La Succession des Âges continue d’approcher… mais pas tout à fait encore – point d’étape

Bon, hélas, j’ai (encore) une mauvaise nouvelle, mais je crains que La Succession des Âges ne puisse pas encore tout à fait sortir au printemps 2025. J’ai arrêté de promettre mes grands dieux – « cette fois, c’est sûr, ça sortira à l’automne 2024 ! » – parce que l’envergure de l’engin dépasse tout ce que j’ai pu faire / imaginer. Je constate, avec recul, que je suis en train de faire le boulot d’une trilogie à part entière dans un seul roman. Et en termes de taille, je suis incapable de vous expliquer la forme physique que ça prendra. À ce stade, je suis obligé de me détacher de toute considération de fabrication ou de calibrage pour tenir sur la durée et : réaliser cette histoire de la meilleure façon possible, telle que je crois qu’elle doive exister.

On verra ensuite ce qu’on peut faire, et j’ai la chance immense d’avoir une maison d’édition formidable qui m’accompagne dans mes délires. (Le fait que vous aimiez et attendiez cette série en masse aide énormément aussi – ça nous aide à avoir un peu de marge de manœuvre pour tenter des trucs un peu fous. Merci.)

Parce que. Bon. Voilà.

Plutôt que vous faire encore des promesses, je vous propose qu’on fasse le point sur ce qui se passe en toute transparence. Note en passant : je travaille à plein temps sur ce bouquin, mais ma vie perso a exigé régulièrement plusieurs mois d’une attention soutenue pour : me marier, réaliser les démarches complexes de mon émigration en Australie, organiser et réaliser le tri des affaires d’une vie pour les envoyer là-bas, et m’établir ici. On ne soupçonne pas la quantité de choses qu’on peut pour acquises quand on est installé dans sa vie, du genre : avoir le bon câble de charge pour tel appareil (l’Australie utilise les prises de courant chinoises…), savoir comment l’on réalise telle démarche administrative, etc. Le bouquin a subi des retards à cause de ça aussi, mais à un moment, malgré mes meilleurs vœux, je ne suis pas énergie pure, et la vie doit vivre.

Donc, sous vos yeux ébahis, voici un aperçu du classeur Scrivener de « Les Dieux sauvages ».

La réalisation d’un texte de cette envergure passe environ par trois grandes étapes :

  1. La production du texte à proprement parler (duh), ce qui passe par l’idéation (on fait quoi ?), la construction (on le fait comment ?) et évidemment la rédaction.
  2. Les corrections personnelles : je reprends et évalue ce que j’ai fait, et lui donne une forme aussi finale que possible, avec intégration des retours des bêta-lecteurs.
  3. La correction éditoriale : j’ai accompli le meilleur effort possible, je passe maintenant ça à ma fantastique directrice d’ouvrage, Florence Bury, avec qui nous porterons le tout plus haut encore ensemble.

La Succession des Âges comporte 8 gros actes projetés. Pour pouvoir commencer à alimenter Florence en amont en raison de l’envergure invraisemblable du travail, j’ai fait une pause dans la rédaction à la fin de l’Acte VI pour effectuer mes corrections personnelles et terminer la rédaction en parallèle du retravail éditorial (ça paraît de la haute voltige comme ça, mais on l’a fait sur tous les tomes à partir du 2. C’est plus efficace comme ça). J’en suis là :

Les Actes I à V ont été rédigé et corrigés (étapes 1 et 2). Dans ce processus, le manuscrit a perdu près de 500 000 signes, soit l’équivalent de la moitié du tome 2, alors que j’ai rajouté des scènes… Un colossal travail de dégraissage, de concision, d’efficacité, de recentrage de l’énergie de l’intrigue. J’avoue que je ne suis pas peu fier d’avoir réussi ça.

L’Acte VI est rédigé, je dois le corriger (étape 2 en cours). C’est l’un des plus gros du bouquin à ce stade, et je sais qu’il a besoin de coupes et de recentrages sur les enjeux. Je sais aussi globalement où, donc y a pu qu’à.

Les Actes VI, VIII et les épilogues doivent encore être rédigés (étape 1). Sachant que, bien évidemment, je sais ce que je vais y faire… J’arrive à la fin que j’avais envisagée dès mes premières réflexions sur cette saga en… 2016. La majeure partie des fils possède déjà son architecture de détail, je sais l’ambiance que je vise, il reste des points de logistique à organiser, mais globalement, je vais surtout avoir affaire à une longue phase de rédaction finale (puis de correction personnelle).

Souvenirs, souvenirs.

Je sens aujourd’hui très clairement ce que j’appelle « l’appel d’air de la fin ». C’est-à-dire : la majeure partie des choses sont à présent décidées et figées ; la rédaction a depuis longtemps franchi le point de bascule où elle s’entraîne avec son propre élan. À l’échelle d’un projet aussi dingue, ça n’est pas aussi simple que laisser filer l’écriture – I wish – mais assurément, la dynamique du projet est dans sa phase de descente et d’atterrissage. La ligne d’arrivée, bien que lointaine, est en vue ; la complexité s’est suffisamment réduite pour pouvoir commencer à habiter tout entière dans ma mémoire de travail. Et, après le travail invraisemblable de ce livre et l’épuisement qu’il a déclenché en 2021, je vous avoue un immense soulagement.

Et donc, on continue.

Le manuscrit des cinq premiers actes annoté (en recto) et à présent corrigé (l’écart de ma main fait exactement 20 cm)…
… et l’Acte VI imprimé et annoté, prêt à la correction (imprimé en recto verso, par contre)
2024-11-14T04:24:27+01:00lundi 11 novembre 2024|À ne pas manquer, Journal|4 Commentaires

À nouveau la tempête, en images

De retour d’une petite escapade de vacances bien méritée, nous avons eu la chance de passer entre les gouttes – ou plus exactement avant les grêlons gros comme des balles de golf. Reprise du boulot en douceur forcée, du coup, sans courant à nouveau à la maison, mais ça devrait revenir d’ici la fin de journée (ce qui n’est pas si pire comparé à ce que ça peut être). On prend l’habitude, mais cette fois, de jolies images pour aller avec :

2024-08-26T06:37:56+02:00lundi 26 août 2024|Journal|Commentaires fermés sur À nouveau la tempête, en images

Vous ne verrez jamais les scènes coupées

Excellente question qui revient de loin en loin, et récemment à l’annonce que j’ai tronçonné sauvagement l’équivalent en longueur de La Volonté du Dragon dans le manuscrit de La Succession des Âges : est-ce qu’on verra un jour les scènes coupées en mode bonus ?

Eh bien : mes excuses, mais non.

Deux raisons à cela : déjà, je ne coupe en réalité quasiment jamais de scènes à proprement parler, je remanie, je réécris, je condense, je réorganise, ce qui conduit parfois à dégraisser la moitié du matériel, mais les réelles coupes franches sont devenues très rares. Je n’ai pas de scènes supprimées, donc, à montrer… Il m’arrive en revanche de les réécrire de zéro quand je suis totalement passé à côté de leur angle (c’est justement le cas en ce moment où la v1 de la scène sur laquelle je travaille semblait tout droit sortie de Kaamelott – après un long moment très lourd dans l’histoire, je crois que j’avais besoin de légèreté, mais c’est totalement hors propos dans « Les Dieux sauvages »…), mais la fonction dans l’histoire reste. Je dois juste entièrement réécrire avec une mise en scène, un discours, une couleur différentes.

Ensuite, si ça a dégagé, c’est qu’il y a une raison. C’est que ça n’avait pas d’intérêt pour l’histoire, et, au final, c’est cela que je vise. On attribue à Bismarck que, pour continuer à respecter la loi et les saucisses, il ne faut pas voir comment on les fabrique ; je crois qu’on peut dire la même chose des romans… Si c’était pertinent, ça serait resté dans le bouquin. Comme ça ne l’est pas, je ne crois pas que ça le soit davantage en-dehors, et je trouve l’exercice, pour tout dire, un peu vain.

La seule exception que je ferais à cette règle serait pédagogique. Il pourrait y avoir de la valeur à montrer d’où l’on part et où l’on arrive, en étudiant presque phrase par phrase le raisonnement et les choix conduisant au résultat.

Mais en-dehors de ça, donc, je crains de devoir garder pour moi la scène à la Kaamelott des fromages bénis de Korig le fermier.

2024-04-07T20:09:03+02:00lundi 8 avril 2024|Journal, Technique d'écriture|Commentaires fermés sur Vous ne verrez jamais les scènes coupées

300 000 signes dégraissés de La Succession des Âges

De deux choses l’une : soit ce marqueur est la preuve que, ma foi, j’ai parcouru un mètre ou deux en une quinzaine d’années, soit c’est le début de la fin et il faut que j’arrête tout.

Le manuscrit de La Succession des Âges vient de franchir une étape importante dans mon retravail : j’ai dégraissé 300 000 signes espaces comprises sur 1, 5 millions en correction personnelle, soit l’équivalent… de la masse complète de mon premier roman, La Volonté du Dragon.

Comme on dit en anglais, sobering thought (pensée qui rend sobre ? l’état de base de l’anglophone étant donc l’ivresse ? de l’existence ? c’est beau). Plus sobering encore, c’est un tout petit peu moins que la moitié du volume déjà écrit (3,2 millions) et un gros tiers du volume restant à écrire (environ 800 000 signes). On avance, mais on n’est pas encore arrivé.

Ai-je fait des coupes drastiques pour en arriver là ? Fichtre, même pas. Du tout. Au contraire : j’ai rajouté deux scènes entièrement nouvelles par rapport au premier jet (dont une assez grosse), et je suis quand même largement en-deçà du volume d’origine.

L’écriture implique toujours un minimum d' »échafaudages de construction » – ces moments où tu cernes un peu toi-même les détails d’une scène, l’état d’esprit des personnages, son organisation, malgré la meilleure clarté d’esprit possible : tu racontes, mais tu découvres aussi forcément un peu. Dans un roman choral, le phénomène est multiplié par le nombre de points de vue ; dans un monstre du type de La Succession des Âges, il y a énormément de choses à suivre ; et en plus, c’est une conclusion de saga, dictant de ficeler définitivement un bon paquet d’éléments. Au final, ces échafaudages n’ont pas plus leur place dans le produit fini qu’on ne s’attend à voir les échafaudages devant un monument dévoilé un public : ça vire. Et ça vire, en large partie, dans le tissu même de la narration – je n’ai rien coupé en termes de structure, seulement dynamisé un grand coup l’ensemble en virant le gras, en ébarbant des détours narratifs sans importance, en simplifiant un certain nombre de fils ou considérations tertiaires (il y a déjà bien assez de trucs à suivre comme ça), en réécrivant plus ou moins, donc. C’est un exemple typique où l’écriture et la réflexion prolongée conduisent en définitive à faire moins, parce qu’après être parti un peu dans tous les sens, on cerne ce que l’histoire veut être, et on ne garde que ça (plus ou un deux jolis détours quand même, parce qu’on n’est pas des brutes). Certaines scènes ont perdu 20, 30, 50% de leur masse en pure élégance. Et c’est BIEN.

Le rythme va ralentir un peu pendant mon séjour en France, forcément (hé ! on se voit à Grésimaginaire ce week-end, hein), mais j’ai le plus gros Acte du livre avec moi qui doit dégraisser d’autant plus.

Onwards.

Dédicace de House of Hades de Rick Riordan :
« À mes merveilleux lecteurs,
désolé pour le cliffhanger précédent.
Enfin, non, pas vraiment. HAHAHAHA.
Mais, sérieusement, je vous aime. »
2024-03-31T16:02:11+02:00jeudi 4 avril 2024|Journal|Commentaires fermés sur 300 000 signes dégraissés de La Succession des Âges

Tempête de cerveau

Mardi dernier, le risque de feu de forêt a atteint le seuil où le bon sens dicte de ne pas rester à la maison pour des raisons de sécurité (la question méritera un article à part entière), et je me suis donc délocalisé pour la journée à mon deuxième bureau… l’Apple Store, ha.

Sauf que.

ABC News, Simon Winter

Pendant que de graves feux de brousse se déclenchaient à l’ouest de l’État, une tempête a balayé tout l’est de Melbourne, déclenchée par l’inversion des fronts de température. Victoria est sujet à l’influence des vents du désert (auquel cas il fait chaud et beau) ou de l’Antarctique (auquel cas il fait froid et moche), et quand le système s’inverse, ce qui arrive à peu près tous les 5-7 jours, on a souvent droit à du vent et des orages, mais là, quelqu’un a oublié de coller un limiteur sur la table de mixage.

Dans le sillage d’une tempête qui a duré quelques heures, 500 000 maisons étaient sans électricité (dont la nôtre) et le problème d’habiter dans un joli endroit au milieu de la nature, c’est que tu es le premier à perdre le courant et le dernier à le retrouver. On n’a rien sans rien, ma bonne dame. À l’heure actuelle, la situation devrait se restaurer mercredi (soit une semaine plus tard…). La situation pourrait être pire : on est en été, la dernière tempête de cette importance il y a quelques années a laissé notre coin SEPT SEMAINES sans énergie, nous n’avons subi aucun dégât et la pizzeria du bled d’à-côté a un four à bois.

Je reste toujours étonné de la différence de réaction à ces aléas climatiques entre la France et l’Australie. Ici, grands espaces obligent, tout le monde met la main à la pâte – si tu as une tronçonneuse et que tu sais t’en servir, tu sors couper les arbres dans ton coin, tu installes une circulation alternée dans ta rue, etc. Tout cela est normal et fait partie de la vie, peut-être un reliquat de l’esprit pionnier du pays, en tout cas une belle démonstration de la culture globalement accueillante et fraternelle de l’Australie.

Dans l’intervalle, par contre, forcément le boulot créatif doit ralentir un brin, mais je n’ai jamais été autant à jour sur mes mails… 

Pour en savoir davantage :

2024-02-16T05:43:14+01:00lundi 19 février 2024|Journal|Commentaires fermés sur Tempête de cerveau

Remembering Christopher Priest (1943-2024)

Christopher Priest, towering writer of a clever, multifaceted, poignant science fiction passed away this week-end. My deepest thoughts go his wife, Nina, of whom he spoke so often and so fondly, and his family.

I’m writing this in English, because, well, this seems only fitting and more natural to me at this moment. I had the luck of meeting him through my translator work at Imaginales, where I have been blessed to accompany for a few days legends of the field – and, for reasons that will never be clear to me but for which I am profoundly grateful, he took a liking to me, and we started exchanging beyond his journeys to France, developing what I hope I can call a friendship. 

This, in a nutshell, will tell you who Chris was: this giant of a man (both physically – he was tall! – and culturally, with such a refined, successful career) took a genuine, caring interest in the random guy allocated to him for just a few days. He was such a gentle, discreet presence – and yet so funny, of course, so witty in that English way I’ve always admired. Having dinner with him was always to promise of lots of laughs, sudden deep questions about art and life, and funny, biting anecdotes about the Golden Age of SF. We discovered we had a common love for Australia and Scotland, and a common hatred for Brexit.

When you learn that you will be following such a legend as Christopher Priest, you are of course quite anxious to do your job right, and to do service to anything that he says – because you are, in essence, his voice for the French audience. I will always remember – and cherish, among other things – the first time we met; I was quaking a little inside, put on my most professional face of course, and said something inane along the lines of « Hello, I am Lionel, I will be your translator, are you Christopher Priest? » He immediately answered: « Yes, but do not call Christopher. That’s too formal. If you’re my translator, you call me Chris. » 

I still cannot believe that he treated me as an equal, that I got to speak and joke with him – and he may possibly be quite irritated at me to read me speak so highly of him, as he was always so humble and disregarding of honors; but again, I am so grateful to have been able to know him a little. There is a whole section in Comment écrire de la fiction ? that I owe to talking with him, to benefitting from his vast experience simply through our talks – near the end of the book, about the fact that your judgment on your writing will always move faster than your skill, leading to potential despair. As I was skirting burn-out, and I kind of whined about it in our correspondence, he never judged, but instead led me, with humility, to understand and grasp this vital lesson for myself. This is how kind and masterful he was.

He loved to tease me during our panels together and find the most wacky things to say, or even do on stage, to have me translate or imitate. There’s a story he often told around The Prestige, about a magician who would spend his whole life walking stooped like a very old man so that nobody could ever guess that he could actually walk upright, which allowed him to produce on stage, from under his clothes, a huge fishbowl seemingly out of thin air. He would show the struggling gait to the audience; and then be adamant that I « translate » it, which of course I was only delighted to do. I remember fondly the twinkle in his eye as we played that unspoken game, as I answered his tricks and traps with some of mine. 

There was another panel where, to make things interesting, he said among a bunch of fantasy writers that good books should never come with maps (actually making very good points about how the words themselves should produce the sense of space, landscape and exploration). After the panel, I showed him smiling the maps in my own books – he was immediately so embarrassed, thinking he had been insensitive to me; that’s how gentle he was. Of course, he had not been – he did raise some excellent points about maps – and this became a long-standing joke.

Not long enough, I’m afraid, even more as I’m a terrible correspondent (as some of you here might know) and started about every email with apologies as to why I had not written for the past three months (as some of you here might also know). 

I am not sure he would like me to feel so terribly sad as I am now, feeling I have missed so much. I try my very best to feel grateful and fortunate instead. Thank you, Chris, for giving me the wondrous gift of your friendship. And for giving me your most precious advice:

The secret of a good book is NO BLOODY MAPS.

At Imaginales 2015, with Christophe de Jerphanion (moderator, left) and Chris in the middle (vidéo ActuSF)
2024-02-04T07:47:55+01:00lundi 5 février 2024|Journal|1 Commentaire

Ça déménage

Un petit mot rapide pour prévenir que si mon activité en ligne et notamment ici (où mes analyses dont la fulgurance me vaudra à n’en pas douter un juteux mandat à venir de la part de McKinsey) (allô ?), c’est que je suis en train de déménager à l’autre bout du monde, ce qui s’accompagne d’un certain nombre de disruptions au quotidien, notamment le fait de devoir rendre ma Livebox à qui de droit.

Ainsi se clôt mon vaste et épique (il faut toujours penser que tout ce que vous faites est épique. Lavez-vous les dents avec de l’Immediate Music dans les oreilles) chapitre rennais, où j’ai passé quand même 25 ans depuis mon arrivée pour mes études, et où j’ai fait quatre adresses dans un rayon de cent mètres (dont deux appartements dans le même immeuble). Il était donc logique que je m’envole à 17000 km après avoir accumulé tous ces points de karma de déménagement. (Même si, comme je le répète ad nauseam, je ne disparais pas entièrement du paysage : je reviendrai une à deux fois par an en France pour salons et publications.)

Fun fact : vue l’ampleur de la tâche (j’ai quelque chose comme 2500 bouquins) et l’importance de la distance, j’ai pris une formule où les déménageurs réalisent eux-mêmes emballages et cartons. Quatre d’entre eux sont venus, dont un pour qui c’était le premier jour dans l’entreprise. Sitôt le seuil de mon humble demeure franchi, celui-ci a constaté ce qui l’attendait, a pris peur et a démissionné sur-le-champ. Je ne sais pas si je dois être désolé pour lui ou fier ? Je vais pencher vers la fierté. Voilà.

Petite annonce à venir aussi, je vais avoir deux périodes de déconnexion complète cet été, une assez longue et une assez beaucoup longue, pour raisons personnelles de voyage de noces et visites familiales. Ce ne sera donc pas que j’ai fui la France pour ne pas rendre La Succession des Âges. De toute façon, l’Australie a un accord d’extradition avec la France.

2023-06-19T07:24:33+02:00mercredi 7 juin 2023|Journal|9 Commentaires

16 juillet 2022

De manière générale, je parle très peu de ma vie personnelle en ligne – ce n’est pas mon truc. Mais là, je suis trop heureux et fier de vous annoncer que…

… nous nous sommes dit oui samedi dernier en tout petit comité, dans un environnement féérique en pleine nature, au son de l’eau et du vent 😊

2022-07-20T09:11:55+02:00jeudi 21 juillet 2022|Journal|24 Commentaires

Retour des Imaginales 2022

Un mot rapide de retour des Imaginales, avec le cerveau qui coule par les oreilles et un demi-siècle de sommeil en retard, mais avec plein de merveilleux souvenirs encore de cette édition.

Merci à toutes et tous d’être venu·es si nombreux sur le stand, de m’avoir couru après quand je ne pouvais pas être à ma table. Merci pour toutes les INCROYABLES attentions, les pensées et les cadeaux, les gentils mots, votre appréciation au long cours de mes projets fous. Vous êtes les meilleur·es. Je n’en reviens encore pas. J’en repars véritablement regonflé à bloc pour la dernière ligne droite de La Succession des Âges : vous voir suivre les livres, attendre la suite d’Évanégyre, est juste incroyable ! Il y a un étudiant de 21 ans qui bossait sur cet univers au lieu de rédiger son mémoire d’ingénieur (ahem) et qui n’aurait jamais imaginé que ça devienne tout ça… J’ai littéralement l’impression de vivre un miracle.

Merci également à toutes les équipes du festival qui travaillent inlassablement et font tenir la mécanique, aux équipes librairie et aux stagiaires au taquet, aux camarades de l’imaginaire avec qui on partage ces belles aventures d’année en année.

Mais le merci le plus important va à Stéphanie Nicot. Depuis 20 ans, elle incarne l’âme de ce festival, elle l’a créé, fait grandir et connaître, toujours très soucieuse qu’il reste convivial et ouvert.

Il doit tout à sa direction artistique.

2022-05-23T08:22:42+02:00lundi 23 mai 2022|Journal|Commentaires fermés sur Retour des Imaginales 2022

De retour

Hop, juste une brève pour donner signe de vie : je suis de retour à Rennes et rincé (mais pas parce que j’habite en Bretagne) : ces Imaginales ont été comme toujours un marathon, et elles ont été par ailleurs intenses à plusieurs titres. Auguste lectorat, tu sais que les comptes-rendus post-festival ne sont pas mon truc – citer tous les gens adorables rencontrés ou les moments forts vécus m’envahit de la terreur d’oublier quelqu’un ou de ne pas rendre correctement hommage, et j’ai le cerveau trop en capilotade pour disposer de l’énergie nécessaire à l’exercice. Et alors, il y a eu certains moments qui requerraient alors plus que ce petit entrefilet.

Du coup juste merci, tout simplement, à toutes et tous, bien sûr toutes les équipes d’organisation qui ont composé avec des impératifs vraiment complexes cette année, stagiaires de la Masterclass, lecteurs et lectrices (vous êtes juste fantastiques – merci pour tous les échanges à la table, même si j’y étais assez peu, et j’en suis désolé, interprétariat oblige), collègues et camarades du métier.

Pensons à toujours rester excellent·es les un·es envers les autres !

2021-10-18T17:16:30+02:00mardi 19 octobre 2021|Journal|Commentaires fermés sur De retour
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