Auguste lectorat,
C’est aujourd’hui que je me lance pour de bon dans la rédaction de Léviathan : Le Pouvoir, suite et conclusion de la trilogie Léviathan, entamée avec La Chute et La Nuit.
Je dis bien la rédaction ; car, comme j’ai eu plusieurs fois l’occasion de le dire, cette histoire était planifiée en trois actes dès le début et, avant même d’écrire la première ligne de Léviathan : La Chute, je savais comment elle se termine. J’architecture très à l’avance mes livres ; j’ai besoin de connaître ma destination finale avant d’entamer le voyage proprement dit. J’avais, dès le début, au chaud dans mon OneNote, le plan phase par phase des trois volumes.
Après, « aucun plan de bataille ne survit à sa rencontre avec l’ennemi », disait Sun Tzu, et l’écriture révèle souvent des chemins de traverse, des scènes ou des péripéties imprévues qui ajoutent au sel de l’histoire. Parfois, l’évolution des personnages suggère de légères altérations du cap, et c’est bien normal ; cela fait partie du plaisir de la découverte. (Pour l’anecdote, par exemple, dans La Volonté du Dragon, le retour en arrière entre le généralissime Vasteth et le Dragon n’était pas prévu à l’origine.)
Depuis la fin de La Nuit, je me prépare et raffine donc mon plan de bataille en fonction de ce qui s’est réellement passé dans les deux premiers volumes, et je constate que je n’ai pas trop dévié de la direction d’origine. Je retourne avec grand plaisir à l’univers de la Voie de la Main Gauche, vers ces personnages avec qui je cohabite au long cours, Michael, Masha et Andrew, mais aussi les moins fréquentables, Julius, Alukar, Eldred Kyne, et les élements instables, Puck, Felix Mandylion, l’Ombre de Dwayne de Heldadt. Un peu d’appréhension, aussi : vais-je leur faire honneur comme le le voudrais ? Ne vais-je pas tomber sur des difficultés imprévues au fil de l’écriture ? Et surtout, la conclusion de la série – qui, je l’espère et pense pouvoir le dire, devrait comporter une certaine part d’inattendu – remplira-t-elle ses promesses narratives ?
ll n’y a qu’une seule façon de le savoir, se retrousser les manches, écrire, persister même dans les difficultés, puis relire, retravailler, jusqu’à satisfaction.
D’ici la parution – au printemps prochain si tout va bien -, une nouvelle inédite se déroulant dans l’univers de Léviathan sortira très bientôt. Comme les autres (« Regarde vers l’ouest », « La Terre comme témoin » et « La Voie du Serpent »), elle n’aura pas de lien direct avec les livres, mais offrira un point de vue complémentaire, une histoire ponctuelle tempérant la séparation binaire entre Main Gauche et Main Droite.
Et pour les lecteurs de la série qui attendent le volume 3 (merci pour votre enthousiasme et votre impatience, cela fait vraiment chaud au coeur, je n’imaginais pas que cette série pourrait susciter une telle passion !), un petit teaser… Les citations qui se trouveront en exergue dans le livre (deux, comme pour les précédents) :
« La liberté coûte cher, mais on peut en payer le prix. » – Carlos Castaneda, Histoires de pouvoir
« L’oiseau se bat contre l’œuf. L’œuf est le monde, qui veut naître doit d’abord détruire un monde. » – Hermann Hesse, Demian
Veillez sur les ténèbres.
Super ! Et bon courage 🙂 En plus grâce à toi, je viens de retrouver le nom de ce général chinois qui m’échappait depuis quelques temps… Et excellent choix de citation 🙂
Bonne route, camarade ! Et promis, nous ne serons pas là toutes les cinq minutes à te demander : « alors, tu en es où ? Alors, tu en es où ? » Hum… Enfin, on va essayer 😉
Bon courage 🙂
Alors, tu en es où?
Bon courage, on te fait confiance pour nous surprendre !! Bon, t’en es où ?
Wouhouuuu ! o/
Bon courage ! Hâte de lire ce dernier tome 🙂
Je suis aussi en attente pour le dernier volume !
Ceci dit, la citation sur le plan qui ne résiste pas au contact avec l’ennemi, ce ne serait pas plutôt de Helmuth Karl Bernhard von Moltke ?
Argh, vérification faite, il semble bien que tu aies raison ! Merci pour la correction, j’étais toujours persuadé que c’était Sun Tzu.
Pas de problème, j’ai moi-même longtemps cru que c’était de Clausewitz.
Waouh! Merci à tous pour votre enthousiasme et votre attente, j’ai intérêt à bosser pour… vous dire où j’en suis! 😉