Le 7 juillet

Je sais pas quoi vous dire, parce qu’honnêtement, there’s a lot going on on my end. J’ai aussi trop de réflexions malformées sur le rôle collectif que nous jouons dans les intolérances et comment elles nourrissent les radicalisations pour que nous en soyons arrivés là, mais je ne vais pas prétendre que j’ai assez de cerveau là maintenant pour tenir un discours subtil et intelligent sur un blog alors que ça serait probablement un essai de sociologie à documenter vraiment ou un roman super réfléchi et choral et de toute façon j’ai peut-être tort donc bon.

Bref, je réitère les mots de la dernière fois. Je vis à 17000 km, loin de ce qui se passe en France – ce qui ne m’empêche pas de voter, par Internet cette fois, alleluia ! – avec la sécurité d’être bientôt binational. Mais à ma minuscule échelle, si cela peut nourrir votre réflexion, rappelons par exemple, qu’entre moult autre choses, le RN veut interdire la double nationalité (et potentiellement forcer les Français de l’étranger à choisir entre leurs deux patries). À l’échelle de mon microcosme, cela signifierait donc que moi, auteur français vivant à l’étranger, écrivant de la fantasy sur un jalon important du patrimoine français (Jeanne, hein ?), défendant l’imaginaire français et ayant résolument choisi la langue française pour mon travail alors que je pourrais écrire en anglais (avec le marché qui va avec, hein), portant un nom on ne peut plus franchouillard1, investiguant les potentielles ouvertures pour l’imaginaire français à l’étranger, me trouverais forcé de choisir entre la nationalité française et l’australienne2.

Que puis-je vous dire ? Ma foi, si la France ne veut plus de moi avec tout ça, je ne vais pas la forcer, hein. Je vais la laisser avec ses décisions. Le monde est vaste et j’ai la chance d’en voir un autre bout. Et je suis pas mal fatigué.

Humeurs du moment :

Et surtout ça :

Auguste lectorat, on est dans la merde. Va voter, s’il te plaît.

  1. Davoust, c’est mayennais et sarthois ; d’après des études généalogiques réalisées par un cousin, il semblerait que nous remontions à une longue lignée de chaudronniers, ce qui me permet de clamer que je descends d’une longue lignée de métalleux.
  2. Que je n’ai pas encore, je suis actuellement résident permanent, mais les dernières démarches nécessitent surtout d’avoir passé un temps de séjour sur le territoire.
2024-07-08T00:17:47+02:00mardi 2 juillet 2024|À ne pas manquer, Humeurs aqueuses|0 commentaire

30 juin et 7 juillet

Nous vivons en Australie, et nous avons fait 2h de route aller-retour pour aller voter à Melbourne. Si jamais l’extrême droite passe en France, nous habitons à 17000 km. Nous sommes en sécurité.

Pas vous.

Et avant que vous ne répondiez “ouais mais le RN on n’a jamais essayé”, regardez les situations comparables en Europe et aux USA. Donald Trump vous fait envie, sérieusement ?

De nouvelles élections législatives auront lieu le 30 Juin et le 7 Juillet, à l’issue desquelles une cohabitation avec l’extrême droite pourrait avoir lieu. Elle pourrait se retrouver avec bien de plus de députés à l’assemblée, et même à Matignon.

Pour empêcher cela, nous devons faire front commun. Rétablir un cordon sanitaire. Nous, qui écrivons, lisons, et faisons vivre l’imaginaire. Nous qui rejetons le racisme de Lovecraft, accepterons-nous celui de l’extrême droite ?

La colère envers le gouvernement actuel ne justifie pas d’envoyer la démocratie au vide-ordures en laissant passer l’extrême droite par défaut.

Le 30 Juin et le 7 Juillet, la France et ses plus hautes valeurs ont besoin de vous.

(Texte adapté de l’appel collectif de l’imaginaire, qui fournit également le montage.)

2024-07-01T02:36:49+02:00jeudi 13 juin 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur 30 juin et 7 juillet

En entretien chez 1D100 podcast aux Imaginales

Les Imaginales sont terminées, et j’ai eu le grand plaisir de discuter avec Fred, du génial podcast Ind100 – mais ce n’est pas tout : dans cette vidéo, retrouvez aussi Jérôme Vincent qui parle de la genèse des Nouvelles Éditions ActuSF, Anouck Faure et Floriane Soulas :

2024-06-05T03:03:29+02:00lundi 10 juin 2024|Entretiens|Commentaires fermés sur En entretien chez 1D100 podcast aux Imaginales

Adieu Mastodon, bonjour Instagram

Je n’ai jamais réussi à me faire à l’interface de Mastodon… ni à son système d’instances, rendant par nature les échanges très insulaires. Je constate que j’y vais donc à reculons, et je souhaite faire des choix de canaux de communication (après m’être un peu épuisé il y a des années à maintenir une présence partout, j’ai résolument fait le choix de pas le faire).

Je suis spécialement navré pour les personnes qui aiment l’outil, mais je quitte donc la plate-forme (je vous invite quand même à tenter Bluesky qui a plein d’avantages de Mastodon sans ses inconvénients, et qui ne nécessite plus d’invitation pour rentrer).

En échange, je débarque… euh… ahem… ah… comment vous dire… vous allez rire, ahaha… 

… sur Instagram.

Et fichtre, que ça a changé depuis dix ans ! Je comprends mieux pourquoi tout le monde y est, et pourquoi tous mes collègues me tannaient pour y aller. Parce qu’en fait, heu… pour un auteur, mais c’est beaucoup trop rigolo en fait ! Je vois plein de choses qu’il est possible de faire avec – j’avais envie de proposer de la vidéo depuis un long moment, mais pas assez pour que ça vaille le coup d’ouvrir une chaîne YouTube – Insta s’avère être le parfait médium pour ce que j’envisage. Et ça ne devrait pas trop tarder, en plus. (J’espère. Priorité tome 5, comme on dit au Pentagone.)

Donc voilà, comme le dit l’adage (ou la pub ? Y a-t-il encore une différence entre notre ère post-moderne déstructurée de vérités flottantes ?), y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, Grumpy cat entre de plain pied dans les années 2010, et je vais acheter une perche à selfie (bon, ça, non).

Encore merci de m’avoir suivi sur Masto, merci pour l’accueil fantastique sur Insta, et see you dans le monde merveilleux des stories.

https://www.instagram.com/lioneldavoust

2024-06-18T03:34:30+02:00mercredi 5 juin 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Adieu Mastodon, bonjour Instagram

Mille mercis pour ce printemps

Mon printemps de festivals et d’ateliers touche à sa fin (pas encore tout à fait, il nous reste notre super semaine chez Parenthèse, mais je m’envole samedi prochain), et au fil de ces deux mois est montée du fond des âges une immense envie de, juste, vous dire merci à toutes et tous, publics, organisations d’événements et d’ateliers, artistes et collègues de tous médias, pour ce tourbillon de rencontres et de conversations, de marrades comme de réflexions profondes (les débats sur l’IA !). Je vis maintenant dans la forêt à l’autre bout de la planète, et vous revoir a été immensément énergisant pour l’introverti que je suis : même si je répète à qui veut l’entendre que la création doit d’abord se nourrir de sa propre réalisation, l’humain est un animal social, et retrouver la grande famille de l’imaginaire – parce que nous sommes toutes et tous uni·es par cette “mauvaise” culture et ce rêve fou que nous partageons dans la passion et l’enthousiasme, cette “forme de démence” – rappelle qu’on ne fait pas ça dans le vide, qu’on jette ses ponts vers les frères et sœurs de la famille, qu’on se parle à toutes et tous, et c’est formidable, heureux, et émouvant. 

On peut prétendre au labeur, pas aux fruits du labeur, dit la Bhagavad-Gita, eh bien l’on peut prétendre au pont, mais ne pas prétendre à l’autre rive, si je puis me permettre. Mais quand on retrouve le rivage lointain, et qu’on s’aperçoit qu’il n’existe aucune brume autre que celle de l’esprit… eh bien : c’est fantastique. 

J’ai une chance extrêmement rare : quand je parle des mes voyages, je m’aperçois que je dis à chaque fois “je rentre”. 

J’ai deux maisons. 

Merci encore, du fond du cœur – et à toujours en ligne, et à l’année prochaine en physique. 

Excusez la tronche, je suis pas maquillé le matin.

(PS… D’ailleurs, à ce titre, je suis en train de chercher les bonnes manières d’échanger et de rester en contact de façon heureuse, et je m’aperçois d’un certain retard avec mon temps. Alors… je l’ai fait.)

2024-05-27T10:16:22+02:00lundi 27 mai 2024|Dernières nouvelles|Commentaires fermés sur Mille mercis pour ce printemps

« Pour se rappeler Mirigor », nouvelle dans Memento Mori, anthologie des Imaginales 2024

Après « Lettre à Dark Vador » dans Textes de l’Art, je suis honoré de pouvoir annoncer une seconde sortie nouvelle inédite en tir groupé, cette fois « Pour se rappeler Mirigor », dans l’anthologie officielle du festival Imaginales, Memento Mori :

Couv. Daria Schmitt

« C’est pas pour moi. Quand je serai mort, qu’est-ce que ça peut me faire, où je suis enterré ? C’est pour Mirigor. »

L’employée leva les sourcils derrière son comptoir.

« Qui ? Mirigor comment ?

— Mirigor tout court. Qui donne un nom de famille à son cheval ? »

in “« Pour se rappeler Mirigor »

C’est peut-être la première fois que j’ai une histoire aussi proche de la littérature générale, et j’en profite pour remercier profondément Charlotte Bousquet, grâce à qui ce texte existe ! Comme toujours, l’antho des Imaginales, comme on l’appelle, propose un magnifique sommaire…

Au sommaire de Memento Mori

  • Christopher Bouix
  • David Bry
  • Alain Damasio
  • Lionel Davoust
  • Jeanne-A Debats
  • Jean-Laurent del Socorro
  • Thomas Gunzig
  • Ariel Holzl
  • Justine Niogret
  • Philippe Rastor
  • Julia Richard
  • Thomté Ryam
  • Plume D. Serves
  • Anna Triss
  • Chris Vuklisevic

L’anthologie sera bien entendu disponible pendant le festival Imaginales à partir de… demain (jeudi), et dans toutes les librairies !

2024-05-20T15:44:03+02:00mercredi 22 mai 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur « Pour se rappeler Mirigor », nouvelle dans Memento Mori, anthologie des Imaginales 2024

En fin de semaine, rendez-vous aux Imaginales

Et nous y sommes ! Les Imaginales, c’est ce week-end à Épinal, de jeudi (23 mai) à dimanche (26 mai).

Affiche Daria Schmitt

Au programme, un grand et beau pôle littéraire avec tables rondes, rencontres, dédicaces, mais aussi jeux, expositions, et la Fête des Images qui se déroule à présent pendant l’événement.

Pour ma part, j’aurai le grand plaisir de participer aux débats suivants :

  • Vendredi 24 mai, 12h, Magic Deluxe : Immortalité mode d’emploi : comment la mort du héros le rend immortel ? Avec David Bry, Guillaume Chamanadjian, Maxime Fontaine. Modération : Karine Gavoille.
  • Samedi 25 mai, 10h, Magic Idolize : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le lancement dans l’écriture sans jamais oser le demander. Avec Jolan C. Bertrand, Pascal Godbillon, Julia Richard.
  • Dimanche 26 mai, 17h, Magic Deluxe : IA, les enjeux. Avec Thomas Andrew, SITEB. Modération : Jean-Claude Dunyach.

À ce week-end !

➡️ Infos et site du festival

2024-06-06T03:51:27+02:00lundi 20 mai 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur En fin de semaine, rendez-vous aux Imaginales

« Lettre à Dark Vador », nouvelle disponible dans l’anthologie Textes de l’art

Je suis ravi de participer à l’anthologie du festival ImaJn’ère (rappel, c’est ce week-end !) avec une nouvelle un essai une diatribe un… texte autour d’une des sagas populaires les plus célèbres et ce qu’on en fait, public comme créateurs : « Lettre à Dark Vador ».

Je ne peux pas vous dire ce que c’est, je ne sais pas moi-même, mais ça a plu à l’anthologiste, Manon Tardy, alors j’espère qu’à vous aussi.

Couv. Boris Beuzelin

Seigneur Vador, 

C’est coincé dans un congélateur à poissons que je vous écris cette lettre. J’espère qu’elle vous parviendra ou, du moins, que votre schizophrénie latente vous permettra de la lire. Certes, j’écris à un mort mais, d’une part, votre esprit survit, d’autre part, les contrées de l’imaginaire autorisent tous les sauts sémantiques et toutes les simultanéités. 

C’est une triste déchéance fictive que la mienne : jadis, je me plantais, hiératique, les abdominaux moulés par le néoprène, devant les krakens et autres monstres marins dentés que comptent les profondeurs de cette planète aquatique ; sans l’ombre d’un scrupule, je les dressais à sauter dans des cerceaux ou à danser en rond pour émerveiller les touristes du zoo. Mais vous, Seigneur, vous qui étiez le sang et le symbole de cet univers parallèle, a long time ago, far, far away, vous avez subi un terrible retour du sort, un odieux camouflet qui vous a fait dégringoler de votre piédestal aussi brutalement que le pendu chute de son tabouret. Vous n’êtes plus rien et, par résonance symbolique, moi non plus. Déçu de cette galaxie, ma résidence s’y est donc étriquée ; j’habite désormais dans un congélateur. Que vous ont-ils fait, ô mon Seigneur ? Qu’êtes-vous devenu ? 

L’anthologie sera disponible à l’occasion du festival, ou bien en ligne sur sa boutique (l’occasion de découvrir les éditions passées). Et elle propose un très beau sommaire, mêlant jeunes plumes (l’anthologie ouvrant ses pages à un appel à texte annuel) et… comment dit-on ? Vieilles ? Mon dieu.

Bref :

Au sommaire de l’anthologie :

  • Je maquille le charnier (Morgane Stankiewiez)
  • Dans la peau du mécène (Bruce Holland Rogers) (texte que j’ai aussi eu la joie de traduire, excellent aperçu de son recueil Vingt-huit Façons de tomber dans le ciel)
  • Quelques gouttes de rouge et de bleu (Nadia Coste)
  • Toccatina forte (Vincent Dionisio)
  • Partitions (Audrey Pleynet)
  • Détails de l’exposition (Jean-Claude Dunyach)
  • Ô mon Ulyssea (Morgane Stankiewiez)
  • Rien qu’une larme (Wilfried Renaut)
  • Les Peintures d’ocre (Aude Constans)
  • Le Plan (Antoine Lencou)
  • Parfums d’un monde oublié (Aude Lapadu-Hargues)
  • Elle est un autre (Jérémy Bouquin)
  • Lettre à Dark Vador (Lionel Davoust)
  • La Nuit (Morgane Stankiewiez)
  • Le Dit des deux conteuses (Fabien Clavel)
  • La dernière oeuvre d’Art (David Coulon)
  • Bankable (Anne-Justine Jasinski)
  • La Catin de Babylone (Morgane Stankiewiez)
  • La Foudre pétrifiée (Oksana & Gil Prou)
  • Vénus de Manille (Eric Vial-Bonacci)
  • Béton, plâtre & parpaing (Xavier Lhomme)
  • Bed and Barbèque (Francis Carpentier)
  • La Chaîne et la Trame (Caza)
2024-05-13T16:59:18+02:00mardi 14 mai 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur « Lettre à Dark Vador », nouvelle disponible dans l’anthologie Textes de l’art

Ce week-end, rendez-vous à ImaJn’ère ! (Angers)

Ce week-end, c’est le très chaleureux et joli salon ImaJn’ère, à Angers !

Avec des rencontres, dédicaces, tables rondes et expositions, bien sûr, pendant tout le week-end ; cela se tiendra aux Salons Curnonsky et l’entrée est gratuite.

J’y serai pour ma part du samedi en fin de matinée jusqu’au dimanche fin d’après-midi, et j’aurai le plaisir de participer à une table ronde samedi à 11h30 sur l’intelligence artificielle par l’approche éthique et juridique avec Ronald Bousseau et Caroline Juguet, animée par Pierre-Marie Soncarrieu.

On s’y retrouve !

➡️ Le site d’ImaJn’ère

2024-05-20T15:29:31+02:00lundi 13 mai 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Ce week-end, rendez-vous à ImaJn’ère ! (Angers)

Deux places viennent de se libérer pour la retraite créative en forêt d’Orléans

Hop, hop, telex télématique newsflash télégraphe : suite à deux désistements, deux places sont à prendre pour la retraite créative sur le conflit narratif en forêt d’Orléans à la fin du mois (27-31 mai).

Vous pouvez découvrir le programme et réserver sur le site de Parenthèse Tiny House (si la retraite affiche encore complet au moment où je publie ça, c’est que le site n’a pas encore été mis à jour : n’hésitez pas).

2024-05-12T10:19:22+02:00dimanche 12 mai 2024|À ne pas manquer|Commentaires fermés sur Deux places viennent de se libérer pour la retraite créative en forêt d’Orléans
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