Deux semaines plus tard exactement après l’entrée en plongée profonde, je refais surface : salut, vaste monde, avé, auguste lectorat ! La première et imposante grosse passe du retravail sur Léviathan : La Nuit a été effectuée et remis à l’éditeur. Entre autre choses, il s’est agi de couper à peu près 15 % du volume de la première version, c’est-à-dire que je me suis appliqué à ôter le maximum de gras, pour ne laisser qu’un bon gros steak musclé et aussi consistant que possible. J’ai vraiment hâte que ce livre sorte et que vous le découvriez, que les enjeux tournant autour de Michael et Masha commencent à être révélés, et que vous fassiez connaissance avec Andrew Leon, troisième protagoniste principal de la série.
Pendant que je me trouvais dans ce no man’s land où se retirent les auteurs en période de révision, où les frontières se brouillent entre le jour et la nuit, la vie et la mort, pour vous laisser croire finalement que vous n’êtes qu’énergie pure (vous vous nourrissez de pâtes) et que la fiction est aussi vraie que la réalité (vous n’avez plus de réalité) (ce passage vous est offert par l’Amicale des Poètes Maudits), j’ai reçu tout un tas de gentils messages et de commentaires sur le blog et Facebook : merci à vous tous pour vos encouragements et votre suivi de cette aventure. Je m’en vais répondre, mais je voulais d’abord vous faire ce merci collectif : l’auteur du XXIe siècle a de la chance, car sa profession n’est finalement plus aussi solitaire qu’elle l’était autrefois.
Je vous propose de finir par un autre petit morceau qui m’accompagne pendant l’écriture de la trilogie Léviathan. Un type qui répète « Who am I ? » (qui suis-je ?) en boucle pendant six minutes sur un fond planant collerait bien tout spécialement avec les débuts de La Nuit.
Et faut encore attendre jusqu’en avril !!! *soupir de frustration et ongles rongés*
Mez m’a enfin prêté le tome 1, faut juste que je prenne le temps de le lire tranquilou 😀
Vive l’amicale des poètes maudits ! (c’est tellement vrai !)
Eh bien bon retour parmi nous !! 🙂
Vivement que ça sorte alors * trépigne sur place*
Yeaaaah !!!!!
Bon retour parmi nous !!
pb : une autre musique changerait elle tes mots ?
Non, en fait, c’est un catalyseur. J’écoute énormément de musique (mais vraiment, vraiment beaucoup) et, parfois, un morceau me tire l’oreille et agit comme le support des images et de l’atmosphère que j’ai en tête. Cela m’aide ensuite à mieux les installer, mais la musique réagit d’abord avec une envie préexistante en présentant, pour ma sensibilité en tout cas, une forme de résonance avec ce que j’ai envie de faire.
Merci à tous ! 😀
Le livre arrive, et il n’est pas content 😉
J’ai la même façon d’appréhender la musique et l’écriture en effet. A un moment donné, j’écoute telle musique parce qu’elle est le reflet de mon état d’esprit. Du coup elle renforce ma plongée dans l’écriture.
Et des groupes comme The Porcupine Tree ou Riverside sont de véritables catalyseurs. Mais je pense quand même que cela influe que l’ambiance que l’on installe.
Certains morceaux réussissent même, je crois, à faire varier ma vitesse d’écriture, car rentrant fortement en résonance avec le corps…
Mais ceci est un autre sujet…
Ciao
Intéressant. Je ne connais pas beaucoup d’autres personnes qui ont ce genre d’expérience. En tous cas personne ne m’en a jamais parlé.
J’ai posté des exemples sur youtube (mais il n’en reste qu’un puisqu’on a pas le droit d’utiliser de la musique, bien que j’aie mis un mot pour expliquer que je cherche à démontrer ce que je fais)
En gros parfois ce sont des images qui me viennent en écoutant qui m’inspirent pour un dessin. Mais parfois c’est une « connexion » directe avec la musique. Mon stylo se déplace en rythme et je ne fais qu’observer ce qui se passe 🙂 C’est là que je suis vraiment là ou je cherche à être quand je crée.
Etonnant, il t’arrive donc de faire du dessin automatique, en quelque sorte ?
« Le gras, c’est la vie. » Kaamelott
J’espère que ça ne sera pas prémonitoire et que je n’aurai pas tué toute la substance 😉