Affiche Michel Borderie

Affiche Michel Borderie

Je sais, j’ai honte, j’ai rarement fait aussi mauvais…

Je ne suis pas très doué pour les compte-rendus d’événements, ne serait-ce que parce qu’en général, je n’en vois qu’une toute petite partie et que je suis spécialisé dans le ratage des conférences qui m’intéressent (ouais, c’est un métier).

Néanmoins, le festival Zone Franche fut un très agréable événement, et même émouvant, principalement pour une raison : celle de rencontrer, enfin, en personne, un certain nombre d’auteurs du collectif Flammagories en personne.

Il faut dire que l’aventure Flammagories – qui ne s’appelait pas encore ainsi – a commencé en… 2002. Pour ma part, j’ai rejoint l’aventure il y a six ans, et, comme tous les projets de cette nature, tout s’est d’abord fait par Internet : autour d’une liste de discussion et par courriels privés. Nous avons construit notre dossier pour démarcher des éditeurs, en quête d’un qui soit assez fou ou audacieux pour sortir un livre pareil, nous voulions proposer le CD de Flamma Flamma avec le livre, nous avons tenté notre chance chez Sony, nous avons préparé plusieurs moutures du livre jusqu’à ce que Nathalie Dau et les éditions Argemmios décident de publier le projet.

Comme le savent tous ceux qui traînent un tant soit peu en ligne, il n’est pas forcément besoin de voir une photo, de se rencontrer pour apprendre à se connaître et tisser des liens. En ligne, chacun a son style, sa réactivité, son humour et ses convictions, qui ont transparu au fil de ces (pour moi) six années d’échanges. C’est pourquoi Zone Franche avait un petit côté suréel : après toutes ces années, nous étions neuf participants à l’ouvrage à nous retrouver sur le stand pour trinquer avec l’excellent cidre offert par Argemmios : Nico Bally, Jean-Michel Calvez, Vincent Corlaix (webmestre de l’excellent Bulletin de l’Insondable), l’adorable et dévouée Nathalie Dau bien sûr, Julien Fouret (qui bouillonne de projets), Olivier Gechter (qui dirige Marmite et Micro-onde et lauréat du prix Zone Franche 2010 après une compétition ardue avec lui-même !), Jess Kaan et Luc Toussaint (auteur de l’introduction). Des retrouvailles et aussi beaucoup de rencontres ; mettre enfin un visage, une voix sur un nom, était une belle conclusion à ces années de travail dont l’aboutissement n’était pas forcément évident.

Couv. Alain Valet

Une conclusion mais surtout un début : ce fut bien sûr l’occasion de faire découvrir le livre au public (d’ailleurs, merci à vous d’être venus en si grand nombre pendant ce week-end, cela nous a très agréablement surpris et fait très plaisir de voir que cette aventure de dingues pouvait intéresser des lecteurs à ce point !). L’activité sur le stand n’a pas faibli et nous n’avons pas vu le temps passer. J’ai eu aussi le plaisir de revoir Michel Borderie, créateur de l’affiche du festival, et j’ai fini en découvrant la sympathique équipe du festival Les Féeries et leurs badges à l’humour codé (qui connaît la rule 34 ?), un festival ouvertement geek (yeah), dont l’invité d’honneur sera John Lang, mais qui se tiendra hélas au même moment qu’Etonnants Voyageurs cette année (22-23 mai). J’espère que la manifestation aura du succès car j’aurais vraiment très envie de le voir (dites dites wink wink nudge nudge ?).

Sinon, j’ai pris conscience ce week-end d’un truc que j’aurais dû comprendre depuis un moment : ne jamais me déplacer sans appareil photo. Même si je n’ai pas le talent de, mettons, Mélanie Fazi, ça aiderait beaucoup à faire partager ces moments. Elle en a posté un certain nombre de belles et/ou marrantes sur son blog ici et . Genre :

Photo Mélanie Fazi

Non, je ne recule devant rien pour assurer ma promotion, pas même la drogue. ACHETEZ CE LIVRE OU JE VOUS REJOUE ÇA AVEC CETTE TÊTE ET HABILLÉ EN CLOWN !!1!

Ahem. Pardon.

Ce qui est marrant avec ces retrouvailles « IRL » après des années de communication en ligne, c’est que je devais en faire de semblables la semaine d’après, rencontrant une importante délégation belge de ma guilde wowesque, tous des gens absolument adorables eux aussi. Après des années à entendre des voix désincarnées sous Teamspeak1, il y a un côté amusant à voir enfin à quoi les gens ressemblent, à se rendre compte que, non, ils ne sont pas de créations de nos cerveaux malades dans nos mondes virtuels de solipsistes. En plus, ils boivent la meilleure bière du monde.

  1. C’est comme Skype, mais pour davantage de monde.