Tandis que nous évacuons tous lentement l’excellent champagne et le mauvais Paracétamol des fêtes (ou l’inverse si vous n’avez pas de chance), remettons-nous en selle lentement sur la boîte à outils de l’écrivain, non pas avec un logiciel intense et compliqué exigeant une maîtrise de physique nucléaire à maîtriser, mais un petit outil tout bête et pourtant bien utile : Sonar. (À titre personnel, j’ai la chance considérable de ne plus avoir besoin de m’en servir, mais c’est une question fréquemment posée, et la référence que je recommande à chaque fois.)
Sonar, tout simplement, sert à conserver la trace des manuscrits soumis, quand, et à qui. Ce qui présente l’immense intérêt de savoir quand il peut être pertinent de relancer, aide à ne pas envoyer le même texte deux fois au même support, ainsi qu’à conserver leurs coordonnées et leurs tarifs. Particulièrement utile quand on cherche à placer ses premiers manuscrits et qu’on défriche son marché. Alors oui, on peut très bien conserver ces informations sur un carnet Moleskine en cuir de jeune veau de Kobe, mais Sonar est gratuit, alors pourquoi se priver d’un outil spécifiquement conçu à cet effet ?
L’usage en est extrêmement simple ; il s’agit simplement d’une petit base de données légère.
Au cœur, trois menus correspondant à trois aspects de la soumission :
- Works représente vos travaux (ex. : romans, nouvelles, mashups Bouba x Patrick Sébastien) ;
- Markets les supports susceptibles de les acheter (ex. : éditeurs, revues, foires au tuning des parkings Auchan) ;
- Submissions croise les deux : qu’avez-vous envoyé à qui ? (ex. : mashup aux Presses Universitaires de France. Non. NON, NE FAITES PAS ÇA.)
Bien sûr, chaque élément s’édite et se détaille :
De là, on sort simplement la liste des soumissions à un marché donné, par exemple…
… et ce que l’on a vendu, ce qui attend une réponse, ce qui est prêt à partir :
Certes, la taille du marché francophone entraîne forcément un nombre de supports moindre que dans le monde anglophone, et donc la nécessité d’un tel outil est moins prégnante, mais c’est néanmoins un élément utile dans l’arsenal, qui est, encore une fois, entièrement gratuit1.
Bonjour et merci pour cet article sympathique et utile (pour ceux qui choisissent les voies de l’édition classique du moins).
Je me permets un commentaire sur un détail. Si il est peut-être vrai que yWriter et Scrivener ne jouent pas dans la même division, je tiens à rappeler que l’un est gratuit, et l’autre payant. Simon Haynes (Author Page) est un auteur qui a été conduit à développer un logiciel pour l’aider dans sa création de romans, et qui a choisi de partager son travail gratuitement. Ce qui est extrêmement estimable.
J’ai récemment basculé sous Scrivener en profitant d’une promotion particulièrement intéressante. J’estime que chacun de ces deux logiciels a ses « pour » et ses « contre ». La force de Scrivener se situe à mes yeux dans la gestion des ressources préliminaires, alors que celle de yWriter se situe dans la phase d’écriture proprement dite. Bien qu’il soit possible d’utiliser des astuces pour faire accomplir à Scrivener certaines taches implémentées d’origine dans yWriter (métadonnées), la conception d’yWriter montre clairement que c’est un auteur qui l’a pensé. Bref, je crois qu’il ne faut pas dénigrer yWriter, ni le sous-estimer.
Merci encore pour vos articles.
Je n’ai jamais dénigré yWriter et ne le dénigre pas, il me semble juste léger comparé à Scriv (lui aussi pensé par des auteurs), mais le prix est en rapport. Chacun emploie l’outil qui lui convient. 🙂
Sinon, Scriv inclut les métadonnées d’origine, sans astuces.
Bonjour Lionel et merci de ta réponse. Nous n’allons pas argumenter éternellement sur yWriter. 😉 Nous avons déjà eu l’occasion d’en discuter. Je pense simplement que tu le sous-estime. Quant à ma phrase sur les métadonnées, je me suis mal exprimé. Je voulais dire que pour émuler (partiellement) des fonctions (à mes yeux très utiles) de yWriter il était possible de recourir à une astuce, en utilisant les métadonnées proposée par Scrivener.
Bref, ta conclusion me convient parfaitement. Chacun emploi l’outil qui lui convient.
Pour ma part, mon coeur balance encore entre les deux. 🙂
Sonar a l’air sympathique, mais l’utilisation d’un logiciel particulier juste pour le suivi me semble un peu lourd (techniquement parlant). Bon, c’est plus complet que le petit tableur ou le carnet, certes !