Suite à un accrochage en commentaires et sur Facebook né d’un malentendu, il me semble important de définir clairement l’esprit de cette fameuse revue de presse.

Tout d’abord, un rappel de base : avant de réagir à quelque chose, il convient de lire, puis d’appliquer, la charte des commentaires. Toute agression envers le taulier est sanctionnée par la loi des actions réciproques : une force d’intensité égale, mais de direction opposée, exercée par celui-ci.

Sachant que j’ai, en six ans de blogging, fermé pour la première fois un fil de commentaires, quelques mises au point me semblent nécessaires.

  • Le relai d’un article n’est pas un dû, c’est un plaisir. Je le fais parce que je souhaite rendre hommage aux chroniqueurs, blogueurs, qui m’ont fait la joie d’apprécier un livre, une nouvelle, ce qui est toujours pour moi un grand plaisir (matiné de surprise). Quand on a apprécié de me lire et qu’on fait l’effort d’en parler autour de soi, je le vois toujours comme une chance et un honneur. Alors j’ai envie de renvoyer l’ascenseur, d’en parler, d’envoyer des lecteurs sur l’article, simplement parce qu’on est entre gens de bonne compagnie, on forme une communauté d’esprit, et puis zut, c’est chouette, voilà, point. Mais nulle part, il n’est écrit dans mon contrat d’édition que c’est une obligation. C’est d’ailleurs ce qui assure la sincérité de ma démarche : je le fais parce que ça me fait plaisir, parce que je crois que ça a un sens – pas parce que j’y suis forcé. Comme de bloguer, de partir en volontariat écologique, ou même d’écrire1.
  • Corollaire : je choisis ce que je relaie. Je n’ai pas à m’expliquer là-dessus. Mais si je n’ai pas relayé, voir le point suivant :
  • Soyez patients + je ne suis pas omniscient. Mon travail, à la base, c’est écrivain, pas community manager. Si je ne vous ai pas relayé, j’ai peut-être oublié, ou je n’ai peut-être pas vu l’article (je ne passe pas mes journées tapi derrière mon alerte Google à traquer mon nom sur Internet). Envoyez un mail ou un message perso Facebook avant de le prendre comme une agression personnelle, et ce sera réglé en trois minutes, avec des excuses et un smiley en prime. Simple !

Et si ces directives semblent péremptoires, je précise qu’elles m’ont été précisément soufflées sur Twitter par des blogueurs littéraires pour qui j’ai beaucoup d’estime (pour une fois, j’évite les liens, mais ils se reconnaîtront). J’aime les chroniqueurs et les blogs littéraires ; je ne rate pas une occasion de signaler l’ampleur du phénomène. Je disais déjà en septembre 2010 aux excellents chroniqueurs d’If Is Dead :

J’aime beaucoup les blogs de chroniques par l’honnêteté de leur approche. En général, un blogueur est surtout un lecteur passionné – comme l’est tout bon critique ; il dit « j’aime, ou je n’aime pas », et il s’explique, souvent, d’ailleurs, avec une grande érudition. On apprend alors à connaître les blogueurs avec qui l’on se sent des affinités, et on les suit. Le débat peut même s’ouvrir et tout le monde en sort enrichi.

En un an et demi, avec la croissance du phénomène, mon sentiment n’a fait que s’approfondir, et mon respect croître. Et si on en doute, qu’on fasse une recherche sur “Revue de presse” pour s’en rendre compte2.

En résumé : Lionel Davoust aime les blogs. Lionel Davoust est ton ami. Mais ne pousse pas Lionel Davoust dans les orties.

Cela étant dit, passons vite fait à autre chose et reprenons tous une activité Internet normale (poster des lolcats, liker du Facebook et télécharger le client de Diablo 3, bien sûr !).

  1. Pour information, de tous les articles publiés sur le blog, la revue de presse n’intéresse hélas personne, à en croire les stats de lecture. Je tiens néanmoins à poursuivre, parce que si je faisais ce blog pour les stats de lecture, je parlerais de gels douche au monoï et d’eyeliners. Ce qui serait bizarre, de me voir tester des eyeliners.
  2. Attention, la revue de presse au nouveau format est loin d’être finalisée. Si vous n’y êtes pas, c’est peut-être aussi parce que je n’ai pas fini les conversions pour le nouveau site. Patience encore, s’il vous plaît.