Auguste lectorat,veuille pardonner mon relatif silence ces derniers temps (je pense notamment au courriel, ahem), car je me trouve actuellement là :
Enfin, pas « là » exactement, mais « par là ».
Il s’agit de la baie de Cardigan, sur la côte ouest du pays de Galles. Je m’y trouve pour six semaines, dans le petit village de New Quay (qui, ai-je appris du regard légèrement blasé d’un chauffeur de bus, se prononce « niou ki » et pas « niou kouê » comme je le croyais – protip: voilà un bon moyen de passer pour un gros touriste dès son arrivée), bâti à flanc de falaise, 500 habitants, 6 rues, 4 pubs, une ambiance accueillante, détendue et parfois un peu folle. L’endroit est notamment connu pour sa faune locale. En effet, phoques gris, marsouins communs et grand dauphins croisent très régulièrement dans toute la baie, qui constitue un habitat privilégié.
Qu’est-ce que j’y fabrique ? J’y écris le soir, mais, surtout, je ne suis pas en vacances. Auguste lectorat, on se connaît depuis longtemps, tu sais que j’ai une légère marotte, c’est le machin froid, mouillé et salé qu’on voit danser le long des golfes clairs (et des centrales nucléaires), et surtout ce qui bouge dedans avec du sang chaud.
Me voilà donc éco-volontaire. J’ai longtemps eu l’envie et le projet de me réinvestir dans des travaux marins et environnementaux, toujours sous l’angle de la communication au public, de l’écriture – bref, du partage de la passion, qu’il s’agisse de fiction ou de vulgarisation : bouger, faire du terrain, et, par-dessus tout en rapporter de belles images et de belles histoires – un peu magiques, peut-être ? J’ai eu l’immense plaisir d’avoir été accepté par la fondation Sea Watch, un des acteurs majeurs de la conservation des mammifères marins au Royaume-Uni, et je suis ravi de pouvoir débroussailler un peu mes compétences dans ce domaine, d’en acquérir d’autres et surtout de pouvoir m’investir dans la protection de ces animaux si fascinants et à l’« intelligence » – si l’on me pardonne ce raccourci peu scientifique – intrigante.
Ce blog risque donc de prendre une dominante maritime dans les semaines qui viennent (et cette entrée inaugure d’ailleurs une nouvelle catégorie d’articles, Carnets de voyage, que j’espère avoir fréquemment l’occasion d’alimenter), puisque je te propose, auguste lectorat, de partager un peu mes expériences ici. Avec des photos, si les animaux nous approchent assez.
Oooh, ça va sûrement être une chouette expérience, je me réjouis d’avance de lire tes récits!
Rhhooo, chouette, good for you !
whaaaa, je suis admirative : bravo !
Bon séjour et bonnes non-vacances.
Cela dit, qu’est-ce qu’on se pèle au pays de Galles…
Voilà une expérience qui s’annonce passionnante! J’espère donc que nous aurons l’occasion de lire ces Carnets de voyage en abondance!
et moi qui revient de Cardiff…
Espérons que tu pourras faire des observations intéressantes (et les photos qui vont avec pour nous en faire profiter).
Et puisqu’on en parle, je connais un morceau de musique, non pas gallois, mais écossais, qui s’intitule : «A Fisherman’s Song for attracting Seals». D’après ce que j’en ai lu, les phoques seraient curieux et lorsqu’ils entendent de la musique, certains s’approcheraient. Je ne sais pas si c’est vrai ou s’il n’y a pas de vieilles légendes liées aux Selkies là-dessous, mais c’est amusant.
En voici une version à la harpe :
http://www.youtube.com/watch?v=EL6RMDsoSOQ
Si tu veux essayer de le siffler sur la plage, des fois que…
En tout cas, bon séjour, et prends garde de ne pas traîner tes guêtres trop au nord, du côté de Portmeiron. Ce serait ballot d’y rester prisonnier.
Tiens, c’est marrant, on a justement avec nous une zoologiste écossaise qui a beaucoup bossé sur les phoques. Je lui en ai parlé, du coup ; elle ne connaissait pas la chanson, mais m’a expliqué que l’attirance des phoques pour la musique est une légende qui provient du « chant » qu’émettent parfois ces animaux. Sauf qu’il n’a rien de sympathique – en langage pinnipède, c’est plutôt un avertissement du genre « barre-toi de mon territoire », ce qui n’est hélas guère poétique et n’enjoint guère, en principe, à rester dans le voisinage !
Hum, tu me ramène un steak ? xD
Have fun copain !
Merci à tous de vos retours – je suis rassuré de voir que ça peut intéresser du monde, je vais donc m’efforcer de partager ça de façon tranquille et rigolote. Pour info, la SWF a un blog aussi, ici http://www.seawatchfoundation.blogspot.com/
qui est de nature un peu plus scientifique à décrire le travail de terrain, mais raconte quand même beaucoup d’anecdotes « vécues ». 🙂
Lau Twenteas : Arf, on aurait presque pu trouver à se croiser!
ben voui, surtout que j’ai aussi fait un tour sur la côte, à Freshwater West, Manorbier, etc…
Moi je suis plutôt échovolontaire (échovolontaire, échovolontaire, échovol…), car je suis un feignant.
Par curiosité, pourquoi la SWF et pas un(e) autre ?
Et la zoologiste écossaise, pas trop difficile à comprendre ? ^^
Bosse bien !
Je connaissais déjà le nom de Peter Evans, qui a fondé la SWF, et qui est une personnalité reconnue dans le milieu. La fondation est réputée pour son sérieux: elle sélectionne ses volontaires avec CV et lettre de motivation au lieu de prendre le tout-venant, et ne leur demande pas d’argent (pratique hélas commune dans ce milieu, mais pour moi, cela tient alors plus des vacances de luxe que du vrai volontariat). Bref, on est là pour bosser, et c’est justement ce que je cherchais: à faire dans le milieu un travail qui serve réellement à quelque chose. La langue, que je parle pas trop mal en principe, a aussi été un facteur (on se trouve fréquemment au contact du public et il faut pouvoir suivre).
Wow ! Voilà qui est super ! Et je comprends mieux l’article suivant dont j’avais eu notification avant, je ne sais pas pourquoi 😉
FeedBurner me fait parfois des blagues quand je poste plusieurs articles de suite…