Ce n’est pas parce qu’on est halieute qu’on ne ne s’intéresse jamais à ce qui se passe sur la terre (l’endroit d’où ils bennent des nitrates dans les cours d’eau, ce qui suscite des marées vertes dans NOS baies et NOS estuaires, et des produits chimiques qui créent des poissons à trois testicules et font des trous dans la couche d’eau zone). L’halieutique, c’est aussi de l’agronomie, et savoir différencier un cabillaud d’une morue (il y a un piège dans cette phrase) ne suffit pas, je suis également tenu par la Charte Secrète des Ingénieurs Agronomes de savoir différencier le ray-grass anglais de l’italien sous peine d’être lapidé à coups de figues bio par une foule de stagiaires en génie de l’environnement.
Bref, tout ça pour dire qu’on se tient au courant, quoi.
Alors, les OGM défrayent la chronique depuis une quinzaine d’années (souvenirs, souvenirs, ma première nouvelle « sérieuse », mais non publiée car pas au niveau, parlait du sujet). Défendus comme une solution de production optimale par les uns, critiqués pour leur potentielle toxicité, l’opacité entourant les études et leurs financements, les impacts génétiques et économiques par les autres, ils ont vite appartenus à ces dossiers où il est très difficile d’obtenir une information sûre, encore plus quand on n’est pas du milieu (c’est-à-dire avec l’accès aux journaux scientifiques et les nerfs assez solides pour supporter des lignes telles que CI 2.64 1 sans décéder aussitôt d’ennui profond).
Et là, le Nouvel Obs tient un scoop. La réponse tombe en gros titres : « Oui, les OGM sont des poisons ». Tous les rats nourris au maïs OGM développent des tumeurs grosses comme le poing : c’est avéré, cela lève l’indétermination. Point. Que dit exactement l’article ? Je n’en sais rien, je ne l’ai pas, et je n’ai pas de raison de douter de la rigueur des journalistes du support, comme des scientifiques derrière cette étude. Ayant toujours des contacts dans le milieu agronomique, je voudrais essayer de remonter à l’article source, tant qu’à faire. Le problème dans le cas des études de toxicité, me rappelait un ami et chercheur pas plus tard qu’hier, c’est l’exposition à des doses vraisemblables. La charcuterie provoque le cancer du côlon ! … si vous ne bouffez que ça pendant un an et la laissez approcher de sa date de péremption à chaque fois. Je suis donc curieux du protocole et de l’étude pour savoir exactement ce dont il retourne.
Alors, je ne défends pas les OGM. Monsanto est une entreprise dont, pourrions-nous dire, l’éthique pourrait être critiquable (hop, esquive des avocats, merci). Je n’ai pas d’opinion sur les impacts environnementaux et la santé car c’est toujours resté très flou – jusqu’à cette étude, manifestement. Je sais en revanche une chose, c’est que les OGM rendent les agriculteurs esclaves d’une entreprise et soulèvent les questions de brevets sur le vivant, deux questions auxquelles je suis fortement hostile, ce qui suffit à me placer dans le camp des « contre » – mais plus par question de choix de société que de santé. À la limite, ce qui me choque le plus dans cette étude n’est pas tant ses résultats, que le secret paranoïaque dont elle a dû s’entourer par craintes de sabotages. Cela nous entraînerait trop loin pour un article pareil et je vois le compteur de mots de WordPress s’affoler alors on va en rester là, mais s’il est bien un symptôme des dangers de notre monde, c’est celui-là.
Mais je vais te dire, auguste lectorat : en fin de compte, les cas particuliers, on s’en fout. L’opinion, aujourd’hui, a toujours plus raison que la vérité. Car, avec un tel article, un tel résultat, la boîte de Pandore est ouverte. Je n’oublierai jamais une des paroles de mes maîtres en halieutique (en halieutique on dit maître et pas prof, comme chez les Jedi, oui madame) : « les opinions publiques ne comprennent pas ce qui est complexe ». C’est une parole dure, mais hélas très vraie.
Le problème en sciences, et surtout dans de tels dossiers où se mêlent de colossaux intérêts privés et des questions de santé publique, c’est qu’il est très difficile d’atteindre un semblant de rigueur. L’environnement, le développement, font jouer des problématiques qu’il est impossible de résumer en une ligne de statut sur Twitter, un micro-trottoir de 2’30 pour le journal de TF1 ou la chronique d’Éric Zemmour, ce qui conduit forcément à des généralisations abusives qui, dans ces domaines, tiennent de la contre-vérité. La presse s’en tire un peu mieux, surtout quand elle a le loisir de produire des dossiers longs, mais elle est tout aussi tributaire de l’érosion de l’attention et du goût pour le sensationnel qui caractérise une large partie du public au XXIe siècle.
Alors, l’étude ? Rigoureuse ? Critiquable ? Cela n’a plus aucune importance.
À supposer que l’étude et l’article tempèrent les résultats et exposent, même de façon didactique et claire, quelques réserves, elles tomberont aux oubliettes, auguste lectorat. Je te le prédis. La guerre aux OGM est déjà terminée, de la même façon que la vache folle a fait exploser l’industrie de la viande bovine pendant des années. Je voyais déjà ce matin l’info devenir virale sur Facebook. Peu importent d’éventuelles réserves de principe sur les résultats, les cas particuliers, la complexité. Ce n’est pas un regret, c’est un constat : après un tel pavé dans la mare, impossible et inutile d’apporter une contradiction raisonnée (non pas qu’elle soit forcément nécessaire, les pro-OGM ont eu largement leur voix au chapitre et l’oreille des dirigeants). L’opinion publique sera ralliée à une seule et même cause : les OGM, c’est dangereux. Et les théoriciens de la conspiration – qu’ils aient raison ou pas – résumeront toute tentative de contradiction à un simple « oui, c’est parce que vous êtes avec eux ». Plus personne n’en voudra, n’en achètera. Et, à tort ou à raison, c’est aujourd’hui ce qui sonne le glas des produits.
Coïncidence ? Le 30 août, un cadre de chez Nestlé arguait que les OGM n’étaient pas nécessaires pour nourrir la planète (tandis que la branche américaine combat l’étiquetage de ceux-ci sur les emballages, mais tout va bien). « Nous écoutons ce que veut le consommateur. S’il n’en veut pas dans les produits, nous n’en mettons pas. » (source).
J’extrapole peut-être un peu, mais y en a qui commencent déjà à sentir le vent des boulets.
- 12, 3.5, p < 0.01 ↩
« L’opinion, aujourd’hui, a toujours plus raison de que la vérité » : ah que pardon ?
Sinon, on me souffle dans l’oreillette que la Charte Secrète des Ingénieurs Agronomes, c’est une sous-partie de la CIA (la Charte des Ingénieurs Agronomes, bien sûr).
Et à part des conneries, je n’ai rien à dire sur ce billet posé et raisonné avec lequel je ne peux qu’être d’accord.
Le pas, c’est si je mets mots tous les truc dans l’ordre pas, ça le fait que.
Je voulais dire : L’opinion, aujourd’hui, a toujours plus raison que la vérité. C’est elle qui compte avant les faits, hélas.
(Et avant que la CIA ne me prenne en faute sur tout sujet, je disparais dans un nuage de fumée ninja. *pouf*)
Je partage ton avis, Lionel, je trouve que depuis le début de ce débat, on cherche à jeter le bébé avec l’eau du bain en amalgamant le travail des scientifiques sérieux et les pratiques douteuses d’industriels peu scrupuleux. Je te rejoins sur les brevets touchant au vivant, qui pose un problème éthique considérable. Mais je pense que ces recherches sont aussi importantes à condition de ne pas tomber dans les mains de Docteurs Folamour…
http://www.sciencemediacentre.org/pages/press_releases/12-09-19_gm_maize_rats_tumours.htm
oeil pour oeil, dent pour dent j’ai envie de dire….
Voilà les détails sur les protocoles, merci Hervé Thiellement 🙂 http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=ogm_tous_cobayes_20120919
j’ai une question stupide mais au moins la moitié de leur rats témoins ont aussi des tumeurs? c’est normal chez un rat d’avoir autant de tumeur ou bien ?
Lucie Chenu : Merci pour le lien, mais c’est un proche du responsable de l’étude, donc je prendrais ses paroles avec des pincettes.
On m’a obligeamment envoyé une copie de l’article, je voudrais l’étudier plus en détail. Mais il y a déjà des trucs étranges qui ressortent.
– Le budget proclamé de l’étude est de 3,2 millions d’euros. Pour DEUX CENTS rats sur deux ans. Ca déclenche direct mon radar à WTF. OK, il a fallu se procurer le maïs, le faire transiter de je ne sais où, mais expérimenter sur deux cents rats sur deux ans, je dirais que ça coûte un million d’euros à tout péter – LARGE. Ca me paraît vraiment, vraiment beaucoup pour un tel dispositif. Un camarade agronome me dit qu’avec 50 000 euros, il bosse sur 50 poulets pendant 3 mois (et les poulets, ça prend de la place).
– Il y a 200 rats répartis en 20 lots d’expérimentation. 20 lots, ça fait 10 rats par lot. 10 rats pour faire des stats, je suis désolé, mais c’est abyssalement peu à mon goût, surtout sur deux ans. On ne fait pas des stats sur des effectifs aussi bas, sauf quand on n’a vraiment pas le choix (id est: qu’on travaille sur des baleines qu’on rencontre une fois toutes les morts de pape). Dire « je vois 2 à 3 fois plus de tumeurs chez A que B » ça veut dire que j’ai des résultats allant de 1 contre 2 à 3 contre 10. Je ne sais pas si on différencie hyper bien le rapport signal-bruit dans ces conditions.
– J’ai déjà lu un peu partout que la souche de rats employés est connue pour développer des tumeurs si elle est nourrie en ad lib. C’est un drôle de choix de sujet d’expérimentation.
Tout ça pour dire que les conclusions sont peut-être justes. Le problème, c’est que le protocole semble déjà hautement critiquable et, quand on se risque sur un terrain pareil, on est prudent. Je ne comprends principalement pas pourquoi les populations d’étude ne sont pas plus nombreuses et pourquoi avoir choisi des rats de cette lignée. J’ai l’article sous le coude mais je ne suis pas spécialiste du sujet, donc je ne sais pas si je pourrai aller plus loin que « pourquoi, hein? ». De toute façon, la nouvelle circule déjà : que ce soit vrai ou pas, les OGM ont pris aujourd’hui un vache de coup de barre à mine derrière les oreilles. Bien ou mal, à chacun de faire son avis. Par contre, je ne sais pas si l’étude dont il est question doit tant que ça être citée comme une preuve absolue.
Heu… je pensais, à la lecture de ton billet, que tu n’avais pas lu l’étude et n’en connaissais que l’article nouvel obs. Du coup, je croyais, naïve que j’étais, te rendre service en te filant ce lien 😉
Sinon, à propos de » L’opinion, aujourd’hui, a toujours plus raison que la vérité. C’est elle qui compte avant les faits, hélas. » C’est une maxime qui porte bien, mais ça ne veut rien dire. Il n’y a pas UNE opinion, ni à ce sujet, ni en matière de religion, de liberté d’expression et j’en passe. Du coup, c’est quoi qui compte plus que les faits ? (Lesquels faits peuvent être interprétés de multiples façons, c’est pas à toi que je vais l’apprendre.) L’opinion fabriquée, oui, peut-être. Main droite ou main gauche ? 😉
Et sinon, je veux bien une copie de l’article, STP !
Et moi je voudrais bien savoir pourquoi c’est la première étude qu’on réalise sur la longue durée, 15 ans après la commercialisation des premières semences de maïs, soja et coton OGM ? « Pourquoi hein » ? Parce que bon, après avoir ensemencé 160 millions d’ha dans le monde, il serait de bon ton d’évaluer sérieusement cette question.
Diane, je suis on ne peut plus d’accord.
Ahhh j’avais essayé de décrire ça en son temps : http://www.blue-moon.fr/spip.php?article1109
Ahhh j’avais essayé de décrire ça en son temps : http://www.blue-moon.fr/spip.php?article1109
Lucie Chenu : C’était le cas à l’écriture, mais depuis on m’a envoyé plein d’infos (merci la communauté !!).
Quand à l’opinion, ouais, je suis d’accord qu’elle est multiple, sauf que dans les faits, non. Il y a quand même beaucoup l’opinion correcte à avoir et contre laquelle aller revient à un suicide de communication ou économique. Après cette affaire, une entreprise agro-alimentaire un tant soit peu raisonnable ne pourra pas prétendre que les OGM peuvent avoir des qualités. De la même façon que je connais pas mal de personnes qui refusent purement et simplement de discuter avec des gens qui ont pu voter Sarkozy ou Le Pen parce que c’est le MAL (alors que c’est peut-être un poil plus compliqué), ou qui ne conçoivent pas que les enfants, ça n’est pas forcément le centre du monde et non, t’as pas super envie de faire gouzi aux leurs. Ou même – soyons dingue – dans l’édition, impossible de dire que tu n’aimes pas l’ebook, que tu trouves que le piratage est un problème, que le néo-vocabulaire de l’édition numérique sonne creux pour des métiers qui en fait existent déjà, ou que tu puisses même défendre l’idée que plus de 10€ à la vente, tu trouves ça bien. Tu te fais aussitôt traiter de rétrograde crétin et lyncher sur la place publique avec des arguments à l’emporte-pièce simplistes parce que « c’est pas comme ça que ça marche, ducon ». (Nota : Je ne suis pas en acccord avec tout ce qui précède – ce sont des exemples.)
Alors, bien sûr que la réalité est plus complexe. Mais la pensée unique pèse extrêmement lourd. Et quand on est une entreprise ou un communicant a pour mission d’avoir l’air sympa pour vendre des légumes verts, c’est pas compliqué: on fait appel aux réactions primaires, au cerveau reptilien, aux opinions indiscutables, on dit que mon eau elle est bonne pour la santé avec du triphotène de métaphase exclusif et je te mets des bébés qui font areuh parce que c’est sans OGM.
Bref, il fait de la pub, quoi. 😉
mouais, la pensée unique, moi, je la vois double. En clair, la pensée « unique » dépend de ton entourage. (Et le terme « pensée unique » me paraît mensonger — ceci étant une réflexion d’ordre général, purement sémantique, tu le comprends bien.) L’exemple politique est frappant. Le religieux aussi. Les OGM aussi : il y a les pour, et les contre. Sauf que, dans l’interview dont je t’ai envoyé le lien, il y a :
« Vous êtes tous les deux membres du CRIIGEN ; vous n’êtes pas sans savoir que certains de vos détracteurs vous considèrent comme des « anti OGM », qu’avez-vous à me répondre sur ce sujet ?
Nombreux sont les scientifiques appartenant au CRIIGEN qui travaillent dans leurs laboratoires sur les OGM pour mieux comprendre le fonctionnement des gènes. En tant que médecin je suis très favorable à l’utilisation de la technique de transgénèse pour l’obtention de médicament comme le plus emblématique d’entre eux : l’insuline. Vous voyez donc qu’au CRIIGEN nous ne sommes pas des anti OGM, mais nous sommes contre les plantes à pesticides que sont les OGM agricoles et qui par-dessus tout sont mal évalués, comme nous venons de le montrer. »
Il y a donc une voie possible entre le pour et le contre, et, ô miracle, c’est celle des scientifiques ayant réalisé cette étude. Je trouve cela trop intéressant pour le laisser passer sous silence.
Et +1 avec Diane aussi, évidemment !
(Et au passage, j’ai fini par voir qu’on pouvait cliquer pour demander à recevoir l’article au bas du lien que j’ai fourni. Mieux vaut tard que jamais !)
En tant que scientifique et que personne qui a tendance à essayer de temps en temps d’avoir tous les sons de cloche avant de décider où se trouve l’harmonie, je trouve aussi, comme Lionel, qu’il y a une tendance à une « pensée multiple unique », une oposition beaucoup trop radicale entre bien et mal et une tendance, comme pour tout sujet dans la vie, à prendre un parti sans chercher à savoir ce que l’autre a à en dire ou en réfutant tout systématiquement (parce que potentiellement catalogué comme « mal » ou comme « inconnu », ce qui parfois revient au même).
Tout ce qui concerne ces sujets est extrêmement complexe, et je ne parle pas qu’en termes scientifiques. Et trop souvent je vois des boucliers se lever alors que j’en suis encore à me poser des questions de base ou que je vois des gens dire des trucs que l’opinion publique me présente comme « mal » alors que ceux que j’ai en face de moi se sentent concernés, sont des humains sans queue fourchue et ne bavant pas sur les billets de banque.
Bref, je suis comme ces articles en ce qui concerne cette affaire : je pense qu’il faut enfin faire des études sérieuses long terme sur les OGM notamment avec ce que révèle l’étude, mais je pense que cette dite étude qu’on nous a servi est à prendre avec grosses pincettes (souche de rats, taille de l’échantillon, pas de spécialiste du cancer dans l’équipe…). Ni tout noir ni tout blanc, ce serait trop facile. 🙂
Sur la longueur de l’étude, Sciences & Avenir dit (oui, je sais, mais bon): « Une étude coordonnée par Agnès Ricroch, chercheuse à AgroParisTech et publiée fin 2011, portait sur 24 études de toxicologie à long terme dont 12 transgénérationnelles […]. Cette méta-analyse incluait des travaux d’au moins deux ans et concluait à l’absence de risques pour la santé. » Ce qui fait que l’étude de Séralini n’est PAS la plus longue réalisée sur la question.
A moins d’être soi même spécialiste, il est très difficile de juger un protocole expérimental. Mais la recherche scientifique a ceci de bien fait que des spécialistes se feront un plaisir (c’est un peu leur métier et une de leur raison d’être) de décortiquer, d’évaluer et de comparer les résultats de l’étude dont il est question à ceux d’études antérieures. Avec un peu de chance, la publicité autour de ces chers rats permettra à des laboratoires indépendants de trouver des financements pour réaliser des expérimentations complémentaires et probablement indispensables. Théoriquement le système fonctionne bien. Deux remarques toutefois :- le temps de la recherche n’est pas celui des médias. – Le politique est souvent d’une malhonnêteté intellectuelle crasse : il se saisit d’un fait qu’il généralise. Il se permet aussi d’avoir la mémoire courte : les mêmes qui réclament des expérimentations aujourd’hui fauchaient les champs expérimentaux INRA hier… Bref, on n’est pas sorti du sable.
je n’aurais jamais la prétention d’être un scientifique et encore moins un chercheur. Mais il m’arrive des fois de lire des articles de cet ordre. Depuis quelques temps déjà je me pose toujours la question suivante devant un article « à quoi ça sert ? » première question donc ici à quoi il sert ce maïs OGM : à pouvoir balancer des tonnes de roundup (l’herbicide le plus connu, le plus utilisé et surement le plus virulent) sur une culture sans qu’elle n’en souffre. Donc un OGM a pur but productiviste et à l’opposé même de tous les enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui à savoir nourrir la planète sans la détruire. Si Je suis convaincu qu’il faut tester la toxicité des OGMs encore faudrait il qu’ils soient un tantinet vertueux. Donc mon avis est assez simple en somme pourquoi dépenser 2,5 millions d’Euros pour tester la toxicité d’un OGM si ce n’est pour faire les gros titres alors qu’il suffisaient d’expliquer à quoi il sert pour faire les mêmes gros titres dans une société qui semble de plus en plus (parfois à outrance) concernée par les notions d’environnements et de développement durable. Bref UBP useless but publiable …
Ce qu’il y a de génial sur ce blog, c’est qu’on peut y trouver des photos de baleines, de gars qui lancent des troncs d’arbres, des vidéos barrées, des canulars téléphoniques.
Mais aussi des articles qui me font réagir et me dire : « Bon sang, c’est vrai, heureusement que LD est là pour réveiller mon sens critique ! » (qui part malheureusement parfois en vacances).
Alors merci pour cet article et pour tous les autres.
Merci Claire, c’est vachement sympa et ça fait plaisir que le côté auberge espagnole de l’endroit te plaise au lieu d’être un repoussoir! 🙂