Dans cette troisième édition de Rue des Livres, il y avait tout ce qui a fait le succès des éditions précédentes – la convivialité, une équipe aux petits soins, des déjeuners incroyablement bons, une offre diverse, des auteurs rigolos – mais en mieux, c’est-à-dire en plus grand, et un public qui commence à suivre l’événement avec assiduité.

Mais surtout, je suis sincèrement touché (et bluffé) de vous avoir vus en si grand nombre pour découvrir La Volonté du Dragon (et estomaqué de recevoir déjà des avis de lecture) ! (Ouais, je parle de moi, mais c’est mon blog, alors je fais ce que je veux, et si je dis que j’ai été touché ben c’est mon droit, mmkay ?) Je radote un peu en répétant qu’un auteur n’est rien sans lecteurs pour s’intéresser à ce qu’il propose, mais je le pense vraiment. Ce métier est un peu schizo : il est vrai que j’écris avant tout les histoires que je voudrais lire, donc on peut considérer, en un sens, que je cherche à me faire plaisir ; c’est pourquoi je suis toujours étonné et ému quand je découvre que, finalement, cela peut intéresser du monde.

Alors, un très, très grand merci à vous tous !

Quoi, il faut des photos ? Mais bien sûr, tout de suite. Je vous préviens, c’est pris avec un appareil numérique de poche de 1872 à gravure en binaire sur cylindre de cire, par un type qui a autant de compétences picturales qu’un shar-pei aux paupières hypertrophiées. N’est pas Mélanie Fazi qui veut.

Nous étions installés sous une bulle qui faisait la part belle à la BD et le libraireéditeur Critic en avait pris la moitié pour un débarquement en force de l’imaginaire. Côté littérature, il y avait Ange (Le Grand Pays, Ayesha chez Bragelonne), Thomas Geha (Le Sabre de sang chez Critic, le diptyque des Alone chez Rivière Blanche), David S. Khara (Les Vestiges de l’aube chez Rivière Blanche, Le Projet Bleiberg bientôt chez Critic), Jean Millemann (et ses participations à toutes les anthos récentes, Flammagories, De Brocéliande en Avalon, Identités, (Pro)Créations, sans parler de ses innombrables projets), Justine Niogret (Chien du Heaume chez Mnémos, finaliste du Grand Prix de l’Imaginaire Étonnants Voyageurs). En jeunesse, j’ai pu croiser (en coup de vent seulement, hélas) Nathalie Le Gendre (Les Orphelins de Naja chez Mango, Brune et Jules à paraître chez Oskar). J’ai aussi eu le plaisir d’un dîner passionnant en compagnie de l’illustrateur Laurent Miny, entre Chine, jeu de rôle et fantasy.

On met souvent les auteurs sous les projecteurs, mais il ne faut pas oublier les gens qui rendent tout cela possible, les éditeurs, libraires, directeurs de collection, jusqu’aux adorables stagiaires qui vous bichonnent avec les cookies délicieux de leur maman (merci maman) :

Eric Marcelin, grand manitou de Critic (librairie et éditions), qui vient de se faire gauler à faire semblant de compter la caisse alors qu’on voit bien que l’ordi est éteint

C’est metal powa chez Simon Pinel (directeur de collection chez Critic) et Aude, parce que yeah

C’était donc aussi l’occasion de revoir les copains qui ont eu la gentillesse de faire le déplacement, comme :

La jolie Lelf, d’Imaginelf (qui propose un compte-rendu bien plus informé que le mien)

Ce qui explique qu’en face je faisais cette tête :

Bonjour madame, j’ai de la volonté et du dragon

Alors il s’est passé un truc sur ce stand, un genre d’alchimie que nous envieraient les empereurs chinois : nous n’avions pas mangé de mercure, mais c’était tout comme. Je me suis rarement autant marré sur un salon, et le public avait l’air de partager, ce qui est l’essentiel. (Pour l’immortalité, on cherche encore.)

Bon, OK, en un mot comme en cent, on avait la connerie.

Là, ça va encore :

Jean Millemann et Justine Niogret (je n’ai hélas pas de photo de David S. Khara)

Mais bon, à un moment, on s’est mis à parler avec Justine et là, le monde a glissé sur ses bases, le genre de séisme sémantique qui fait que, quand on regarde autour de soi, tout est resté pareil et en même temps non, c’est différent. Elle est complètement cinglée et par-là-même absolument fréquentable. C’est pas tous les jours qu’on mélange dans la même discussion le point de vue de l’écrivain sur la spiritualité et les frais d’envoi des chaussures coquées.

Justine, en train de trouver que le déclencheur de son appareil est décidément très dur à actionner

Et bien sûr, je garde mon innénarrable voisin pour la fin, Thomas Geha, l’homme qui dédicace en découpant à la hache des albums de Martine (jugez vousmême, c’est du gros collector) :

Surpris à vouloir piquer de la PLV juste avant de se faire embarquer par les vigiles (dernière photo connue)

On le cherche toujours.

Mais surtout, je l’ai dit au début mais je le répète, ceux qui rendent ces fêtes possibles, c’est avant tout vous, les lecteurs.

Alors, un très gros merci encore à tous !