On appelle polygone de contraintes la forme géométrique délimitée dans un plan cartésien par la rencontre des diverses régions-solutions au système d’inéquations donné.

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Ouuuuh yeah, tu aimes le doux fumet des mots qui t’ont peut-être fait fuir les cours de maths en hurlant ? Hé, c’est dommage, parce qu’il y a beaucoup de notions finalement assez simples que tout le monde devrait apprendre à maîtriser pour son bien, disait mon banquier avec un sourire pensif en rassemblant les documents du crédit immobilier que je venais de signer.

Un polygone de contraintes, ce n’est pas compliqué ; c’est la zone délimitée par un certain nombre d’exigences. Un peu comme un diagramme de Venn, si l’on veut simplifier :

La phrase se situe à l’intersection des deux, et si vous êtes malin·gne, vous reconnaîtrez que ce n’est pas le meilleur exemple du monde, parce que ce ne sont pas des exigences mais des analyses après coup MAIS BREF

Si votre idéal romantique :

  • Est pâle
  • Immortel
  • Scintille au soleil

Le polygone de contraintes décrit Edward Cullen. Remplaçons la première par « a la méga classe » et la troisième par « porte des trenchcoats dissimulant visiblement des replis de l’espace-temps pour planquer des épées trop grandes » et la réponse devient Duncan McLeod.

Je vous avais dit que ça n’était pas compliqué.

Le rapport avec l’écriture ?

C’est que la réponse à un point épineux de scénario ou à un pan de création peut être étudiée de la même manière. Quand on n’a pas de préconception arrêtée sur quelque chose, mais que c’est important et qu’on veut bien le réfléchir, inventorier le polygone de contraintes peut former un point de départ fructueux (en utilisant des émojis pour indiquer les degrés de certitude).

Ça peut ressembler à ça par exemple, pris de mes notes de construction sur La Succession des Âges : je récapitule ici un certain nombre de choses établies, prévues, désirées et nécessaires par rapport à un certain mécanisme narratif important qui se dévoilera vers les 3/4 du bouquin. J’ai toujours su le « quoi » ; je travaille ici en détail le « comment ».

Plutôt que de tourner en rond à chercher l’inspiration, je trouve que la meilleure question à se poser est toujours : « que veux-je accomplir ici ? » On ne peut pas claquer des doigts et espérer avoir des idées chouettes sur commande, mais on peut partir à la pêche en commençant par mettre sur la table les pièces du puzzle et voir comment elles s’imbriquent.