous voudrez l’utiliser (une version intégrée au navigateur vient cependant d’être publiée pour Chrome ; des versions existent aussi pour plate-formes mobiles). Ce client était originellement dévolu à Twitter, ce qui rend son intégration à Facebook un peu cafouillante et pas aussi puissante que celle de Hootsuite (la publication de liens ou vidéos ne peut se faire directement). Cependant, le site de Facebook n’a tout de même pas les manquements de l’interface de base de Twitter ; le but reste de rendre l’expérience Twitter plus agréable et facile.

Et, sur ce point, TweetDeck remplit parfaitement son contrat : réponses, RT personnalisés, suivi des conversations et classement des contacts en listes personnelles. De plus, TweetDeck permet la publication directe de contenu comme des photos ou vidéos avec une intégration transparente à des services comme Twitpic.

Pour utiliser l’environnement sur plusieurs machines, il est possible d’ouvrir un compte TweetDeck de manière à conserver préférences et classements d’un terminal à l’autre, mais cela reste entièrement facultatif.

Pour un usage prioritairement réservé à Twitter (et une réelle gratuité), TweetDeck me semble le meilleur choix. C’est là.

D’autres ?

Il existe d’autres applicatifs liés à Twitter, principalement sous la forme de plug-ins qui viennent se greffer au navigateur : le plus célèbre est probablement Echofon, prévu pour les plate-formes MacOS et Firefox. Au-delà, il en existe probablement des centaines, plus ou moins bien fichus, plus ou moins buggés, mais il se peut que l’un d’eux ait cette fonctionnalité que vous cherchez désespérément partout. Jetez un oeil à chaque tweet : il mentionne le client utilisé. À vous, peut-être, de l’essayer à votre tour si les deux ténors précités ne satisfont pas à vos exigences.

Ces applications permettent en tout cas de se libérer vraiment des contraintes de manipulation intrinsèques aux réseaux et de leurs lenteurs. Extrêmement transparents et ludiques, je ne saurais trop recommander leur usage pour gagner du temps et le passer à véritablement faire des choses sur les réseaux… au lieu de se battre avec leur interface.

Bonne chasse !