Un grand bravo et merci, d’abord, au salon Rue des Livres et à la librairie Critc (site, blog)
pour un très agréable week-end de printemps il y a deux semaines: pour seulement sa deuxième édition, l’événement est déjà très impressionnant, extrêmement bien organisé par une équipe sympathique
et motivée, avec un nombre conséquent d’auteurs invités et des libraires dynamiques. On espère la pérénnisation et le développement de ce festival, qui a, semble-t-il, toutes les cartes en main
pour devenir un grand salon du livre en Bretagne.

Mention spéciale pour la cuisinière des déjeuners et pour l’équipe Critic qui nous a bichonnés, veillant à ce que nous ne manquions jamais de café, chocolat et bière – ce qui dénote bien là d’une
connaissance aiguë de la persona de l’écrivain.

Ce fut bien sûr l’occasion de joyeuses retrouvailles avec les amis dévoreurs de livres (comme Lelf – qui propose un tour d’horizon du festival), Jean Millemann, Sophie Dabat et de nouvelles rencontres. Et aussi de concrétisation de nouveaux projets… Ma bio dans Identités mentionnait que j’écrirai peut-être d’autres
textes dans l’univers de Bataille pour un souvenir; ce n’est plus un « peut-être », c’est maintenant une certitude.

Des histoires indépendantes les unes des autres, bien entendu, puisque destinées à des supports différents: rien n’est plus désagréable que de louper le contenu d’un récit parce qu’on n’a pas lu
les textes précédents – et je déteste l’artifice qui consiste à parsemer une nouvelle présumée indépendante de notes de bas de page du genre « pour comprendre, voir x ou y, page z ». Cela revient à
faire passer le monde, le décor, avant les personnages, le sang de l’action. Et raconte-t-on une histoire (qu’il s’agisse d’une short short story ou d’une pentaologie) ou bien écrit-on un traité de
géopolitique imaginaire? J’ai l’intime conviction qu’un lecteur cherche le premier et se contrefout éperdument du second.

Ces nouvelles ne seront donc pas « fléchées » comme appartenant au même monde – mais les lecteurs assidus pourront jouer le jeu des résonances, des indices et des échos, en guise de « valeur ajoutée »,
construire la tapisserie, s’ils le veulent, sans que ce soit nécessaire pour comprendre et apprécier le récit. Chaque ensemble narratif doit pouvoir être lu en premier et servir de porte d’entrée.
C’est, du moins, ma profession de foi. Nous verrons si j’y arrive, hein?

L’Identités Rennes Tour continue: Sophie, Jean et moi-même serons en dédicace samedi 4 avril au forum Privat (blog du rayon BD/SF), 5
quai Lamartine à partir de 15h.