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Mon retravail sur Port d’Âmes va bon train. Dans l’ensemble, c’est une étrange expérience, plaisante mais pas toujours facile, de replonger dans cette histoire en compagnie de ces personnages, de mesurer le chemin parcouru depuis les premières versions, à la fois en profondeur et en maîtrise narrative, et puis de réduire tout cela jusqu’à l’essence, de se débarrasser des fioritures pour ne laisser que la chair, l’émotion et la tension. Trente-six chapitres dans l’ancienne version ; la finale en comportera à vue de nez une demi-douzaine de moins, alors que tous les personnages gagneront en densité et en complexité.

La couverture a commencé à circuler auprès des libraires, mais je ne peux la dévoiler encore ici. Elle est toutefois superbe, et reflète magnifiquement bien l’ambiance du livre.

Et en parlant d’ambiance du livre, s’il est un morceau qui la reflète et qui a nourri son écriture, c’est celui-là, et c’est ce que je souhaite partager aujourd’hui : Selling Out, tiré de World of Glass par Tristania, probablement le plus bel et le plus abouti des albums de métal gothique (à l’époque où le genre avait le vent en poupe). Quelques vers du texte figurent d’ailleurs en bonne place en exergue du livre. Une chanson qui s’écoute en boucle, en tout cas pour moi, tandis que je me plonge dans les ruelles tortueuses d’Aniagrad, la Cité franche au bout du monde où l’on raconte que tout se monnaye, même l’usage des miroirs.