Tu me connais, auguste lectorat, je ne suis pas du genre à surfer sur l’actualité quand je n’ai rien d’intelligent à ajouter. Mais pas envie non plus de rester silencieux, sans un mot de soutien pour la Belgique et Bruxelles. Pas envie de ne rien dire, pas envie de répéter des choses déjà dites non plus, pas envie de faire du clic facile. Alors, simple rediffusion de cet article écrit le 8 janvier 2015, des choses qui ont été dites et redites par d’autres que moi de cent manières différentes, et les idées restent plus ou moins les mêmes.
Une remarque, quand même, par rapport aux diverses inquiétudes défilant sur les réseaux sociaux quant à la décroissance des réactions choquées, dans l’opinion, face à cette barbarie : est-ce à dire que nous serions devenus insensibles ?
Non. Je crois que nous refusons de plus en plus, collectivement, d’avoir peur. Je crois que nous sommes de plus en plus nombreux à refuser de changer quoi que ce soit à nos vies. Je crois que c’est, justement, la marque que la tactique terroriste, sur le long terme, échoue.
Oui, c’est terrible mais, on a pas le droit d’arrêter de vivre, de se prostrer dans le pathos et en appelant des deux mains des mesures de sécurités liberticides.
Car, oui, c’est terrible, c’est soi – disant de la violence aveugle, mais au vu de toutes le opportunités de mourir dans une journée, celle qui vient d’un acte terroriste n’est pas la plus probable. Alors ne nous arrêtons pas de vivre, ne croyons pas nos médias et politiques qui surfent sur ce « buzz sanglant » pour mettre en place de nouveau mécanismes de domination plutôt que renforcer la chaîne Prévention – forces de Polices -Justice, et détricoter les raisons qui poussent à ce genre d’acte criminels.
Merci pour le message, Monsieur Davoust.
Mille fois d’accord, monsieur Tom. Merci à toi. 🙂
Je suis d’accord avec Tom! Moi qui commence à avoir l’impression d’être un extra-terrestre quand des gens me disent « mais t’as pas peur d’aller sur Paris? ». Ben non… statistiquement, j’ai plus de chance de mourir dans un accident de baignoire, ou de TGV (vu le temps que j’y passe!), qu’un attentat. Et ce serait un manque de respect profond pour mes collègues, qui vivent cette situation au quotidien, de me servir de ce prétexte pour ne plus aller dans la capitale.
Je suis d’accord avec Tom! Moi qui commence à avoir l’impression d’être un extra-terrestre quand des gens me disent « mais t’as pas peur d’aller sur Paris? ». Ben non… statistiquement, j’ai plus de chance de mourir dans un accident de baignoire, ou de TGV (vu le temps que j’y passe!), qu’un attentat. Et ce serait un manque de respect profond pour mes collègues, qui vivent cette situation au quotidien, de me servir de ce prétexte pour ne plus aller dans la capitale.
Hier, en sortant de ma superette j’ai vu de dos un tout petit gamin qui pissait entre deux voitures. Un mannequin piss à Paris, la vie derrière les symboles. J’ y ai trouvé une sorte de poésie surréaliste qui est dans l’essence de la Belgique pour moi.
On peut mourir demain dans un accident de voiture alors, autant vivre à fond. Ca fait peur, il faut l’avouer, mais justement, il ne faut pas s’arrêter de vivre pour autant. Ou alors, tant qu’à faire restons cloîtrés chez nous. Je refuse de céder à ça… je veux vivre tout simplement et je continuerai donc à le faire ! Merci pour ce billet !