Le manuscrit. Épais. (Impression recto, mais quand même)

Oui, la suite de La Messagère du Ciel paraîtra à l’heure, soit en mars prochain. (Je préfère le dire tout de suite : pas d’inquiétude à avoir là-dessus !)

Cependant, j’ai des nouvelles importantes à partager sur ce sujet, car il y a quelques… eh bien, altérations de programme. Ma citation préférée en terme d’écriture est de Helmuth von Moltke : « Aucun plan de bataille ne survit à la rencontre avec l’ennemi » – et j’ai beau planifier énormément à l’avance, l’écriture réserve toujours des surprises. Et « Les Dieux sauvages » m’en réserve constamment.

En début d’année, je faisais part des embûches et difficultés que je rencontrais dans l’écriture de cette suite, et je me voyais, à mon grand dépit, forcé de repousser la sortie de quatre mois. Merci, d’ailleurs, pour votre compréhension et votre soutien à toutes et tous.

Au fil de l’écriture, la raison de ces difficultés s’est très nettement dégagée : le premier acte de cette suite faisait déjà plus de 300 000 signes, soit la taille… d’un court roman, et un tiers plus long que le premier acte de La Messagère du Ciel. Le calcul à ce stade est simple, sachant que La Messagère du Ciel fait cinq actes, ça m’emmène à un bouquin de plus 1,5 millions de signes. La raison ? Énormément de personnages, des nouveaux qui apparaissent, beaucoup de fils narratifs à servir convenablement, une situation qui se condense et se complexifie à la fois – bref, le projet est terriblement (à tous les sens du terme) ambitieux et nécessite du temps, tant d’écriture que de narration, pour être déroulé et raconté comme, je pense, il faut le faire. (Pour information, le plan d’origine de la série est déjà passé par la fenêtre arrivé aux 2/3 de La Messagère du Ciel – l’histoire a nécessité des rajustements, des changements de cap, et des directions plus intéressantes que je ne l’imaginais se sont ouvertes à moi.)

Nous avons donc décidé, en accord avec Critic, de passer la série « Les Dieux sauvages » d’une trilogie à une tétralogie. Le deuxième « volume », qui devait être La Fureur de la Terre, se trouve scindé en deux grands ensembles qui formeront les deux grandes parties de cet immense milieu de série. Le nouveau découpage devient donc :

  1. La Messagère du Ciel
  2. Le Verrou du Fleuve (nouveau tome 2)
  3. La Fureur de la Terre (ce titre était initialement porté par le tome 2, il devient le tome 3)
  4. L’Héritage de l’Empire (pas de changement… pour l’instant)

Je sais bien quelle est la réaction initiale quand une série s’allonge (je suis lecteur aussi, hein) : on se dit que l’éditeur chercher à rentabiliser un concept. Je vous assure qu’il n’en est rien et que cette décision est dictée avant tout par des impératifs artistiques et de plaisir de lecture (un bouquin 1,5 millions de signes, ça ne tient pas bien en main, ça pèse lourd, c’est écrit en minuscule sur du papier tout mince et surtout ça coûte un bras au lecteur). C’est la dynamique de l’histoire qui le dicte avant tout.

Je vous assure aussi que vous en aurez pour votre argent : en l’état actuel des choses, Le Verrou du Fleuve fait plus de 900 000 signes, à comparer avec les 1 200 000 pour La Messagère du Cielce n’est pas du tout un petit bouquin, qui avoisinera facilement les 500 pages à vue de nez.

La Fureur de la Terre, le « nouveau » tome 3, reprendra directement à la suite de Le Verrou du Fleuve. En un sens, ces deux livres (2 et 3) forment les deux parties d’un tout plus vaste, sont articulés chacun autour de trois actes (je récupérerai du matériel prévu pour le tome 3, ce qui, vu la dynamique de l’ensemble, risque d’être bienvenu), avoisineront chacun les 900 000 signes (je rappelle, 500 pages, hein), et dérouleront à la suite l’un de l’autre un certain nombre de conclusions aux questions introduites dans La Messagère du Ciel. (L’Héritage de l’Empire a toujours été conçu comme ayant une ambiance à part – mais on en reparlera quand on y sera.)

La bonne nouvelle, c’est que je vais tout faire pour que ces deux livres sortent en 2018 : Le Verrou du Fleuve au printemps et La Fureur de la Terre à l’automne. Je n’ose plus trop m’engager fermement sur des dates après avoir pris un peu de retard sur la suite de La Messagère du Ciel, mais c’est l’objectif, et comme ces deux livres forment les deux parties du tout plus vaste que j’avais envisagé à la base, je suis raisonnablement confiant sur ma capacité à y arriver. En l’état actuel des choses, le premier jet de Le Verrou du Fleuve est achevé et les corrections éditoriales commencent. Je travaille en parallèle sur La Fureur de la Terre, et tout cela se poursuit donc d’un bon pas. Et comme ils seront un peu plus courts que La Messagère du Ciel… ils seront aussi un peu moins chers à l’unité.

Si vous avez des questions, inquiétudes, récriminations etc. à partager, vous savez que je suis toujours attentif et ouvert aux réactions et commentaires. Si vous le souhaitez, demandez-moi ce que vous souhaitez en réponse à ce billet, et j’y répondrai.

En résumé (tl;dr) : 

  • Au lieu d’un tome 2 hors de prix, peu maniable, interminable et qui sortirait aux calendes grecques, on passe à un tome 2 et un tome 3 qui sont des livres de taille déjà bien respectable, avec une sortie rapprochée pour l’année prochaine, moins chers que le tome 1 ;
  • Ces tomes s’intitulent Le Verrou du Fleuve et La Fureur de la Terre ;
  • La série avance bien et j’évite pour l’instant le piège des retards qui s’accumulent ;
  • Merci pour votre soutien, votre accompagnement et votre enthousiasme pour « Les Dieux sauvages » et tout Évanégyre de manière générale !