Oooh, Slate. Eh bien alors ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Toi qui, d’habitude, régale les Internets multimédias par tes traductions d’articles de haute volée, par la portée de tes billets originaux que tu prends le temps de faire rédiger au lieu de céder au sensationnalisme du moment, voilà que tu cours dans le salon, te prends les pieds dans le tapis, et t’éclates les dents contre la table basse.
Dans ce billet, Catherine Bernard répercute une étude conduite par l’OCDE (étude PISA) sur les niveaux des élèves à travers différents pays en lettres et en sciences, attirant l’attention sur le fait qu’à niveau égal, les filles montrent une meilleure compréhension de l’écrit. Parce que les garçons « négligent la littérature », selon les mots de Gunilla Molloy, professeur à l’université de Stockholm, dont la source est probablement cet article, si mes recherches sont efficaces (et que la traduction de Google est à peu près valable – je ne parle pas encore suédois). Jusqu’ici, pourquoi pas. Sauf que l’article continue :
Car, précise-t-elle, les garçons ne sont pas totalement allergiques aux textes: ils lisent des BD, dévorent la science-fiction, apprécient généralement les livres d’histoire, sans même parler des manuels techniques et des brochures de jeux vidéo où ils sont tout simplement imbattables.
J’ai beau n’être qu’un garçon et donc statistiquement en retard d’un an sur la compréhension de l’écrit par rapport à Catherine Bernard, il me semble clair dans l’énoncé précédent que, donc, la science-fiction n’est pas de la littérature. C’est sûr, c’est de la fiction écrite en prose continue, ça n’a rien à voir avec le roman, c’est l’évidence même. Comme l’ont prouvé 1984, Le Meilleur des mondes, Fahrenheit 451, Frankenstein, toute l’oeuvre de Jules Verne, cela n’a aucun rapport avec la littérature, c’est… on ne sait pas quoi, mais, horreur ! Aucun rapport avec les lettres.
Je ne vais pas oser prétendre que madame Bernard n’a pas fait son boulot de journaliste en allant vérifier les sources ou même en tenant une réflexion de base sur les propos tenus par mme Molloy. Après tout, d’après sa bio sur Slate, madame Bernard était journaliste aux Échos. Un cursus dans un canard économique vous place assurément comme autorité pour parler de littérature.
Moi, je suis un peu con, puisque j’ai le malheur d’écrire de l’imaginaire, alors, n’étant pas capable de comprendre le contenu d’un rapport rien qu’en en lisant la couverture, je retourne aux sources. J’avoue ne pas m’être payé les 286 pages du bousin, mon abnégation a des limites, mais un suvol rapide des protocoles employés m’a appris deux choses :
- Il n’est pas question de littérature mais de compréhension de textes continus (prose) et non-continus (mêlés de graphisme).
- Une recherche sur le mot « science-fiction » dans le rapport ne retourne aucun résultat.
D’où vient un pareil saut quantique entre le contenu même du rapport (scientifique, et donc avant tout descriptif) et des conclusions aussi farfelues ? La journaliste aurait cité comme autorité, non pas sa lecture du matériel d’origine, mais repris à son compte la lecture d’un tiers tout en lui transférant l’aura de respectabilité de l’étude ? Ils font ça, ces gens ? Non ! Non, arrêtez, je refuse d’y croire ! Monsanto sont des gens bons et Patrick Le Lay se dévoue à l’édification de son public !
Mme Molloy, dans la bouche de mme Bernard, ajoute :
Or la littérature a un grand avantage: elle apprend à changer de perspective, à se mettre à la place des personnages et tenter de comprendre leurs points de vue, leurs sentiments, leurs problématiques, leurs valeurs.
Et donc que c’est dommage que les compétences des garçons soient inférieures.
Je n’en disconviens pas.
Toutefois, il va falloir que mme Bernard et mme Molloy apprennent elles aussi à lire du texte continu. Toute fiction n’est pas littéraire. La BD, le théâtre, le jeu vidéo, le cinéma portent tous ce processus de sympathisation à un tiers, cette empathie. (Si j’étais un gros guedin, je parlerais même de composante performative de la fiction, mais je ne voudrais pas perdre les garçons fans de SF dans la salle, à commencer par moi.) La littérature a « un grand avantage », oui, et il est lié à son média : c’est celui de travailler la compréhension de l’écrit, lequel forme l’esprit à la critique raisonnée et à la dialectique, deux atouts fondamentaux dans nos sociétés complexes. Mais on s’y forme très bien aussi en lisant des manuels de droit.
En revanche, visiblement, pour les manuels d’économie, c’est moins sûr. Cela n’évite pas à mme Bernard deux amalgames stupides (la SF comme littérature et la valeur perfomative de la fiction), difficilement pardonnables à une revue aux ambitions de Slate et – théoriquement – un peu immergée dans la culture geek, quand même. Il est une vérité solide dans le cas de l’apprentissage de la littérature et de l’écrit, que connaissent tous ceux qui ont un jour approché un livre à moins de trente mètres : peu importe ce qu’on lit, l’essentiel, c’est de lire avec plaisir, car c’est là que l’étincelle s’allume, et que l’on passe, un jour, des novelisations de Doom à Friedrich Nietzsche. Et State, qui se targue de réfléchir aux évolutions de la société, pourrait fortement bénéficier d’une bibliothèque bien fournie en SF plutôt que de laisser publier des indigences intellectuelles pareilles.
Bing, dans les dents
Bon le parefeu de l’Education Nationale bloque Slate, je regarderai ce soir. Toutefois…
J’aime bien quand t’es colère 🙂
Distinction fille/garçon par les types de document : en creux c’est le danger que je mets toujours en avant auprès de mes collègues documentalistes, pour attirer les garçons elles veulent prendre des bd, comics et manga en occultant les filles ce qui est une grave erreur. C’est clair qu’on a un terrain plus favorable du côté des filles c’est pas une raison pour ne pas le cultiver avec des supports ressentis plus « fun ».
Une grande part de ma culture « classique » vient de la SF, j’ai lu Chaucer et Keats après Hypérion, je ne chercherai même pas à démêler mon amour de la mythologie de mes lectures zelazniennes… J’ai lu Philoctète après l’Homme dans le labyrinthe de Silverberg. Etc.
Tu t’es occupé de la SF mais du côté de la BD se priver d’un Maus pour une approche de la seconde guerre mondiale me semble d’une stupidité crasse. La lecture du Sandman – et si le Sandman n’est pas littéraire, rien ne l’est!- un peu approfondie permet de discuter avec pas mal de spécialistes des contes et mythos et dernièrement Saga est impressionnant de part sa maîtrise narrative…
La séparation française entre Littérature et sous-littératures est la source de beaucoup de problème. Le truc positif c’est que la dénommée « génération harry potter » commence à arriver dans l’enseignement avec une approche plus pragmatique et ouverte.
Et en plus, l’article exclut implicitement de la littérature les journaux (Amiel, Gide, Thomas Mann, entre autres), les mémoires (Chateaubriand, Saint-Simon…), les correspondances (madame de Sévigné…), les essais, etc., pour la réduire à la poésie et aux romans… Ca finit par faire beaucoup d’à-peu-près.
Oui, c’est tout à fait juste. Que certaines d’entre nous soient tout à fait attirées par des grands noms comme Asimov, mais aussi des plus petits mais tout aussi intéressants hors lectures « féminines » ou « romans type classique/contemporain » – et c’est vrai qu’on a tendance à un peu l’oublier, cf. la dernière édition des Imaginales sur la place des femmes : je comprends un peu les motivations de « neutralisation » du genre, mais il y a aussi des dérives type littérature sexuée, ce qui me saoûle un peu, surtout que quand je prend un bouquin c’est surtout pour l’univers, le style de l’auteur, et tout, et un navet estampillé « fille », reste un navet. Tout autant qu’un excellent bouquin estampillé « SF macho » reste un excellent bouquin. Ajoutez à celà nos intérêts propres, nos connaissances, etc. (Comme tu le dis si bien, Nicolas, une fois qu’on a envie de « creuser » un peu on arrive souvent assez vite à faire des rapprochements entre litté classique et litté « sous-genrée », et aussi entre tous types de choses, d’auteurs, etc., sans compter la culture au sens plus large, jdr, jeux vidéos, théatre, peinture, et tout ce qu’on veut) Laissez-nous avoir nos préférences, mince. La moitié de ces polémiques à la con reste focalisée sur les genres et thèmes, et tout le monde continue de se fracasser les dents dessus avec plaisir. Comme dit Lionel, à se demander si ces gens ont ouvert plus de 10 bouquins dans leur vie ! La force de la culture, c’est justement d’être multiple, et je suis contente d’avoir eu des profs à l’esprit un peu plus large que celui de Mme dont je n’ai pas retenu le nom (qui n’en vaut pas la peine apparemment^^).
Ouais puis d’abord les filles elles lisent du Harlequin et du Danielle Steele avec des couvertures roses pas de la vraie littérature.
Je m’interroge… Un pénis va-t-il me pousser un bon jour à cause de mes lectures ?
Et ton salaire augmentera-t-il avec, comme il se doit ?
Que ceux qui sont guettés par la gynécomastie lèvent la main !
Etant une fille qui lit de l’imaginaire mais qui ne dédaigne pas de temps en temps une bonne romance à l’eau de rose, je me demande encore comment j’ai fait pour comprendre aussi bien ce que vous venez d’écrire LOL
Blague à part : c’est fort bien envoyé !
Qu’est-ce qu’une dinde ?
Mais… Vous les gars, vous vous êtes tellement habitués au féminisme que vous vous laissez dire sans sourciller que vous êtes moins aptes à vous soucier de littérature (selon la définition qu’on en donne, évidemment), que vos alter-ego féminins ? Vous vous laissez dire que vous n’êtes, heureusement pour vous, pauvres barbares, « pas totalement allergiques aux textes » ?!
Pour moi c’est ça le plus choquant… Cela perpétue des clichés qui, j’en suis persuadée, ne sont vrais qu’en raison d’une éducation donnée historiquement, idéologiquement et socialement marquée, et qu’on peut situer aisément, et non en vertu d’une soi-disant différence de nature hommes/femmes… C’est pour cette raison que la majeure partie des auteurs, disons avant la deuxième moitié du 20ème siècle, sont des hommes ! Parce que les femmes étaient cantonnées à leur rôle de maîtresses de maison ! Et tous ces hommes qui ont produit de grandes oeuvres, c’étaient des exceptions sur les fameuses statistiques ? Ces soi-disant vérités ne deviennent vraies qu’à force de matraquage de soi-disant experts, parce que les experts sont des « scientifiques », et que les chiffres soi-disant ne mentent pas. Ils ne mentent peut-être pas, mais à eux-mêmes, ils ne signifient absolument rien. Ils servent tout juste à brasser de l’air.
Désolée, mais ces clichés sociaux m’agacent tout particulièrement, j’ai toujours l’impression qu’on veut nous cantonner dans notre nature définie par ces experts,et le pire, c’est qu’à force de sortir des études, les gens finissent par y croire. Et le pire, c’est qu’ils n’ont aucun recul critique sur les études statistiques, les chiffres sont paroles d’évangile, et « experts » et journalistes se gardent bien de les détromper.
Quoiqu’il en soit, sujet intéressant, merci pour l’article 🙂
Euh c’est quoi le rapport entre cette bouse sexiste et le féminisme ? o_O; *espère très fort que ce commentaire est une blague*
C’est juste, toutefois, l’étude ne dit rien de tel, elle ne fait – de ce que j’en ai survolé – que constater une différence de niveau (et critique même ses propres protocoles). Ça me semble du bon boulot scientifique. C’est Molloy et Bernard qui interprètent derrière à tout va. J’ai déjà criblé l’ambulance à l’AK-47, je ne vais pas ajouter le RPG-7 par-dessus. 😉
Cela dit, oui, ce stéréotype supplémentaire est aussi absurde que le fait de dire que les filles n’aiment pas la SF ou les jeux vidéo. Très personnellement, on peut me dire que les « hommes ne sont pas totalement allergiques aux textes », je ne le prends pas pour mon grade, ça me fait juste marrer doucement. 🙂
Ok, tant mieux, dans ce cas l’étude a une réelle utilité 🙂 Et t’as raison, vaut mieux que ça te fasse rire 🙂
On va pas critiquer quelqu’un qui fait entendre la voix de la raison, voyons. Moi, dans le métro, j’emmène toujours le manuel de mon grille-pain pour bouquiner.
Je suis tombé dans la SF à mes 7 ans, à peu près. Je me souviens clairement de l’ostracisme ambient vis-à-vis de cette non-littérature, que ma grand-mère maternelle m’interdisait d’ailleurs.
Parfois, au collège, on me posait la question : » Tu lis ? »
Moi, qui passais à travers plusieurs romans par semaine, je répondais benoîtement que oui, assez.
Mais, lorsque l’on abordait les auteurs, j’opposais Simack, Vogt, Bradbury, Asimov, Vance, Dick ou Spinrad à tous ces Proust, Hugo et autres auteurs qui étaient seuls détenteurs du pouvoir littéraire. Et le regard des gens se voilaient alors bien vite d’une compassion condescendante pour ce pauvre petit qui pensait lire…
Mais comme nombre d’entre vous, sans relation au genre, c’est avec ces plumes célèbres et leurs mots que je m’intéressa à la philosophie, la sociologie, la biologie, l’éthique, l’économie, la psychologie, l’humour et tant d’autres choses encore ! Que j’appris l’anglais et le japonais ! Pire ! le côté pragmatique ne fut point délaissé car cela me permit même de trouver du travail !
Mais bon, que voulez-vous ? il y a les littératures de gare, et La Littérature.
Si en plus le sexe s’en mêle… (C’est bien connu, avoir une bite gêne la compréhension fine.)
Moi, je dis qu’il faut coder les livres en fonction du genre : tous les livres autres que la littérature doivent avoir une couverture bleue, sinon, c’est rose. Non, mais !
Dans mes bras ! 🙂
Moi (47 ans), j’ai été biberonnée à Spirou -Pilote et aux polars (un peu moins à la SF, …il est vrai que je suis une fille) ; mais aussi à Pagnol, Troyat et Groult, et bien sûr, Proust, Hugo & C°- ça, c’est pour le cadre familial (je n’ai été élevée ni par des soixante-huitards, ni même dans un milieu particulièrement progressiste). Et dans le cadre scolaire ? A la fin des années 1970, en 4è ou 3è, dans un petit collège de village, notre prof de français-latin, une respectable dame au bord de la retraite, nous faisait étudier Cyrano de Bergerac et Les Robots d’Asimov et nous emmenait voir Little Big Man. C’est fou, non ? Ce joyeux mélange m’a conduite à réussir des études de Lettres (dont un mémoire de maîtrise sur Gotlib sous la direction d’un spécialiste de Perec en 1989) et à finir médiéviste en Fac (grâce à mon statut de fille et malgré mes malsaines lectures).
Bref, dans ces temps reculés du XXè s., il y avait déjà place pour une certaine ouverture à toutes formes de culture. Aujourd’hui, SF et autres « sous-littératures » ont leur place à l’université, qu’il s’agisse de recherche ou d’enseignement. La thèse de Natacha Vas-Deyres sur la SF, Prix de l’Imaginaire-Essai 2013, est publiée chez Champion, le vénérable éditeur des thèses les plus pointues en littérature (voir le catalogue des nouveautés ! http://www.honorechampion.com/cgi/run?wwfrset+3+0+1+2+cccdegtv1+08532371+1 ). Je mets au programme de mes étudiants, du L1 au M1, des auteurs médiévaux mais aussi de la BD et du ciné, Calvino et Gudule, L’Arioste et Davoust. Si elle excite et surprend l’esprit, si elle enthousiasme par l’astuce ou la beauté, toute production peut se prêter à une approche littéraire et esthétique.
À ce titre, l’affirmation de Mme Bernard est assurément assez grossière, mais ne fait que véhiculer des clichés éculés : comme on le sait, ce sont les plus coriaces.
Quant à la littérature à la vanille / la SF pour les p’tits c… Des exemples ne valent pas une étude chiffrée, mais bon :
– Du temps où j’enseignais dans un lycée technique, les séances poésie marchaient très bien avec mes lycéens (spécialité : génie mécanique et électrotechnique… essentiellement des garçons) ; quelques uns même avaient une pratique personnelle régulière ;
– Le mois dernier, la classe de bac pro de ma fille, après une semaine de stage au TnT (Théâtre national de Toulouse), faisait une lecture publique : j’ai été émue aux larmes d’entendre Agnès de l’École des Femmes interprétée, avec quelle intensité, par un tout jeune homme ;
– Parmi mes étudiants de Lettres, peu de garçons, hélas (mais plus que de filles en génie mécanique) ; ils sont d’autant plus motivés sans doute, ce sont souvent des étudiants remarquables.
On peut rétorquer qu’il s’agit d’exceptions, ou de situations exceptionnelles ? Peut-être, si l’on en croit de nombreuses études. Mais tout de même, il ne tient qu’à nous (enseignants, parents, copains passionnés et généreux auteurs) de provoquer et pérenniser ces situations exceptionnelles.
Plutôt que Mme Bernard, je conseille cet article du nouvel Obs, et les articles afférents : c’est quand même plus nuancé !
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120703.OBS5902/pourquoi-les-garcons-lisent-ils-moins-que-les-filles.html
Enfin, rien de tout cela ne résout le problème idéologique et social esquissé par Maloriel ou lapidairement par Francísz Barbapúsz (par exemple comment se fait-il qu’avec tant d’étudiantes en Lettres, on ne retrouve pas la même proportion parmi les profs de fac ?)
Très grand merci Florence pour avoir partagé de façon aussi détaillée ton expérience ! Et à vous tous de manière générale : vous êtes mille fois plus éclairants et réfléchis en un commentaire que mme Bernard sur un article entier…
Pour la faible proportion de femmes parmi les profs de fac, puis-je soupçonner une difficulté de l’accession aux postes, d’une part par le milieu qui ne rend pas forcément les choses toujours faciles, et d’autre part par les candidates qui tendraient à ne pas oser aller jusque là ?
J’adore : »sans même parler des manuels techniques et des brochures de jeux vidéo où ils sont tout simplement imbattables ».
On lit encore des « brochures de jeux vidéo », de nos jours (si cet objet à réellement existé) ? L’apprentissage des règles ne se fait-il pas plutôt de manière interactive? Je pose la question car je ne suis pas joueur, je n’y connais rien! Mais ça m’étonne…
Fichtre, je n’ai même pas relevé !! Très bonne remarque, effectivement, cela n’existe quasiment plus. Comme quoi, l’interprétation de l’étude emploie des clichés de 1970…
Souvent, j’aime bien les gens qui vivent un peu dans leur passé… mais quand on fait des études sociologiques sur la jeunesse d’aujourd’hui, c’est ballot…
En fait je ne sais pas trop ce qu’ils appellent « brochures de jeux vidéo »… Est-ce le manuel du jeu fourni avec (de plus en plus rare, ou dispo en ligne ou dans les fichiers)? Des guides & co vendus à prix d’or en boutiques et rayons spécialisés? Des magazines plus généraux trouvables dans n’importe quelle librairie?
Je penche pour les guides, qui se vendent encore (j’en ai quelques-uns de récent).
Bon, et sinon, j’ai encore une fois de plus la preuve que je suis en fait un garçon, bien que j’ai arrêté de lire de A à Z les manuels techniques.