Nous nous levons à l’heure où l’aube blanchit la campagne et rougit les pommettes, de suspects personnages avinés et victimes d’obésité morbide secouent des cloches en faisant ho ho ho, bref c’est l’époque du chiffre d’affaires : Nowel. Et j’ai reçu en rapide succession des messages de camarades et proches formulant tous la même question : « toi qui as forcément étudié la question, j’offre quelle liseuse à Noël ? »
Ahem.
Non, j’ai pas étudié la question. Du moins, pas en mode guide d’achat pour éliminer scrupuleusement un à un tous les modèles candidats jusqu’à brandir le LD Seal of Approval sur ce modèle, c’est çui-là qu’il faut, la quadrature du cercle. En revanche, j’ai étudié comment ça marche, je m’en sers, j’essaie de suivre à quelle sauce les commerçants veulent manger les auteurs et donc les lecteurs. Je voudrais également en profiter pour établir quelques notions de base sur le sujet, faire des articles qui pourront servir de référence plus tard.
Donc, pour cinq articles (ouais, cinq !), on va causer livre électronique et aide à l’achat, mais pas comme un guide Fnac : on va parler principes et fonctionnement, les points auxquels prendre garde. Et après, auguste lectorat, comme tu es la Communauté la Plus Cool du Net (vainqueur du prix Lionel Davoust 2012 de la Communauté la Plus Cool du Net), tu feras ton choix comme tu l’entends, en fonction de ce qui se sera dit. Par ailleurs, ce qui se reflète ici est le résultat de mon expérience et ma vision (voir les caveats d’usage).
Un fil de discussion est déjà né sur mon mur Facebook autour de la question ; pour cette série d’articles, je te demande, auguste lectorat, de t’aider toi-même. Vous avez certainement des bonnes ou mauvaises expériences, des réactions à ce qui se dira : donnez-vous vos bons plans, vos recommandations, de manière à ce qu’on en sorte tous grandis (enlarge your IQ).
Demain, on lance les hostilités avec la question fondamentale : une liseuse ? Mais pourquoi, en fait ?
Perso, la liseuse est un support exceptionnel. Le plus pratique et confortable qui soit.
Une liseuse pour quoi faire ? Ben pour caler la plante verte ofc 😉
Bon je me permet de mettre mon grain de sel sur la discussion, peut nourrie ici pour le moment.
Perso j’ai un kindle (mais les kobos ont l’aire très bien aussi).
Ceci étant dit je dirais qu’il y a surtout une ou deux choses à ne pas perdre de vue :
Utiliser Calibre le logiciel libre pour gérer sa bibliothèque me semble indispensable des que l’on souhaite acheté des ebook dans plusieurs librairies (surtout si elles ne sont pas « propriétaires »)
Installer les modules complémentaires peesentés sur le Blog Alf (http://apprenticealf.wordpress.com/2012/09/10/drm-removal-tools-for-ebooks/) me semble une nécessiter pour faire sauter les DRM (action légal en Suisse où je vis du moment que les copies éventuelles réalisées ne le sont qu’à usage privé) et pouvoir ainsi s’assurer que tous livrés achetés sera lisibles sur n’importe quelle liseuse.
Ensuite il faut faire attention )avec Amazon en tous cas) au fait qu’il n’est pas possible d’acheter sur le site que l’ont veut. Un lecteur vivant en France ne pourra acheter que sur Amazon.fr et un lecteur vivant en Suisse (ce qui est mon cas) ne pourras acheter que sur Amazon.com (ou le choie de ebook français est inexistant ou presque).
Il y aurait beaucoup d’autres choses à dire mes Calibre et modules complémentaires, ainsi que la limitation grographique du choix de la librairie en ligne me semble deux éléments primordiaux à signaler.
Chouette, enfin un sujet sur lequel je vais pouvoir donner mon avis.
Youhou ! o/ ça promet encore plein de choses intéressantes ^^ Par contre si tu comptes cette petite intro dans la série de 5 articles, c’est tricher 😛 (just kidding… quoique. 🙂 )
Je compte m’en acheter une en 2013, pour lire des romans ou des essais en VO encore non traduits (ou qui ne le seront même jamais en France, pour certains bouquins, d’ailleurs…). Dans ce genre de cas je m’y retrouve mieux en numérique qu’en format papier.
Yep, c’est exactement mon usage également (avec du domaine public en plus).
T’as écrit « nowel »… et curieusement, en créole, ça s’écrit « nwel »!
Hah ! Pas mal.
Et dans un registre complementaire, ou est il possible d’acquerir tes oeuvres au format electronique? L’import des livres est a un prix prohibitif.
Je suis assez preneuse de trucs et astuces pour bien exploiter sa liseuse. J’ai un vieux reader E60 de Samsung et j’envisage de passer à une liseuse plus légère et moins encombrante.
J’alimente la liseuse avec Calibre en passant par des librairies (immatériel, epagine) ou directement sur les sites marchands des éditeurs.
Par contre Calibre est bien mais assez peu intuitif et la gestion de la biblio me parait complexe : j’ai beaucoup de mal avec les étiquettes, et les métadonnées me paraissent bordéliques à chaque fois.
La seule fois où j’ai acheté un fichier avec DRM, j’ai réussi à les faire sauter avec un petit utilitaire (interdit je pense) trouvé sur le net. Depuis je fais attention à la présence de DRM. c’est un repoussoir. je fuis aussi les formats propriétaire comme amazon et apple.
par contre pour les lecteurs qui veulent de la simplicité, le kindle me parait très bien : en deux clics on achète via la liseuse un ebook à lire de suite.pas besoin de calibre, ni de PC pour la gestion.
côté habitude de lecture je lis encore des livres « papier » (que j’appelle « livres ») et des ebooks. les ebooks sont principalement des livres « mastocs » qui scient les poignets à la lecture et pour lesquels je suis quasi sûre de ne jamais croiser l’auteur en festival.
Arnaud : On ne peut pas (encore). L’Importance de ton regard, a priori c’est parti pour se faire, La Volonté du Dragon, j’espère que ça arrivera, mais Léviathan, en l’état actuel des choses, ne peut pas sortir en numérique. Tu as par contre trois textes dispo sur le site + une nouvelle à l’unité ici http://www.editions-actusf.fr/lionel-davoust/nuit-de-visitation mais c’est tout pour l’instant.
J’ai une Cybook Odyssey depuis un an, sans rétro éclairage (le rétro éclairage sur les liseuses, ça date du mois dernier, grosso modo, et la nouvelle liseuse Cybook Odyssey l’a aussi).
Avantage 1 : c’est français, le fabricant est Bookeen.
Avantage 2 : c’est indépendant d’une librairie en particulier, même si Virgin, Decitre et d’autres la vendent.
Avantage 3 découlant de l’avantage 2 : on se fournit où on veut. C’est très souple : libraires en ligne, éditeurs…
Avantage 4 : connexion à Internet aisée, écran tactile facile à prendre en main, dictionnaire, annotations… La totale.
Défaut 1 : je rencontre un problème de tenue de charge de la batterie depuis quelques temps. Mais il s’agissait de la première génération du Cybook Odysssey, il devait y avoir un vice de forme.
Défaut 2 : le contraste texte/écran pourrait être plus appuyé. Mais je crois que ça s’améliore avec les derniers modèles.
Utilisation : empirique pour l’instant. Pas de ligne d’achat précise. Je profite des bonnes affaires (comprendre : les Bragelonne à 99cts, c’est la honte toussa toussa, mais n’empêche, rien de mieux pour se faire plaisir avec du space opera à gogo) et je l’utilise beaucoup pour les déplacements (aux dernières Utopiales, par ex.).